- cultiver -
- les basiques -
- objectifs alimentaires -
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cultiver...
cultiver ce que l'on mange est une activité essentielle, qui en autarcie, occupe une bonne partie du temps... c'est surtout du printemps à l'automne qu'elle mobilise
il y a différentes façons de voir et de faire... selon ce que l'on veut obtenir, selon le mode de vie et d'alimentation, selon l'endroit où l'on se trouve, aussi :
- un pourcentage important de cueillettes sauvages va permettre d'avoir à moins à travailler la terre à la production agricole. mais si la plupart des plantes sauvages sont comestibles, (bon à savoir en cas de nécessité), c'est surtout une minorité d'entre elles qui sont intéressantes car elles poussent rapidement et à profusion... pour remplir la marmite et faire manger une famille, par exemple, il faut pas mal de quantités, régulièrement, et seules certaines plantes remplissent cette condition.
le verger (noyers, noisetiers, fruitiers) peut aussi constituer une bonne partie de notre approvisionnement annuel... et autant de travaux de culture en moins, puisqu'il a tendance à "produire tout seul" ou presque...
- favoriser certaines plantes sauvages ou semi-sauvages pour les faire proliférer (ortie, consoude, cirse, égopode, bistorte, crucifères, etc...) est l'étape intermédiaire entre la cueillette et la culture...
pour certaines il s'agit de plantes commensales de l'humain c'est à dire qui se développent bien là où vit l'humain : consoude, ortie, moutarde et autres... et on les trouve moins dans la nature "sauvage".
- la culture peut s'envisager ensuite de diverses façons, selon par exemple que l'on va faire de l'intensif (rentabiliser une petite surface) ou de l'extensif (aménager et exploiter de façon plus "sereine" une surface plus grande, version que je préfère)...
l'importance du travail de culture (qui comprend l'auto-production de semences et replants sans passer par le stade "serre" puisqu'il n'y a pas de grandes surfaces ou chassis vitrés ni d'ailleurs d'arrosage automatique) dépend aussi du régime alimentaire, de ce que l'on veut ou aime manger, des quantités que l'on va manger... (elles ne sont pas forcément importantes)
il faudra cultiver plus de céréales, si l'on aime le pain (qu'il faut régulièrement fabriquer), plus de pommes de terre si on les préfère.
- il faut aussi tenir compte du lieu où l'on se trouve, une culture fonctionnant plus ou moins bien selon l'endroit, selon le sol et le climat...
on peut ensuite distinguer l'autarcie pure et dure, (on produit ce dont on a besoin et pour soi-même et les siens), et l'autarcie du paysan : le paysan était déjà un ouvrier qui a fini par devenir un industriel de la production. il produisait un maximum destiné à la revente pour approvisionner les autres...
c'est d'ailleurs pour cette raison que l'on a inventé la traction animale (avec les nouvelles contraintes qu'elle implique), après le travail manuel de la terre (celui-ci reste toutefois aujourd'hui encore - on a tendance à l'oublier - la façon de cultiver de la majorité des paysans de la planète)...
le moteur a ensuite succédé à l'animal de trait et de moins en moins de personnes sont occupées à la tache de nourrir tout le monde (chez nous du moins car nombre de nos "esclaves" ne sont pas visibles, s'ils sont dans d'autres pays, souvent lointains)...
la possibilité de rentabiliser a permis à l'humain de faire d'autres activités, ce qui est bien sûr intéressant : cela a même conduit l'humain à avoir le temps de s'ennuyer et finalement aux hommes surtout... à faire la guerre. l'artisan et le paysan ont indirectement contribué en acceptant de travailler deux fois plus pour approvisionner les belligérants en nourriture, vêtements, armes et matériels...
il y a diverses façons aussi de concevoir la rentabilité : H.J. Holtmeier dans "Uberlebensernährung" (aus "Bild der Wissenschaft" 2/1980) compare la production de céréales sur un hectare par un paysan mexicain, à la main avec ses outils manuels, à celle d'un agriculteur américain, avec ses machines et tout ce dont il a besoin. le résultat est une récolte de 2 tonnes pour le paysan mexicain et de 5,4 tonnes pour l'agriculteur américain. le mexicain a travaillé 1150 heures alors que l'américain a travaillé 17 heures/an.
cependant les rendements compte tenu des intrants/énergie sont de 40 pour 1 pour le paysan mexicain, et de 2,16 pour 1 pour l'agriculteur américain...
la question des surfaces nécessaires pour vivre en autarcie revient souvent... mais il est difficile d'y répondre car elle est fonction de beaucoup d'éléments... l'exemple ci-dessus en donne cependant une bonne idée.
mais aussi :
- les quantités à produire doivent être multipliées par autant de personnes présentes sur les lieux, étant entendu qu'un enfant, un vieillard... consomment moins qu'une personne adulte : dans ce sens on peut considérer grosso modo que "deux bras nourrissent une bouche" et produisent un peu plus en guise de réserves de sécurité - car il peut y avoir des "années maigres" - mais aussi pour nourrir petits et personnes âgées qui seraient moins valides...
