lundi 16 janvier 2012

du bois

nous avons la chance d'habiter tout seuls au centre d'un cercle d'environ 3 à 4 km de forêt : cela nous permet, depuis une vingtaine d'années, de ramasser tout notre bois de chauffage, essentiellement du bois mort tombé,  des arbres tombés à cause du vent, mais aussi les restes abandonnés par les autres usagers, parce que considérés comme trop petits. nous n'avons pas besoin de nous éloigner de plus de quelques centaines de mètres de la maison, tellement le bois jonche le sol.
comme nous scions tout à la main (chacun fait sa part) nous ne prenons que les couronnes et le petit bois. les troncs, bien trop gros, sont laissés sur place et donnent parfois de belles productions de pleurotes...

le bois est ramené à la maison à pied, à la main, soit au moyen d'une petite charrette à tirer-pousser, et parfois mais rarement, pour s'amuser et occuper la jument, au moyen de débardage de petits troncs.
la particularité d'un fond de vallée, comme chez nous, c'est que lorsque l'on part avec une charrette vide on monte la côte, mais une fois la charrette pleine... elle a tendance à rentrer toute seule dans la descente... :-)

tout dépend également des besoins... on peut utiliser 35 stères pour chauffer une maison, mais on peut aussi n'avoir besoin que de 6 ou 7 stères (ce qui est notre cas) en ne chauffant qu'une seule pièce (ou deux en cas de très grand froid) - et seulement le jour, le feu étant allumé tous les matins... (un stère est un tas de bois de 1m de hauteur et autant de largeur, composé de morceaux de 1mètre de long).
le bois nécessite pas mal de place pour le stocker puisqu'il faut en rentrer suffisamment : une ou même deux années à l'avance... nous avons plusieurs réserves de bois : le bois vert  (les arbres récemment tombés) est stocké à l'extérieur en plein air durant une année environ. (mais souvent je laisse les arbres tombés sécher sur place en forêt et je les repère : je vais alors les découper bien plus tard seulement... ils seront alors pas mal secs déjà). un seconde réserve est faire du bois ramassé déjà sec : rentré sous un toit mais ouvert aux quatre vents afin que ceux-ci se chargent de finir de le déshydrater... puis le bois destiné à être brûlé est stocké bien au sec dans un autre abri couvert et protégé de la pluie, également des côtés...


le bois vert est stocké durant une année carrément à l'extérieur...

alors que celui destiné au feu de cet hiver est rentré à temps et protégé des intempéries...





 il ne faut pas tellement de temps pour remplir une petite charrette : une demie-heure après, et  le soleil est un peu plus bas...


4 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour Monsieur Gesipe, bien agréable la flambée de votre poêle! Toujours de belles photographies qui font plaisir au cœur.

Continuez à nous faire partager ces moments.

Martine

Anonyme a dit…

Bonsoir, connaissez-vous le nom de la mousse que vous avez photographiée sur le mur (celle en forme de tube)?

Merci

Martine

geispe a dit…

c'est un lichen du nom de Cladonia, très répandu, mais dont il existe plusieurs sortes qui se ressemblent... autres vues là aussi : http://quatsaisons.blogspot.com/2011/12/automnal.html

Anonyme a dit…

Bonjour,

Ce que vous dites en racontant votre façon de vous chauffer me fait remonter dans mes souvenirs. Nous avions un poêle à bois et seule la cuisine était chauffée et quand nous nous levions le matin en hiver, de magnifiques fleurs de givre s'étaient formées sur les vitres ( nous étions en Auvergne et les hivers y étaient bien plus rigoureux que maintenant).

Continuez à nous faire rêver.

Martine