samedi 29 novembre 2008

les prédateurs de nos poupoules



les prédateurs les plus communs sont le renard, la fouine... et l'autour... c'est surtout contre ces trois qu'il faut essayer de se protéger...

le renard est particulièrement dangereux au printemps lorsqu'il élève ses petits : si vos poules se promènent en liberté il est capable d'en chercher jusqu'à une à deux chaque jour... il viendra se mettre à l'affût et sautera sur celle qui est la plus proche pour l'emporter ni vu ni connu. parfois on entend la poule hurler quelques secondes puis plus rien puisqu'il la tue aussitôt...
il m'est arrivé une fois de courser un renard la nuit avec la lampe de poche : il avait emporté un coq (çà remonte à très loin, à mes débuts inexpérimentés ou mes poules étaient logées dans une simple grange ouverte) le coq étant gros et costaud le renard ne pouvait courir vite et se sachant poursuivi il n'avais pas le temps de tuer le coq... il a fini par le lâcher et prendre la poudre d'escampette. j'ai retrouvé mon coq (heureusement car le renard serait revenu le cueillir) indemne et en état de catalepsie, immobile au sol. j'ai pu le ramener en l'enfermer...

entretemps je n'ai plus eu de problème la nuit : tout le monde enfermé étanche.
quelques problèmes de jour, où le renard est passé en-dessous du grillage ou encore a gagné l'enclos des poules en passant en plein après-midi par la grange ouverte...
là aussi j'ai remédié en fermant les endroits de passage.

le renard a tendance a emporter les poules : elles disparaissent au compte goutte... (s'il a le temps et n'est pas dérangé il peut parfois les chercher à la chaîne au cours d'une nuit, pour se les mettre en réserve), s'il n'a pas de petits à nourrir une poule tous les quelques jours fera l'affaire...
parfois on retrouve à proximité des plumes sectionnées à leur base : c'est là que l'on reconnaît le voleur car il coupe les plumes avec ses dents. (un rapace les arrache et les bases des plumes ont leurs pointes entières).

donc pour se protéger du renard : un bon enclos, un poulailler bien fermé la nuit (surtout ne jamais oublier de fermer le soir : renard et fouine ne font pas de pose dans leurs inspections nocturnes et viennent voir systématiquement si vous avez bien tout fermé), éventuellement un chien qui vadrouille autour de la maison... mais attention, le renard a tout son temps pour agir quand le chien est à l'intérieur par exemple, ou quand il fait une trop profonde sieste...

il ne faut pas oublier que le renard ne fait que son travail : c'est à l'humain de protéger ses poules... tuer le renard ne sert à pas grand chose : non seulement on perd un grand allié chasseur de campagnols et mulots, mais le renard suivant prendra sa place assez rapidement et on se retrouvera confronté au même problème.



un beau renard peint par Rosa Bonheur (1822-1899) une peintre française, spécialisée dans les représentations animalières. trop méconnue Rosa Bonheur a fait plein de beaux tableaux de scènes bucoliques et animalières...
vous pouvez les trouver en cherchant par exemple avec google images "rosa bonheur"...

je ne sais plus, hélas pour le copyright, où j'ai trouvé le rigolo renard animé que j'ai placé en début de texte... je l'avais mis dans mes archives...

la fouine, l'autour (à suivre)

tisane


toute simple, délicieusement fruitée et même un peu sucrée : quelques feuilles de ronces et de l'eau chaude... c'est tout...
plein de propriétés intéressantes, les barrières de ronce poussent partout et fournissent de belles feuilles vertes durant tout l'hiver...

mercredi 26 novembre 2008

faits divers


une bagarre qui a mal tourné...
Gustave le canard Rouen nous avait été "largué" devant la maison, depuis une voiture, en été 2000...
un peu agressif mais çà se passait bien jusqu'à une altercation qui a mal tourné il y a quelques jours : une oie a dû lui donner un coup d'aile fatal sur la tête et j'ai retrouvé mon Gustave, mort, dans un coin près de l'endroit où j'ai l'habitude de les nourrir...
il y a de temps à autre des bagarres, mais là il y a eu apparemment un malencontreux coup d'aile qui a frappé fort au mauvais endroit : une oie qui tape c'est comme un coup de gourdin. la plupart du temps cependant elle ne touche pas vraiment mais il m'est arrivé aussi de retrouver une oie morte suite à une bagarre ; il suffit qu'elle tape suffisamment fort et touche par hasard un endroit sensible du crâne de l'adversaire...

deux autres décès à déplorer en l'espace de quinze jours : une martre est apparemment venue tuer mes deux coqs en deux semaines d'intervalle : en plein après midi, ce qui est rare ... et gênant car si la nuit on peut enfermer tout le monde - protéger une volaille d'une martre diurne est quasiment impossible. elle passe, grimpe et saute partout.

