dimanche 29 juin 2008

céréales



actuellement, les céréales fournissent la majeure partie (45% ) des calories alimentaires de l'humanité. sur le plan botanique, elles appartiennent à la famille des Poacées (ou Graminées), à l'exception de l'une ou l'autre comme par exemple le sarrasin (Polygonacées) ou le quinoa (Chénopodiacées)...

cette situation a été rendue possible grâce au pétrole (machines et moteurs, engrais, herbicides et pesticides, irrigation) mais après lui çà n'ira plus, à mon avis, et il est donc vital de trouver des alternatives avant que le pétrole ne se termine.

nous avons essayé de faire pousser un peu de tout, avec plus ou moins de succès, mais dans l'ensemble c'est plutôt résultat maigre, pour l'instant : c'est peut être lié au biotope forestier dans lequel nous nous trouvons. le problème principal que nous rencontrons, que sont les rongeurs genre campagnols (qui font des galeries souterraines et des taupinières mais sortent et se promènenent aussi à l'extérieur surtout la nuit), les mulots : l'équivalent de la souris domestique, en forêt, et aussi le rat des moissons, le plus petit de la famille des rongeurs. il fait son nid carrément dans les céréales et les herbes des friches.
il faut tenir compte du fait que les conditions environementales étant partout différentes, les résultats le seront forcément aussi... d'après les renseignements que j'ai pu obtenir nos prédecesseurs cultivaient pas mal de choses sans trop de problèmes : il se pourrait donc que les modifications climatiques y soient pour quelque chose et l'assèchement va favoriser les rongeurs par exemple.
et bizarrement les prédateurs ne sont pas légion...

mais j'ai remarqué aussi qu'une culture nécessite une sorte de rodage pour finir par fonctionner de façon optimale... d'où l'intérêt de s'y prendre à temps : l'amélioration vient progressivement.

alors si j'essaie de passer en revue :

blé et voisins (blé dur, blé tendre, tritical (c'est un hybride blé/seigle souvent utilisé pour l'alimentation animale), épeautre, kamut)
j'ai déjà laissé tomber le blé dur qui pousse dans les endroits plus méridionaux... cela écarte une part importante de ce que nous mangeons d'habitude, de nos jours : les pâtes alimentaires, le couscous, la semoule de blé dur... sont des produits qui disparaissent si on n'a pas de blé dur, la semoule nécessitant en outre des machines perfectionnées pour être fabriquée...
j'ai laissé (pour l'instant) l'épeautre aussi puisque apparemment il faut un moyen moderne de décortiquage (la balle adhère au grain) : je ne sais même pas comment ils faisaient à l'époque pour cette céréales ancienne...

le blé le plus courant chez nous est le blé tendre : c'est avec lui que sont fabriqués le pain et la farine en général.

la première année, où j'en ai cultivé environ un are, il est arrivé à maturité correctement et j'ai pu le récolter en gerbes... j'ai eu la mauvaise idée de stocker ces gerbes dans ma grange... où les grains se sont fait manger par les souris : lorsque en hiver j'ai voulu les battre il n'y avait plus rien : elles avaient tout vidé. ce n'était donc pas le bon mode de stockage :-) (il faut battre et mettre le grain à l'abri assez rapidement) le rendement n'était pas énorme mais il y avait quand même de beaux épis poussés assez denses.



l'année suivante les rongeurs avaient compris ce qui se passait et étaient tous au rendez-vous : blé, orge et avoine ont été mangés le dernier mois avant la maturité... sur pied, les épis coupés en biseau ou encore carrément rabattus vers le sol où ils ont été décortiqués.



et cette année c'est reparti avec autre chose : j'ai semé du blé rouge de Bordeaux qui est censé être plus adapté à la culture manuelle et devrait fortement taller (faire beaucoup d'épis sur un seul pied). non seulement il n'est venu que partiellement, (je suppose que le semis a été mangé en partie) il n'a pas trop tallé, et je ne sais pas encore si les rongeurs sont dans leurs starting blocks lorsque les grains seront là. entretemps cependant les épis sont déjà en train de se faire rabattre par le liseron et surtout la vrillée (polygonum convolvulus), cette polygonacée (renouée) qui est une sorte de sarrasin sauvage en lianes. très envahissant. ses graines sont d'ailleurs comestibles, mais tellement petites qu'elles ne sont pas trop intéressantes. le problème étant que mon blé actuel commence à disparaître et s'écrouler sous les lianes de la vrillée... là j'ai fait un are environ, et je crains de ne pas récolter grand chose.






l'agriculture moderne lutte avec la chimie contre les rongeurs et les "mauvaises herbes"... : mon expérience me fait penser que le jour où le pétrole va faillir... on aura peut-être du blé "par surprise" la première année, mais qu'à partir de la seconde il va se faite manger par les rongeurs puis envahir et écraser par les mauvaises herbes et nous n'aurons alors pas de blé du tout... je vous laisse imaginer où çà risque de nous mener s'il n'y a pas d'autre alternative prévue.

