samedi 27 décembre 2008

le plein de navets

j'ai vu un peu grand en faisant sur un demi are des navets et des radis, des carottes aussi...
bien une dizaine de grandes caisses de navets violets (n'empêche que c'est pour plus de six mois) : avec les fanes car je viens de rentrer les derniers avant de gros coups de gel et je les conserve de façon "non académique" avec les fanes dont je récupère la verdure au fur et à mesure... du moins celle qui reste en bon état ou qui continue de pousser entretemps.
les navets sont délicieux, râpés et lactofermentés, même de façon rapide, en quelques jours : ils deviennent aigrelets comme la choucroute.

les semences de navets étaient pour partie du commerce traditionnel et pour partie des miennes et toutes semblent avoir donné de façon satisfaisante : une plate-bande de navets jaunes également, est bien venue, depuis mes semences propres.

si l'on veut de gros navets il ne faut pas hésiter à éclaircir largement, sinon ils ne grossiront pas. pour obtenir de petits navets il suffit alors de les laisser plus serrés.

par contre je sais maintenant que les campagnols aiment les radis : du gros rouge (du radis :-) et du noir radis d'hiver... semés mélangés aux navets, les campagnols ont fait la sélection en ne mangeant que du radis... et pas mal, même, de sorte qu'il ne m'en reste pas beaucoup... ailleurs ils ont aussi beaucoup aimé les betteraves rouges : par endroits leurs feuillages alignés étaient magnifiques... mais en les cueillant çà part tout seul et il n'en reste que le collet... j'avais heureusement pris la précaution de rentrer le gros de la troupe préventivement, il y a un moment déjà et je vois que j'ai bien fait.

je laisse en terre ce qui est petit : si çà ne gèle pas - ce qui est probable - et si çà n'est pas mangé par les rongeurs, çà montera à graines l'été prochain, avec d'autres que j'aurais préventivement plantés au printemps pour cela...
mes carottes... impossible de les trouver : non seulement elles ne sont pas allées au-delà de la taille d'un crayon... mais en plus il n'en reste plus rien de visible : un chevreuil a tout brouté, lui aussi sélectif car dédaignant navets, radis et rutabagas qui poussaient aussi à côté.. il faut dire que les fanes de carottes... c'est délicieux... même et probablement surtout pour un chevreuil...

mes carottes-en-instance devraient donc redémarrer au printemps peut-être donner des carottes mais aussi des semences... on verra...

sinon nous avons eu droit à une petite réplique le soir du 25 décembre, de la tempête du 26 décembre en 1999 (d'ailleurs cette nuit encore des rafales) : comme d'impressionnants réacteurs le vent a soufflé extrêmement bruyamment sur le plateau, 150m plus haut, toute la nuit, faisant tomber quelques arbres en forêt : notre futur bois de chauffage...
bizarrement la date correspond aussi au moment du tsunami dramatique en Indonésie le 26 décembre 2004... effet de solstice ?

vendredi 26 décembre 2008

les douze jours de Noël

beaucoup de symbolique autour de ces douze jours de Noël : du 25 décembre au 6 janvier... je n'ai pas vraiment trouvé sur le net ce que je cherchais : certains de nos anciens disaient qu'en observant et en notant le temps qu'il fait pour chacun de ces douze jours, on connaît le temps qu'il fera chacun des douze mois à venir.
on avait essayé... mais pas très concluant... :-)


(TDM-Forbach)

dimanche 21 décembre 2008

bonnes fêtes !

à défaut de noël blanc - chez nous, du moins, puisqu'il fait plutôt un temps d'octobre brumeux et pluvieux - un peu de neige en images... sorties, comme les précédentes, d'un vieux livre pour enfants, du temps où les hivers étaient encore authentiques...
en vous souhaitant de passer de bonnes fêtes...




(extrait de "Die gestohlene Nase" dessins de Ingeborg Meyer-Rey - Kinderbuchverlag - Berlin - 1953)

vive le solstice !



si nous ne fêtons quasiment pas noël ni le nouvel an nous avons par contre une pensée particulière pour solstices et équinoxes... (pour Noël et Nouvel An aussi, en fait, mais juste une pensée :-)

il est toujours intéressant - pas évident - d'essayer de s'imaginer "comment çà marche", les saisons, le fait aussi que la durée du jour et de la nuit raccourcissent, puis se rallongent de nouveau...

cette année - et si je n'avais pas wikipédia je ne le saurais pas... le solstice c'est aujourd'hui dimanche 21 décembre à 12H04 précises... nous sommes arrivés au tournant, et je sais à présent que les nuits s'arrêtent de rallonger, et que sous peu nous remarquerons que c'est la durée du jour qui augmente...














