vendredi 11 septembre 2009

setaria, pied de coq et renouée liseron...

ce sont trois plantes auxquelles je me suis intéressé d'un peu plus près...

bon, elles ne remplaceront pas le blé, le seigle, l'orge ou l'avoine, mais il est intéressant de savoir que nos ancêtres les mangeaient et se débrouillaient assez bien avec çà et bien d'autres plantes encore...

le pied de coq c'est le panic pied de coq ou Echinochloa crus-galli...
une mauvaise herbe, comme les deux autres aussi, d'ailleurs... mais souvent les mauvaises herbes sont bonnes à manger...

crus galli j'ai fini pas laisser tomber - pour l'instant - bien que ce soit une graminée qui a parfois été cultivée comme fourrage ou encore pour donner les semences aux poules... les graines sont cependant vraiment petites, tombent très facilement, et sont pleines de barbes... donc pas évidentes à utiliser. elles peuvent se manger cuites ou en farine mais pas essayé... (7,4% de protéines)
j'en ai pas mal dans mon jardin où il faut sévèrement la désherber si on n'en veut pas car elle est très prolifique. on la reconnaît toute petite car c'est de l'herbe, mais c'est une pousse "plate", ses tiges étant applaties...
en allemand on l'appelle d'ailleurs "millet des poules"...
le voici, graines mûres tombées sur une feuille de potimarron... :






setaria (j'ai la variété setaria pumila, sur les photos ci-dessous) me semble déjà plus intéressante (environ 11,5 % de protéines comme le blé) et j'en ai récolté l'année passée puis ressemé cette année bien que la plante apparaisse pas mal aussi, spontanément, comme mauvaise herbe dans les environs...
je croyais d'abord qu'elle ne viendrait pas ne voyant rien venir après mes semis, mais apparemment c'est une plante qui vient tardivement, parce que nécessitant de la chaleur pour démarrer. elle est finalement venue au courant de l'été seulement - et effectivement elle était présente un peu partout par la suite.
un grain un peu plus grand et plus "propre" que l'herbe précédente - un peu délicate aussi à récupérer car elle tombe facilement une fois mûre... là je suis en train de passer régulièrement et de "traire" les épis :-) on verra plus tard quel goût çà a...

on l'a cultivée parfois dans les temps anciens mais c'est surtout la variété plus grosse qui se cultive aujourd'hui encore (mais que je n'ai pas pour l'instant) setaria italica. (Chine, Inde, Afrique)





là c'est quand on arrive trop tard... ou qu'on a tout cueilli...






enfin je viens de ramasser une certaine quantité de graines de renouée liseron : mauvaise herbe aussi envahissante par endroits où elle grimpe partout en gros paquets, enveloppant tout de ses vrilles... je l'appelle parfois sarrasin sauvage parce qu'elle est effectivement de la famille, et d'ailleurs les graines y ressemblent sauf qu'elles sont vraiment petites... et noires. c'est une graine que l'on cueillait couramment au paléolithique pour en faire de la farine. là aussi j'expérimente et vous en dirai plus par la suite... il faut d'abord que j'arrive à sécher et vanner...

tous ces essais pour de petites quantités de l'ordre d'un petit bocal car il est quand même assez fastidieux de cueillir de gros volumes : mais je suppose qu'à l'époque, comme aujourd'hui toujours, les petits ruisseaux font les grandes rivières. je suppose que l'on cueillait tout ce que l'on pouvait, en saison, et qu'il fallait trouver moyen de conserver comme il faut pour avoir suffisamment de réserves hivernales...



4 commentaires:

Remas a dit…

Intéressant la setaria,
je savais pas trop si c'était comestible,
les grains sont quasiment aussi gros que ceux du millet que j'ai semer, donc c'est pas mal,
en plus elle doit être plutôt rustique, alors je pense que je vais essayer aussi,
peut-être même que ça pourra servir après récolte de blé ou orge,
pour faire une rotation quoi.

geispe a dit…

je continue le ramassage pour l'instant et gouterai ensuite : en tous cas elle a un avantage, c'est qu'une fois qu'elle est là elle revient toujours en se ressemant toute seule. si l'on veut on peut la favoriser ensuite en ne la désherbant pas. et effectivement elle vient assez tardivement. pour l'instant je cueille celle qui vient et verrai ensuite comment elle se multiplie. j'ai tendance à lui laisser remplir les vides ou interstices sur mes plate-bandes et partout où il y a de la place : je fais ainsi avec toutes les plantes sauvages ou semi-sauvages qui peuvent être intéressantes.

venezia a dit…

erci pour ces découvertes. Tu comptes en faire des farines?

geispe a dit…

oui mais je n'en aurai pas beaucoup... juste pour voir le goût que çà a, peut-être mélangé à d'autres farines, aussi. pour l'instant je continue de récolter ce que je peux... ce n'est pas évident car ce sont de toutes petites graines et il y a plein de choses à présent qui arrivent en même temps... :-)