les coqs ont dû lui tenir tête lorsqu'elle est arrivée... mais ils ne font pas le poids. cela a cependant permis aux poules de se sauver... eh oui... un vrai sacrifice en héros surtout que mon vieux Mathusalem devait bien avoir près d'une dizaine d'années sinon plus.

entretemps je continue de surveiller tant que je peux mais pour l'instant il n'y a plus d'alerte...
il faut se faire à l'idée que le risque continue d'exister : mais je n'ai plus que neuf poules, vieilles retraitées, que je ne veux pas reproduire...

dimanche 16 novembre 2008

récup

on peut récupérer et planter tous les trognons et collets, même dans un pot de fleurs ou une jardinière... ils se remettront à pousser (si çà ne marche pas c'est pas grave) mais en général vous aurez de nouvelles fanes non seulement décoratives mais que vous pourrez utiliser pour les hacher en crudités comme du persil, et par la suite la plante va monter à graine et faire des semences... qui se mangent, se font germer, ou se sèment...

carottes, navets, betteraves, ail, oignon, rutabaga... pratiquement tout ce qui est une racine...

j'ai dans mon jardin un emplacement qui ne reçoit que les trognons : j'y récupère ensuite les fanes et l'année prochaine, les graines. je laisse dehors l'hiver : il y a toujours pas mal de rescapés et même de la verdure si l'hiver est doux.



ici betterave rouge et navet jaune : les collets coupés



sont replantés après avoir oté et utilisé les feuilles les plus grandes qui auraient fané de toute façon...






si j'ai un gros oignons je n'utilise souvent que ses quatre côtés et replante le reste qui va me faire de belles repousses (à utiliser comme de l'oignon ou de la ciboulette)...





samedi 15 novembre 2008

grus grus les grues passent



jeudi soir (13 novembre) après 23 heures... entendu le premier vol de grues cette année : sont-elles en retard ou sont-elles à l'heure ? apparemment elles auraient tendance à retarder leur départ en fonction des conditions météo...
je ne les ai pas vues : pleine lune mais plein de brouillard...
par contre on entend bien leur cris qu'elles poussent sans arrêt tout au long de leur vol... (alsace bossue)

http://champagne-ardenne.lpo.fr/grues/point_sur_la_migration.htm#
Leurs cris, "GROU GROU", ne trompent pas. Au vol, les grues sont caractérisées par un grand cou et des grandes pattes dépassant du corps.

La Grue cendrée en quelques chiffres
La Grue cendrée (Kraniche, Crane, Grus grus) est l'un des plus grands oiseaux d'Europe, avec une envergure de 2 m et un poids de 4 à 6 kg.
Protégée en France depuis 1967
Vitesse de vol : 40 à 80 km/h (elle peut donc traverser la France en moins d’une journée)
Altitude de vol : de 200 à 1500m
Population ouest-européenne : 160 000 individus
Population européenne totale : 300 000 individus
20 pays accueillent les Grues nicheuses, en ordre d'importance décroissante : Russie, Finlande, Suède, Pologne, Allemagne, Norvège, Lettonie, Estonie, Biélorussie, Lituanie, Ukraine, Turquie, Danemark, Arménie, République Tchèque, Géorgie, Grande-Bretagne, France, Roumanie et Pays-Bas.

Migration d'automne

Après l'élevage des jeunes, en août et septembre, des milliers de Grues se rassemblent sur l'île suédoise d'Öland. De là, elles gagnent la côte sud de la Mer Baltique l'île de Rügen et ses environs accueillent en octobre au moins 30.000 oiseaux, tandis que 15.000 autres stationnent plus à l'intérieur de l'Allemagne.

Un premier départ s'effectue vers la fin du mois et précède d'une à trois semaines la vague principale des migrateurs.

Fuyant l'arrivée du froid qui les empêche d'accéder à leur nourriture, plus de la moitié des Grues d'Europe occidentale passent en 2 ou 3 jours. Les autres suivent en décembre. La vitesse de vol varie de 40 à 70 km/h en fonction des vents et les déplacements s'effectuent de jour comme de nuit à des altitudes comprises entre 200 et 1.000 m (exceptionnellement jusqu'à plus de 4.000 m).

La migration d'automne
Selon les conditions météorologiques, une fraction plus ou moins importante des effectifs s'arrête dans le nord-est de la France (Lorraine et surtout Champagne) et dans le sud-ouest (Landes de Gascogne). La lagune espagnole de Gallocanta, dans la province de Saragosse, est la dernière étape avant la dispersion sur les grandes zones d'hivernage du sud-ouest du pays (Estrémadure). A l'exception de quelques milliers qui demeurent en France et d'autant poussant jusqu'au Maroc, la quasi-totalité des oiseaux séjournent tout l'hiver dans la péninsule ibérique.

