mercredi 17 septembre 2008

balsamine de l'himalaya




elle est devenue une nuisance paraît-il, car elle colonise tous les espaces libres des zones humides et bords de cours d'eau... (impatiens glandulifera)
je l'aime bien entretemps car elle a un certain nombre d'avantages : apparemment elle ne se mange pas mais les chèvres l'adorent et comme c'est une plante aqueuse elle doit certainement favoriser la production de lait...
ce qui se mange par contre, ce sont ses grosses graines qui sautent partout alentour quand elles sont mûres, grâce à un ingénieux mécanisme qui fait exploser la cosse...
en outre je suis en train de constater que c'est pratiquement la seule fleur qui est encore présente tardivement aujourd'hui, et apparemment bien mellifère puisque abeilles et bourdons s'y pressent...

les graines pilées sont oléagineuses et peuvent se mélanger à toutes sortes de préparations. il est amusant de les récolter car il faut les faire sauter dans un bocal (on peut les prendre une à une à la main) ou encore courber tout le sommet de la fleur et le frapper dans un seau : c'est ainsi que j'ai fait durant une petite demie-heure pour obtenir un grand bol de graines... les graines mûres sont noires et les non mûres sont blanches mais elles noircissent rapidement une fois cueillies.





bon... on ne pourra pas se nourrir que de çà (bien que les oléagineux soient très caloriques) mais ce qui m'intéresse c'est de savoir qu'aucazou... çà se mange, et que c'est même bon avec un petit goût de noisette.
pour en avoir une grosse réserve il faudrait bien plus de balsamines et j'ai vu que le gibier appréciait tout autant : en certains endroits toutes les sommités ont été mangées...
et n'empêche qu'un bol de ci plus un bol de çà, à la fin çà fait pas mal de bols... :-)

sinon j'ai rentré mon millet qui commençait à intéresser les campagnols...
je n'en ai que trois belles bottes mais c'était un essai fait avec mes quelques semences de l'an passé... : cela fait quand même une belle et nouvelle quantité de semences... elles ont été largement multipliées.




il s'agit du bon vieux millet à grappe des romains (Panicum miliaceum) car il en existe plusieurs sortes. je ne vais pas le décortiquer - ou peut-être juste un essai- mais plutôt le garder comme semence.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Ici, en Hautes-Pyrénées, la balsamine a colonisé les bordures des cours d'eau. Invasive peut-être mais bien utile (fleurs tardives, biomasse, graines....)Faudrait voir si elle a vraiment tendance à supplanter d'autres espèces où si elle prend une "niche".
En attendant, je déménage, et je m'apprête à "faire suivre" quelques graines...

Anonyme a dit…

Je me suis toujours demandé si c'était comestible ou pas, maintenant je sais!
Par contre je n'aime pas l'odeur des fleurs qui est trés forte lorsqu'il y en a beaucoup.

geispe a dit…

je mange les graines mais jamais goûté les jeunes feuilles qu'il faudrait cuire à deux eaux dit Couplan pour une balsamine voisine...
sinon super database pour savoir ce qui se mange et quelles parties :
http://www.pfaf.org/index.php

pour l'odeur c'est vrai... par moment çà me fait penser à un déversement de produit chimique... :-)

Anonyme a dit…

Oui le site semble bien mais il est en anglais, et pas évident de tout comprendre.

Le Bric-à-Bio a dit…

Quelle fleur magnifique cette balsamine, merci de nous faire partager votre vie..

vv bleue a dit…

Alors là , je suis schotchée , j'ai de ces impatients partout chez moi , et mes chèvres par contre les dédaigne ? . Mais je ne savais pas que les graines se consomment , c'est vrai que c'est super envahissant , mais moi aussi je les aime bien et je les laisse , j'en ramasserai à l'automne pour y goûter , alors la ce tuyau , merci !

Nad a dit…

C'est en voyant l'ampleur que prenait la Balsamine sur le bord des cours d'eau que je me suis posé la question : Et si ça se mangeait? Après tout c'est un moyen de lutte comme un autre. Merci donc pour l'info.
La balsamine est réellement une envahissante et sa propagation n'est pas sans conséquence. Elle favorise l'érosion des berges (le sol étant à nu suite à la disparition de la plante en période hivernale). Très compétitive elle forme des peuplements monospécifiques denses qui empêche la germination de la flore indigène héliophile.
Le conservatoire botanique de Basse Normandie indique également qu'elle peut entraver l'évacuation de l'eau lors des crues.
De manière générale il est demandé de ne pas implanter cette espèce dans son jardin, et le cas échéant d'éviter toute dissémination dans le milieu naturel. Alors... mangeons les graines!

Gwylan a dit…

Lors d'un stage avec Gerard Verret (Jardin gourmand, Lalaye, Alsace), nous avons mangé une omelette aux fleurs de Balsamine de l'Himalaya.
J'ai trouvé ça très beau et très bon (petit goût de champignon).