j'ai planté mes oignons un peu trop tôt cette année et revoilà la mouche, malgré les carottes semées en même temps...
si vos oignons s'arrêtent de pousser, jaunissent et fanent... c'est probablement elle : du moins sa progéniture car la mouche je ne l'ai jamais vue... elle ressemblerait à un moucheron en fait...
à moins d'un traitement chimique, pas grand chose à faire : il faut planter les petits oignons plus tard pour court-circuiter le cycle de la mouche... j'ai réussi l'an dernier... et certaines plantations tardives de cette année ont effectivement l'air de venir sans encombres...
les oignons risquent alors d'être un peu plus petits puisqu'ils ont moins de temps pour croître, mais c'est mieux que de n'en avoir aucun...
l'échalotte est aussi concernée...
les petits vers s'installent et minent - parfois nombreux - l'oignon lui-même mais aussi la base des tiges... la plante s'arrête alors de pousser, jaunit et finit par devenir vitreuse puis pourrir...
10 commentaires:
Si tu disposes de cendres de bois, tu peux en épandre sur le sol de temps en temps, dans les rangs d'oignons ou alors faire un lessis de cendre(j'ai pas la recette en tête mais tu peux sûrement la trouver sur internet) et arroser avec ce lessis à quelques reprises. C'est pas parfait comme réussite mais ça aide bien à repousser la mouche de l'oignon.
Chez moi elle arrive entre mi-mai et mi-juin...Je surveille tous les jours, elles sont pas encore là ! ! Elles sont minuscules ces mouches, ressemblant un peu à des "mouches à fruits", mais les ailes plus collées au corps.
merci... vais essayer la prochaine fois. j'ai beaucoup de cendres puisque je chauffe au bois...
"Bonjour à toi, passeur de tradition et éclaireur d'avenir!"
Pour info j'ai emprunté une photo de votre blog pour la mettre ici.
http://jeffekol.wordpress.com/2009/06/06/ils-imaginent-les-champs-du-futur/
Bravo pour "Monotarcie" : un blog indispensable. Vraiment.
Jeff
Re-bonjour,
Suite à la lecture de votre blog m'est venue la réflexion suivante :
Partant du principe que, pour dire vite, la culture des céréales n'est pas "économe" et finalement pas très intéressante si elle n'est pas effectuée "grâce au pétrole", comment se fait-il qu'au néolithique cette culture semble bien être devenue première, en tout cas universelle ?
Certes dans le cadre d'une culture "collective" on peut supposer quelques gains de productivité causés par une certaine division/spécialisation du travail.
Certes aussi les rendements devaient être nettement plus faibles que de nos jours.
Mais tout de même : au niveau "énergétique" rien n'existait alors qui eût pu rendre cette culture plus économe/rentable que celle que vous effectuez.
Avez-vous déjà réfléchi à cela ?
Cordialement
Jeff
oui, c'est une bonne question... je pense qu'au début, les graminées étaient ramassées et plus tard cultivées et améliorées... mais la première agriculture est certainement de la culture à l'échelle individuelle ou familiale en toutes petites quantités pour les propres besoins de chacun, de certaines graminées que l'on consommait directement...
mais je me demande si on n'accorde pas une importance excessive aux céréales et que l'on sous-estime la consommation d'oléagineux - plus caloriques - dont on ne parle pas souvent, comme les noix par exemple : elles poussent toutes seules, donc pas de travail, et sont faciles à ramasser et conserver. les noyers se multiplient facilement tout seuls : il m'est arrivé d'en voir venir une quinzaine en une saison dans un verger où les geais avaient probablement enterré des noix cherchées ailleurs...
pour l'aspect devenu universel des céréales - aujourd'hui le blé chez nous et même ailleurs où nous essayons de l'implanter (Afrique) - je pense qu'il est effectivement survenu avec la répartition des tâches (l'humain devenu paysan qui cultive pour d'autres et qui est alors contraint de rentabiliser, de multiplier d'autant son travail et ses surfaces) et surtout l'entrée dans un cercle vicieux de la gourmandise : les céréales sont des glucides qui, lorsqu'on en a mangé donnent envie d'en manger encore et toujours plus... le blé notamment mais aussi les pommes de terre par exemple... la demande a donc été un moteur et elle l'est aujourd'hui encore, alors qu'elle est toujours l'objet de boulimie plus que de simple nécessité.
ce que je voulais dire c'est qu'on ne se passera pas de céréales dans un futur sans pétrole, mais on n'aura pas la profusion facile que nous avons aujourd'hui, et qui implique la production en parallèle "de quoi mettre sur le pain"... les céréales ou graminées sont d'ailleurs variées : je me base aussi sur ce qui pousse et ne pousse pas ou moins bien chez moi en terrain acide... il faut donc adapter selon l'endroit aussi... peut-être qu'ailleurs on fera mieux, mais dans un futur éventuellement sans engrais ni traitements chimiques, sans moteur aussi, je pense que la place des céréales sera certainement remise en cause...
s'il est difficile de savoir comment çà se passait lors des premières productions de graminées cultivées, il me semble moins difficile d'expérimenter ce qui pourrait se passer si nous devons changer de système.
