des choses fort intéressantes dans cet article,
Agriculture et usage des plantes chez les gaulois
http://fairefildetouspoils.over-blog.com/pages/Agriculture_et_usage_des_plantes_chez_les_gaulois-3994053.html
et dans le reste du blog aussi, d'ailleurs...
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mardi 21 août 2012
vendredi 17 avril 2009
pollinisateurs et pollinisation
différentes choses me sont venues à l'esprit après une question de Isadora dans un commentaire...
je suis passé l'autre jour du côté d'un village alsacien plus proche de la plaine, (voir mon blog 4 saisons) : plein de fleurs mais aucun insecte...
alors je me suis demandé :
... au printemps ne peuvent être présents que les insectes qui ont passé l'hiver et uniquement les reines puisqu'il n'y a pas encore d'ouvrières... cela fait très peu, d'autant plus que l'hiver était froid et a dû faire des pertes... il n'y a donc naturellement que peu de pollinisateurs à cette époque là, pour les arbres fruitiers. le gros bourdonnement est plutôt estival, une fois que les nids ont été construits et les ouvrières élevées...
c'est là qu'éventuellement les abeilles peuvent intervenir, elles qui sont un peu plus populeuses dans leurs ruches... mais populations réduites elles aussi, puisque la majorité meurent en hiver et que seul un petit essaim passe le cap. là aussi la reine commence seulement à pondre au printemps des oeufs qui ensuite donneront des ouvrières...
... par contre un bourdon p.ex. ou une abeille sauvage, ou domestique, fait un sacré boulot à lui tout seul : une pollinisation toutes les quelques secondes puisqu'il va d'une fleur à l'autre très rapidement : cela devrait en théorie être suffisant pour opérer la pollinisation de nos arbres fruitiers : il y a quand même pas mal de pollinisateurs qui ont passé le cap de l'hiver et turbinent sans s'arrêter dès le début du printemps... et il n'y a pas encore toutes les fleurs estivales...
... se pose aussi la question des goûts et de la spécialisation des insectes butineurs : peut-être que les arbres fruitiers ne figurent pas toujours au premier rang de leurs préférences ; j'avais lu qu'il valait mieux faucher les pissenlits d'un verger... si l'on veut que les abeilles s'intéressent les arbres fruitiers... :-)
... reste que nous avons quand même dans certaines régions et en général, quasiment stérilisé et vidé la nature de ses insectes : les pare-brises n'en écrasent plus... alors qu'à l'époque il fallait périodiquement s'arrêter lors d'un trajet plus long, pour les nettoyer... et sont effectivement en cause l'agriculture mais aussi les aménagements, la lumière, les ondes de diverses nature qui sillonnent la planète, mais aussi les perturbations climatiques, etc...
je suis passé l'autre jour du côté d'un village alsacien plus proche de la plaine, (voir mon blog 4 saisons) : plein de fleurs mais aucun insecte...
alors je me suis demandé :
... au printemps ne peuvent être présents que les insectes qui ont passé l'hiver et uniquement les reines puisqu'il n'y a pas encore d'ouvrières... cela fait très peu, d'autant plus que l'hiver était froid et a dû faire des pertes... il n'y a donc naturellement que peu de pollinisateurs à cette époque là, pour les arbres fruitiers. le gros bourdonnement est plutôt estival, une fois que les nids ont été construits et les ouvrières élevées...
c'est là qu'éventuellement les abeilles peuvent intervenir, elles qui sont un peu plus populeuses dans leurs ruches... mais populations réduites elles aussi, puisque la majorité meurent en hiver et que seul un petit essaim passe le cap. là aussi la reine commence seulement à pondre au printemps des oeufs qui ensuite donneront des ouvrières...
... par contre un bourdon p.ex. ou une abeille sauvage, ou domestique, fait un sacré boulot à lui tout seul : une pollinisation toutes les quelques secondes puisqu'il va d'une fleur à l'autre très rapidement : cela devrait en théorie être suffisant pour opérer la pollinisation de nos arbres fruitiers : il y a quand même pas mal de pollinisateurs qui ont passé le cap de l'hiver et turbinent sans s'arrêter dès le début du printemps... et il n'y a pas encore toutes les fleurs estivales...
... se pose aussi la question des goûts et de la spécialisation des insectes butineurs : peut-être que les arbres fruitiers ne figurent pas toujours au premier rang de leurs préférences ; j'avais lu qu'il valait mieux faucher les pissenlits d'un verger... si l'on veut que les abeilles s'intéressent les arbres fruitiers... :-)
... reste que nous avons quand même dans certaines régions et en général, quasiment stérilisé et vidé la nature de ses insectes : les pare-brises n'en écrasent plus... alors qu'à l'époque il fallait périodiquement s'arrêter lors d'un trajet plus long, pour les nettoyer... et sont effectivement en cause l'agriculture mais aussi les aménagements, la lumière, les ondes de diverses nature qui sillonnent la planète, mais aussi les perturbations climatiques, etc...
dimanche 5 avril 2009
réserves
j'ai replanté plein de navets pour leurs fanes et leurs graines... mais j'en ai quand même conservé environ une caisse : les réserves doivent encore être importantes au printemps, histoire de suffire jusqu'à la première récolte. on a tendance à l'oublier mais les "basiques" (racines, céréales, légumineuses, oléagineux) doivent nous permettre de tenir jusqu'en été... les plantes sauvages viennent alors en appoint, pour permettre, justement, de faire la rallonge...
pour ma part je n'ai "déjà" plus de pommes de terre, et j'en ai acheté un peu : je pense en faire nettement plus cette année par exemple. idem pour tout le reste : le paysan de l'époque devait avoir un sacré savoir-faire pour gérer la culture et la production de nourriture pour la famille, et la paysanne pour ensuite stocker correctement et faire durer jusqu'à ce qu'arrive la nouvelle récolte.
ce n'est pas évident du tout... aujourd'hui quand on manque il suffit d'acheter... et lorsque l'on jardine on a tendance à cultiver pour la gourmandise sans avoir besoin de s'occuper de la production des basiques...
jeudi 12 février 2009
phénologie
j'ai regardé d'un peu plus près à ce mot qui cache des choses intéressantes...
wikipédia nous explique :
La phénologie est l'étude de l'apparition d'événements périodiques (annuels le plus souvent) dans le monde vivant, déterminée par les variations saisonnières du climat.