illustrations tirées de
- Ludwig Richter - Ringel-Ringel-Rosen - Kinderbuchverlag Berlin - 1954.
- wikipédia - Duduf.
- Karl Mühlmeister - Schake, Schake, Reiter - Stuttgart Loewes Verlag -
- Schlaf, Kindchen, schlaf ! - Carl Marhold Verlag Halle/Saale - 1950

samedi 20 décembre 2008

antiseptiques

j'essaie d'avoir de bonnes réserves de toutes sortes de plantes intéressantes au cours de la saison hivernale, culinaires car elles apportent du goût, mais aussi antiseptiques... elles constituent un bon préventif contre les petits maux de la saison froide et humide...

si les écorces d'orange (bio, on peut facilement les sécher) et les clous de girofle ne sont pas de chez nous, le vert, je viens de le cueillir tout à l'heure... la douceur de la saison garde beaucoup de choses vertes au jardin... les graines sont de cet été. genièvre aussi n'est pas de chez moi : je n'ai pas encore trouvé le bon pied, mais çà devrait venir... :-)



les églantines ou cynorrhodons font de la tisane après que l'on ait ôté les pépins et le poil à gratter. les pépins sont conservés et séchés, pilés, ils se mélangent aux autres farines. (ils ont des propriétés vermifuges)...

j'ai plusieurs grands lauriers dans des pots : j'y puise les feuilles tout au long de l'année. ils ne craignent pas trop le froid et je ne les rentre que lorsqu'il gèle vraiment beaucoup. je rentre aussi le romarin.

moutarde, genièvre et coriandre entrent régulièrement dans les plats cuisinés, de même que thym, lavande, romarin, origan, santoline : on peut aussi en faire des tisanes... (thym, lavande, romarin)




la plupart de toutes ces plantes se multiplient facilement par semis ou bouture - elles sont bien rustiques aussi - alors il faut en profiter...

samedi 6 décembre 2008

l'autour

il est le troisième larron, après le renard et la fouine, qui en veut le plus à nos poulets... sa technique consiste à tomber du ciel...

il est de ce fait assez difficile de se protéger, sauf à étendre des grillages en "plafond" par dessus les parcs à volailles...
j'ai laissé beaucoup de touffes d'orties, bardanes et autres dans l'enclos des poules : elles peuvent alors mieux se camoufler et les plantes gênent l'attaquant, les proies sont moins à découvert...

l'autour (appelé aussi autour des palombes) est malgré cela très doué pour poursuivre une poule dans les bois et broussailles, il peut voler avec une agilité étonnante en évitant branches et arbres.

parfois le rapace arrive à proximité et se pose sur un arbre semant la panique parmi les poules. il attend alors qu'on l'ai oublié et au bon moment fond sur la poule la plus proche...

ses proies sont entamées, plumes arrachées (il ne cisaille pas les plumes comme ont tendance à le faire le renard et la fouine). de petites proies peuvent être directement emportées, prises dans les serres... il m'est arrivé d'assister impuissant lorsqu'un autour a pris un gros poussin : le pauvre piaillait dans les serres du rapace lorsqu'il s'est envolé pour aller se percher sur un peuplier au loin...
j'ai eu longtemps une chienne qui m'a sauvé pas mal de poules en fonçant dès les premiers cris d'alerte des volailles... elle avait appris à les reconnaître.

la plupart des attaques de rapaces sont - chez nous du moins - réduites à deux moments : les individus de passage au printemps et en automne, (ils en profitent alors pour reprendre des forces en faisant une petite pose de quelques jours dans les environs du garde-manger) ou alors celui qui niche au printemps dans les environs et a une progéniture à nourrir... l'autour est plutôt sédentaire, mais ses jeunes vadrouillent ou encore des individus venus du nord pour passer l'hiver plus au sud...

les autres racapes présentent peu de risques pour nos poules : la buse souvent accusée est quasiment inoffensive. elle est vraiment spécialisée pour chasser les petits rongeurs, surtout campagnols et mulots, en se postant à l'affût. un jour l'une d'entre elle a voulu s'en prendre à une poule en l'attaquant à plusieurs reprises mais elles n'est pas arrivé à la maîtriser et la poule se sauvait chaque fois jusqu'à se mettre sous couvert... l'épervier (qui ressemble à un petit autour) préfère les passereaux sauvages... et les poules sont trop grosses pour lui...
d'ailleurs l'autour est très utile par ses captures de geais, corneilles et autres corvidés qui ont tendance à proliférer du fait de la régression des rapaces. (les rapaces sont tous protégés par la loi).