Ok GEISPE, merci de ta réponse détaillée !!!
Je le sens assez comme toi dans l'ensemble (bien que n'ayant aucune compétence ces domaines ...).
Peut-être que l'apport "d'historiens de l'alimentation", préhistoriens, archéologues et autres paléontologues pourrait nous être de quelque secours pour savoir si les céréales se sont "imposées" assez rapidement ou non, et en quelles proportions, etc ??? Mais ça reste encore à démontrer hein !...
La problématique du "cercle vicieux des glucides" m'intéresse tout particulièrement, car bien entendu une bonne appréhension de cette question est un élément central du retour à un minimum d'équilibre alimentaire...
C'est pourquoi ton expérience m'a particulièrement interpellé sur ce point.
Bien d'accord avec ta conclusion en tout cas !
Un paramètre second/supplémentaire pourrait être la modification du mode de consommation ???
Avant la panification il y avait peut-être moins besoin d'avoir à chercher ce qu'il fallait "mettre sur" le brouet de céréales?...
Cordialement
il y avait probablement les galettes et le brouet de céréales, très longtemps, le pain dans la soupe aussi, et ce n'est que très récemment, avec l'époque industrielle que l'on est passé au pain clair ou blanc, avec son beurre et sa confiture, sa profusion de fromages et de charcuteries... c'est un rythme qui risque d'être impossible à tenir dans le futur...
le sujet de cette évolution depuis les cueillettes et la découverte des premières cultures, puis de l'agriculture est fort intéressant car il peut mener très loin : je pense par exemple, après que l'humain ait satisfait au nécessaire, que c'est essentiellement le plaisir et la recherche du plaisir qui est son moteur : c'est ce qui fait aussi que nous en soyons arrivés aujourd'hui là où nous en sommes... et la transition vers la culture massives de certaines céréales en fait partie...
Oui oui oui !...
Je crois bien me souvenir avoir lu qu'au Moyen-âge, avant de s'engager dans tel ordre/tel monastère, certains moines-candidats se renseignaient très soigneusement, pour savoir si l'on y servait du pain blanc ou "normal", le premier étant alors considéré comme le nec plus ultra, comme une véritable friandise...
Comme quoi si l'homme ne vit pas seulement de pain, ... ;-o))
Sans rapport direct, mais dans la série des dégâts du "" progrès"" , il y a quelques siècles il arrivait que les domestiques, avant de se laisser embaucher, exigent (exigeassent ;-o)) qu'il fût marqué dans leur contrat qu'ils ne mangeraient pas de saumon plus d'une fois par jour, tellement... les rivières alsaciennes regorgeaient de ce poisson...
Ce qui m'amène à une autre question.
Le poisson est assez à la mode en ce moment... Mais si l'on en mangeait autant que cela est parfois conseillé il semble bien que rivières, mers et océans seraient très vite vidées...
Et les fermes aquacoles ne sont pas une solution, pour le saumon en tout cas..., car - à moins de lui donner à manger des choses pas très claires, il faut l'engraisser avec... des protéines animales...
Bien que si j'ai bien compris tu sois quasi-végétarien, t'arrive-t-il de pêcher dans quelque cours d'eau environnant ?
Un petit "élevage" de poissons dans le cadre d'une autarcie pourrait-il présenter un bilan positif ? Pas évident du tout je pense a priori...
Cordialement
Jeff
à l'origine les humains devaient probablement vivre le long de l'eau, par nécessité... et ils devaient effectivement manger pas mal de poissons. l'Alsace par exemple avec le Rhin et tous ses bras morts, avant leur aménagement, était une énorme réserve de poissons qui faisait vivre un tas de pêcheurs...
donc oui, pour le poisson, mais en autarcie il sera limité au poisson sauvage, je pense... car difficile de le nourrir... j'ai quelques énormes carpes dans notre étang... mais je n'ai jamais eu le courage de les tuer car elles ont l'air de s'y sentir tellement bien... mais peut-être qu'en cas de nécessité ce serait différent... ce n'est cependant pas çà qui va me donner 365 repas l'année : çà ne reste donc qu'occasionnel et par conséquent pas indispensable...
la question du végétarisme n'est pas arrêtée, pour moi, car elle présente des avantages et des inconvénients : le problème est d'inventer du neuf en matière d'élevage limité et respecteux de l'animal. énorme sujet... végétarien, végétalien ou omnivore. j'ai l'impression qu'il faudra apprendre et décider "sur le tas", en situation, car en virtuel ou en théorie il y a toujours des données faussées...
mais il est quand même utile d'y réfléchir à l'avance car ce sont quasiment des modes de vie et des sociétés différentes, dont il est question...
Merci de ta réponse. Ce que tu dis est TELLEMENT juste !
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