dimanche 31 août 2008

frelon

toujours en chasse et encore une pauvre abeille... position habituelle juste retenu par une patte aggripée à la corole d'une fleur de balsamine...
il est resté ainsi un moment, le temps de découper et jeter les parties qui ne l'intéressent pas... et n'a emporté pratiquement que le thorax !




lorsqu'elles sortent le matin, les oies s'arrêtent toujours à cet endroit de la route forestière pour y manger les gravillons qui se sont accumulés : ces cailloux vont leur être utiles lors de la digestion de l'herbe qu'elles vont brouter dans le pré situé après le virage...



les deux canards à l'horizon, eux c'est le contraire : ils arrivent pour leur casse-croûte après avoir passé la nuit à flotter sur le milieu de l'étang pour se mettre à l'abri du renard...

les punaises sont nombreuses au jardin, mais elles n'y font pratiquement aucun dégats : celle-ci s'est approchée, curieuse, et voulait grimper sur l'objectif de l'appareil photo...




c'est chou



je n'arrive pas à faire pommer des choux alors j'essaie des choux feuilles : c'est tout aussi bon... ci-dessous chou fourrager... qui est plutôt destiné au bétail mais qui est aussi bon à manger, il devient très grand ; et un essai de chou noir de Toscagne ou chou palmier... mais je ne sais pas encore si je vais arriver à lui faire passer l'hiver car il tient plusieurs années et devient aussi très grand...
j'en ai essayé d'autres encore, comme le frisé, mais ils ont disparu cette année... on essaiera à nouveau l'an prochain, éventuellement avec d'autres sortes encore...
un peu de chou rouge aussi mais lui également resté à l'état de feuilles...
çà se mange aussi, mais bien sûr il y en a moins et çà n'est pas pareil qu'un chou bien pommé que l'on peut râper... par exemple...
le chou rouge sur la photo plus haut c'est un résultat amusant issu d'un sachet de graines à germer "brocoletti" reçu en cadeau... donc en réalité des semences de chou rouge :-)








sinon les piérides ont bien travaillé : j'ai cueilli les chenilles qui se cachaient sous les feuilles en dentelles ; personne n'en veut (poules, canards) de sorte que je les ai versées un peu plus loin en forêt... il n'y en avait que quelques unes...




ici c'est le soleil matinal qui donne cette couleur à la feuille de chou :-)



les feuilles du rutabaga (chou-navet) peuvent également faire office de chou dans la cuisine...

vendredi 29 août 2008

une vénéneuse

c'est fleurs bleues et baies rouges (solanum dulcamara/morelle douce amère)... chez moi elle pousse, fréquente par endroits, le long du ruisseau...



une comestible

pour ses baies mûres...






la comestible c'est fleurs blanches et baies noires... (solanum nigrum/morelle noire) c'est une "mauvaise herbe" fréquente dans mon jardin.
certains guides la considèrent comme toxique, mais nous mangeons les baies fort bonnes, un peu aqueuses. Couplan précise que les baies, noires à maturité, ne contiennent pratiquement plus la solanine toxique. on en a dérivé la "wonderberry" américaine.

jeudi 21 août 2008

après les pommes de terre



c'était début août, après les pommes de terre j'ai semé des choses qui sont intéressantes pour les réserves hivernales, et des choses qui aiment bien pousser encore en automne car elles aiment fraîcheur et humidité : radis, navets, rutabagas, betterave rouge, carottes... d'autant plus qu'avec le nouveau climat l'hiver peut être doux... et tout se mange dans ces plantes là : si çà loupe parce que çà n'arrive pas à temps, on mange les fanes ou les petites racines...
en plus, en éclaircissant je transplante les plants les plus grands là où j'ai de la place : surtout ceux qui supportent bien une transplantation comme navets, rutabagas et betteraves...

en autarcie il faut avoir dans sa cave de quoi tenir jusqu'aux premières récoltes de l'année suivante... ce qui n'est pas une mince affaire... on a donc intérêt à cultiver dans les délais - en plus des pommes de terre passe-partout - des racines "conserves" comme les navets, rutabagas, céleris, betteraves, radis, carottes, panais... je suis loin d'y arriver mais je m'entraîne :-)


biomasse (suite)



je récupère aussi de la biomasse dans les friches alentour, pour en apporter à des endroits où la terre est vraiment "pauvre" (j'ai des parties de jardin qui ont été remblayées avec des gravats de grès à l'époque - pour combler des endroits particulièrement humides : pas évident d'y faire pousser quelque chose correctement - il faut alors progressivement améliorer l'état).