d'autres prédateurs ?
les chats... peuvent faire de sacrés dégats. j'ai dû enfermer les miens car ils m'ont mangé plein de petits poussins et de canetons ; si je n'étais intervenu ils auraient liquidé jusqu'au dernier, en les chassant à l'affût... ils sont plus rapides que la poule ou la cane qui intervient pour défendre sa progéniture...
il faut dire que les miens sont des chats plus ou moins harets, l'un ou l'autre même mordant si on le touche... ils sont capables aussi de manger les oeufs qu'ils entament et lèchent sur place dans les pondoirs...

les corneilles : elles aussi peuvent faire des massacres en venant cueillir, à plusieurs, les poussins les uns après les autres... les corneilles volent au sol ou sautent d'un endroit à l'autre en essayant de trouver les poussins qui se sont réfugiés dans les herbes... la poule court alors dans tous les sens et ne sait plus, à force, où donner de la tête...

les rats : attention car ils sont souvent présents en raison du nourrissage et du stockage de céréales destinés aux animaux. ils sont féroces et tuent et emportent les petits poussins ou canetons. ils emportent aussi les oeufs.



l'autour est très difficile à approcher, alors pour le photographier (tout comme les mustélidés précédents) c'est pas çà...
une illustration tirée de ce bon vieux "Peterson" : le fameux Guide des Oiseaux d'Europe de Peterson, Mountfort, Hollom, de chez Delachaux et Niestlé : c'était le livre fétiche que tout ornitho en herbe (et les autres aussi) devait avoir dans les années 60 et 70...
ici un adulte et un jeune. la femelle de l'autour est beaucoup plus grosse que le mâle, un peu plus terne, sinon les deux se ressemblent.

mes martres

si personnellement je n'ai jamais eu de problème de massacre réflexe, j'ai quand même un collègue agriculteur bio qui a retrouvé un matin toutes ses poules pondeuses (si je me souviens bien près de 70) étalées mortes dans son poulailler...

des poules qui dorment dans un arbre ne sont pas à l'abri : la martre grimpe et saute au point de pouvoir courser un écureuil. la parade des poules est de se percher le plus possible sur l'extrémité flexible des branches là où la martre n'ose pas s'aventurer : j'ai cependant sauvé parfois des poules tombées en pleine nuit de leur arbre (on les entend crier) probablement parce qu'on les y a délogées : elles se cachent alors au sol mais c'est le renard qui risque de les trouver.

autres pépins que j'ai rencontrés c'est une poule ou une cane qui couve dans le foin de la grange... la martre fait son inspection chaque nuit et risque fort de les déloger : elle s'intéresse plutôt aux oeufs... mais pour les avoir elle va tuer la couveuse... on va alors trouver la poule ou la cane à moitié dévorée et tous les oeufs disparus...

il arrive que parce qu'elle couve, la poule ou la cane soit tellement discrète et bien cachée que la martre ne les trouve pas. le très grand danger est alors situé au moment de l'éclosion des petits - et cela m'est arrivé plusieurs fois avec des couveuses que moi-même j'ignorais : la première nuit qui suit l'éclosion il suffit qu'un seul des poussins ou canetons piaille un peu au courant de la nuit et la martre qui a une oreille extrêmement fine, va localiser le nid, tuer son occupant et emporter tous les petits.

pour éviter cela j'ai construit une cloche-caisse grillagée que je place tous les soirs sur la couveuse et son nid : la martre ne peut ainsi pas y toucher. je le fais avec poules, canes, oies, si elles couvent dans un coin de la grange. il faut bien consolider la cloche afin que le renard ne puisse par exemple arracher un grillage trop léger avec ses dents. certaines fois - s'il y a risque de renard - j'ai placé un socle sous le nid car le renard a vite fait de creuser un passage par le dessous...

une couveuse est souvent sensible ou têtue et on ne peut pas facilement la faire couver à l'endroit protégé où on le voudrait bien... alors il faut bricoler autour d'elle... sans quoi elle ne couvera pas ou abandonnera la couvaison...

aujourd'hui pour diverses raisons - entre autre les problèmes de prédateurs mais aussi d'approvisionnement en nourriture (je n'arrive pas à produire la nourriture pour une basse-cour, alors que j'ai déjà du mal à expérimenter la production de la mienne) - je suis en train de renoncer à l'élevage et vais laisser "s'éteindre" les quelques vieilles volailles qui me restent... du coup je me rends compte que mes prédateurs deviennent bienvenus pour lutter contre mulots et campagnols... :-)

jeudi 4 décembre 2008

elle fouine la martre




la fouine est, avec le renard, une autre habituée de nos poulaillers..
chez moi j'ai plutôt des martres, vu que je suis en milieu entièrement forestier...
la fouine vit plus près de l'homme, dans les villages, où elle squatte greniers et granges.

