vendredi 10 avril 2009
basiques
j'ai commencé à préparer l'un de mes carrés à pommes de terre, en y creusant les sillons histoire de prévenir les campagnols qu'ils ont à déguerpir... :-)
je les recreuse plus tard encore au moment de la plantation (dans une ou deux semaines).
si l'on veut faire de la véritable autarcie il faut envisager la culture des basiques... et ce sont pourtant celles que l'on a tendance à cultiver le moins. il y a des raisons bien entendu : elles demandent plus de surface et leur place n'est pas vraiment au jardin, et l'agriculteur fait çà bien mieux et plus facilement avec ses machines, dans ses champs...
je m'intéresse beaucoup à la culture des basiques aussi car elles sont une part importante de notre alimentation. les plantes sauvages comestibles ont beau être très nombreuses, il n'est pas évident de se remplir l'estomac si on n'a pas quelque chose de plus consistant à y adjoindre ou à manger entre deux soupes ou deux plats d'épinards... c'est encore plus difficile lorsqu'il s'agit de nourrir tous les jours plusieurs personnes... et si tout le monde s'y met, les plantes sauvages alentour sont vite cueillies...
j'avais calculé un jour que pour moi, une personne par conséquent, si je veux manger environ 1kg de nourriture par jour - ce qui n'est pas énorme - il me fallait produire et stocker 400 kg pour l'année allant de l'automne (saison des récoltes) à l'automne suivant... (365kg plus la différence jusqu'à 400kg puisqu'il faut bien semences et replants pour l'année suivante) et le cas échéant c'est bien sûr à multiplier par le nombre de personnes au foyer : çà vous donne une idée de la production à réaliser et des silos à installer... pour une famille. il faut aussi distinguer les produits : un kilo de céréales n'équivaut pas du tout à un kilo de pommes de terre puisque cette dernière est pleine d'eau : pour bien faire il faudrait tenir compte de la matière sèche d'un aliment. c'est bien pour cela qu'il ne reste pas beaucoup de poids dans une plante sauvage comestible séchée par exemple... mais bien intéressante.
mes basiques c'est ce qui a souvent tendance çà servir de base à un repas : pommes de terre, mais aussi céréales (blé, orge, seigle, avoine, sarrasin, millet, et certaines autres encore, puis légumineuses comme pois et haricots...
je n'envisage pas le blé pour le pain mais pour être consommé tel que ou broyé ou encore concassé, ou un peu de farine pour lier ou confectionner des galettes. c'est bien plus simple que de faire du pain (qui nécessiterait de cultiver de très grosses quantités de blé, de le moudre puis cuire tout le temps le pain) et y on n'entre pas dans l'engrenage du "quoi manger avec ou mettre sur le pain"... qu'il nous faudra alors également produire.
mon problème de rongeur qui me mangent les céréales juste avant la récolte persiste mais je persiste aussi : l'environnement forestier est délicat pour la culture des céréales... sauf, comme je l'ai remarqué l'année dernière, celle du maïs, l'épi étant bien enveloppé. c'est donc plutôt lui que je vais développer (d'ailleurs il est agréable à cultiver et récolter à la main) en plus de mes habituelles cultures tests mais en petits échantillons, de tous les autres...
seigle, orge, avoine, sarrasin, millet, m'intéressent beaucoup mais comme dit... campagnols, mulots, rats des moissons... me posent problème pour l'instant. j'essaie cependant chaque fois des techniques un peu variées comme par exemple cette année de séparer beaucoup les lignes afin de laisser un champ pour les prédateurs mais aussi pour biner et déranger les rongeurs.
les prédateurs ne peuvent pas bien capturer les rongeurs si le sol est envahi de végétation ou si celle-ci (dans un champ de blé par exemple) est une couverture uniforme - une chouette ne peut pas atterrir ni décoller d'un champ de blé, un renard aura moins tendance à s'y enfoncer ou n'y verra rien, de sorte que les petits rongeurs y sont parfaitement à l'abri. de même dans un enchevêtrement de "mauvaises" herbes... il faut donc trouver autre chose...
enfin et si çà peut en rassurer certains, j'en suis au stade perpétuel de l'expérimentation et loin d'une production autarcique : j'achète plein de compléments chez un grossiste ou l'un ou l'autre agriculteur bio, mais j'essaie de ne pas acheter souvent et préfère une quantité de vrac, histoire d'apprendre à stocker et gérer les stocks pour les faire durer le temps qu'il faut... cela permet aussi de gagner pas mal de temps puisqu'on n'a pas à faire de courses...
ce midi par exemple c'est couscous avec verdure... tout en sachant bien qu'en autarcie je ne peux pas fabriquer de couscous... idem par exemple pour les pâtes alimentaires (que j'aime bien pourtant)... les éventuelles pâtes maison au blé tendre n'ayant rien à voir avec les pâtes industrielles à base de semoule de blé dur...
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