vendredi 31 octobre 2008

mardi 28 octobre 2008

thanksgiving

http://www.jacquielawson.com/preview.asp?cont=1&hdn=1&pv=3147966

et plein d'autres jolies cartes bucoliques animées...
j'ai trouvé çà supermignon...

mardi 21 octobre 2008

semences

capital ce sujet...
l'un des plus gros obstacles que l'on risque probablement de rencontrer si l'on est contraint de se débrouiller par ses propres moyens en réelle autarcie... c'est la production de semences.

aujourd'hui il est facile de jardiner et de faire de l'agriculture en achetant ses graines... et dans la plupart des cas elles lèvent bien et poussent bien, donnent de beaux et bons résultats... car elle ont été soigneusement cultivées et sélectionnées pour cela...

si vous faites vous-mêmes... vous constaterez par contre que la génération suivante des graines... ben... c'est pas çà : pour certaines plantes il est difficile voire impossible d'arriver à produire des graines, et ensuite souvent, elles ne donneront qu'un résultat très aléatoire...

et cela est très dangereux car pas de graines... signifie par de relève pour cultiver l'année suivante : le cycle s'arrête. votre plante est définitivement perdue... à moins que vous ne puissiez récupérer trois graines chez votre voisin... mais n'y comptez pas trop car il lui est probablement arrivé la même mésaventure...

s'entraîner en permanence à la production de semences est donc un impératif vital...
et c'est aujourd'hui un exercice quasiment plus important que de jardiner pour obtenir de la grosse production... et n'importe qui peut s'exercer s'il ne dispose que de quelques mètres carrés de terre, voire de quelques jardinières...

lundi 20 octobre 2008

pommes






la saison des pommes avance : mes arbres ne sont pas encore assez grands mais un vieux bonhomme du village m'invite chaque année à venir me servir dans son immense et magnifique verger d'environ 60 arbres sur une cinquantaine d'ares...
un tapis de pommes au sol, qu'il faut ramasser et qui ira au jus de pomme, mais aussi des branches croulant sous les fruits. et ce verger est en bio.

ce dont on ne tient pas compte lorsque l'on trouve cher le prix d'un kilo de pommes, c'est qu'il faut beaucoup de temps, de patience et d'adresse pour les cueillir une à une... à la main...
car on ne peut pas ramasser pour la vente celles qui sont tombées en masse : même légèrement endommagées par la chute elle ne se garderaient pas...

j'en ramasse quand même beaucoup pour moi mais je les vérifie ensuite régulièrement pour utiliser en premier lieu celles qui ne se tiennent pas..





le pommier est un arbre primordial, (avec le noyer chez nous) : c'est le moment de planter et encore de planter : l'entrée en production est assez longue, mais ensuite vous bénéficierez d'une source de nourriture qui vient presque toute seule chaque année. en cas de nécessité - et ce sera vital dans le futur à mon avis - avec quelques noyers (650 calories aux 100g) et fruitiers... impossible de mourrir de faim. il nous faut planter des forêts d'oléagineux et de fruitiers tout autour de nos villages : ce sera une source minimale de nourriture assurée lorsque l'agriculture industrielle, entièrement dépendante du pétrole, s'arrêtera.

dimanche 19 octobre 2008

haricots




avec un bon moins quatre ces derniers matins j'ai continué de rentrer tout ce qui craint le froid plus intense : les quelques potimarrons encore cachés dans la végétation enchevêtrée, et aussi tout ce qui est haricots : les températures ayant été irrégulières ils ont pris un peu de retard et sont encore à tous les stades... j'en ai même qui sont encore verts et que je n'aurais le temps de rentrer que demain... tant pis : on verra ce que l'on peut en faire.
il faut dire que j'avais fait deux "tipis" de plusieurs mètres de long...





une fois cueillies, les cosses doivent être décortiquées car le but de l'opération est surtout de faire des haricots secs en guise de réserve pour l'année...

les haricots sont joliment décoratifs : attention de bien les étaler et les sécher durant un bon moment : il vont réduire pratiquement leur taille de moitié... et il faut ne les enfermer pour le stockage que lorsqu'ils sont parfaitement secs : l'an dernier j'en avais mis en bocal et j'en ai retrouvé deux ou trois complètement moisis... et bons pour le compost...