la différence entre martre et fouine n'est pas importante et il semblerait que dans les temps anciens on ne considérait qu'une espèce...
la martre a une bavette plutôt orangée, qui ne se prolonge pas sur les avant-bras, alors que chez la fouine la bavette est blanche et souvent se divise en deux pour continuer sur le haut des pattes antérieures. on le voit bien sur les deux photos. (wikipédia par Dani Kropivnik et http://www.natur-5seenland.de)

si elle se rend utile en chassant les rongeurs, la fouine est aussi particulièrement friande d'oeufs, qu'elle va prendre en priorité, dans un poulailler...
j'ai fini par ne plus poser d'oeufs en bois dans mes pondoirs (on en pose un, parfois, pour inciter les poules à y pondre), car ils disparaissaient assez rapidement et je les retrouvais éparpillés alentour en forêt : la martre les prend pour de vrais oeufs et les emporte... elle mange aussi des oiseaux, des insectes et des fruits... selon l'endroit et la saison...

martre ou fouine devient dangereuse pour les poules si elle arrive à s'introduire dans un poulailler - elle est en général nocturne - les poules vont paniquer et la fouine peut alors tuer par instinct et par réflexe - c'est un automatisme - jusqu'à ce que plus rien ne bouge... cela peut aller jusqu'au massacre de l'ensemble des poules... elle épargnera celles qui sont d'instinct immobiles dans leur coin, ou celle qui couve par exemple et qui n'a pas donné signe de vie.

ce mécanisme par lequel la fouine (qui ne comprend pas) fait de gros dégats dans les poulaillers est en quelque sorte un accident lié à la concentration des poules dans un lieu fermé : le risque n'existe pas dans la nature, puisqu'elle n'y rencontrera jamais une quantité de proies enfermées et à sa portée ensemble au même moment...

la fouine a tendance à commencer à manger la tête de la poule puis elle s'intéresse à l'intérieur en ouvrant l'animal du côté de la base du cou au niveau de la cage thoracique : cela permet souvent de reconnaître son travail. si elle fait un "massacre réflexe" dans un poulailler, elle va simplement tuer toutes les poules vivantes en les mordant à la nuque... elle ne saigne pas ses proies, ni tue pour le plaisir, comme on le dit souvent...

alors comment éviter les dégats ? rendre les poulaillers étanches la nuit... pas d'ouverture de plus de 30mm... attention la fouine saute et grimpe parfaitement : c'est elle que l'on entend souvent dévaler les toits... et le spectacle de quelques jeunes fouines (j'ai vu des martres dans ma grange) s'amuser comme des chatons en poussant des grognements est vraiment attendrissant...

fouine et martre sont de la famile des mustélidés, dont font encore partie d'autres petites bébètes que l'on peut rencontrer - avec beaucoup de chance car certaines se font rares - par ordre de taille en commençant par le plus grand : le blaireau (mais lui est un peu différent des suivants c'est un vrai petit ours) la loutre (elle aussi est spéciale car plutôt aquatique et rare quasi disparue) ensuite surtout le putois, l'hermine et la belette qui font ou faisaient partie de nos paysages campagnards...

le putois est facile à reconnaître grâce à son masque qu'il porte sur le visage... (le furet domestique est une variante apprivoisée du putois). le putois affecte les ruisseaux, les abords des maisons : il m'est arrivé d'en surprendre un en train de déguster un de mes canetons, la nuit, pas du tout peureux il me regardait tout en mangeant sa proie juste à mes pieds... éclairé par ma lampe de poche car lui aussi est nocturne.
il y a le vison encore : jamais vu parce que probablement presque disparu... il serait pas mal aquatique aussi.

jamais eu de problème avec l'hermine (présente chez nous - observée une ou deux fois - assez petite, c'est elle qui devient blanche en hiver avec le bout de la queue noir) ni avec la belette qui, elle, est vraiment petite (comme une grosse "souris-teckel" allongée, bas sur patte avec une queue courte) ; les deux sont plutôt dans la nature sauvage (friches, talus, bords de chemins et lisières de forêt) et pourtant une pauvre belette - probablement sortie d'un petit trou du mur - s'est fait un jour tuer par l'un de mes chats... dans mon séjour...