On étudie surtout la phénologie des végétaux, mais aussi des animaux (notamment oiseaux et insectes), des champignons, et même dans le monde non-vivant, des glaciers. ........
En botanique : Les événements périodiques sont par exemple la floraison, la feuillaison, la fructification, la coloration des feuilles des végétaux.
En zoologie, on note par exemple l'arrivée d'oiseaux migrateurs, l'apparition des larves et/ou formes adultes des insectes.
sur wikipédia allemand j'ai trouvé un "calendrier" des "saisons phénologiques" - je le traduis ci-après car il peut être intéressant pour se remémorer les différentes étapes et repérer ou situer en quelque sorte les épisodes du calendrier de la nature... je l'ai adapté légèrement en complétant ou supprimant l'une ou l'autre donnée, manquante ou exotique...
c'est juste pour idées, car il y aurait plein de choses à ajouter encore, surtout que la végétation pré-printanière est dans les startings-blocks. c'est aussi le moment de s'équiper d'un petit guide et de s'apprêter à démarrer, en autodidacte, ou peut-être avec les membres d'une association du coin, les petites et simples leçons de botanique qui vont nous permettre de connaître tout ce qui se mange et qui pousse à nos pieds... le Net est pour cela avec ses nombreux sites de textes et d'images une mine importante de renseignements...
pré-printemps :
la période qui précède le printemps se situe le plus souvent fin février ou début mars. elle se manifeste par les premières fleurs de noisetiers, perce-neige, tussilage, l'aulne glutineux et saule marsault.(photo ci-dessus)
dès que les sols se sont un peu ressuyés (ont perdu de leur humidité), démarrent les activités agricoles dont une étape se termine avec les semailles des céréales d'été.
premier printemps :
lorsque le printemps arrive fleurissent les forsythias, groseilles et groseilles à maquereau, et plus tard cerisiers, pruneliers et poirier, tout comme les pruneliers sauvages et les érables. le paysan plantes alors les pommes de terre et les betteraves.
plein printemps :
Le printemps est là lorsque fleurissent les pommiers et les lilas, et plus tard les framboises. les chênes commencent à faire des feuilles et dans les champs poussent les betteraves fourragères, pommes de terre, et les céréales d'hiver.
début été :
c'est en principe le mois de juin. l'herbe a bien poussé, avec toutes ses graminées, les fleurs de prairies, de même que le sureau noir, les pruneliers sauvages, la barbe de bouc et le coquelicot. le seigle d'hiver est en fleurs, alors que pour d'autres céréales apparaissent les épis. c'est le moment des foins... et du rhume des foins pour de nombreux allergiques...
été :
c'est la floraison du tilleul, de la chicorée sauvage et des pommes de terre. dans les jardins mûrissent les groseilles. l'événement important pour la paysan est la récolte des céréales, qui démarre avec la récolte aussi du colza. l'orge vient d'abord, ensuite le blé, le seigle et l'avoine.
fin d'été :
à la fin de l'été mûrissent de nombreux fruits comme pommes, poires, prunes, mais aussi sorbier. les fleurs de la bruyère apparaissent. la récolte des céréales et terminée, et on passe à celle du regain... (c'est la seconde fauche des prairies)
début automne :
c'est la colchique qui annonce la fin de l'été... et le pas vers la période automnale. Le sureau noir est mûr, les noisettes finissent de mûrir. on commence à récolter entre autre poires et prunes.
automne :
c'est la période des glands, des marrons d'inde, des coings et des noix. les arbres commencent à changer de couleur, notamment les marroniers, les hêtres, chênes, frênes, la vigne vierge. les feuilles des arbres fruitiers commencent à tomber. on récolte à présent pommes de terre, betteraves, pommes, raisins aussi... et on démarre les semis de céréales d'hiver.
fin d'automne :
dès que les arbres (maronniers, chêne, etc...) perdent leur feuillage, c'est la fin de l'automne. les céréales d'hiver poussent. avec la baisse des températures les travaux agricoles diminuent. et avec la fin de la chute des feuilles se termine la fin de l'automne, en général mi ou fin novembre.
hiver :
en hiver tous les arbres ont perdu leur feuillage (hormis quelques uns qui ne les perdent qu'au printemps, comme certains chênes, hêtres, charmes, par exemple). les céréales stagnent mais se renforcent et c'est en général plutôt le calme plat pour ce qui est de la croissance de la végétation. l'hiver phénologique dure environ de fin novembre/début décembre jusqu'au milieu ou à la fin de février.
bref nous faisons de la phénologie si nous nous intéressons à l'évolution de la nature au cours des saisons... :-)
dimanche 12 octobre 2008
du blé...
"il y a deux cents ans, un hectare produisait une tonne de blé d'hiver. en 1960 c'était 3,5 tonnes. entretemps on arrive à réaliser des pointes de 11 tonnes à l'hectare..."
Wissen-Erntetechnik HörZu du 13/09/2008.
========
cette forte croissance a été rendue possible grâce au pétrole et à la technologie moderne (chimie, engrais, machines).
si l'on transpose en ares (une surface de 10mx10m) cela nous donne 10kg de blé pour un are il y a 200 ans, 35kg en 1960, et jusqu'à 110kg pour certains records d'aujourd'hui. vraiment des records car le paysan bio chez lequel je cherche le blé pour mes poules arrive à faire 27kg à l'are... aujourd'hui.
sachant que les jours de notre civilisation pétrolière sont comptés, à moins d'inventer ou de découvrir une nouvelle et autre baguette magique, l'humanité devra tôt ou tard retourner à un système zéro pétrole. ce qui signifie que nous retrouverons probablement les rendements d'antan : il nous faudra changer à nouveau de mode d'alimentation, car celui que nous avons aujourd'hui n'a pu se développer et s'installer que grâce à la technologie moderne, et grâce à une énergie plus ou moins gratuite puisque nous n'avions pas à la fabriquer.
tout changer... c'est quelque chose qui se prépare très longtemps à l'avance... j'avais lu un article d'un scientifique allemand qui estimait qu'il fallait s'y prendre quarante années à l'avance si l'on voulait organiser efficacement la transition...
