septembre en juillet

aujourd'hui c'était vraiment septembre en juillet, avec de la pluie et un épais couvercle nuageux... au point que l'on manque de lumière, dehors... et dedans...

cela pose problème car nous sommes en principe en pleine saison de séchage de diverses récoltes et cueillettes... or il fait bien trop frais et humide pour cela... il faut alors sécher autour du poêle, en essayant d'y faire une rotation...
au jardin, hormis les guêpes qui chassent, même sous la pluie, et les limaces qui mangent... pas grand monde travaille... :-)

alors quelques photos de ces deux jours précédents,

 la vesce des haies est maintenant fréquente dans le jardin et autour : elle est décorative mais a aussi la particularité de comporter aux aisselles de certaines feuilles et fleurs, de petites "assiettes" dans lesquelles les fourmis... et même les coccinelles... trouvent un nectar sucré...

juste entrevue : une belle couleuvre à collier squatte actuellement avec les orvets sous un bout de toile bitumée posé au sol : elle est cependant tellement rapide à détaler lorsque je soulève la toile que je n'ai pas encore réussi à la surprendre pour la photographier : ici aussi elle "s'en glisse" tellement vite que l'on ne voit pas le dessin de son dos (il comporte des taches noires) qui devient flou à cause du mouvement très rapide "coulé" en avant...

sept d'un coup...

elles sont assises ensemble dans le ruisseau à sa sortie (il passe sous la maison qui est un ancien moulin, mais son arrivée d'eau ayant été coupée en amont, il ne fonctionne que grâce à quelques petites résurgences)

 il faut s'en approcher très doucement car elles détectent les mouvements rapides et il m'est arrivé la première fois que toutes les sept sautent ensemble dans l'eau et disparaissent... mais elles étaient de nouveau à leur poste un quart d'heure après...

rencontre lors d'une séance de désherbage : j'y vais toujours en douceur car il y a énormément de monde dans un jardin vivant...

notre plat de poisson végétalien : simplement consoude et pâte à la farine de sarrasin... les groseilles c'est pour faire "citron"... :-)

et un peu de pourpier... c'est très bon...

les pois doivent être rentrés à présent : aucun dégat de campagnols cette année contrairement à l'année dernière où ils avaient mangé l'intégralité de mon grand carré... ils étaient protégés dans un grand enchevêtrement que je ne pouvais plus contrôler sous peine d'arracher les pois et de faire des dégats...
cette année j'ai planté en longue ligne d'une vingtaine de mètres, plutôt qu'en carré, afin de pouvoir y accéder des deux côtés et désherber un peu : cela a peut-être contribué à décourager les rongeurs...

trois séances m'étaient nécessaires pour chaque fois arracher les plants un à un et en faire une grosse botte. il faut ensuite ôter les pois en cosse et enfin les cosses sont décortiquées et on fait un tri : cosses pour le cheval (qui mange aussi les tiges et feuilles plus ou moins sèches et fanées)
les cosses encore jeunes et juteuses vont dans un récipient, de même que les pois jeunes : ils seront cuisinés.
les pois mûrs et plus ou moins secs sont mis à sécher : ils seront stockés pour l'hiver et une partie servira au ressemis de l'année prochaine.

le petit pois est pratiquement le premier "basique" que l'on récolte, en autarcie ; ensuite viennent les premières céréales avec l'orge, puis les autres comme blé, seigle, avoine, puis la pomme de terre, le maïs (échec chez moi, cette année) les haricots, les cucurbitacées, et tardivement les navets... c'est l'ordre, grosso modo...
j'oubliais les fruits et les fruits oléagineux encore...



 les "mauvaises herbes" poussent aussi, après la pluie, mais elles sont toutes intéressantes : pied de coq qui donne de petites graines pouvant servir à faire de la farine...
mais la récolte pose parfois problème : les graines tombent très vite, sont très petites et comportent une enveloppe...
mais c'est une plante qui pourrait être intéressante en cas de nécessité car elle est extrêmement tenace et prolifique... elle arrive tardivement car il lui faut de la chaleur... tout comme setaria ci-après...

setaria - fort jolie graminée - arrive un peu en même temps que le pied de coq : avec ses graines je suis arrivé à faire une farine intéressante qui sert à épaissir sauces et potages, par exemple...

la coccinelle dont je parlais plus haut, le nez dans son assiette... çà a l'air d'être la "14 points" avec ses points carrés... et je n'ai trouvé que celle-là, semblant aimer le sucre...

et les fourmis, très nombreuses à déambuler sur la vesce des haies...
ici aussi en train de lécher le nectar sucré...

chélidoine...

 une sorte d'erigeron... décorative au point qu'on hésite à la désherber : en fait elle sert aussi à de nombreux butineurs...

Arachné et le Seigneur des anneaux ne sont pas loin... elle mange sa proie sur le pas de son antre...
(agelena labyrinthica)