tous les mustélidés sont en général assez difficiles à observer : ils sont surtout nocturnes, mais aussi très farouches et extrêmement rapides... on voit souvent juste passer un éclair...


putois (wikipédia par Malene Thyssen)

samedi 29 novembre 2008

les prédateurs de nos poupoules



les prédateurs les plus communs sont le renard, la fouine... et l'autour... c'est surtout contre ces trois qu'il faut essayer de se protéger...

le renard est particulièrement dangereux au printemps lorsqu'il élève ses petits : si vos poules se promènent en liberté il est capable d'en chercher jusqu'à une à deux chaque jour... il viendra se mettre à l'affût et sautera sur celle qui est la plus proche pour l'emporter ni vu ni connu. parfois on entend la poule hurler quelques secondes puis plus rien puisqu'il la tue aussitôt...
il m'est arrivé une fois de courser un renard la nuit avec la lampe de poche : il avait emporté un coq (çà remonte à très loin, à mes débuts inexpérimentés ou mes poules étaient logées dans une simple grange ouverte) le coq étant gros et costaud le renard ne pouvait courir vite et se sachant poursuivi il n'avais pas le temps de tuer le coq... il a fini par le lâcher et prendre la poudre d'escampette. j'ai retrouvé mon coq (heureusement car le renard serait revenu le cueillir) indemne et en état de catalepsie, immobile au sol. j'ai pu le ramener en l'enfermer...

entretemps je n'ai plus eu de problème la nuit : tout le monde enfermé étanche.
quelques problèmes de jour, où le renard est passé en-dessous du grillage ou encore a gagné l'enclos des poules en passant en plein après-midi par la grange ouverte...
là aussi j'ai remédié en fermant les endroits de passage.

le renard a tendance a emporter les poules : elles disparaissent au compte goutte... (s'il a le temps et n'est pas dérangé il peut parfois les chercher à la chaîne au cours d'une nuit, pour se les mettre en réserve), s'il n'a pas de petits à nourrir une poule tous les quelques jours fera l'affaire...
parfois on retrouve à proximité des plumes sectionnées à leur base : c'est là que l'on reconnaît le voleur car il coupe les plumes avec ses dents. (un rapace les arrache et les bases des plumes ont leurs pointes entières).

donc pour se protéger du renard : un bon enclos, un poulailler bien fermé la nuit (surtout ne jamais oublier de fermer le soir : renard et fouine ne font pas de pose dans leurs inspections nocturnes et viennent voir systématiquement si vous avez bien tout fermé), éventuellement un chien qui vadrouille autour de la maison... mais attention, le renard a tout son temps pour agir quand le chien est à l'intérieur par exemple, ou quand il fait une trop profonde sieste...

il ne faut pas oublier que le renard ne fait que son travail : c'est à l'humain de protéger ses poules... tuer le renard ne sert à pas grand chose : non seulement on perd un grand allié chasseur de campagnols et mulots, mais le renard suivant prendra sa place assez rapidement et on se retrouvera confronté au même problème.



un beau renard peint par Rosa Bonheur (1822-1899) une peintre française, spécialisée dans les représentations animalières. trop méconnue Rosa Bonheur a fait plein de beaux tableaux de scènes bucoliques et animalières...
vous pouvez les trouver en cherchant par exemple avec google images "rosa bonheur"...

je ne sais plus, hélas pour le copyright, où j'ai trouvé le rigolo renard animé que j'ai placé en début de texte... je l'avais mis dans mes archives...

la fouine, l'autour (à suivre)

tisane


toute simple, délicieusement fruitée et même un peu sucrée : quelques feuilles de ronces et de l'eau chaude... c'est tout...
plein de propriétés intéressantes, les barrières de ronce poussent partout et fournissent de belles feuilles vertes durant tout l'hiver...

mercredi 26 novembre 2008

faits divers


une bagarre qui a mal tourné...
Gustave le canard Rouen nous avait été "largué" devant la maison, depuis une voiture, en été 2000...
un peu agressif mais çà se passait bien jusqu'à une altercation qui a mal tourné il y a quelques jours : une oie a dû lui donner un coup d'aile fatal sur la tête et j'ai retrouvé mon Gustave, mort, dans un coin près de l'endroit où j'ai l'habitude de les nourrir...
il y a de temps à autre des bagarres, mais là il y a eu apparemment un malencontreux coup d'aile qui a frappé fort au mauvais endroit : une oie qui tape c'est comme un coup de gourdin. la plupart du temps cependant elle ne touche pas vraiment mais il m'est arrivé aussi de retrouver une oie morte suite à une bagarre ; il suffit qu'elle tape suffisamment fort et touche par hasard un endroit sensible du crâne de l'adversaire...

