dimanche 27 juin 2010
quart de meule
ma meule de foin de l'année dernière est finalement restée en plan : j'avais démarré une base beaucoup trop large, de sorte qu'il aurait fallu y empiler de trop grandes quantités de foin pour en faire une meule entière...
après en avoir utilisé un peu cet hiver, la base est toujours là : je vais éventuellement continuer d'y empiler cette année... car elle a l'air bien conservée.
j'y met surtout du foin de friches comportant laiches, carex et reine des prés, soit des choses pas trop appétentes pour le cheval... mais qui pourront servir de litière et être compostées ensuite, avec le fumier...
il y a un certain nombre d'années j'avais plus de motivation et d'énergie, plus workaholic aussi... :-) et il m'est arrivé de faire à la main trois meules telles qu'on en voit une sur cette ancienne photo scannée...
en plus d'une quantité au moins équivalente de foin-nourriture, issu de bonne herbe de prairie qui allait dans la grange pour être bien à l'abri...
on peut conserver du foin en meule à l'extérieur, mais il y a quand même toujours une certaine quantité de pertes (la couche extérieure) selon les conditions météorologiques... si c'est du foin à litière çà n'a pas d'importance.
samedi 26 juin 2010
mauvaises herbes
c'est le temps des mauvaises herbes qui se mangent, depuis un moment d'ailleurs, mais là c'est la profusion...
un petit tour pour quelques cueillettes de verdure : c'est essentiellement dans le jardin que l'on trouve des comestibles intéressantes, actuellement... plus qu'à l'extérieur.
ce sont surtout des commensales de l'activité humaine (c'est à dire qui accompagnent et apparaissent là où vit l'humain) qui viennent dans les terres que l'on travaille, d'où l'intérêt de ne pas avoir un jardin trop "propre" et même de laisser pousser les mauvaises herbes qui nous intéressent... on fait alors du désherbage "à la carte", dans un système plutôt extensif.
je ne cultive ni épinards ni salades : ce sont des plantes qui viennent d'elles-mêmes.
une fois cuites les plantes sauvages deviennent tendres. pour celles que l'on veut manger crues on a intérêt à ne prendre que les jeunes pousses ou jeunes feuilles, et pour ma part je les hache au hachoir à bascule afin de les rendre plus agréables.
en voici quelques unes... mais il y en a pas mal d'autres encore...
la lampsane devient plus grande dans la bonne terre du jardin...
dans la nature elle est bien moins grosse... mais ses feuilles sont toujours bonnes... les plantes sauvages deviennent plus volumineuses dès qu'elles sont dans le milieu favorable d'un jardin... on peut donc les améliorer de cette façon...
l'égopode est intéressant toute l'année : coupé, il revient rapidement... les toutes jeunes feuilles sont plus tendres si on veut les mélanger crues dans de la verdure...
même les pucerons affairés sur les petits pois sont esthétiques... ils ne sont pas très nombreux et par conséquent pas menaçants... et il y a syrphes et coccinelles à proximité.
les rumex font partie des oseilles sauvages très prolifiques... je vais tenter de ramasser les graines aussi...
l'onagre se ressème tout seul et les jeunes plants, très nombreux, doivent de toute façon être éclaircis ou carrément désherbés... alors autant les manger...
à ne pas oublier, le pissenlit : en le laissant monter à graines il sera toujours présent...
galinsoga aussi appelé scabieuse ou herbe aux français... l'une des nos mauvaises herbes les plus fréquentes dans la bonne terre...
là il revient très dru : c'est une plante particulièrement tendre et juteuse...
arroche, de la famille des chénopodes... je laisse toujours les plus beaux pieds pour en cueillir les feuilles au fur et à mesure...
amarante : prolifique aussi... elle fait de véritables tapis par endroits. plus tard les graines sont intéressantes... mais minuscules et pas évidentes à récupérer... enfin, on essaiera encore...