- un végétalien aura besoin de moins de surface qu'un végétarien, et un végétarien aura besoin de moins de surface qu'un omnivore. un cueilleur aura besoin de moins de surface de culture, mais de plus de surfaces de cueillettes, ou de vergers...
- un endroit où la terre est riche produira plus et plus facilement qu'un endroit ou la terre est pauvre ou s'il n'y a pas de pluviosité suffisante, ou encore s'il fait trop froid. on pourra améliorer si l'on peut irriguer, etc...
- selon que l'on est gourmand ou sobre on cultivera d'autres choses et/ou on cultivera bien moins... (en faisant un jardin aujourd'hui on a tendance à cultiver le facultatif et non le nécessaire)
un système d'où l'élevage est absent (végétalien p.ex.) devra cultiver différemment puisqu'il ne dispose pas de fumier...
- important enfin... les résultats sont fonction aussi de l'expérience et du savoir-faire... de la "routine"... et un lieu ne pourra être réellement "rôdé" et correctement productif après plusieurs années seulement...
dans un système autarcique il faut encore penser à inclure les plantes textiles... ce sont essentiellement le chanvre (pas aujourd'hui, puisque c'est interdit, mais demain quand on n'aura plus de coton), le lin...
la production de bois est aussi un chapitre à part... en partant de l'idée qu'en autarcie le bois est la seule énergie pour faire beaucoup de choses (forge, poterie, cuisine, chauffage...) mais il fait aussi des ustensiles, de la vannerie et des clôtures, par exemple...
pour ceux qui s'inquièteraient des surfaces disponibles ou nécessaires... il faut tenir compte du fait que dans un monde manuel, rien ne sert de vouloir s'approprier ou gérer quantité d'hectares... si on n'a que deux mains qui peuvent s'occuper tout au plus de quelques ares... et cela est suffisant pour bien vivre et s'en sortir, sans quoi nous ne serions probablement pas là...
combien de temps pour cultiver tout çà ?
on a l'exemple cité plus haut, du paysan mexicain : mais celui-ci est déjà un ouvrier au service des autres, qui va travailler dur, pour vendre sa production. en autarcie, un individu n'a pas besoin de travailler intensivement pour récolter deux tonnes de céréales...
l'exemple est intéressant parce qu'il permet d'extrapoler au moyen d'un petit calcul simplifié certes mais qui donne une première idée quant au temps à passer et aux surfaces à cultiver :
si je veux manger toute l'année, il me faut par exemple 365kg de pommes de terre (1kg pour chaque jour) avec les semences admettons 400kg pour l'année.
un rendement très moyen donne 100kg à l'are et il me faudra donc cultiver 4 ares pour avoir mes 400 kg nécessaires.
1150 heures de travail pour un hectare c'est 11,50 heures de travail à l'are et par conséquent 46 heures de travail pour avoir les pommes de terre qui vont me nourrir toute l'année. ceci pour une personne. ce n'est donc pas un travail énorme et souvent lorsque l'on parle d'agriculture de subsistance on est victime d'une illusion d'optique qui a tendance à nous faire croire qu'il faut faire un travail de forçat toute l'année :-)
bien sûr on ne va pas manger des pommes de terre tous les jours pendant 365 jours mais cela donne quand même une idée sommaire de ce que l'on peut faire...
en reprenant l'exemple du mexicain avec du blé on va produire sur quatre ares 80 kg de blé, soit 200g/jour, ce qui est aussi suffisant pour se nourrir.
avec du maïs çà nous donne grosso modo la même chose...
pour imager je dis souvent que l'on fait les trois fois huit dans un système autarcique :-) 8h de sommeil, 8h de travail, 8h de loisirs : bien sûr pour ce qui est de la production agricole on fait cocooning en hiver et on "turbine" en saison...