deux autres décès à déplorer en l'espace de quinze jours : une martre est apparemment venue tuer mes deux coqs en deux semaines d'intervalle : en plein après midi, ce qui est rare ... et gênant car si la nuit on peut enfermer tout le monde - protéger une volaille d'une martre diurne est quasiment impossible. elle passe, grimpe et saute partout.

les coqs ont dû lui tenir tête lorsqu'elle est arrivée... mais ils ne font pas le poids. cela a cependant permis aux poules de se sauver... eh oui... un vrai sacrifice en héros surtout que mon vieux Mathusalem devait bien avoir près d'une dizaine d'années sinon plus.

entretemps je continue de surveiller tant que je peux mais pour l'instant il n'y a plus d'alerte...
il faut se faire à l'idée que le risque continue d'exister : mais je n'ai plus que neuf poules, vieilles retraitées, que je ne veux pas reproduire...

dimanche 16 novembre 2008

récup

on peut récupérer et planter tous les trognons et collets, même dans un pot de fleurs ou une jardinière... ils se remettront à pousser (si çà ne marche pas c'est pas grave) mais en général vous aurez de nouvelles fanes non seulement décoratives mais que vous pourrez utiliser pour les hacher en crudités comme du persil, et par la suite la plante va monter à graine et faire des semences... qui se mangent, se font germer, ou se sèment...

carottes, navets, betteraves, ail, oignon, rutabaga... pratiquement tout ce qui est une racine...

j'ai dans mon jardin un emplacement qui ne reçoit que les trognons : j'y récupère ensuite les fanes et l'année prochaine, les graines. je laisse dehors l'hiver : il y a toujours pas mal de rescapés et même de la verdure si l'hiver est doux.



ici betterave rouge et navet jaune : les collets coupés



sont replantés après avoir oté et utilisé les feuilles les plus grandes qui auraient fané de toute façon...






si j'ai un gros oignons je n'utilise souvent que ses quatre côtés et replante le reste qui va me faire de belles repousses (à utiliser comme de l'oignon ou de la ciboulette)...





samedi 15 novembre 2008

grus grus les grues passent



jeudi soir (13 novembre) après 23 heures... entendu le premier vol de grues cette année : sont-elles en retard ou sont-elles à l'heure ? apparemment elles auraient tendance à retarder leur départ en fonction des conditions météo...
je ne les ai pas vues : pleine lune mais plein de brouillard...
par contre on entend bien leur cris qu'elles poussent sans arrêt tout au long de leur vol... (alsace bossue)

http://champagne-ardenne.lpo.fr/grues/point_sur_la_migration.htm#
Leurs cris, "GROU GROU", ne trompent pas. Au vol, les grues sont caractérisées par un grand cou et des grandes pattes dépassant du corps.

La Grue cendrée en quelques chiffres
La Grue cendrée (Kraniche, Crane, Grus grus) est l'un des plus grands oiseaux d'Europe, avec une envergure de 2 m et un poids de 4 à 6 kg.
Protégée en France depuis 1967
Vitesse de vol : 40 à 80 km/h (elle peut donc traverser la France en moins d’une journée)
Altitude de vol : de 200 à 1500m
Population ouest-européenne : 160 000 individus
Population européenne totale : 300 000 individus
20 pays accueillent les Grues nicheuses, en ordre d'importance décroissante : Russie, Finlande, Suède, Pologne, Allemagne, Norvège, Lettonie, Estonie, Biélorussie, Lituanie, Ukraine, Turquie, Danemark, Arménie, République Tchèque, Géorgie, Grande-Bretagne, France, Roumanie et Pays-Bas.

Migration d'automne

Après l'élevage des jeunes, en août et septembre, des milliers de Grues se rassemblent sur l'île suédoise d'Öland. De là, elles gagnent la côte sud de la Mer Baltique l'île de Rügen et ses environs accueillent en octobre au moins 30.000 oiseaux, tandis que 15.000 autres stationnent plus à l'intérieur de l'Allemagne.

Un premier départ s'effectue vers la fin du mois et précède d'une à trois semaines la vague principale des migrateurs.

Fuyant l'arrivée du froid qui les empêche d'accéder à leur nourriture, plus de la moitié des Grues d'Europe occidentale passent en 2 ou 3 jours. Les autres suivent en décembre. La vitesse de vol varie de 40 à 70 km/h en fonction des vents et les déplacements s'effectuent de jour comme de nuit à des altitudes comprises entre 200 et 1.000 m (exceptionnellement jusqu'à plus de 4.000 m).

