dimanche 31 janvier 2010

chauffage et cuisine



un soleil avec ses taches solaires : non c'est la cuisinière en fonte dont l'un des aspects intéressants est de pouvoir cuisiner directement sur les flammes ou les braises... en enlevant le couvercle et, selon la taille du récipient, les cercles anneaux supplémentaires...



le bois de chauffage doit être stocké une année à l'avance, au moins, mais de préférence un peu plus (c'est selon son état, son âge, son essence et le bois mort, par exemple, que l'on ramasse, ne nécessite pas un long stockage, puisqu'il faut juste le sécher car il ne contient plus de sève) ; le bois mort ne doit pas être trop mort :-) c'est à dire trop vieux voire pourri car il aura perdu parfois une bonne partie de ses calories : il brûlera moins bien et chauffera moins...

il faut stocker des bois de divers calibres : le petit bois d'allumage, puis un peu plus gros ensuite, une fois que le feu est démarré, et enfin on peut prendre des gros morceaux lorsque le feu est bien parti et que l'on a obtenu de bonnes braises... les brindilles et petites branches servent au démarrage... en général avec un peu de papier... (à défaut de papier, probablement une poignée d'herbes sèches... qu'il fallait, à certaines époques, aussi avoir sous la main...)
on savait aussi mettre les braises "en veilleuse" en les recouvrant de cendres, par exemple...

je viens de parler avec un petit vieux du village qui me précisait justement que le bois de cuisine, en été par exemple, mais aussi souvent autrement, n'est pas le même que le bois de chauffage hivernal ; en été on utilise plutôt pas mal de petit bois et notamment des branches de sapin de diverses grosseurs. il a la propriété de bien brûler et chauffer vite et fort : cela suffit pour cuisiner puisqu'on laisse à nouveau s'éteindre la cuisinière ensuite...

en discutant d'un peu de tout j'ai accessoirement appris qu'il n'y avait que des vaches dans le village, à l'époque : une à trois par maison car il aurait été difficile d'en nourrir plus... deux vaches représentaient déjà beaucoup de travail, et c'était largement suffisant pour le lait dont on avait besoin (elles pouvaient se relayer pour la production de lait car il n'y en a pas durant un moment s'il y a un veau), le surplus étant vendu aux personnes qui n'avaient pas de vache (elles n'étaient pas nombreuses), ou livré à la laiterie... il n'y avait aucun cheval, celui-ci étant considéré comme bien moins intéressant...

la vache labourait, débardait, tirait la charrette de bois, de foin ou de fumier... donnait du lait et un veau chaque année si tout allait bien...
pour le travail elle devait être conduite le plus souvent à deux... parce que pas toujours très compréhensive... sauf celles qui avaient vraiment la routine : mais pour cela il fallait qu'elles travaillent beaucoup ; or dans les petits villages de montagne les parcelles à labourer n'étaient ni grandes, plutôt tordues... ni nombreuses...

5 commentaires:

Hélios a dit…

J'ai connu en Corrèze étant jeune l'attelage fait avec deux vaches reliées par le joug. Ces mémères étaient bien placides et faisaient un sacré boulot : labour, corvée de fumier à emporter dans les champs, foins, pommes de terre.
Nos jeunes, malheureusement n'auront jamais vu que les vilains tracteurs, puants et bruyants. Je me sens privilégiée d'avoir connu ça il y a déjà pas mal d'années...
Bien à toi, bonne continuation d'hiver !

Unknown a dit…

Il n'y a pas si longtemps quand même ! Enfin ça dépend des régions sans doute. Je me souviens qu'enfant, j'allais avec le mulet du voisin chercher le lait des vaches. En automne, et au printemps, on avait pour habitude de laisser les vaches jour et nuit à l'extérieur. Ca donnait moins de travail, en évitant de sortir le fumier ou donner du foin matin et soir. On partait donc à dos de mulet à la rencontre des vaches pour les traire. Et au retour, le mulet portait les bidons de lait. Mais le meilleur moment, c était le matin quand on faisait la tomme ! Je me régalais avec le fromage frais tout chaud. C'était en Savoie. C'était il y a 20 ans.

neste a dit…

Les vaches au travail, c'était très répandu jusqu'il ya une trentaine d'années. Ici dans les Pyrénées centrales, le maréchal ferrait bien plus de vaches que de chevaux. Ces races "universelles" (lait, viande, travail) sont éteintes ou sont très restreintes de nos jours. Ici, c'était la Casta (robe couleur châtaignes), que des éleveurs tentent de sauver actuellement. Peut-être que les prochaines crises pétrolières, de plus en plus aïgues, rendront à nouveau utiles les animaux de traits, vaches comprises, car leur puissance serait suffisante encore pour de nombreuses applications (transports scolaires, enlèvement des ordures, services espaces verts...), tandis qu'on utilise aujourd'hui à leur place des moteurs inutilement puissants et gourmands.

Anonyme a dit…

Un chat sauvage c'est plus qu'un chat, c'est un merveille de la nature et pour en avoir vu un je peux vous assurer qu'ils sont magnifiques, beaucoup plus gros que nos chats domestiques. C'est dans une des granges de mon père à la campagne il y a une quarantaine d'année que j'ai pu voir très rapidement ce bel animal et c'est un souvenir fort. Brigitte.

vv bleue a dit…

Nous n'avons plus de bois alors en ce moment nous récupérons des palettes dans un gros village car elles sont jetées , nous avons tout au bois et c'est génial d'un côté mais un peu galère lorsqu'on en a pas prévu suffisamment . C'est dommage de jeter du bois incompréhensible ...
Neste totalement d'accord avec ton commentaire moi j'ai en projet de faire travailler un ou de mes boucs que je n'ai pas tués , certaines municipalités font du ramassage scolaire à cheval mais cela reste marginal ...