Wissen-Erntetechnik HörZu du 13/09/2008.
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cette forte croissance a été rendue possible grâce au pétrole et à la technologie moderne (chimie, engrais, machines).
si l'on transpose en ares (une surface de 10mx10m) cela nous donne 10kg de blé pour un are il y a 200 ans, 35kg en 1960, et jusqu'à 110kg pour certains records d'aujourd'hui. vraiment des records car le paysan bio chez lequel je cherche le blé pour mes poules arrive à faire 27kg à l'are... aujourd'hui.
sachant que les jours de notre civilisation pétrolière sont comptés, à moins d'inventer ou de découvrir une nouvelle et autre baguette magique, l'humanité devra tôt ou tard retourner à un système zéro pétrole. ce qui signifie que nous retrouverons probablement les rendements d'antan : il nous faudra changer à nouveau de mode d'alimentation, car celui que nous avons aujourd'hui n'a pu se développer et s'installer que grâce à la technologie moderne, et grâce à une énergie plus ou moins gratuite puisque nous n'avions pas à la fabriquer.
tout changer... c'est quelque chose qui se prépare très longtemps à l'avance... j'avais lu un article d'un scientifique allemand qui estimait qu'il fallait s'y prendre quarante années à l'avance si l'on voulait organiser efficacement la transition...
lundi 6 octobre 2008
blé et seigle
c'est de préférence maintenant qu'ils se sèment... du moins notre blé tendre qui est en général du blé d'hiver (car on peut faire des semis de printemps - des blés de printemps - ils auront alors un peu moins de rendement...)
malgré mes échecs dûs pratiquement chaque année aux campagnols qui attaquent les épis durant le temps (quelques semaines) qu'ils mettent pour mûrir (il faut que le grain passe du stade de grain mou et laiteux au stade de grain dur et fini et cela demande plusieurs semaines en général vers les mois de juillet/août : pendant ce temps, chez moi, le campagnol et un peu les mulots aussi, en profitent pour faire leur récolte, et à la fin il ne reste plus grand chose.
cela est lié au fait que nous sommes situés en fonds de vallée forestière et aussi que je ne cultive pas de très grandes surfaces : la table est mise pour tous les rongeurs du coin qui ont l'air de se passer le mot :-)...
aujourd'hui mes cultures ne sont pas vitales mais faites pour l'expérience ; je crois bien qu'en cas de nécessité je ferais pousser d'autres choses : mais attention ce n'est pas forcément pareil ailleurs et dans un autre biotope la culture du blé peut très bien fonctionner...
cette année je vais plus particulièrement soigner le désherbage histoire de déranger les rongeurs et les contraindre ainsi à se découvrir face aux prédateurs : ils sont bien moins protégés s'ils ne peuvent se cacher dans les "mauvaises herbes"...
je vais aussi modifier un peu la technique - avec le blé rouge de Bordeaux, et faire de façon traditionnelle - semis en ligne - mais aussi et surtout de la plantation façon rizière : semé en vrac, les plants seront ensuite replantés manuellement à plusieurs dizaines de cm les uns des autres puisque c'est un blé qui doit fortement taller (çàd faire beaucoup de brindilles avec chacune un épi au bout)...
je ne compte faire que deux grosses plate-bandes car je tiens à faire tout autant d'orge, d'avoine, de sarrazin aussi... et surtout du maïs (le maïs indien de Biau Germe que j'avais essayé n'a pas été touché par les rongeurs du fait de la bonne enveloppe naturelle des épis).
sabine fait ses expériences de culture de son côté : ici du seigle prégermé... il démarrera ainsi plus rapidement...
le rat des moissons est toujours présent, mais finalement il n'a pas l'air de faire de gros dégats : on rencontre ses différents nids - de jolies boules faites d'herbes séches, accrochés un peu en hauteur, comme ici, dans mon carré de potimarron/maïs.
le rat des moissons est l'un de nos plus petits mammifères tellement petit, rapide et discret que je trouve sans cesse ses nids mais pratiquement jamais l'animal lui-même... il faut dire qu'il en fabrique tout plein, des nids, utilisés comme abris occasionnels, ou successifs. pour ses petits il fabriquera un nid un peu plus sophistiqué et solide, plus caché aussi... il en fera de même de sa résidence d'hiver, en général cachée au sol dans la mousse, les souches ou les racines...
mercredi 1 octobre 2008
maïs joli
pour le maïs c'est chaque épi qui est un bijou...
il est relativement bien venu... là où la terre était bonne et humide, et là où il n'y avait pas trop de mauvaises herbes pour le bousculer : l'an prochain je vais un peu mieux le soigner... là c'était pour essayer.
et comme les épis sont bien emballés... les campagnols l'ont ignoré...
il est relativement bien venu... là où la terre était bonne et humide, et là où il n'y avait pas trop de mauvaises herbes pour le bousculer : l'an prochain je vais un peu mieux le soigner... là c'était pour essayer.
et comme les épis sont bien emballés... les campagnols l'ont ignoré...
mercredi 17 septembre 2008
balsamine de l'himalaya
elle est devenue une nuisance paraît-il, car elle colonise tous les espaces libres des zones humides et bords de cours d'eau... (impatiens glandulifera)
je l'aime bien entretemps car elle a un certain nombre d'avantages : apparemment elle ne se mange pas mais les chèvres l'adorent et comme c'est une plante aqueuse elle doit certainement favoriser la production de lait...
ce qui se mange par contre, ce sont ses grosses graines qui sautent partout alentour quand elles sont mûres, grâce à un ingénieux mécanisme qui fait exploser la cosse...