La migration d'automne
Selon les conditions météorologiques, une fraction plus ou moins importante des effectifs s'arrête dans le nord-est de la France (Lorraine et surtout Champagne) et dans le sud-ouest (Landes de Gascogne). La lagune espagnole de Gallocanta, dans la province de Saragosse, est la dernière étape avant la dispersion sur les grandes zones d'hivernage du sud-ouest du pays (Estrémadure). A l'exception de quelques milliers qui demeurent en France et d'autant poussant jusqu'au Maroc, la quasi-totalité des oiseaux séjournent tout l'hiver dans la péninsule ibérique.

Plus à l'est, une autre voie migratoire mène les Grues de la Finlande à la Tunisie et à l'Algérie en passant par la grande plaine hongroise.



jeudi 13 novembre 2008

pom pom



j'ai ramassé beaucoup de pommes... donc on en sèche et on en mange souvent : des pommes au four par exemple font un bon dessert... et même un plat bien consistant et énergétique. intéressant dans un système autarcique où confiseries et pâtisseries ne sont pas légion...

les pommes épluchées sont coupées en morceaux, quelques pruneaux, des raisins secs, des abricots séchés coupés en petits morceaux (ceux-là sont achetés, donc facultatifs ici car ils ne poussent pas chez nous : on peut les remplacer par de la poire séchée aussi) cannelle pour le goût - elle aussi incertaine car importée de très loin.
on rajoute un peu d'eau dans le plat et on met au four.

on peut ou non, mettre du miel : il peut aussi se rajouter plus tard au moment de la dégustation. idem pour les oléagineux râpés ou concassés (noix, noisettes grillées, courge, lin, tournesol, amandes éventl.)...

çà donne une sorte de tarte aux pommes sans pâte, ni crème, ni sucre, ni graisse... tous des produits qui sont limités voire absents dans un monde d'autarcie.

au sortir du four c'est chaud devant et buée sur l'objectif :-)

dimanche 9 novembre 2008

farine verte

autre séchage intéressant et important en autarcie... pour "arrondir les fins de mois", feuilles de guimauve, orties, consoude, bourrache, etc... etc... sont séchées en été, puis, par la suite (on peut faire çà progressivement et tranquillement en hiver), réduites en paillettes ou en poudre. les paillettes pourront servir à faire des soupes ou à être mélangées à des plats cuisinés, pâtés, galettes ; la poudre peut se mélanger aux farines pour les rallonger...

les malvacées (mauves, guimauves, rose trémière, hibiscus, etc..) ont l'avantage d'être épaississantes...
les orties sont très riches en protéines...

c'est une procédure que l'on aura intérêt à développer si la nécessité se faisait sentir : s'il y a des inquiétudes quant aux réserves hivernales, rien ne nous interdit de passer l'été à sécher de grandes quantités de toutes sortes de plantes sauvages comestibles.

la guimauve peut être entreposée dans la grange, avec le foin, en attendant son utilisation...



idem pour les feuilles de la renouée bistorte : j'en ai fauché tellement qu'il me suffit de la récupérer dans le foin de mon cheval :-)



les feuilles sèches (guimauve ici) peuvent aussi être stockées à l'intérieur, dans des sachets de papier kraft ou en tissu...



on peut cuisiner tout cela tel que ou cassé ou coupé, mais on peut aussi le réduire en paillette voire en farine... pour la réduction en paillettes ou en farine il faut passer rapidement au four pour rendre les feuilles très cassantes.



elles sont ensuite pilées dans un mortier strié en céramique :
(ici un suribachi japonais, çà marche bien mieux pour cette opération, qu'un mortier ordinaire)



un dernier tamisage est facultatif : si l'on veut obtenir une farine très fine...

mardi 4 novembre 2008

séchage


le séchage - ce sont surtout des pommes que nous séchons actuellement - permet de fabriquer et bien conserver un aliment énergétique : les rondelles de pommes séchées se stockent facilement dans un récipient étanche, de préférence à l'abri de la lumière...
c'est intéressant si par exemple on a des pommes tombées (il en tombe souvent beaucoup dans un verger, et la cueillette manuelle est parfois fastidieuse voire risquée si on a de grands arbres) or une pomme endommagée par la chute ne se tiendra pas longtemps... : séchée par contre elle ne bougera plus.