pour cela je fauche les friches (j'ai la chance d'en avoir à volonté autour de moi)et je laisse sécher puis décomposer sur place : je mets en tas ensuite pour en faire du compost. ou alors je fauche et mets carrément le vert en tas pendant quelques mois : dans ce cas çà a tendance à pourrir plutôt qu'à se décomposer correctement : mais au final çà donne du compost quand même.

c'est çà qui fait la différence si l'on a ou non de la terre des racines mélangée au tas : la présence de terre contribue à rapidement et bien décomposer le végétal vert et frais, alors que l'absence de terre va le faire pourrir. ce qui arrive aussi si dans un tas de compost il n'y a pas assez de matière sèche et trop d'humidité.

en fait, pour faire vraiment correctement il faudrait d'abord sécher l'herbe et composter ensuite : c'est entre autre la technique utilisée en agriculture vegan si on n'a aucun recours à du fumier animal.


lundi 18 août 2008

biomasse

fabriquer un maximum de biomasse, pour en faire de la nouvelle terre est l'une des choses les plus importantes, surtout si on ne veut pas avoir recours à beaucoup de fumier ou des engrais venus de l'extérieur : en autarcie ce n'est pas évident notamment si l'on remet en cause l'ampleur de l'élevage ou carrément l'élevage lui-même.

la solution la plus simple est de faire pousser de la terre : pour cela les mauvaises herbes sont bienvenues.

diverses techniques alors :

lors de la mise en culture d'une terre "nouvelle" le dessus est décapé et mis en tas tout le long de la plate-bande que l'on a libérée. c'est un peu décapage "façon sanglier" : les mottes sont arrachées au croc à quatre dents puis empilées au fur et à mesure, et le tas ainsi empilé est roulé puis stocké alors en bordure de la plate-bande libérée de la surface de sa végétation.
on cultive alors la terre dénudée.

pendant ce temps le tas amassé, comprenant les mauvaises herbes, les mottes de terre, va se décomposer assez rapidement pour donner un beau terreau nouveau : le tas va se couvrir d'herbes qui repoussent probablement, mais tout l'intérieur va se digérer et transformer en terre de culture.

ce tas sera plus tard décomposé : les herbes qui le recouvrent et les parties non décomposées remises sur un nouveau tas, et la terre du centre du tas pourra être réétalée sur la plate-bande ou ailleurs et apporter ainsi par roulement du terreau nouveau.

lors du désherbage des plate-bandes on peut faire différentes choses :
- empiler les mauvaises herbes en tas tout en leur laissant les mottes de terre (ne pas les secouer) de sorte que le tas se décomposera bien plus rapidement s'il contient beaucoup de terre mélengée à la végétation.
- étaler les mauvaises herbes avec leurs mottes sur le chemin : elles y resteront un moment le temps de bien les piétiner et les décomposer. le chemin est ensuite raclé après quelques semaines, puis le résultat empilé en un tas pour une décomposition complémentaire. la présence de végétaux et terre mélangée va donner assez rapidement un beau terreau : c'est un peu le même principe que j'expliquais précédemment.

j'empile les mauvaises herbes avec leurs mottes... ici galinsoga...



je jette sur le chemin où çà sera tassé, décomposé, (plus tard je racle et mets un moment en tas) ou encore je mets en tas tout de suite...



ici j'ai carrément posé du foin ou de l'herbe fauchée ailleurs et transportée dans le jardin : sur le chemin elle sera triturée et après un moment se décomposera assez vite. j'apporte ainsi régulièrement du terreau ou du compost neuf.




certaines "mauvaises herbes" sont envahissantes comme ici la balsamine de l'himalaya, mais elles sont intéressantes car donnent énormément de nouvelle biomasse... idem pour les autres "mauvaises herbes" comme le galinsoga, l'ortie, le mouron, les gaillets, le lierre terrestre, etc.. etc..



on arrive à obtenir des tas assez imposants de précieux compost et de futur terreau...