en outre je suis en train de constater que c'est pratiquement la seule fleur qui est encore présente tardivement aujourd'hui, et apparemment bien mellifère puisque abeilles et bourdons s'y pressent...
les graines pilées sont oléagineuses et peuvent se mélanger à toutes sortes de préparations. il est amusant de les récolter car il faut les faire sauter dans un bocal (on peut les prendre une à une à la main) ou encore courber tout le sommet de la fleur et le frapper dans un seau : c'est ainsi que j'ai fait durant une petite demie-heure pour obtenir un grand bol de graines... les graines mûres sont noires et les non mûres sont blanches mais elles noircissent rapidement une fois cueillies.
bon... on ne pourra pas se nourrir que de çà (bien que les oléagineux soient très caloriques) mais ce qui m'intéresse c'est de savoir qu'aucazou... çà se mange, et que c'est même bon avec un petit goût de noisette.
pour en avoir une grosse réserve il faudrait bien plus de balsamines et j'ai vu que le gibier appréciait tout autant : en certains endroits toutes les sommités ont été mangées...
et n'empêche qu'un bol de ci plus un bol de çà, à la fin çà fait pas mal de bols... :-)
sinon j'ai rentré mon millet qui commençait à intéresser les campagnols...
je n'en ai que trois belles bottes mais c'était un essai fait avec mes quelques semences de l'an passé... : cela fait quand même une belle et nouvelle quantité de semences... elles ont été largement multipliées.
il s'agit du bon vieux millet à grappe des romains (Panicum miliaceum) car il en existe plusieurs sortes. je ne vais pas le décortiquer - ou peut-être juste un essai- mais plutôt le garder comme semence.
jeudi 21 août 2008
après les pommes de terre
c'était début août, après les pommes de terre j'ai semé des choses qui sont intéressantes pour les réserves hivernales, et des choses qui aiment bien pousser encore en automne car elles aiment fraîcheur et humidité : radis, navets, rutabagas, betterave rouge, carottes... d'autant plus qu'avec le nouveau climat l'hiver peut être doux... et tout se mange dans ces plantes là : si çà loupe parce que çà n'arrive pas à temps, on mange les fanes ou les petites racines...
en plus, en éclaircissant je transplante les plants les plus grands là où j'ai de la place : surtout ceux qui supportent bien une transplantation comme navets, rutabagas et betteraves...
en autarcie il faut avoir dans sa cave de quoi tenir jusqu'aux premières récoltes de l'année suivante... ce qui n'est pas une mince affaire... on a donc intérêt à cultiver dans les délais - en plus des pommes de terre passe-partout - des racines "conserves" comme les navets, rutabagas, céleris, betteraves, radis, carottes, panais... je suis loin d'y arriver mais je m'entraîne :-)
dimanche 27 juillet 2008
pois et haricots
pois et haricots sont, avec les lentilles, et en tant que légumineuses, les principaux "protéagineux" : ils sont intéressants pour les protéines qu'ils apportent, mais aussi pour leurs qualités culinaires puisqu'on peut en faire pas mal de préparations diverses...
il n'y a pas vraiment de risque de manquer de protéines si l'on mange régulièrement des plantes sauvages et toutes les autres verdures du jardin : dans les céréales, oléagineux et fruits secs, aussi, il y a toujours un certain pourcentage de protéines.
pois et haricots sont agréables et faciles à faire pousser puis récolter. et ils se stockent facilement une fois secs.
j'ai eu des problèmes de haricots moisis (pas suffisamment séchés et aérés) en les conservant dans des bocaux : il faut qu'ils soient parfaitement secs lorsqu'on les enferme ou alors il faut stocker de façon non étanche (sacs papier ou toile par exemple)
la lentille, j'ai renoncé pour l'instant à essayer d'en faire : je ne suis pas arrivé à produire quoi que ce soit à part quelques cosses ne contenant de toute façon que deux lentilles... je m'y reprendrai éventuellement une autre fois...
pois et haricots, je ne les cueille pas en frais, sauf en fin de saison ceux qui ne mûrissent pas à temps : ils sont récoltés mûrs et en fin de croissance... on ne mange donc pas souvent du petit pois vert ou du haricot vert... à moins d'en avoir vraiment suffisamment.
sécher pois et haricots est nécessaire si l'on veut constituer des réserves hivernales, et jusqu'à la récolte suivante : cela va mobiliser la plate-bande bien plus longuement, ce dont il faut tenir compte. ensuite on réservera une petite partie de la récolte pour les semis de l'année suivante...
les pois et les haricots viennent bien, en général : il faut quand même faire attention au démarrage car différents prédateurs peuvent réduire le résultat : limaces qui mangent les plantules, campagnols qui récupèrent et stockent les grains de pois... et enfin certains parasites (vers dans le sol) ou encore maladies-champignons qui s'attaquent aussi aux graines semées : j'ai eu pas mal d'anthracnose... (taches noires sur les cotylédons et les germes qui émergent) et peut-être de la mouche des semis aussi... j'ai cependant rattrapé en ressemant : en fait il faut mieux ne pas semer trop tôt, le haricot demande de la chaleur et des semis un peu plus tardifs démarrent bien plus rapidement.
le soja ne pousse que dans la moitié sud de la France donc je laisse de côté, tout comme le pois chiche, d'ailleurs. quand aux fèves elles demandent aussi de la chaleur et surtout se font assaillir par les pucerons...
la féverolle pousserait bien chez nous : pas encore essayé... elle était beaucoup cultivée dans le temps comme complément pour le bétail. elle ressemble à un pois tout rond, un peu comme le soja jaune. (le soja jaune - ou vrai soja - n'est pas le germe de soja, ce dernier étant un haricot : le haricot mungo ou soja vert ; et les deux poussent surtout bien dans la moitié sud de la France).
ma récolte de pois est cette année la moitié de celle escomptée... les haricots par contre poussent très bien pour l'instant ... mais j'ai quand même dû compléter le semis plusieurs fois pour arriver à avoir une plantation assez dense... presque trop dense, du coup, car j'ai planté sous mon tipi à haricots des potimarrons qui eux aussi partent à l'assaut en grimpant à plus de 3m de hauteur...