pas travail au sens où nous l'entendons aujourd'hui mais plutôt "activités vivrières", alors que les loisirs sont très souvent des "loisirs productifs"... on pourrait presque dire du travail qu'il est "travail-loisir" (jardiner par exemple) et des loisirs qu'ils sont "loisirs-travail" si l'on fait de la vannerie ou de la poterie... :-)
et enfin : aujourd'hui on n'est pas obligé de vivre en autosuffisance... mais s'y être un peu intéressé et surtout exercé... est rassurant : ainsi en cas de nécessité on n'a moins de problèmes. çà peut être un simple loisir aussi : je ne suis pas d'avis de se forcer... et - comme cela arrive parfois - retourner à la campagne par peur d'un futur chaotique proche ne sera pas vraiment efficace ni agréable si on n'est motivé que par la peur et pas vraiment intéressé et curieux, voire passionné...
en cas de nécessité - le moment venu (épuisement des ressources énergétiques faciles par exemple) - la motivation viendra toute seule, en fonction de cette nécessité, et selon le scénario à envisager nous n'aurons probablement tous que çà à faire :-)
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les basiques...
en autarcie, l'une des activités les plus importantes consiste à cultiver les "basiques"... par basique j'entends quelque chose de consistant qui accompagne quotidiennement les "légumes" ou les "épinards"... une base d'un repas, si l'on veut.
si dès le printemps, puis durant tout l'été et l'automne la nature offre une profusion de plantes sauvages comestibles, il faut quand même pouvoir les accompagner d'une base consistante pour que çà "cale" et que l'on n'ait pas faim tout le temps ou peu après que l'on a fini de manger... sans cela il nous faudra probablement grignoter de la verdure ou des fruits continuellement...
en cas de nécessité, disette par exemple, savoir que l'on peut manger la plupart des plantes dans la nature est quand même rassurant et évite de ne rien avoir à manger du tout.
et encore cela dépend des régions : on risque d'être mieux loti dans une région plus fraîche et humide où pousse facilement une grande variété de plantes sauvages, plutôt que dans dans une région qui est aride avec un sol béton qui manque d'eau et se fait brûler par le soleil en été...
des épinards (j'entends par là "plantes ou mélange de plantes cueillies"), on peut les manger tels que, sans rien d'autre ; il est cependant plus agréable et nourrissant de les accompagner d'autre chose et de préférence varier cet accompagnement...
je ne m'occupe pas trop de la viande, que je considère comme un condiment, plutôt ; d'ailleurs face à la difficulté de "faire de la viande" en autarcie... j'ai pratiquement décidé de m'en passer : çà évite beaucoup de problèmes et çà fait beaucoup de travail en moins ; cela permet aussi de gagner beaucoup de place et d'espace... on est bien plus tranquille si on ne partique pas d'élevage.
face à la difficulté de cultiver et moudre une grande quantité de céréales j'ai aussi fini par remettre en cause le pain (du moins tel que nous le connaissons aujourd'hui) : mes tentatives de cultiver du blé, ou plutôt du seigle, se poursuivent - pour essayer et pour avoir un peu de farine pour cuisiner, pour le plaisir d'en faire pousser, aussi. le seigle réussit mieux chez nous, et c'est plutôt sur lui que je compte...
si je voulais faire du pain - quotidiennement et pour plusieurs personnes... il me faudrait cultiver manuellement et récolter des quantités très importantes de blé : j'ai trouvé çà matériellement quasi impossible. ensuite il me faudrait décortiquer tout ce blé et arriver à le stocker toute une année ; puis il me faudrait trouver le moyen de le moudre et enfin il faut fabriquer le pain : même une fois par semaine cela signifie beaucoup de blé, de farine, un grand four et beaucoup de bois...
et avec cela ce n'est pas terminé : si j'ai du pain il me faut de quoi mettre dessus : beurre (il faut élevage et transformation du lait) confiture (il faut les fabriquer et conserver) ou miel (ruches : elles ne sont pas très productives en méthode "primitive" et ce ne peut être qu'un appoint) charcuterie et fromages (implique aussi élevage et transformation)...
alors pour en revenir aux "basiques" dont je voulais parler et sur lesquelles je compte pour passer mon année, les voici :
céréales : ce sont blé, orge, seigle, avoine, maïs, etc... les rendements de cette culture peuvent être très variables en fonction du lieu et des problèmes éventuellement rencontrés (rongeurs, oiseaux)...
