lundi 28 septembre 2009

topi






les topinambours font plus de trois mètres de haut... mais finalement pas tellement de tubercules à leurs pieds... ils font aussi de belles fleurs, cette année... (ce n'est pas le cas tous les ans car il leur faut une saison longue).


petite grenouille verte matinale : l'eau (ici de la rosée) a toujours l'air un peu visqueuse, çà ne me semble pas très clair... un peu comme si sa texture s'était modifiée... un peu comme ce que j'appelle "l'eau lourde" qu'il pleut assez régulièrement actuellement...



trois degrés ce matin... on commence à rentrer les cucurbitacées...

un peu plus tard, "ninja"... c'est son petit nom de grillon ado :-), se dore sur le pas de sa porte dès que le soleil apparaît...

samedi 26 septembre 2009

seigle et blé

c'est maintenant que çà se sème...
je vais en mettre un peu, comme tous les ans...
et suis en train de finir de préparer le terrain (j'enlève les quelques mauvaises herbes à la main et au croc à 4 dents : c'est rapide, la terre étant travaillée et friable) les mottes sont empilées sur les côtés où elles vont se composter.

je fais environ un are de seigle cette année... mais vu que j'écarte les lignes pour pouvoir circuler entre (çà contribue à dissuader les rongeurs, de circuler et sarcler), cette surface est en fait de la moitié... du blé j'en fais encore moins car il pousse mal chez moi... juste une ou deux plate-bandes pour expérimenter le tallage... (c'est le nombre d'épis que fait un grain, à partir du printemps).

en fait j'essaie de ne pas trop consommer de blé - si je voulais faire du pain il me faudrait cultiver des surfaces bien trop importantes - et je pense faire plus d'avoine - mais celle-ci se sème au printemps. le grain d'avoine a l'avantage d'être très riche et énergétique, mais aussi et surtout de ne pas être très dur (bien plus facile à écraser ou moudre, pour le transformer en farine ou flocon) et ensuite le résultat est agréable à manger cru sans autre transformation ou cuisson...

l'orge aussi, ainsi que les autres graminées se sèment au printemps.

une punaise bijou rencontrée tout à l'heure sur une eupatoire chanvrine fanée...

nouveau logis

un grillon traversait l'océan de macadam devant la maison... je l'ai placé sur une vieille traverse de chemin de fer posée dans l'herbe, devant le jardin ; il y a découvert l'un des trous qui servait à la fixer au sol : hop installé et ce matin il est en train d'y prendre son bain de soleil...
j'espère juste que les produits toxiques se sont un peu évaporés mais probablement, à voir la faune et la flore qui s'installe sur ces vieilles traverses...



recyclage



quand on a trop... çà se recycle... le lait...

mercredi 23 septembre 2009

mise au point



pas mal de noisettes cette année - chez nous, du moins, alors qu'il n'y en avait guère l'année passée, ou plutôt que les prédateurs (loirs et pics) les ont mangées... bizarement ils sont pratiquement absents cette saison. nous en ramassons donc tous les jours.

la mise au point dont je parle est un curieux phénomène d'adaptation après une sorte d'illusion d'optique. les observateurs auront peut-être remarqué la même chose, mais sabine m'a posé la question le lendemain même où la chose m'avait aussi frappée...

nous ramassons les noisettes sous les arbres tous les jours. on fait le tour en scrutant le sol... et on ne voit rien... on continue et on refait un second tour et parfois un troisième et le cerveau et la vue ont entretemps enregistré et opéré une sorte de mise au point "noisettes" : eh bien au troisième tour il y a plein de noisettes par terre... que l'on n'avait pas vues l'instant d'avant...

je suppose que c'est à cause de cela aussi que l'on peut passer à côté d'un gros champignon sans le voir... (pas de champignons chez nous pour l'instant - malgré plusieurs passages :-) il fait bien trop sec...)

mercredi 16 septembre 2009

décoratives vénéneuses



deux vénéneuses faciles à reconnaître : le datura ouvre à présent ses pommes épineuses, parsemant ses graines qui vont donner une multitude de rejetons l'année prochaine... faciles à désherber, heureusement.
il y en a toujours suffisamment qui en réchappent pour former ensuite un joli arbuste avec de nombreuses fleurs blanches en entonnoir (butinées par les papillons de nuit essentiellement car elles s'ouvrent le soir), puis plein de pommes épineuses... les graines sont très toxiques en raison des alcaloïdes qu'elles contiennent...





la morelle douce amère, avec ses fleurs bleues et jaunes et ses beaux fruits rouges lorsqu'ils sont mûrs, forme des amas buissonneux ou de lianes, en nombre au bord du ruisseau...
contrairement à la morelle noire - dont les baies sont toutes noires - celles rouges de la douce-amère ne se mangent pas.
la morelle douce amère semble cependant assez peu commune, en général, mais chez nous il y en a pas mal...




