un soltice plutôt mouillé cette année : la grosse neige bien précoce s'est mise à fondre, la température étant proche du zéro... cela fait déborder le ruisseau par endroits...
sur les photos ci-dessus on voit encore les traces des caniveaux que l'on creusait tous les vingt ou trente mètres environ, aux époques anciennes où la vallée était encore faite de prairies.
ces canaux étaient régulièrement entretenus et servaient soit à amener de l'eau au printemps, à irriguer, ou encore à évacuer le trop plein si nécessaire...
de petits barrages sur les ruisseaux (deux ruisseaux également entretenus parcouraient toute la vallée qui fait environ 3km et demi : un ruisseau plus élevé côté photographe et un ruisseau plus bas côté horizon : cela permettait au moyen de nombreux petits barrages de faire venir l'eau depuis le ruisseau du haut quand on voulait et comme on voulait... elle était ensuite évacuée par les caniveaux puis le ruisseau d'en face, un peu plus bas...
du fait du nettoyage régulier des caniveaux (sable, feuilles, etc...) le contenu étant étalé sur les prés, ceux-ci finissaient par être toujours un peu plus surélevés par rapport aux canaux... et donc en biotope moins humide... moins les pieds dans l'eau... ce qui contribuait à améliorer la qualité du fourrage.
les anciens racontent qu'il y a même eu des litiges et des "détournements d'eau" lorsque clandestinement, la nuit, certains ouvraient ou fermaient un barrage voisin afin de récupérer plus d'eau.
au printemps on inondait carrément les prairies pour accélérer le démarrage de la croissance de l'herbe : cette herbe printanière était alors très précoce et convoitée : importante première nourriture verte du bétail : chacun avait l'un ou l'autre pré "au fond de la vallée" et on venait depuis les villages environnants situés à 3 ou 4 km de là avec des charrettes tractées par une ou deux vaches (pas de chevaux, une vache étant plus intéressante car donnant du lait et un veau chaque année)...
aujourd'hui la quasi totalité de la vallée est plantée d'arbres divers - épicéa surtout et les sangliers y trouvent leur bonheur la nuit...
malgré le froid la cardamine amère peut encore être cueillie, si l'on veut un peu de verdure.
certains insectes comme celui-ci, ressemblant à un moustique, ne craignent pas la neige, pourvu qu'il ne fasse pas trop froid ; (édit : j'ai trouvé entretemps qu'il s'agirait de la Trichocère hivernale" Trichocera hyemalis) ; il en est de même de certains types de papillons nocturnes qui sont en quelque sorte des "papillons d'hiver"...
3 commentaires:
Image réconfortante que la dernière !
Je n'ai pas peur de la neige en hiver, même que je l'adore, mais l'eau glacée, très désagréable !
Joyeux Noël chez toi Geipse !
Feuilleter votre blog, c'est presque comme entrer dans un conte de ¨fée... ce ne sont pourtant que des images de la vie, de la nature, de la réalité...mais quel enchantement! C'est magique! Votre blog me fait rêver. Vraiment très beau! Merci! Il donne envie d'aller au coeur des choses...
Ah ! moi aussi cet espèce de moustique je me demandais pourquoi il vivait alors qu'il y avait la neige ( et -10°c tout de même), des arbres en lieu et place des pâtures et des sangliers , c'est les chasseurs qui doivent être bien contents !
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