vendredi 31 juillet 2009

c'est le moment des céréales



deux séries, lignes dans l'ordre : avoine, orge, seigle (un grand vide en fait, car aucun grain n'a germé) et blé...
j'ai fait deux carrés de cette taille environ, en semis de printemps.
un peu de maïs à la place du seigle, des choux aussi : mais ils ne sont pas bien venus car trop sec. situation il y a un mois environ.
ce n'est pas beaucoup mais j'ai fait deux rectangles comme çà pour garder la main et expérimenter car je me faisais tout manger chaque année par les campagnols... cette année non...

par contre l'une des plate-bandes a bien moins réussi car en terre trop riche tout a été envahi rapidement par énormément de grosses mauvaises herbes...








c'est le moment de la récolte à présent... et déjà une erreur fatale... en posant mes bottes d'orge (arrachées avec leur racine, ce qui m'a semblé être le plus simple) sur le bord du chemin - le temps de ramener la charrette et le temps surtout d'un petit casse-croûte : lorsque je reviens les oies - dont j'avais oublié la présence au loin - avaient fini le leur et il n'en restait plus un épi...
alors çà sera pour l'année prochaine...

pas mécontent quand même car ces dernières années mes céréales étaient systématiquement mangées par les campagnols durant la période de leur mûrissage... période qui est assez longue de deux à quatre semaines... (le grain mou et laiteux prend le temps de durcir).
cette année non, probablement parce que j'ai changé de technique : lignes plus espacées de façon à pouvoir sarcler et ôter toutes mauvaises herbes qui feraient couvert pour les rongeurs... du coup ils sont beaucoup moins présents, car plus exposés aux prédateurs...

mais ce ne sont que des essais : d'ailleurs l'orge dont on a l'habitude chez nous est de l'orge de brasserie ... pas idéale comme orge alimentaire bien que l'on puisse aussi en faire de la bonne farine... attention les "barbes" comportent des crochets interdisant la marche arrière de l'épi et leur ingestion par le bétail ou introduction accidentelle dans les naseaux à déjà coûté de gros ennuis à certains...

l'orge la plus intéressante pour l'alimentation serait peut-être l'orge nue ou quelque chose qui y ressemble... (elle n'a pas l'enveloppe dure adhérente) faudra que je me remette à rechercher des semences. en Allemagne çà se trouve assez couramment dans les magasins de produits bios ou exotiques.

autres déboires, c'est avec le seigle : les graines provenaient pourtant d'un grossiste bio mais ce devait être des antiquités car pas une seule n'a levé : d'où l'intérêt de faire ses semences soi-même... on est alors sûr de ce que l'on a car si le sachet est daté les grains ne le sont pas... :-)

à présent l'avoine (avoine nue) finit de mûrir, puis le blé (rouge de Bordeaux) : mais là certains épis ont commencé à être rabattus, les rongeurs essayant de les casser pour les ramener au sol... je vais peut-être aussi les déterrer avec leurs racines puis les faire mûrir à l'abri, dans la cour, à la maison...

bien plus tard vient le maïs : là j'en ai fait pas mal car le maïs des Indiens avait bien réussi l'année dernière.


sinon, les mûres arrivent actuellement... on peut aussi en faire du "fruitleather" mais on va d'abord se remplir l'estomac :-)

mardi 28 juillet 2009

je te vois !



c'est en sortant les pommes de terre que j'ai rencontré cette grosse grenouille verte : bizarement pas farouche du tout, je l'ai déplacée après la photo afin de ne pas marcher dessus par accident...




sinon, bonne année, apparemment, pour les pommes de terre... le temps pas trop chaud et la pluie a l'air de leur convenir... malgré - chez moi en tous cas sur l'un des carrés - un appétit acharné des campagnols (le gros qui est soit le campagnol amphibie (au bord de l'étang) ou le campagnol terrestre ou rat taupier : de vrais hamsters, avec une sacrée descente...)
les feuilles ont commencé à présent à être "mildiousées" de sorte que j'ai passé à la récolte car les pommes de terre s'arrêtent alors de pousser...

lundi 27 juillet 2009

attrape-mouches

la tégénaire dans un coin de la fenêtre de l'atelier s'occupe d'attraper les mouches... même si ces dernières sont bien moins nombreuses que certaines autres années...

