un soleil avec ses taches solaires : non c'est la cuisinière en fonte dont l'un des aspects intéressants est de pouvoir cuisiner directement sur les flammes ou les braises... en enlevant le couvercle et, selon la taille du récipient, les cercles anneaux supplémentaires...
le bois de chauffage doit être stocké une année à l'avance, au moins, mais de préférence un peu plus (c'est selon son état, son âge, son essence et le bois mort, par exemple, que l'on ramasse, ne nécessite pas un long stockage, puisqu'il faut juste le sécher car il ne contient plus de sève) ; le bois mort ne doit pas être trop mort :-) c'est à dire trop vieux voire pourri car il aura perdu parfois une bonne partie de ses calories : il brûlera moins bien et chauffera moins...
il faut stocker des bois de divers calibres : le petit bois d'allumage, puis un peu plus gros ensuite, une fois que le feu est démarré, et enfin on peut prendre des gros morceaux lorsque le feu est bien parti et que l'on a obtenu de bonnes braises... les brindilles et petites branches servent au démarrage... en général avec un peu de papier... (à défaut de papier, probablement une poignée d'herbes sèches... qu'il fallait, à certaines époques, aussi avoir sous la main...)
on savait aussi mettre les braises "en veilleuse" en les recouvrant de cendres, par exemple...
je viens de parler avec un petit vieux du village qui me précisait justement que le bois de cuisine, en été par exemple, mais aussi souvent autrement, n'est pas le même que le bois de chauffage hivernal ; en été on utilise plutôt pas mal de petit bois et notamment des branches de sapin de diverses grosseurs. il a la propriété de bien brûler et chauffer vite et fort : cela suffit pour cuisiner puisqu'on laisse à nouveau s'éteindre la cuisinière ensuite...
en discutant d'un peu de tout j'ai accessoirement appris qu'il n'y avait que des vaches dans le village, à l'époque : une à trois par maison car il aurait été difficile d'en nourrir plus... deux vaches représentaient déjà beaucoup de travail, et c'était largement suffisant pour le lait dont on avait besoin (elles pouvaient se relayer pour la production de lait car il n'y en a pas durant un moment s'il y a un veau), le surplus étant vendu aux personnes qui n'avaient pas de vache (elles n'étaient pas nombreuses), ou livré à la laiterie... il n'y avait aucun cheval, celui-ci étant considéré comme bien moins intéressant...
la vache labourait, débardait, tirait la charrette de bois, de foin ou de fumier... donnait du lait et un veau chaque année si tout allait bien...
pour le travail elle devait être conduite le plus souvent à deux... parce que pas toujours très compréhensive... sauf celles qui avaient vraiment la routine : mais pour cela il fallait qu'elles travaillent beaucoup ; or dans les petits villages de montagne les parcelles à labourer n'étaient ni grandes, plutôt tordues... ni nombreuses...