une petite quantité sera conservée pour le semis de l'année prochaine : il ne faut jamais oublier d'en mettre de côté pour cela...






un vrai coffre au trésor : d'anciennes boites métalliques (boîtes de pain d'épices reçues en cadeau) constituent d'excellents récipients pour conserver les graines diverses ; et si une petite araignée vient à s'installer à l'intérieur, dans un coin... ne l'enlevez pas car elle va se charger de manger la première mite qui oserait entrer ou sortir...

jeudi 16 octobre 2008

çà brûle

Jean Ziegler, tout à l'heure sur France Inter : pour fabriquer de quoi remplir un plein de 50 litres d'éthanol il faut brûler 358 kg de maïs...
Ziegler a précisé qu'avec cela on nourrit un enfant du tiers monde pendant un an...
je dirais même plus, car çà fait 980g de maïs par jour...
(c'est surtout aux USA que çà se passe apparemment)

pas étonnant que son dernier bouquin s'intitule "La haine de l'occident"...

quadratus







araneus quadratus une belle épeire qui ne cesse de m'impressionner... ici trouvée en démontant mon carré de cucurbitacées/maïs... je l'ai exilée dans un autre coin du jardin...

coprins

grand et petit frère, un peu ébouriffés, ces jeunes coprins chevelus
et leur copain du pré...
délicieux, si on en trouve suffisamment à la fois - ils poussent parfois en vraies colonies - mais il faut les préparer et manger aussitôt cueillis... sans quoi ils ont tendance à se liquéfier tout noir...



mercredi 15 octobre 2008

tout le monde aime



les potirons, potimarrons, courges... il y en a toujours qui sont endommagés (campagnols, mulots, limaces, ou simplement chocs ou moisissures), qui ont commencé à se dégrader et ne tiendront pas : les amateurs se pressent au portillon pour les liquider vite fait...

une fois qu'ils ont commencé à pourrir nous ne les utilisons pas volontiers car nous avons remarqué qu'ils prennent carrément parfois un mauvais goût...

pour ceux en bon état, il faudra les stocker dans un endroit plutôt tempéré et même doux, car ils craignent le froid et l'humidité : ils pourrissent alors d'autant plus rapidement. en hiver nous essayons d'en rentrer un maximum dans la maison (séjour et cuisine) tous les autres endroits par grand froid étant des endroits à risque de gel... nous avons une cave qui est inondable (prévue pour çà puisque c'est un moulin sur un ruisseau) donc pas aidés de ce côté là... encore que depuis un bon nombre d'années à la suite du réchauffement et du progressif assèchement... fini les inondations anuelles. ce n'est pas de bon augure car le ruisseau a perdu 80% de son eau...



dimanche 12 octobre 2008

du blé...

"il y a deux cents ans, un hectare produisait une tonne de blé d'hiver. en 1960 c'était 3,5 tonnes. entretemps on arrive à réaliser des pointes de 11 tonnes à l'hectare..."
Wissen-Erntetechnik HörZu du 13/09/2008.

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cette forte croissance a été rendue possible grâce au pétrole et à la technologie moderne (chimie, engrais, machines).
si l'on transpose en ares (une surface de 10mx10m) cela nous donne 10kg de blé pour un are il y a 200 ans, 35kg en 1960, et jusqu'à 110kg pour certains records d'aujourd'hui. vraiment des records car le paysan bio chez lequel je cherche le blé pour mes poules arrive à faire 27kg à l'are... aujourd'hui.

sachant que les jours de notre civilisation pétrolière sont comptés, à moins d'inventer ou de découvrir une nouvelle et autre baguette magique, l'humanité devra tôt ou tard retourner à un système zéro pétrole. ce qui signifie que nous retrouverons probablement les rendements d'antan : il nous faudra changer à nouveau de mode d'alimentation, car celui que nous avons aujourd'hui n'a pu se développer et s'installer que grâce à la technologie moderne, et grâce à une énergie plus ou moins gratuite puisque nous n'avions pas à la fabriquer.