samedi 25 juillet 2009

sacrée abeille

l'autre soir, tard, j'ai fait un tour dans le jardin, et en passant sous des balsamines de 2m de haut une abeille qui dormait là a dû tomber dans ma nuque.
hop piqure...
heureusement que j'étais prévenu pour avoir été piqué il y a quelques années et avoir eu la même réaction d'allergie (c'était au volant de la voiture au point que j'ai failli m'arrêter) : çà n'a pas tardé et mes lèvres se sont mises à picoter, puis les oreilles puis la peau du front, les bras, les genoux et les chevilles se sont mis aussi à chauffer et à enfler, on se sent un peu devenir un bonhomme Michelin :-) : urticaire sur tout le corps au bout d'environ trois quart d'heure... pas d'autre problème sauf un épisode de nausées vers 2H du matin, des picotements et démangeaisons de la peau au niveau des articulations, le lendemain...

entretemps c'est passé mais étonnant quand même, le pouvoir d'une microgoutte de venin...



abeille sur une fleur de bardane : je ne suis pas sûr qu'il s'agit de l'abeille domestique car elle me paraît un peu grande... certaines bardanes, si on les laisse grandir atteignent plus de 2m de haut parfois, et deviennent de vrais arbres à papillons et multitude d'insectes butineurs...

jeudi 23 juillet 2009

interlude



petit ralenti suite à quelques problèmes avec Blogger qui dit que j'ai dépassé la dose prescrite de photos et que je n'ai plus possibilité d'en mettre... il faut payer 20 euros l'année pour avoir de l'espace supplémentaire, ce qui ne serait pas gênant si j'avais une carte :-)

mais au fond c'est l'occasion de réfléchir à la tournure de mon blog : la particularité de l'autarcie, c'est que tout se renouvelle chaque année...

j'avais peur de me répéter d'une année à l'autre, de mettre les mêmes photos aussi...
comme il n'est pas nécessaire de tout conserver tout le temps, (on jette bien son quotidien...) je vais finalement et progressivement supprimer les posts et photos anciens... ce qui me permettra de les refaire sans me répéter :-)

petit ralenti aussi car les mois d'été sont des mois très actifs : plein de petits travaux comme désherbage (l'herbe pousse à la vitesse grand V dès qu'il pleut et là nous sommes gâtés - bon, le reste pousse aussi, alors on ne se plaint pas) récoltes : beaucoup de choses mûrissent en même temps... j'ai récolté par exemple tous les petits pois, les graines de tabouret, les cosses de pavot, commencé à cueillir et décortiquer les fruits de rosa rugosa, commencé aussi à sortir les pommes de terres, avant que les campagnols n'en prélèvent trop ; les céréales aussi : l'orge est mûre... le blé et l'avoine arrivent... je n'en ai pas fait beaucoup, juste de quoi multiplier les semences, mais elles aussi sont à surveiller car les rongeurs les adorent à ce stade... le pourpier est partout et j'ai fait des essais de lactofermentation en petit bocal... une partie est en graines ... que l'on peut aussi récupérer si on a de la patience... etc... etc...
et le bois de chauffage - j'ai pris beaucoup de retard : je ramasse le bois mort aussi et surtout en été lorsqu'il est sec : c'est plus agréable et pratique... cette année c'est pas çà puisqu'il pleut trop souvent... idem d'ailleurs pour le séchage de toutes les récoltes... les graines doivent être soigneusement séchées avant de pouvoir être stockées sinon elles moisissent...
et c'est maintenant qu'il faut semer ou planter un certain nombre de choses destinées à la réserve hivernale...



aigremoine dans une petite clairière forestière...

dimanche 5 juillet 2009

fruit leather



il y a diverses façons de faire ce "cuir de fruit" (que certains font aussi avec des légumes)... on peut faire cru, mais ici c'est doucement chauffé, on peut faire avec tout le fruit et il y aura alors des pépins ou on peut les ôter comme dans cette façon de faire. on peut utiliser un deshydrateur électrique, ou comme ici le vent et le soleil...

les fruits sont chauffés dans une casserole en les pilant jusqu'à ce que le tout soit très liquide et que tout le jus soit extrait des fruits...

on laisse refroidir puis on verse dans un tissu solide, on presse et on malaxe pour en extraire le plus possible de jus et de pulpe...

le jus obtenu est remis sur le feu et l'on fait évaporer jusqu'à consistance sirupeuse. on verse ensuite dans des récipients plats légèrement huilés, sur une épaisseur de quelques millimètres.

on fait évaporer au soleil et au vent chaque fois que possible, sur le bord de la cuisinière aussi lorsqu'elle est allumée ; au bout de quelques jours, la pellicule de fruits a une consistance qui permet de la manipuler pour l'accrocher sur un séchoir où elle peut atteindre la consistance de "cuir" ce qui permet de la garder pour l'hiver.