Plus à l'est, une autre voie migratoire mène les Grues de la Finlande à la Tunisie et à l'Algérie en passant par la grande plaine hongroise.



jeudi 13 novembre 2008

pom pom



j'ai ramassé beaucoup de pommes... donc on en sèche et on en mange souvent : des pommes au four par exemple font un bon dessert... et même un plat bien consistant et énergétique. intéressant dans un système autarcique où confiseries et pâtisseries ne sont pas légion...

les pommes épluchées sont coupées en morceaux, quelques pruneaux, des raisins secs, des abricots séchés coupés en petits morceaux (ceux-là sont achetés, donc facultatifs ici car ils ne poussent pas chez nous : on peut les remplacer par de la poire séchée aussi) cannelle pour le goût - elle aussi incertaine car importée de très loin.
on rajoute un peu d'eau dans le plat et on met au four.

on peut ou non, mettre du miel : il peut aussi se rajouter plus tard au moment de la dégustation. idem pour les oléagineux râpés ou concassés (noix, noisettes grillées, courge, lin, tournesol, amandes éventl.)...

çà donne une sorte de tarte aux pommes sans pâte, ni crème, ni sucre, ni graisse... tous des produits qui sont limités voire absents dans un monde d'autarcie.

au sortir du four c'est chaud devant et buée sur l'objectif :-)

dimanche 9 novembre 2008

farine verte

autre séchage intéressant et important en autarcie... pour "arrondir les fins de mois", feuilles de guimauve, orties, consoude, bourrache, etc... etc... sont séchées en été, puis, par la suite (on peut faire çà progressivement et tranquillement en hiver), réduites en paillettes ou en poudre. les paillettes pourront servir à faire des soupes ou à être mélangées à des plats cuisinés, pâtés, galettes ; la poudre peut se mélanger aux farines pour les rallonger...

les malvacées (mauves, guimauves, rose trémière, hibiscus, etc..) ont l'avantage d'être épaississantes...
les orties sont très riches en protéines...

c'est une procédure que l'on aura intérêt à développer si la nécessité se faisait sentir : s'il y a des inquiétudes quant aux réserves hivernales, rien ne nous interdit de passer l'été à sécher de grandes quantités de toutes sortes de plantes sauvages comestibles.

la guimauve peut être entreposée dans la grange, avec le foin, en attendant son utilisation...



idem pour les feuilles de la renouée bistorte : j'en ai fauché tellement qu'il me suffit de la récupérer dans le foin de mon cheval :-)



les feuilles sèches (guimauve ici) peuvent aussi être stockées à l'intérieur, dans des sachets de papier kraft ou en tissu...



on peut cuisiner tout cela tel que ou cassé ou coupé, mais on peut aussi le réduire en paillette voire en farine... pour la réduction en paillettes ou en farine il faut passer rapidement au four pour rendre les feuilles très cassantes.



elles sont ensuite pilées dans un mortier strié en céramique :
(ici un suribachi japonais, çà marche bien mieux pour cette opération, qu'un mortier ordinaire)



un dernier tamisage est facultatif : si l'on veut obtenir une farine très fine...

mardi 4 novembre 2008

séchage


le séchage - ce sont surtout des pommes que nous séchons actuellement - permet de fabriquer et bien conserver un aliment énergétique : les rondelles de pommes séchées se stockent facilement dans un récipient étanche, de préférence à l'abri de la lumière...
c'est intéressant si par exemple on a des pommes tombées (il en tombe souvent beaucoup dans un verger, et la cueillette manuelle est parfois fastidieuse voire risquée si on a de grands arbres) or une pomme endommagée par la chute ne se tiendra pas longtemps... : séchée par contre elle ne bougera plus.

la pomme sèche (comme la poire aussi d'ailleurs) se garde facilement deux années de suite, s'il le faut, et elle est une source importante de calories puisqu'on a réussi à les concentrer en évaporant l'eau du fruit : plus de 280 cal aux 100g (la pomme fraîche c'est 52 calories/100g - et 61 pour la poire)...

si je mange de 100g de noix et de 100g de pomme séchées j'ai déjà 1000 calories...
c'est donc un très bon moyen de faire des réserves "de sécurité"...












vu d'un peu plus loin : le séchoir est posé sur la plaque de marbre qui recouvre le poêle en faïence. le temps de séchage varie selon le chauffage (qu'on laisse s'éteindre la nuit) : trois à cinq jours environ...
en-dessous le croquis du séchoir, facile à fabriquer, trouvé dans "La pomme aux mille usages" de Annelies Schöneck chez Terrre Vivante.




on peut sécher de cette façon beaucoup de choses du jardin, mais aussi en plein air à condition que l'on ait un endroit très aéré (nous avons p.ex. une terrasse couverte mais ouverte de trois côtés... donc pleine de courants d'air, ou encore une grande grange partiellement ouverte où l'air circule pas mal ; on peut alors suspendre des choses enfilées sur des fils (champignons p.ex.) ou les plantes simplement étalées si on a de la place, ou encore suspendues enfilées par feuilles comme du tabac (j'ai essayé avec des feuilles de chou pas encore goûté) ou en bouquets si ce sont des plantes ou feuilles pas trop épaisses), etc...