tout changer... c'est quelque chose qui se prépare très longtemps à l'avance... j'avais lu un article d'un scientifique allemand qui estimait qu'il fallait s'y prendre quarante années à l'avance si l'on voulait organiser efficacement la transition...


et hop une petite salade fleurie : il faut en profiter car la saison avance...



un vrai défi de protéger toutes les réserves de tous les appétits qui les guettent :
il faut inventer et organiser des méthodes diverses et nombreuses pour mettre les réserves à l'abri : récipients, endroits pour suspendre, par exemple...
la souris (et les autres, mêmes les rats et les cafards) ce sont en quelque sorte les nettoyeurs de ce qui traîne par là...

renard et campagnols


je commence à comprendre un peu mieux le lien entre les deux... et je m'explique le fait que mes céréales se fassent systématiquement manger...
j'avais remarqué que contrairement aux années précédentes je n'ai pas vu un seul renard de toute l'année - notre Canaille ayant disparu aussi depuis l'an dernier.

un chasseur, de passage tout à l'heure, m'a demandé si on voyait du renard en précisant tout fier qu'ils en avaient tiré pas mal ces derniers temps... je n'ai pas compris le rapport et suis resté sans réaction sur le moment mais après-coup je me rends compte que campagnols et mulots ont perdu leur ennemi public numéro un... ce qui leur permet de proliférer à l'aise...

dans l'esprit du chasseur le renard est et reste un nuisible... alors qu'il ne l'est pas : il ne l'est que parce que qu'il s'imagine qu'il va dévorer tous les faons de biche et de chevreuils... (alors que le renard préfère de loin campagnols et mulots qui figurent toujours au premier plan de son menu) nuisible encore pour l'humain qui élève des poules et le plus souvent néglige de les protéger comme il le faudrait... (c'est d'ailleurs la même chose pour la fouine et la martre : nuisibles seulement parce qu'on a tendance à négliger - ou oublier - de parfaitement protéger son élevage)... c'est d'ailleurs l'un des inconvénients de l'élevage, qu'il faille faire place nette autour... le chasseur "rend service" à l'éleveur de poules...
et puis bon... un renard qui se promène sur le chemin çà permet toujours de faire un carton...

du coup le paysan est obligé de semer des granules empoisonnées pour limiter les campagnols et la boucle est bouclée...
ce que je refuse bien sûr de faire (c'est la première chose que conseillent en général les gens du coin : "mais il il y a du poison pour çà ?")...

mardi 7 octobre 2008

beignets et potée


beignets de consoude (farine de seigle, épeautre, sarrasin) : il faut faire attention que les coccinelles n'atterrissent pas dans la poêle
:-)




ou encore des petits navets à l'étouffée puis grillés avec des pommes de terre.
il est indispensable d'éclaircir suffisamment les navets que l'on a semés souvent trop dru... faut de quoi ils ne grandiront pas et risquent de ne donner que des fanes... alors on mange en priorité les petits et ils sont délicieux...
idem pour les radis d'hiver et la betterave rouge : c'est elle qui donne un peu de sa couleur ici :-)

coccinelles


c'est Hitchcockien : il y en a partout et çà n'arrête pas de venir de je ne sais où : elles volent et atterrissent sur la façade de la maison...
il y a apparemment de l'asiatique et de l'autre... et je suppose qu'elles vont chercher à se cacher dans toutes les fissures des volets, portes et fenêtres :-)
c'est impressionnant il y en a une tous les 10cm et par endroits elles se bousculent...





lundi 6 octobre 2008

blé et seigle



c'est de préférence maintenant qu'ils se sèment... du moins notre blé tendre qui est en général du blé d'hiver (car on peut faire des semis de printemps - des blés de printemps - ils auront alors un peu moins de rendement...)