la pomme sèche (comme la poire aussi d'ailleurs) se garde facilement deux années de suite, s'il le faut, et elle est une source importante de calories puisqu'on a réussi à les concentrer en évaporant l'eau du fruit : plus de 280 cal aux 100g (la pomme fraîche c'est 52 calories/100g - et 61 pour la poire)...

si je mange de 100g de noix et de 100g de pomme séchées j'ai déjà 1000 calories...
c'est donc un très bon moyen de faire des réserves "de sécurité"...












vu d'un peu plus loin : le séchoir est posé sur la plaque de marbre qui recouvre le poêle en faïence. le temps de séchage varie selon le chauffage (qu'on laisse s'éteindre la nuit) : trois à cinq jours environ...
en-dessous le croquis du séchoir, facile à fabriquer, trouvé dans "La pomme aux mille usages" de Annelies Schöneck chez Terrre Vivante.




on peut sécher de cette façon beaucoup de choses du jardin, mais aussi en plein air à condition que l'on ait un endroit très aéré (nous avons p.ex. une terrasse couverte mais ouverte de trois côtés... donc pleine de courants d'air, ou encore une grande grange partiellement ouverte où l'air circule pas mal ; on peut alors suspendre des choses enfilées sur des fils (champignons p.ex.) ou les plantes simplement étalées si on a de la place, ou encore suspendues enfilées par feuilles comme du tabac (j'ai essayé avec des feuilles de chou pas encore goûté) ou en bouquets si ce sont des plantes ou feuilles pas trop épaisses), etc...

vendredi 31 octobre 2008

mardi 28 octobre 2008

thanksgiving

http://www.jacquielawson.com/preview.asp?cont=1&hdn=1&pv=3147966

et plein d'autres jolies cartes bucoliques animées...
j'ai trouvé çà supermignon...

mardi 21 octobre 2008

semences

capital ce sujet...
l'un des plus gros obstacles que l'on risque probablement de rencontrer si l'on est contraint de se débrouiller par ses propres moyens en réelle autarcie... c'est la production de semences.

aujourd'hui il est facile de jardiner et de faire de l'agriculture en achetant ses graines... et dans la plupart des cas elles lèvent bien et poussent bien, donnent de beaux et bons résultats... car elle ont été soigneusement cultivées et sélectionnées pour cela...

si vous faites vous-mêmes... vous constaterez par contre que la génération suivante des graines... ben... c'est pas çà : pour certaines plantes il est difficile voire impossible d'arriver à produire des graines, et ensuite souvent, elles ne donneront qu'un résultat très aléatoire...

et cela est très dangereux car pas de graines... signifie par de relève pour cultiver l'année suivante : le cycle s'arrête. votre plante est définitivement perdue... à moins que vous ne puissiez récupérer trois graines chez votre voisin... mais n'y comptez pas trop car il lui est probablement arrivé la même mésaventure...

s'entraîner en permanence à la production de semences est donc un impératif vital...
et c'est aujourd'hui un exercice quasiment plus important que de jardiner pour obtenir de la grosse production... et n'importe qui peut s'exercer s'il ne dispose que de quelques mètres carrés de terre, voire de quelques jardinières...

lundi 20 octobre 2008

pommes






la saison des pommes avance : mes arbres ne sont pas encore assez grands mais un vieux bonhomme du village m'invite chaque année à venir me servir dans son immense et magnifique verger d'environ 60 arbres sur une cinquantaine d'ares...
un tapis de pommes au sol, qu'il faut ramasser et qui ira au jus de pomme, mais aussi des branches croulant sous les fruits. et ce verger est en bio.

ce dont on ne tient pas compte lorsque l'on trouve cher le prix d'un kilo de pommes, c'est qu'il faut beaucoup de temps, de patience et d'adresse pour les cueillir une à une... à la main...
car on ne peut pas ramasser pour la vente celles qui sont tombées en masse : même légèrement endommagées par la chute elle ne se garderaient pas...

j'en ramasse quand même beaucoup pour moi mais je les vérifie ensuite régulièrement pour utiliser en premier lieu celles qui ne se tiennent pas..





le pommier est un arbre primordial, (avec le noyer chez nous) : c'est le moment de planter et encore de planter : l'entrée en production est assez longue, mais ensuite vous bénéficierez d'une source de nourriture qui vient presque toute seule chaque année. en cas de nécessité - et ce sera vital dans le futur à mon avis - avec quelques noyers (650 calories aux 100g) et fruitiers... impossible de mourrir de faim. il nous faut planter des forêts d'oléagineux et de fruitiers tout autour de nos villages : ce sera une source minimale de nourriture assurée lorsque l'agriculture industrielle, entièrement dépendante du pétrole, s'arrêtera.