on peut ensuite couper en lanière, en petits morceaux, ou enrouler...

tous les moyens peuvent être étudiés pour sécher : une vieille chaise peut servir, pour exposer au vent et au soleil, (ici sur une terrasse couverte mais ouverte de trois côtés) ou un séchoir posé sur le dessus d'un poêle en faïence...






samedi 4 juillet 2009

jardinage... ou presque...

le problème quand on va au jardin actuellement c'est que d'entrée on reste accroché et on en revient trois quart d'heure après avec des photos mais on n'a rien fait... :-)

la jolie lysimaque est en fleurs...



une orchidée touche à sa fin : je ne l'ai pas fauchée... il en revient tous les ans...



de plus en plus d'onagres sont ouverts aussi... délicieusement parfumés...



un hôte bienvenu sur la carotte sauvage de l'un des jardins : la chenille du machaon, spécialiste de ce type d'ombellifère...





et, pas loin de la touffe de bleuets, c'est le début de la réunion au sommet des piérides ; il en vole de partout, qui se posent, peu à peu, ensemble, à certains endroits choisis je ne sais comment...

il s'agit en principe de la piéride du navet : elles sont présentes tous les ans, sans vraiment que je constate des dégats...









le myrtil est très commun... mais très bougeant...



et c'est apparemment une syrphide qui se fait draguer par son "syrphe dragueur" : il ne cessait de la suivre de fleur en fleur en volant en permanence à quelques centimètres au-dessus d'elle d'un vol stationnaire très bruyant... tellement stationnaire que l'on pouvait assez bien le prendre en photo...







tristan ?




le frelon vient de capturer une petite abeille sauvage ; il cherche ensuite un endroit où se poser - ou plutôt où s'accrocher d'une patte - pour couper tout ce qui ne l'intéresse pas : tête, ailes, pattes... et il emporte le reste dans son nid.
ses larves sont carnivores...






bon, sur ce... je retourne désherber...

vendredi 3 juillet 2009

après l'orage



après l'orage, le soleil... les bons orages sont rares ces derniers temps... là il a bien nettoyé l'air ambiant de sa lourdeur...
peu après, comme nous sommes en fond de vallée, l'eau du ruisseau monte et devient boueuse... parfois le ruisseau déborde sur la route...

la nichée des colverts de l'étang est devenue plus grande à présent et ils se sont habitués à nous : moins farouches, ils partagent les lieux avec nos deux canes de barbarie et on peut alors mieux les photographier...



notre rat musqué aussi, est toujours en activité : dès le printemps on le voit traverser l'étang pour aller couper des roseaux à l'autre bout ; ils les ramène en les faisant flotter et les tirant dans sa bouche, puis près du bord il plonge avec son roseau : l'entrée de sa galerie se trouve sous l'eau et les roseaux vont servir à tapisser le nid. là il doit avoir des petits, en bon végétalien on le voit alors transporter toutes sortes de végétaux et il semble apprécier particulièrement le cirse maraîcher qu'il vient couper juste à côté du potager...






chance de rencontrer deux jeunes muscardins : ce petit animal à la queue poilue et préhensile habite les ronciers mais est très farouche et rapide donc très difficile à observer. il est aussi plutôt crépusculaire et nocturne.
là je crois que les jeunes ont été délogés par les trombes d'eau qui sont tombées : leur nid doit être trempé et ils l'ont quitté le temps qu'il sèche... pas de danger pour eux car ils sont déjà grands...
pas évident à prendre en photo au milieu des ronces et sans l'effaroucher : on voit bien la queue toute poilue enroulée autour d'une branche de charme, petit charme entièrement pris dans le roncier...




le nid est une boule d'herbes sèches suspendue dans le roncier...



une plante que j'ai d'abord prise pour une berce... elle est en fait de la même famille mais ses feuilles sont très découpées et pointues... après recherche il semblerait que ce soit Tordylium maximum, ou Tordyle majeur... ses graines devraient plus tard le confirmer.










alignées sur le grillage et prêtes à s'ouvrir, les fleurs du liseron...



un lotier des marais, en principe... bien plus haut que le lotier corniculé...



et un joli tabac d'Espagne qui vient butiner les valérianes que je n'ai pas fauchées pour cette raison précisément : elles sont très appréciées de nombreux insectes dont beaucoup de papillons...