les perches d'aulne que j'ai utilisées ont pris racine et se sont mises à pousser : comme elles datent déjà de l'an dernier elles font pas mal de branches. je vais déplacer le tout en fin de saison, faute de quoi mes perches risquent de se transformer en arbres que j'aurai du mal à déraciner ensuite... çà m'est déjà arrivé avec du saule...
ou alors je coupe toutes les branches et replante des haricots : cela nécessite cependant de renouveler la terre au moins en partie puisqu'il ne faut pas planter - en principe - deux fois au même endroit. l'avantage serait que mes perches de haricots étant vivantes, sont imprutrescibles...
bon... idées comme çà car il me semblerait quand même plus sain de changer d'endroit, sans compter le fait que les racines de mes perches prendraient avec le temps de plus en plus d'ampleur, ce qui défavoriserait probablement mes haricots.
les pois doivent être bien secs et parcheminés pour les récolter : il faut ensuite les écosser puis les étaler pour les faire sécher encore (les grains réduisent pratiquement leur taille de moitié)
il n'y a pas vraiment de risque de manquer de protéines si l'on mange régulièrement des plantes sauvages et toutes les autres verdures du jardin : dans les céréales, oléagineux et fruits secs, aussi, il y a toujours un certain pourcentage de protéines.
pois et haricots sont agréables et faciles à faire pousser puis récolter. et ils se stockent facilement une fois secs.
j'ai eu des problèmes de haricots moisis (pas suffisamment séchés et aérés) en les conservant dans des bocaux : il faut qu'ils soient parfaitement secs lorsqu'on les enferme ou alors il faut stocker de façon non étanche (sacs papier ou toile par exemple)
la lentille, j'ai renoncé pour l'instant à essayer d'en faire : je ne suis pas arrivé à produire quoi que ce soit à part quelques cosses ne contenant de toute façon que deux lentilles... je m'y reprendrai éventuellement une autre fois...
pois et haricots, je ne les cueille pas en frais, sauf en fin de saison ceux qui ne mûrissent pas à temps : ils sont récoltés mûrs et en fin de croissance... on ne mange donc pas souvent du petit pois vert ou du haricot vert... à moins d'en avoir vraiment suffisamment.
sécher pois et haricots est nécessaire si l'on veut constituer des réserves hivernales, et jusqu'à la récolte suivante : cela va mobiliser la plate-bande bien plus longuement, ce dont il faut tenir compte. ensuite on réservera une petite partie de la récolte pour les semis de l'année suivante...
les pois et les haricots viennent bien, en général : il faut quand même faire attention au démarrage car différents prédateurs peuvent réduire le résultat : limaces qui mangent les plantules, campagnols qui récupèrent et stockent les grains de pois... et enfin certains parasites (vers dans le sol) ou encore maladies-champignons qui s'attaquent aussi aux graines semées : j'ai eu pas mal d'anthracnose... (taches noires sur les cotylédons et les germes qui émergent) et peut-être de la mouche des semis aussi... j'ai cependant rattrapé en ressemant : en fait il faut mieux ne pas semer trop tôt, le haricot demande de la chaleur et des semis un peu plus tardifs démarrent bien plus rapidement.
le soja ne pousse que dans la moitié sud de la France donc je laisse de côté, tout comme le pois chiche, d'ailleurs. quand aux fèves elles demandent aussi de la chaleur et surtout se font assaillir par les pucerons...
la féverolle pousserait bien chez nous : pas encore essayé... elle était beaucoup cultivée dans le temps comme complément pour le bétail. elle ressemble à un pois tout rond, un peu comme le soja jaune. (le soja jaune - ou vrai soja - n'est pas le germe de soja, ce dernier étant un haricot : le haricot mungo ou soja vert ; et les deux poussent surtout bien dans la moitié sud de la France).
ma récolte de pois est cette année la moitié de celle escomptée... les haricots par contre poussent très bien pour l'instant ... mais j'ai quand même dû compléter le semis plusieurs fois pour arriver à avoir une plantation assez dense... presque trop dense, du coup, car j'ai planté sous mon tipi à haricots des potimarrons qui eux aussi partent à l'assaut en grimpant à plus de 3m de hauteur...
les perches d'aulne que j'ai utilisées ont pris racine et se sont mises à pousser : comme elles datent déjà de l'an dernier elles font pas mal de branches. je vais déplacer le tout en fin de saison, faute de quoi mes perches risquent de se transformer en arbres que j'aurai du mal à déraciner ensuite... çà m'est déjà arrivé avec du saule...
ou alors je coupe toutes les branches et replante des haricots : cela nécessite cependant de renouveler la terre au moins en partie puisqu'il ne faut pas planter - en principe - deux fois au même endroit. l'avantage serait que mes perches de haricots étant vivantes, sont imprutrescibles...
bon... idées comme çà car il me semblerait quand même plus sain de changer d'endroit, sans compter le fait que les racines de mes perches prendraient avec le temps de plus en plus d'ampleur, ce qui défavoriserait probablement mes haricots.
les pois doivent être bien secs et parcheminés pour les récolter : il faut ensuite les écosser puis les étaler pour les faire sécher encore (les grains réduisent pratiquement leur taille de moitié)
lundi 7 juillet 2008
céréales (suite)
suite encore, de quelques idées et expériences de "basiques" :
(les très nombreuses variétés de chaque sorte de céréales qui ont été sélectionnées me font penser que les céréales d'un futur sans pétrole sont encore à inventer... car celles que nous connaissons aujourd'hui ont toutes été sélectionnées pour être cultivées, récoltées et traitées industriellement : c'est d'ailleurs la totalité du monde futur qui est à inventer et çà risque d'être passionnant...)