cirse potager : présent partout dans la nature, chez nous, il peut devenir monstrueux et fort décoratif dans un jardin... j'en laisse juste un pour cela, sinon je cueille
alentour ; bon en épinards et les toutes jeunes feuilles crues...
le tabouret des champs, j'en ai toute une plate bande... car j'ai confondu les graines que j'avais stockées avec celle du navet. mais ce n'est pas grave çà se mange aussi et c'est fort joli.
laiteron, oxalys et pavot : les deux premiers sont de vraies plantes sauvages, connues comme mauvaises herbes, alors que le pavot est de culture à l'origine, mais se ressème ensuite tout seul... pour lui, graines, pétales et feuilles peuvent se manger tout comme pour le coquelicot...
le pied de coq est une graminée très prolifique et si on le laisse faire des semences, il fait un vrai gazon... que l'on pourra manger... sinon il faudra l'enlever car il donne une véritable jungle impénétrable...
ses graines aussi sont intéressantes mais un peu fastidieuses à cueillir : si on craint l'envahissement il vaut mieux l'écarter...
on le reconnaît parce qu'il fait des tiges toutes plates : il n'est pas présent partout et aime surtout les terrains riches, acides et humides...
chez nous il ne se fait pas prier, surtout là où j'ai mis du crottin de cheval...
le panic pied de coq, Echinochloa crus-galli est appelé parfois "millet des poules"...
tunnel
un vrai tunnel de NDE (Near Death Experiment ou Expérience de Mort Imminente) pour tout insecte qui s'approche trop près et se prend dans la toile de agelena labyrinthica...
cette araignée est très commune chez nous dans l'herbe des friches où parfois tous les quelques mètres il y en a une qui tisse sa dense toile horizontale comprenant à une extrémité un couloir au bord duquel l'araignée se tient à l'affût.
elle est de la famille des tégénaires domestiques de nos maisons... mais l'une des rares à vivre en pleine nature... reconnaissable aux chevrons qui ornent son abdomen... et bien sûr à sa toile typique...
cette araignée est très commune chez nous dans l'herbe des friches où parfois tous les quelques mètres il y en a une qui tisse sa dense toile horizontale comprenant à une extrémité un couloir au bord duquel l'araignée se tient à l'affût.
elle est de la famille des tégénaires domestiques de nos maisons... mais l'une des rares à vivre en pleine nature... reconnaissable aux chevrons qui ornent son abdomen... et bien sûr à sa toile typique...
mars fin juin
des bulles
jeudi 24 juin 2010
c'est parti...
tardivement, mais on peut à présent faucher de l'herbe pour la faire sécher...
les agriculteurs modernes ont besoin de trois à quatre jours pour cela, mais si l'on fait à la main... c'est le mois qui y passe et on risque fort d'avoir des problèmes avec la météo actuelle : le sol doit être relativement sec, on ne peut pas faucher plus de quelques ares le matin ou le soir...
il faut donc des périodes assez longues qui soient favorables... : à l'époque tout le monde mettait la main à la faux et au rateau...
les taons sont aussi de la partie ; les gros préoccupaient les vaches qui travaillaient dans les prés et le temps de charger le foin il fallait souvent - dans les régions humides - que les enfants se postent autour des bêtes avec des branchages à la main pour faire le chasse-mouche... sinon il y avait le risque que l'attelage s'emballe et rentre à la maison tout seul...
faucher son herbe permet de faire un inventaire de la faune et de la flore que nous avons sous nos pîeds : on a toujours plaisir à rencontrer les têtes habituelles, et d'autres parfois nouvelles... mais à force de faire de la cueillette quasi quotidiennement on connaît de toute façon chaque mètre carré par coeur...
même pas tellement de coccinelles asiatiques, pour l'instant... peut-être ont-elles souffert de l'hiver froid car j'en ai trouvé pas mal mortes, dans la grange...