légumineuses (pois, haricots) ils poussent assez facilement sauf à surveiller le démarrage (limaces, oiseaux)
oléagineux (noix, noisettes essentiellement) ceux-là ont le gros avantage de "pousser tout seuls". le résultat final peut cependant dépendre des années (années de peu de production voire aucune) et des prédateurs (rongeurs, oiseaux) on a donc tout intérêt à "prévoir un peu plus", surtout qu'en cas de nécessité ils peuvent constituer des stocks de sécurité car ils peuvent se conserver plusieurs années. il en faut beaucoup si on veut (et si on arrive, surtout) à presser de l'huile.
racines et tubercules (pommes de terre, topinambours, navets et rutabagas) ils poussent assez facilement et constituent (les pommes de terre surtout) l'une des plus importantes et intéressantes sources de "basiques".
fruits : intéressants, car le plus souvent "ils poussent tout seuls"... et une fois séchés se gardent une saison de plus, en cas de nécessité ou de profusion. source de sucre car en autarcie hormis le miel (pas des masses dans le cas d'une apiculture "primitive"...) il n'y a pas beaucoup d'autres sources de sucres.
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objectifs alimentaires... (essai)
je reprends là une ancienne liste constituée il y a quelques années...
j'étais parti avec un objectif que je trouve aujourd'hui nettement à revoir, après expérience... je commente - et rectifie - ci-après (en bleu) la liste que j'avais faite, au fur et à mesure des sujets :
Objectifs alimentaires : On se basera sur un objectif de production d'un kilogramme de nourriture par jour et par personne...
En diversifiant les plantations axées sur sept sortes d'aliments à raison d'environ 50 kg de chaque, cela donnera alors 350kg (en arrondissant donc, les 365 kg dont on a besoin, chacun)
il faut ici faire la différence avec la matière sèche des produits et leur valeur calorique : une pomme de terre contient plein d'eau (presque 80 %) et fait 86 calories aux 100g alors que la noisette ne contient pratiquement pas d'eau et fait plus de 650 calories aux 100g : ce kilogramme par jour et par personne peut donc être très variable et extensible...
- 50 kg de céréales (blé, orge, seigle, maïs, avoine, etc...) cultivés sur 100m2 avec 1,5 kg de semences.
je suis arrivé à faire... 10kg de céréales... sur mes 100m2 (seigle qui pousse le mieux chez moi) et suis donc loin des 50 prévus, ce qui était vraiment excessif... par conséquent si dans les mêmes conditions (car elles peuvent varier selon le lieu, l'expérience...) je veux obtenir 50 kg de céréales il me faudra cultiver une surface de 5 ares ou 500m2 (et non 100m2) ce qui devient considérable si l'on veut faire de la culture manuelle et autant pour chaque personne (en plus de tout le reste). cela m'a d'ailleurs conduit à reconsidérer les quantités de céréales dont je pense avoir besoin... quitte à ne pas faire (ou rarement) du pain... si je veux avoir 100g de blé par jour il me faut produire - semences comprises - environ 40 kg... sur 400m2. les rendements que j'indique peuvent cependant être encore bien améliorés, ce dont il faut également tenir compte. (pour info mon paysan bio qui me fournit le grain pour les poules fait 23 à 28 kg à l'are (100m2) avec la mécanisation et les moyens modernes.
- 50 kg d'oléagineux (noix, noisettes, graines de courge, tournesol, pavot, colza, etc...) cultivés sur 100m2 avec ... semences (sauf arbres = vivaces)
un are (100m2) représente environ la place que nécessite un grand noyer : les surfaces sont donc certainement là aussi à revoir à la hausse.
- 50 kg de pommes de terre (+ autres tubercules, châtaignes, etc...) cultivés sur 20m2 avec une centaine de plants de pommes de terre p.ex.
surfaces également à revoir nettement à la hausse, surtout si l'on a tendance à vouloir faire plus de l'extensif que de l'intensif... on est beaucoup tributaire de variations des quantités récoltées en fonction du terrain et de prédateurs comme les campagnols... je préfère entretemps faire bien plus de pommes de terre (voir ci-dessous)
- 50 kg de fruits (pommes, poires, raisins, etc...) cultivés en vivaces sur environ 100m2.
j'aurais aujourd'hui tendance à revoir à la hausse la quantité de fruits consommés en incluant les fruits frais, mais aussi les fruits séchés, ceux-ci pouvant constituer une importante et précieuse réserve alimentaire. ils jouent également un rôle en tant que sucre et sucreries... puisque en autarcie on n'a pas de sucre industriel et que la quantité éventuellement possible de miel (si l'on fait de l'apiculture "primitive" n'est pas très importante)
la aussi surfaces - surtout si extensif - à revoir à la hausse.