orge : cette année je n'ai pas semé d'orge ni de seigle : on peut pas tout faire, hein... :-) en fait j'étais pris pas plein de choses et ne suis pas arrivé à préparer la terre à temps, surtout qu'à certains moments les opérations de défrichage préalable ou d'enlèvement des mauvaises herbes demandent beaucoup de temps et d'énergie. et il faut d'abord que j'arrive à parlementer avec les rongeurs, car rien ne sert de semer si on se fait tout manger.
l'orge habituellement cultivée chez nous est plutôt destinée au bétail et à la brasserie, au succédané de café aussi... elle comporte une enveloppe coriace. elle se bat facilement et peut bien entendu aussi se manger. il faut de préférence la moudre en farine puis la tamiser.
celle qu'il serait intéressant de cultiver est l'orge nue : elle n'a pas l'enveloppe coriace et c'est en général elle que cultivent par exemple les tibétains pour leur tsampa (farine d'orge grillée)... le problème est qu'il est difficile de trouver des semences...
l'orge ne contient pas de gluten et on ne peut donc pas en faire une pâte qui "monte" mais elle est intéressante pour la manger en grains : "mondé" (çà en devient masculin :-) (le son extérieur est alors abrasé) il se mange un peu comme le riz, "perlé" il ne reste que le centre du grain et on le met surtout dans les potages... il est cependant presque impossible de monder ou perler l'orge manuellement, sauf à passer des heures à la rouler entre deux pierres... si j'en ai je fais essentiellement de la farine et des galettes, ou encore j'épaissis les potages.
seigle : le seigle a l'avantage de bien pousser presque partout et de facilement se battre dans une bassine par exemple... il est intéressant pour faire pain et galettes mais aussi pour sa longue paille avec laquelle on fabriquait plein de choses (liens, chaises, ruches, etc...)
le seigle ne contient pas beaucoup de gluten de sorte que l'on mélange souvent un peu de levain de blé si l'on veut faire un pain de seigle pas trop costaud...
mais comme toutes les céréales, si on veut faire simple, il peut se manger en grains ou moulu en farine.
avoine : il faut semer l'avoine nue - qui se bat très facilement car elle n'est pas enveloppée, un peu somme le seigle. le problème est que pour l'instant je l'ai toujours trouvée très délicate à faire pousser... c'est une céréale intéressante car très calorique du fait de sa composition, agréable à manger en grains ou moulue ou encore écrasée (facile avec un moulin manuel) : comme elle est un peu tendre elle forme de petites paillettes ou flocons... elle permet aussi de faire un très bon lait d'avoine si on n'a pas de lait animal...
mon dernier semis n'est cependant pas du tout venu et j'ai dû semer une nouvelle série, d'une autre origine : je crois bien que l'on m'a vendu une avoine vieille et morte qui ne germe plus... quelques pieds sont venus... (elle était bio en plus...)
millet : j'en ai semé juste une plate-bande histoire de continuer d'expérimenter et de multiplier et adapter mes semences à l'endroit (c'est important) : çà pousse assez bien, juste un peu long au démarrage (çà ressemble à un petit maïs, mais ensuite çà fait de grandes grappes - pour le millet à grappes - car il y a aussi le millet à épis long et cylindrique, un peu comme une massette - c'est le millet que l'on trouve dans le commerce pour les perruches et canaris) par contre je ne me suis pas encore essayé au décorticage de ce tout petit grain riche en minéraux...
pour l'instant je travaille à multiplier mon stock de semences...
maïs : le maïs est intéressant car agréable à cultiver. c'est une vraie graminée adaptée à la culture manuelle car chaque grain (quand on le plante par exemple), chaque épi peut se manipuler aisément à la main... j'en ai mis pas mal cette année (maïs indien de biau-germe) car j'avais remarqué l'an dernier que mon maïs a quasiment été épargné par les rongeurs : apparement c'est une plante étrangère pour eux. espérons qu'elle le restera.
il a l'avantage aussi que l'on peut le planter dans presque n'importe quelle plantation puisqu'il monte en l'air (il ne nécessite pas beaucoup de place). ce qu'il nécessite et ce à quoi il faut veiller si on veut un résultat valable... c'est la richesse de la terre et suffisamment humidité : le maïs est exigeant sinon il reste chétif...
les indiens avaient l'habitude d'associer maïs, courges et haricots dans leurs cultures : je pense cependant qu'ils devaient avoir des haricots ne devenant pas trop grands : si je fais çà avec les miens les haricots vont faire s'écrouler le tout...
le maïs est aussi facile à décortiquer et à stocker.
sarrasin : polygonacée beaucoup cultivée en bretagne (le blé noir des galettes et la farine de sarrasin ou de blé noir) dans les pays de l'Est aussi (Russie, Pologne où le sarrasin est souvent grillé et s'appelle alors Kasha. il entre dans toutes les soupes en particulier celle du petit déjeuner... (à voir de ce côté là : une soupe - variable à l'infini - remplace souvent le petit déjeûner - faite la veille on la réchauffe le matin ce qui est plus rapide)
pas encore réussi à faire une culture correcte de cette jolie plante, je ne sais pourquoi. il semblerait aussi qu'elle soit délicate à récolter car les graines mûrissent au compte-goutte et pas toutes simultanément.
c'est le genre de mystère puisque selon les régions nos anciens en faisaient énormément...
amarante : plante intéressante parce que pousse très facilement... mais çà fait de tout petits grains... par contre bien protéinés de sorte que l'amarante est un peu différente des graminées à glucides, au niveau du goût et de la consistante (elle devient un peu gélatineuse). l'amarante sauvage - queue de renard - peut être vraiment envahissante dans un jardin : ses grains sont un peu minuscules mais elle fait de bons épinards...
j'ai cette année des plate-bandes entières envahies par l'amarante sauvage alors que le sarrasin que j'ai semé n'est pas venu je ne sais pourquoi : du coup je vais tester la monoculture d'amarante sauvage... on verra bien si je peux en tirer des grains. idem pour l'une ou l'autre plate-bande à "pied de coq" autre graminée sauvage à petit grain extrêmement envahissante. en cas de nécessité il peut être utile d'avoir des plantes mangeables qui prolifèrent...