samedi 16 août 2008

çà manque un peu de soleil


j'ai essayé de sécher des prunes : pas évident avec le peu de soleil et de chaleur actuellement. en plus une partie d'entre elles étant trop mûres déjà, ont tendance à tourner et à prendre un goût de vinasse... je crois qu'elles seront pour les oies...
sinon les amateurs se bousculent quand même : abeilles surtout, mouches de diverses espèces, et frelons. ces derniers sont intéressés par le sucre des prunes et une fois l'estomac rempli ils chassent les autres pour nourrir leur progéniture (qui est carnivore)... j'ai observé un peu et malgré pas mal de va et vient ils ont du mal à capturer des proies : celles-ci les voient apparemment arriver et décolent au dernier instant...
cet après-midi j'ai observé un autre frelon qui semblait s'acharner sur une toile d'araignée (argiope de bruenichi = celle avec les zig zag) semblant chercher l'araignée... je me demande s'il l'aurait capturée et emportée...
mais celle-ci aussi, comme elle le fait toujours en cas d'alerte, s'était laissé tomber et a disparu dans les herbes...

pleine lune

une jolie éclipse de lune a commencé tout à l'heure aux alentours de 21h15...

mercredi 6 août 2008



çà se bouscule dans les fleurs de cucurbitacées... les fleurs mâles sont sur une tige, alors que la fleur femelle n'a pas de tige et va faire un potimarron, ou une courge...

une super mauvaise herbe -
galinsoga parviflora ou scabieuse des champs ou encore galinsoga à petites fleurs :
on l'arrache il en revient tout le temps et celle que l'on a arraché, il suffit de la poser à terre qu'elle continue de pousser... on l'arrache : elle emporte une énorme motte de terre laissant un trou ou emmenant au passage les replants voisins...
elle a quand même des avantages : indicatrice d'une terre plutôt riche, elle constitue un intéressant volume de biomasse et empilée avec ses mottes dans les desherbages elle nous fabrique un beau tas de terre bien décomposée.
ensuite, un gros avantage encore... elle se mange à tous les stades et sous toutes les formes...





vendredi 1 août 2008

protéines vertes sauvages

extrait d'un article très instructif de François Couplan.
http://revegezvous.unblog.fr/les-proteine-vertes/

Les championnes des protéines vertes

L’ortie (Urtica dioica)

L’ortie affectionne les décombres, les lieux incultes et les abords des chalets d’alpage. On l’identifie sans difficulté à ses feuilles opposées et dentées, couvertes comme ses tiges de poils urticants. Ses jeunes pousses délicates, à la saveur caractéristique, sont l’un des meilleurs légumes sauvages que l’on peut préparer d'une multitude de façons. En vieillissant, les feuilles prennent un goût plus fort. Mais il est facile d’avoir de jeunes orties presque toute l’année en fauchant les tiges lorsqu'elles se développent pour faire venir de tendres repousses.

Teneur en protéines : 9 g/100 g




Les amaranthes (Amaranthus retroflexus et A. lividus)

Plusieurs espèces d’amaranthes sont des « mauvaises herbes » communes des jardins. L’amaranthe réfléchie, grande plante à tiges rouges, fut introduite d’Amérique centrale comme légume voici quelques siècles, mais elle n’est jamais entrée dans nos mœurs. L’amaranthe livide est plus petite, sans teinte rougeâtre.

Les jeunes plantes se cueillent en coupant entre ses doigts la tige tendre. Elles se préparent en salade, mais fournissent aussi un savoureux légume cuit de même que les feuilles plus âgées.

Teneur en protéines : amaranthe livide : 8.1 g/100 g – amaranthe réfléchie : 5 g/100 g





La mauve à feuilles rondes (Malva rotundifolia)

C’est une petite plante aux feuilles arrondies et aux fleurs blanches dont la corolle entoure une colonne d’étamines fièrement dressées. Plus tard, elles faneront pour donner naissance à de curieux petits fruits ronds.

Les jeunes feuilles de mauve sont les plus tendres qui soient et leur saveur est très douce. On en fait d’excellentes salades. Plus tard, elles sont meilleures cuites, mais leur texture mucilagineuse demande généralement de les mélanger avec d'autres légumes sauvages, à moins de souhaiter la mettre à profit, par exemple pour épaissir des soupes.

Teneur en protéines : 7,2 g/100 g

ici la mauve sylvestre, mais elles sont toutes bonnes à manger...