- 50 kg de choux (divers y compris rutabagas, navets, etc...) cultivés sur environ 20m2.
entendons ici "potager" c'est à dire les plantes du jardin et pas uniquement les choux... surface à revoir à la hausse, les 20m2 n'étant pas suffisants...
- 50 kg de légumes (carottes, oignons, poireaux, céleris, etc...) cultivés sur environ 15m2.
à inclure dans les précédents ce qui devrait donner alors 100kg de légumes du jardin, pour l'année et par personne, impliquant d'en manger environ 300g par jour. on peut cependant avantageusement remplacer par des plantes sauvages cueillies (fraîches ou séchées) ce qui permettra de cultiver moins de surface. poids à prendre avec précaution, aussi, car les légumes ou plantes vertes ne "pèsent pas lourd"... les sauvages étant particulièrement nutritifs on peut revoir les quantités à la baisse.
- 50 kg de légumineuses (haricots, pois, (secs) etc...) cultivés sur 200m2 avec 2 à 3 kg de semences.
140grammes par jour cela fait beaucoup trop surtout si l'on considère en poids sec.
c'est un post que l'on peut très nettement réduire. si l'on suppose que l'on mange 50g de légumineuses par jour ou 350g par semaine (pour l'apport de protéines, ou l'association avec des céréales par exemple, ce qui a pour résultat une fois combiné, de multiplier certains éléments intéressants), on arrive à une quantité nécessaire d'environ 20kg...
du coup on peut aussi tenter un petit calcul de calories, pour voir ce que çà donne :
admettons alors que nous aurons pour passer l'année pour une personne :
20kg de céréales (produit sec)(332 cal/100g)= soit 66400 calories
50 kg d'oléagineux (produit sec)(650 cal/100g)= soit 325000 calories
100kg de pommes de terre (produit frais)(sec = environ 20kg)(86 cal/100g frais)soit 86000 cal.
100kg de fruits (produit frais)(sec = environ 20kg)(50 à 60 cal/100g frais) 55000 cal.
100kg de légumes (produit frais)(sec = environ 20kg)(80 à 90 cal/100g frais) 85000 cal.
20 kg de légumineuses (produit sec)(330 cal/100g) 66000 cal.
683400cal/365j=1872 cal/jour... ce qui semble être suffisant.
nous aurons alors une quantité de 150 kg de produits secs pour une année de 365 jours / 52 semaines.
soit un peu plus de 400g/jour.
il faut cependant toujours tenir compte de la grande flexibilité de l'ensemble, les chiffres ci-dessus ne constituant qu'un essai de repère pour avoir une idée de ce que l'on pourrait ou devrait faire si l'on voulait produire sa subsistance. des cueillettes de plantes sauvages permettent par exemple de cultiver beaucoup moins... de même qu'une plus importante production et consommation de fruits et oléagineux (qui poussent tout seuls) ...
je ne tiens pas compte de la production éventuelle de viande issue de l'élevage (personnellement je n'en consomme pas) ni de sous-produits de l'élevage. il faut donc aménager les chiffres en conséquence tout en tenant compte du fait que l'élevage décuple les surfaces... et le travail nécessaires...
reste effectivement à déterminer encore sur quelle superficie on peut faire tout cela... :-)
le tout reste aussi très théorique tant que l'on ne se trouve pas confronté à la véritable nécessité de devoir se débrouiller en autarcie (en cas de crise par exemple)... je pense cependant que l'expérience et le savoir faire sont importants et si le cas de nécessité devait arriver... celui-qui sait cultiver et produire dix kilos de pommes de terre n'éprouvera pas beaucoup de difficulté à multiplier autant que nécessaire les superficies travaillées afin d'en produire bien plus...
il est donc utile d'avoir des notions de base, la multiplication en cas de nécessité ne posant alors pas de réel problème. (sauf peut-être pour ce qui est d'avoir suffisamment de semences... :-)
à venir :
- calendrier de l'autarcie
- je pense simplifier le post ci-dessus consacré aux objectifs alimentaires...
- Comment démarrer ?
- Comment tenter de se débrouiller au mieux en cas de crise ?