sinon il reste encore des "basiques" glucides un peu différents que sont les pommes de terre et topinambours :
la pomme de terre : certains la discutent du point de vue diététique et elle a peut-être aussi l'inconvénient de "donner faim". mais elle a le grand avantage de pouvoir être cultivée facilement et de pousser toute seule, de bien donner ensuite : pour des raisons de sécurité... et par gourmandise... j'en plante pas mal.(un are à deux c'est largement suffisant pour moi, mais mes rendements ne sont jamais des records) facile à planter entretenir et récolter. et très bonne à cuisiner de façon variée.
sensible au mildiou et aux doryphores, parfois mais dans l'ensemble çà passe... (d'ailleurs il faut que çà passe : je ne fais jamais de traitements, même naturels) il ne faut pas cultiver que çà (comme semblent l'avoir fait les Irlandais lors de leur grande famine)
en tous cas elle figure en bonne place dans mes "basiques"
topinambour : il est aussi intéressant car il pousse tout seul, peut constituer un appoint important et permettre de varier le menu. il faut juste ne pas avoir trop de rongeurs car chez moi ils ont liquidé la quasi totalité de mes topinambours (une belle ligne de 15m de long) j'ai cependant quelques rescapés qui revienne... et qui me permettent de recommencer la culture.
la plaie des campagnols semble être nouvelle (année à campagnols, donc périodique ?, ou changement climatique ?) faut observer sur la durée comment cela va évoluer...
l'inuline (sucre=hydrate de carbone) un composant des topinambours peut poser des problèmes de digestion : elle n'est pas digestible par les enzymes de l'intestin qu'elle transite avec quelques symptômes désagréables, mais elle est ensuite utilement transformée dans le colon... il faut donc "faire avec" si on ne supporte pas ou mélanger les topinambours à d'autres choses... question d'habitude.
exemple de "sauvage", Echinochloa crus-galli (panic pied-de-coq) peut devenir très envahissant...
mais se mange, (c'est une sorte de millet sauvage) comme d'ailleurs bien d'autres graines sauvages sur lesquelles je reviendrai peut-être car il y en a quelques unes avec lesquelles on peut faire de la farine. et une fois qu'elles sont là on a du mal à les empêcher de pousser :-)
j'ai omis aussi de citer le quinoa que nous avions essayé il y a un moment. il ressemble carrément à un chénopode. je le garde "sous le coude" car il a l'air de pousser très bien mais celui que nous avions cultivé s'est fait manger assez rapidement par je ne sais quels insectes : c'est souvent le cas lors de nouvelles introductions... soit personne n'en veut, soit tout le monde saute dessus :-)
mais il est possible aussi que l'endroit, ou les conditions de saison, n'aient pas été adéquats...
(les très nombreuses variétés de chaque sorte de céréales qui ont été sélectionnées me font penser que les céréales d'un futur sans pétrole sont encore à inventer... car celles que nous connaissons aujourd'hui ont toutes été sélectionnées pour être cultivées, récoltées et traitées industriellement : c'est d'ailleurs la totalité du monde futur qui est à inventer et çà risque d'être passionnant...)
orge : cette année je n'ai pas semé d'orge ni de seigle : on peut pas tout faire, hein... :-) en fait j'étais pris pas plein de choses et ne suis pas arrivé à préparer la terre à temps, surtout qu'à certains moments les opérations de défrichage préalable ou d'enlèvement des mauvaises herbes demandent beaucoup de temps et d'énergie. et il faut d'abord que j'arrive à parlementer avec les rongeurs, car rien ne sert de semer si on se fait tout manger.
l'orge habituellement cultivée chez nous est plutôt destinée au bétail et à la brasserie, au succédané de café aussi... elle comporte une enveloppe coriace. elle se bat facilement et peut bien entendu aussi se manger. il faut de préférence la moudre en farine puis la tamiser.
celle qu'il serait intéressant de cultiver est l'orge nue : elle n'a pas l'enveloppe coriace et c'est en général elle que cultivent par exemple les tibétains pour leur tsampa (farine d'orge grillée)... le problème est qu'il est difficile de trouver des semences...
l'orge ne contient pas de gluten et on ne peut donc pas en faire une pâte qui "monte" mais elle est intéressante pour la manger en grains : "mondé" (çà en devient masculin :-) (le son extérieur est alors abrasé) il se mange un peu comme le riz, "perlé" il ne reste que le centre du grain et on le met surtout dans les potages... il est cependant presque impossible de monder ou perler l'orge manuellement, sauf à passer des heures à la rouler entre deux pierres... si j'en ai je fais essentiellement de la farine et des galettes, ou encore j'épaissis les potages.
seigle : le seigle a l'avantage de bien pousser presque partout et de facilement se battre dans une bassine par exemple... il est intéressant pour faire pain et galettes mais aussi pour sa longue paille avec laquelle on fabriquait plein de choses (liens, chaises, ruches, etc...)
le seigle ne contient pas beaucoup de gluten de sorte que l'on mélange souvent un peu de levain de blé si l'on veut faire un pain de seigle pas trop costaud...
mais comme toutes les céréales, si on veut faire simple, il peut se manger en grains ou moulu en farine.
avoine : il faut semer l'avoine nue - qui se bat très facilement car elle n'est pas enveloppée, un peu somme le seigle. le problème est que pour l'instant je l'ai toujours trouvée très délicate à faire pousser... c'est une céréale intéressante car très calorique du fait de sa composition, agréable à manger en grains ou moulue ou encore écrasée (facile avec un moulin manuel) : comme elle est un peu tendre elle forme de petites paillettes ou flocons... elle permet aussi de faire un très bon lait d'avoine si on n'a pas de lait animal...
mon dernier semis n'est cependant pas du tout venu et j'ai dû semer une nouvelle série, d'une autre origine : je crois bien que l'on m'a vendu une avoine vieille et morte qui ne germe plus... quelques pieds sont venus... (elle était bio en plus...)