verdure





un plat "d'épinards", composé d'une vingtaine de plantes sauvages et autres, réduit considérablement... des oléagineux pilés et c'est un repas complet : et
c'est l'avantage de la cuisson, de ne pas avoir à mastiquer durant des heures, pour manger tout le panier de verdure...


facile, de se tenir, à l'aise, au sommet d'une planche épaisse de deux cm et demi, des palmes aux pieds... et encore, il a l'air assis entre les deux... :-)

morelle noire





la morelle noire est une solanacée dont la baie peut se manger une fois qu'elle est bien mûre et donc noire : elle est très juteuse, un peu sucrée mais assez fade... désaltérante quand même...
elle peut former des buissons volumineux portant beaucoup de fruits, et j'en laisse toujours un peu au jardin, où elle vient spontanément.

vendredi 11 septembre 2009

setaria, pied de coq et renouée liseron...

ce sont trois plantes auxquelles je me suis intéressé d'un peu plus près...

bon, elles ne remplaceront pas le blé, le seigle, l'orge ou l'avoine, mais il est intéressant de savoir que nos ancêtres les mangeaient et se débrouillaient assez bien avec çà et bien d'autres plantes encore...

le pied de coq c'est le panic pied de coq ou Echinochloa crus-galli...
une mauvaise herbe, comme les deux autres aussi, d'ailleurs... mais souvent les mauvaises herbes sont bonnes à manger...

crus galli j'ai fini pas laisser tomber - pour l'instant - bien que ce soit une graminée qui a parfois été cultivée comme fourrage ou encore pour donner les semences aux poules... les graines sont cependant vraiment petites, tombent très facilement, et sont pleines de barbes... donc pas évidentes à utiliser. elles peuvent se manger cuites ou en farine mais pas essayé... (7,4% de protéines)
j'en ai pas mal dans mon jardin où il faut sévèrement la désherber si on n'en veut pas car elle est très prolifique. on la reconnaît toute petite car c'est de l'herbe, mais c'est une pousse "plate", ses tiges étant applaties...
en allemand on l'appelle d'ailleurs "millet des poules"...
le voici, graines mûres tombées sur une feuille de potimarron... :






setaria (j'ai la variété setaria pumila, sur les photos ci-dessous) me semble déjà plus intéressante (environ 11,5 % de protéines comme le blé) et j'en ai récolté l'année passée puis ressemé cette année bien que la plante apparaisse pas mal aussi, spontanément, comme mauvaise herbe dans les environs...
je croyais d'abord qu'elle ne viendrait pas ne voyant rien venir après mes semis, mais apparemment c'est une plante qui vient tardivement, parce que nécessitant de la chaleur pour démarrer. elle est finalement venue au courant de l'été seulement - et effectivement elle était présente un peu partout par la suite.
un grain un peu plus grand et plus "propre" que l'herbe précédente - un peu délicate aussi à récupérer car elle tombe facilement une fois mûre... là je suis en train de passer régulièrement et de "traire" les épis :-) on verra plus tard quel goût çà a...

on l'a cultivée parfois dans les temps anciens mais c'est surtout la variété plus grosse qui se cultive aujourd'hui encore (mais que je n'ai pas pour l'instant) setaria italica. (Chine, Inde, Afrique)





là c'est quand on arrive trop tard... ou qu'on a tout cueilli...






enfin je viens de ramasser une certaine quantité de graines de renouée liseron : mauvaise herbe aussi envahissante par endroits où elle grimpe partout en gros paquets, enveloppant tout de ses vrilles... je l'appelle parfois sarrasin sauvage parce qu'elle est effectivement de la famille, et d'ailleurs les graines y ressemblent sauf qu'elles sont vraiment petites... et noires. c'est une graine que l'on cueillait couramment au paléolithique pour en faire de la farine. là aussi j'expérimente et vous en dirai plus par la suite... il faut d'abord que j'arrive à sécher et vanner...

tous ces essais pour de petites quantités de l'ordre d'un petit bocal car il est quand même assez fastidieux de cueillir de gros volumes : mais je suppose qu'à l'époque, comme aujourd'hui toujours, les petits ruisseaux font les grandes rivières. je suppose que l'on cueillait tout ce que l'on pouvait, en saison, et qu'il fallait trouver moyen de conserver comme il faut pour avoir suffisamment de réserves hivernales...



sauvages



quelques plantes qui m'intéressent actuellement...
la balsamine de l'Himalaya
l'onagre bisanuel
le plantain à feuilles larges
setaria et pied de coq...

ce sont des plantes dont on peut ramasser les graines : c'est un peu fastidieux parfois et çà ne représente qu'un appoint. cela permet cependant de varier le menu, d'expérimenter ce que pouvaient faire nos ancêtres à l'époque des cueilleurs... et sait-on jamais beaucoup de petites choses peuvent dépanner si cela devenait nécessaire :-)

la balsamine de l'Himalaya mérite son nom d'invasive : elle est à présent partout au bord des ruisseaux, étangs, sur des centaines de mètres, dans les terres cultivées aussi : elle aime bien le jardin... tout cela grâce à son ingénieux mécanisme de reproduction... ses graines qui sautent tout autour ... elle arrive à se déplacer ainsi toujours quelques mètres plus loin. il y a vingt ans lorsque nous nous sommes installés ici... il n'y en avait pas. elle a remonté le cours du ruisseau...