L’égopode (Aegopodium podagraria)

Tous les jardiniers connaissent cette « mauvaise herbe » aux longs rhizomes traçants qui envahit leurs cultures. Ses feuilles sont divisées en trois folioles, elles-même divisées, plus ou moins complètement, en trois. Le long pétiole, de section triangulaire, est creusé en gouttière sur le dessus.

Les jeunes feuilles qui se montrent au premier printemps sont un peu froissées, luisantes et souvent rougeâtres. Tendres et aromatiques, elles font de très bonnes salades. Plus tard, elles prennent une couleur vert sombre et il est préférable de les faire cuire en légumes parfumés.

Teneur en protéines : 6,7 g/100 g




La consoude (Symphytum officinale)

C’est dans les lieux humides que se développent les grosses touffes de la consoude. Ses longues feuilles pointues sont couvertes de courts poils raides qui les rendent rugueuses au toucher. Lorsqu’elles sont très jeunes, elles peuvent être ajoutées aux salades. Plus tard, elles seront meilleures cuites.

La consoude renferme des alcaloïdes qui la rendrait toxique si l’on en consommait des quantités énormes. En pratique, il n’y a aucun danger à la déguster modérément.

Teneur en protéines : 6 g/100 g




Le Bon-Henri (Chenopodium bonus-henricus)

Au début du printemps, de petites feuilles se développent en abondance sur les terrains richement fumés. Un peu plus tard, elles s’élargissent pour prendre la forme caractéristique d’un fer de hallebarde. Puis une hampe florale se développe, surmontée d’un épi de minuscules fleurs vertes souvent teintées de rouge.

Cette plante, qui forme généralement des colonies étendues, est connue sous une multitude de noms. Ses feuilles peuvent se manger crues dans les salades lorsqu’elles sont très jeunes, mais il est plus courant de les faire cuire de diverses manières. Les jeunes inflorescences cueillies lorsqu’elles se cassent entre les doigts sont cuites à la vapeur et servies avec une sauce ou un morceau de beurre à la façon des asperges.

Teneur en protéines : 5,3 g/100 g

Le chénopode blanc (Chenopodium album)

Vers la fin du printemps apparaissent dans les champs et les jardins une multitude de petites pousses délicates, d’un joli vert parfois teinté de violet, qui se développent bientôt pour donner des feuilles de forme palmée, des tiges striées et de des grappes grumeleuses de minuscules fleurs vertes. Une façon bien simple d’identifier ces plantes si communes est d’en toucher le revers des feuilles : elles sont couvertes d’une fine poussière granuleuse.

Les jeunes chénopodes ont une saveur très douce et peuvent se consommer en salade. Les feuilles plus âgées, simplement cuites à la vapeur ou à l’eau, ont toujours une saveur très fine. On peut aussi les déguster en gratins, en soufflés ou en quiches car le chénopode est l’un des légumes sauvages les plus versatiles, et l’un des meilleurs.

Teneur en protéines : 4,3 g/100 g

je n'ai pas de "bon henri" chez moi... (vais essayer de l'importer car il est apparement très proche de l'épinard et le seul chénopode vivace) mais pratiquement tous les chénopodes et arroches sont bons et intéressants à manger. ici le blanc, et celui à graines nombreuses qui a souvent des feuilles un peu couleur de fanes de betteraves rouge.





La bourse-à-pasteur (Capsella bursa-pastoris)

Elle est fréquente dans les terrains cultivés. Il suffit que la neige se retire quelque temps pour apercevoir ses rosettes de feuilles découpées, qui ne sont pas sans rappeler celles du pissenlit. Dès que viennent les premières chaleurs, le doute n’est plus permis car une tige rameuse se développe, terminée par des groupes de minuscules fleurs blanches, qui se transforment en petits cœurs gracieux.

Les rosettes de la bourse-à-pasteur peuvent se déguster tout au long de l’hiver et jusqu’au printemps. On les mange crues en salade lorsqu’elles sont encore bien tendres. Elles peuvent également être cuites en légumes ou en soupes. La délicate saveur de la plante rappelle légèrement celle du chou, son cousin.

Teneur en protéines : 4,2 g/100 g

je n'avais pratiquement pas de bourse à pasteur chez moi et elle s'est développée depuis ce printemps probablement en raison de l'assèchement du biotope... mais là elle est finie et en graines... je ne la trouve pas excessivement intéressante comme plante alimentaire car elle n'est pas très grande... à revoir cependant car je n'en ai pas trop l'habitude...