micrommata virescens est une grosse araignée des herbes... toute verte, comme l'herbe...
lorsque l'on fauche, pour tout ce monde c'est sauve qui peut et j'essaie de faire attention de ne pas écraser ou couper les araignées, les insectes ou leurs nids, quand je les vois...
souvent je les déplace un peu plus loin comme cette attendrissante dolomedes aussi, avec son baluchon d'oeufs... elle ira construire un nid de toile dans les herbes hautes d'à côté, et y surveillera un bon moment sa progéniture...
lui c'est la première fois que je le rencontre, et par chance il n'était pas trop peureux : le petit sylvain, un très joli papillon des lisières de forêts. il a environ la taille d'un paon du jour...
lorsque l'on fauche on peut décider de ne pas couper certaines plantes intéressantes et que l'on veut promouvoir : l'angélique, par exemple, afin qu'elle fasse des semences et se multiplie ; le rumex prolifère mais je ne le coupe pas car il est de la famille du sarrasin et je vais essayer de récupérer ses graines. ses jeunes feuilles se mangent.
lorsqu'un endroit est particulièrement intéressant pour les insectes, comme par exemple ici cet espace où fleurit surtout de l'égopode, et où arrive la reine des prés, je ne le fauche pas, ou alors seulement plus tard lorsque les fleurs sont passées...
les agriculteurs modernes ont besoin de trois à quatre jours pour cela, mais si l'on fait à la main... c'est le mois qui y passe et on risque fort d'avoir des problèmes avec la météo actuelle : le sol doit être relativement sec, on ne peut pas faucher plus de quelques ares le matin ou le soir...
il faut donc des périodes assez longues qui soient favorables... : à l'époque tout le monde mettait la main à la faux et au rateau...
les taons sont aussi de la partie ; les gros préoccupaient les vaches qui travaillaient dans les prés et le temps de charger le foin il fallait souvent - dans les régions humides - que les enfants se postent autour des bêtes avec des branchages à la main pour faire le chasse-mouche... sinon il y avait le risque que l'attelage s'emballe et rentre à la maison tout seul...
faucher son herbe permet de faire un inventaire de la faune et de la flore que nous avons sous nos pîeds : on a toujours plaisir à rencontrer les têtes habituelles, et d'autres parfois nouvelles... mais à force de faire de la cueillette quasi quotidiennement on connaît de toute façon chaque mètre carré par coeur...
même pas tellement de coccinelles asiatiques, pour l'instant... peut-être ont-elles souffert de l'hiver froid car j'en ai trouvé pas mal mortes, dans la grange...
micrommata virescens est une grosse araignée des herbes... toute verte, comme l'herbe...
lorsque l'on fauche, pour tout ce monde c'est sauve qui peut et j'essaie de faire attention de ne pas écraser ou couper les araignées, les insectes ou leurs nids, quand je les vois...
souvent je les déplace un peu plus loin comme cette attendrissante dolomedes aussi, avec son baluchon d'oeufs... elle ira construire un nid de toile dans les herbes hautes d'à côté, et y surveillera un bon moment sa progéniture...
lui c'est la première fois que je le rencontre, et par chance il n'était pas trop peureux : le petit sylvain, un très joli papillon des lisières de forêts. il a environ la taille d'un paon du jour...
lorsque l'on fauche on peut décider de ne pas couper certaines plantes intéressantes et que l'on veut promouvoir : l'angélique, par exemple, afin qu'elle fasse des semences et se multiplie ; le rumex prolifère mais je ne le coupe pas car il est de la famille du sarrasin et je vais essayer de récupérer ses graines. ses jeunes feuilles se mangent.
lorsqu'un endroit est particulièrement intéressant pour les insectes, comme par exemple ici cet espace où fleurit surtout de l'égopode, et où arrive la reine des prés, je ne le fauche pas, ou alors seulement plus tard lorsque les fleurs sont passées...
Inscription à :
Articles (Atom)