mais c'est quand même une plante bien intéressante car elle est très grande et belle, et surtout elle nourrit énormément d'hyménoptères essentiellement bourdons et abeilles, à un moment de l'année où les fleurs se font plus rares... elles sont alors profusion de nectar et les visiteurs en deviennent tout blancs... du pollen dont ils sont recouverts... un moment je croyais qu'ils ont "attrapé une maladie"...

j'ai vu aussi que le moro sphinx butinait les balsamines : les papillons ne le font pas en général, mais lui apparemment arrive à "toucher le fond" grâce à sa longue trompe et son vol stationnaire devant la fleur...

autre intérêt : la plante n'est pas comestible mais ses graines le sont... je m'amuse alors à les faire sauter dans un grand seau (on peut faire plus petit dans un bocal, mais c'est moins productif...) et y battant doucement les extrémités que je recourbe... il faut ensuite avoir une passoire avec des trous adéquats pour tamiser et ne laisser passer que les graines car dans son seau on va retrouver aussi toutes les enveloppes enroulées des petits fruits que l'on a fait exploser...

les graines sont grasses : on peut les piler par exemple et les mettre dans un muesli ou encore les joindre à une autre farine... sinon je les sèche et conserve dans un bocal... (pas mûres elles sont blanches - on peut quand même les cueillir et l'on ramasse souvent du mélange - et elles deviennent très rapidement noires, puis grises quand elles sont sèches)...




lorsqu'ils sont inquiétés ou dérangés, bourdons et abeilles lèvent parfois une ou plusieurs pattes en signe de protestation... :-)













le moro sphinx est notre colibri local... (ici sur onagre)

















la guêpe aime aussi... elle en devient toute blanche...

jeudi 10 septembre 2009

lune de miel de tégénaire

suite...

c'est hier seulement que le Don Juan est parti pour de nouvelles aventures... ou je le crains, plutôt pour terminer sa vie (les mâles meurent le plus souvent après avoir accompli leur devoir de reproduction et il ne mange rien durant tout ce temps).
pour la dame çà continue et elle s'est fait une beauté, et une nouvelle taille : ce que l'on voit en haut est son ancien habit, devenu trop petit. elle mue alors (délaisse sa peau) et se retrouve toute neuve et plus grosse ensuite...

mercredi 9 septembre 2009

plantons du raisin



le raisin est un fruit très intéressant, surtout si l'on a une treille ancienne qui ne nécessite aucun entretien ni traitement. nous en avions ramené une de chez les beaux parents qui a fort bien grandi en quelques années, et donne aujourd'hui beaucoup de bonnes grappes.
du coup nous allons largement la multiplier autant que l'on peut car nous sommes grands consommateurs de raisin frais ... mais aussi sec : c'est un aliment concentré d'énergie qui se garde facilement...
pour le multiplier, rien de plus simple que de tailler et planter ce que l'on a coupé...

vendredi 4 septembre 2009

clair de lune



pleine lune aujourd'hui ; assez brutale chute des températures, ce soir, après un orage : sept degrés tout à l'heure et le premier cerf qui brame sur le versant juste en face... (en général c'est surtout mi-septembre que çà démarre)...
serait-ce déjà l'automne ?

une visite quotidienne nocturne à araneus quadratus à côté du tronc à pleurotes, je la trouve comme d'habitude en train de réparer sa toile : le jour elle reste cachée dans des herbes rassemblées en cocon, et ce n'est que le soir qu'elle en sort. les photos on est alors obligé de les faire ... à la lampe de poche...
pas farouche, elle s'approche, grosse boule presque blanche - c'est l'une des plus grosses de nos épeires - pour voir quel est l'intrus qui fait tout bouger...

















ronde comme la lune... en fait elle devrait être beige/orange avec quatre taches blanches mais il y a des individus presque blancs...

















sinon c'est la routine : rentrer encore et encore du bois, cueillir progressivement tout ce qui est en train d'arriver à maturité : haricots (en grains qu'il faut sécher), des essais de millet ont l'air d'avoir bien réussi : ce sont les semences pour en faire un peu plus l'an prochain, le maïs demande encore un peu de temps... il a traîné un peu...
d'autres choses viennent encore, comme les graines d'onagre et de plantain, des essais de setaria aussi, graminée sauvage à petites graines, dans le temps cultivée... les cucurbitacées aussi peuvent pousser encore un peu jusqu'aux premiers risques de gel nocturne...
mais j'y reviendrai...



opération "gestion limaces" cet après-midi, après une averse : s'il y en a trop je les ramasse et les transporte dans les friches à 300m de là...
elles n'ont pas à se plaindre, vu le paysage...