malgré mes échecs dûs pratiquement chaque année aux campagnols qui attaquent les épis durant le temps (quelques semaines) qu'ils mettent pour mûrir (il faut que le grain passe du stade de grain mou et laiteux au stade de grain dur et fini et cela demande plusieurs semaines en général vers les mois de juillet/août : pendant ce temps, chez moi, le campagnol et un peu les mulots aussi, en profitent pour faire leur récolte, et à la fin il ne reste plus grand chose.
cela est lié au fait que nous sommes situés en fonds de vallée forestière et aussi que je ne cultive pas de très grandes surfaces : la table est mise pour tous les rongeurs du coin qui ont l'air de se passer le mot :-)...
aujourd'hui mes cultures ne sont pas vitales mais faites pour l'expérience ; je crois bien qu'en cas de nécessité je ferais pousser d'autres choses : mais attention ce n'est pas forcément pareil ailleurs et dans un autre biotope la culture du blé peut très bien fonctionner...

cette année je vais plus particulièrement soigner le désherbage histoire de déranger les rongeurs et les contraindre ainsi à se découvrir face aux prédateurs : ils sont bien moins protégés s'ils ne peuvent se cacher dans les "mauvaises herbes"...

je vais aussi modifier un peu la technique - avec le blé rouge de Bordeaux, et faire de façon traditionnelle - semis en ligne - mais aussi et surtout de la plantation façon rizière : semé en vrac, les plants seront ensuite replantés manuellement à plusieurs dizaines de cm les uns des autres puisque c'est un blé qui doit fortement taller (çàd faire beaucoup de brindilles avec chacune un épi au bout)...
je ne compte faire que deux grosses plate-bandes car je tiens à faire tout autant d'orge, d'avoine, de sarrazin aussi... et surtout du maïs (le maïs indien de Biau Germe que j'avais essayé n'a pas été touché par les rongeurs du fait de la bonne enveloppe naturelle des épis).



sabine fait ses expériences de culture de son côté : ici du seigle prégermé... il démarrera ainsi plus rapidement...

le rat des moissons est toujours présent, mais finalement il n'a pas l'air de faire de gros dégats : on rencontre ses différents nids - de jolies boules faites d'herbes séches, accrochés un peu en hauteur, comme ici, dans mon carré de potimarron/maïs.
le rat des moissons est l'un de nos plus petits mammifères tellement petit, rapide et discret que je trouve sans cesse ses nids mais pratiquement jamais l'animal lui-même... il faut dire qu'il en fabrique tout plein, des nids, utilisés comme abris occasionnels, ou successifs. pour ses petits il fabriquera un nid un peu plus sophistiqué et solide, plus caché aussi... il en fera de même de sa résidence d'hiver, en général cachée au sol dans la mousse, les souches ou les racines...

dimanche 5 octobre 2008

frelon, frelonne

c'est le moment où les jeunes reines s'envolent et vont s'accoupler pour être fécondes dès le printemps prochain lorsqu'elles démarreront toutes seules un nouveau nid.

l'accouplement est parfois périlleux et là en plein milieu de la petite route forestière j'ai trouvé une "grappe" de frelons : plusieurs mâles qui essayaient de s'accoupler avec une femelle. finalement un seul a réussi et les autres sont partis.

vers la fin la reine essaie de se dégager et même mord violemment comme ici sur la dernière photo, l'abdomen du mâle : finalement elle s'est envolée, suivie peu après par le mâle parti dans la même direction : une reine peut s'accoupler plusieurs fois, avec plusieurs mâles...











le frelon, est paisible et utile car même s'il capture pas mal d'abeilles (domestiques et autres) pour en nourrir ses larves, il attrape énormément d'autres insectes comme des mouches, aussi. il est pour cela protégé en Allemagne, par exemple.

jeudi 2 octobre 2008

consoude


les racines de la consoude valent bien celles du salsifis...






quant aux feuilles diverses elles tapissent les moules, évitant de les graisser ou d'utiliser du papier sulfurisé... et en plus çà se mange...
là c'est un pain fait de grains de seigle trempés et précuits, çà donne un genre de pumpernickel. mais on peut faire ainsi tous les pâtés...
ci-dessous c'est un reste de couscous mélangé à d'autres choses encore...







et consoude, rumex... bardane et autres permettent aussi de tapisser le fond ...
du seau des toilettes sèches...