millet : j'en ai semé juste une plate-bande histoire de continuer d'expérimenter et de multiplier et adapter mes semences à l'endroit (c'est important) : çà pousse assez bien, juste un peu long au démarrage (çà ressemble à un petit maïs, mais ensuite çà fait de grandes grappes - pour le millet à grappes - car il y a aussi le millet à épis long et cylindrique, un peu comme une massette - c'est le millet que l'on trouve dans le commerce pour les perruches et canaris) par contre je ne me suis pas encore essayé au décorticage de ce tout petit grain riche en minéraux...
pour l'instant je travaille à multiplier mon stock de semences...
maïs : le maïs est intéressant car agréable à cultiver. c'est une vraie graminée adaptée à la culture manuelle car chaque grain (quand on le plante par exemple), chaque épi peut se manipuler aisément à la main... j'en ai mis pas mal cette année (maïs indien de biau-germe) car j'avais remarqué l'an dernier que mon maïs a quasiment été épargné par les rongeurs : apparement c'est une plante étrangère pour eux. espérons qu'elle le restera.
il a l'avantage aussi que l'on peut le planter dans presque n'importe quelle plantation puisqu'il monte en l'air (il ne nécessite pas beaucoup de place). ce qu'il nécessite et ce à quoi il faut veiller si on veut un résultat valable... c'est la richesse de la terre et suffisamment humidité : le maïs est exigeant sinon il reste chétif...
les indiens avaient l'habitude d'associer maïs, courges et haricots dans leurs cultures : je pense cependant qu'ils devaient avoir des haricots ne devenant pas trop grands : si je fais çà avec les miens les haricots vont faire s'écrouler le tout...
le maïs est aussi facile à décortiquer et à stocker.
sarrasin : polygonacée beaucoup cultivée en bretagne (le blé noir des galettes et la farine de sarrasin ou de blé noir) dans les pays de l'Est aussi (Russie, Pologne où le sarrasin est souvent grillé et s'appelle alors Kasha. il entre dans toutes les soupes en particulier celle du petit déjeuner... (à voir de ce côté là : une soupe - variable à l'infini - remplace souvent le petit déjeûner - faite la veille on la réchauffe le matin ce qui est plus rapide)
pas encore réussi à faire une culture correcte de cette jolie plante, je ne sais pourquoi. il semblerait aussi qu'elle soit délicate à récolter car les graines mûrissent au compte-goutte et pas toutes simultanément.
c'est le genre de mystère puisque selon les régions nos anciens en faisaient énormément...
amarante : plante intéressante parce que pousse très facilement... mais çà fait de tout petits grains... par contre bien protéinés de sorte que l'amarante est un peu différente des graminées à glucides, au niveau du goût et de la consistante (elle devient un peu gélatineuse). l'amarante sauvage - queue de renard - peut être vraiment envahissante dans un jardin : ses grains sont un peu minuscules mais elle fait de bons épinards...
j'ai cette année des plate-bandes entières envahies par l'amarante sauvage alors que le sarrasin que j'ai semé n'est pas venu je ne sais pourquoi : du coup je vais tester la monoculture d'amarante sauvage... on verra bien si je peux en tirer des grains. idem pour l'une ou l'autre plate-bande à "pied de coq" autre graminée sauvage à petit grain extrêmement envahissante. en cas de nécessité il peut être utile d'avoir des plantes mangeables qui prolifèrent...
sinon il reste encore des "basiques" glucides un peu différents que sont les pommes de terre et topinambours :
la pomme de terre : certains la discutent du point de vue diététique et elle a peut-être aussi l'inconvénient de "donner faim". mais elle a le grand avantage de pouvoir être cultivée facilement et de pousser toute seule, de bien donner ensuite : pour des raisons de sécurité... et par gourmandise... j'en plante pas mal.(un are à deux c'est largement suffisant pour moi, mais mes rendements ne sont jamais des records) facile à planter entretenir et récolter. et très bonne à cuisiner de façon variée.
sensible au mildiou et aux doryphores, parfois mais dans l'ensemble çà passe... (d'ailleurs il faut que çà passe : je ne fais jamais de traitements, même naturels) il ne faut pas cultiver que çà (comme semblent l'avoir fait les Irlandais lors de leur grande famine)
en tous cas elle figure en bonne place dans mes "basiques"
topinambour : il est aussi intéressant car il pousse tout seul, peut constituer un appoint important et permettre de varier le menu. il faut juste ne pas avoir trop de rongeurs car chez moi ils ont liquidé la quasi totalité de mes topinambours (une belle ligne de 15m de long) j'ai cependant quelques rescapés qui revienne... et qui me permettent de recommencer la culture.
la plaie des campagnols semble être nouvelle (année à campagnols, donc périodique ?, ou changement climatique ?) faut observer sur la durée comment cela va évoluer...
l'inuline (sucre=hydrate de carbone) un composant des topinambours peut poser des problèmes de digestion : elle n'est pas digestible par les enzymes de l'intestin qu'elle transite avec quelques symptômes désagréables, mais elle est ensuite utilement transformée dans le colon... il faut donc "faire avec" si on ne supporte pas ou mélanger les topinambours à d'autres choses... question d'habitude.
exemple de "sauvage", Echinochloa crus-galli (panic pied-de-coq) peut devenir très envahissant...
mais se mange, (c'est une sorte de millet sauvage) comme d'ailleurs bien d'autres graines sauvages sur lesquelles je reviendrai peut-être car il y en a quelques unes avec lesquelles on peut faire de la farine. et une fois qu'elles sont là on a du mal à les empêcher de pousser :-)
j'ai omis aussi de citer le quinoa que nous avions essayé il y a un moment. il ressemble carrément à un chénopode. je le garde "sous le coude" car il a l'air de pousser très bien mais celui que nous avions cultivé s'est fait manger assez rapidement par je ne sais quels insectes : c'est souvent le cas lors de nouvelles introductions... soit personne n'en veut, soit tout le monde saute dessus :-)
mais il est possible aussi que l'endroit, ou les conditions de saison, n'aient pas été adéquats...
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