mais le blé pose d'autres problèmes encore : un "mauvais" rendement est de l'ordre de 10kg de blé pour un are cultivé... alors qu'un bon rendement est de l'ordre de 50 kg... mon paysan bio m'a dit avoir fait 27kg à l'are la dernière récolte, ce qui fait donc une moyenne...

si l'on veut faire du pain tous les jours pour une famille il va falloir cultiver et récolter des quantités industrielles de blé. or si cela est possible aujourd'hui grâce au pétrole et aux machines... je crains çà ne le soit plus une fois que nous n'aurons plus ces aides. c'est ce qui me fait penser que le pain - du moins l'usage que nous en faisons aujourd'hui - n'est pas l'aliment de l'avenir : il faudra trouver autre chose... (nous avons d'ailleurs fini par renoncer au pain à cause de cela : pas envie de l'acheter et pas moyen de le produire)... problèmes en vue pour la basse-cour, aussi... car aujourd'hui j'achète le blé de mes poules.

le blé a un autre petit inconvénient encore, en tant que glucide : il donne faim et lorsque l'on mange par exemple du pain soit on a tendance à en manger bien plus que nécessaire, mais on a assez rapidement de nouveau faim ensuite. j'avais aussi parlé récemment de l'inconvénient du pain... qui nécessite tout une importante activité parallèle pour produire tout ce que l'on mange avec et/ou met dessus... (beurre, confiture, fromage, charcuterie).

je pense que c'est cet attrait pour ne pas dire dépendance qui a fait que cette céréale est devenue tellement courante et demandée : c'est en quelque sorte une confiserie... cela explique le succès actuel des pâtes alimentaires et des produits boulangers et pâtissiers (le sucre, le sel, et les accompagnements aidant, bien entendu)...

de petites quantités de blé (et céréales diverses) peuvent être cultivées, récoltées, stockées, manuellement sans problème : mais elles serviront probablement avec parcimonie pour épaissir sauces et surtout potages... faire des galettes et autres diverses préparations... le pain (pour lequel il faut d'ailleurs pouvoir fabriquer de la levure, sinon il est au levain et rend alors moins gourmand) risque d'être relégué au rang de produit de luxe, occasionnel.

mais dans le futur ce sera aussi une question de choix de société que nous allons devoir faire car on peut bien entendu retourner à ce qui se faisait avant, (encore faut-il y arriver), lorsqu'un paysan labourait son champ avec ses boeufs, et que le blé était récolté avec de la main d'oeuvre saisonnière pour aller au moulin ensuite : je trouve que ce n'était pas optimal, et qu'il y a plus intéressant à inventer... plus équitable aussi, pour ce qui est du travail.

nous avons essayé les autres céréales, aussi : orge, seigle, avoine, maïs, et millet, sarrasin... car il vaut mieux faire de la variété : s'il y en a une qui flanche, il reste les autres ; le travail sera plus intéressant car plus varié tout comme l'alimentation. (à suivre)



samedi 28 juin 2008

panne de faux


la longue vis qui fixe la poignée sur le manche a cassé ce matin...
en autarcie, plus de faux...
là j'ai remplacé la vis en la récupérant sur un vieux manche cassé... :-)

des armées de taons ce matin à partir du lever du soleil : on se croyait entouré d'un véritable essaim d'abeilles... le temps de faire l'une ou l'autre photo il y en avait trois assis sur la main en train de se mettre à piquer...
le cheval, lui, était déjà rentré en courant... poursuivi par ces vampires...

vigne


le raisin est intéressant : frais il est désaltérant et surtout sec il peut constituer une réserve importante d'énergie pour toute l'année.
quelques sarments coupés peuvent être simplement replantés et l'on a une vigne nouvelle.
nous ne les taillons pas de façon académique : on coupe là où çà pousse trop, ou çà gêne ... et çà marche très bien.
la vigne a l'avantage de produire assez rapidement, déjà au bout de quelques années.

jeudi 26 juin 2008

blog à part

comme je fais pas mal de photos, et afin de ne pas trop disperser et surcharger le sujet de mes essais d'autarcie, j'ai créé pour moi-même, mais aussi pour ceux qui veulent se divertir, un blog à part intitulé "quatre saisons" dans lequel je place des sujets plutôt "divers" et "nature"...
c'est à cette adresse : http://quatsaisons.blogspot.com/

basiques (5)

arbres : noyers, noisetiers, fruitiers... petits fruits et vigne aussi, une fois en place et une fois la rotation assurée, sont une rente, une forme de sécurité minimale : ils apporteront toujours un minimum de nourriture car il est impossible qu'ils flanchent tous en même temps... et en même temps que ce que nous cultivons, en cas de mauvaise année, par exemple.
mais ils doivent être plantés largement à temps puisque leur entrée en production est plus ou moins longue.

avec les plantes sauvages comestibles (qui sont très nombreuses dans la nature mais plus particulièrement autour des habitations champs et jardins, puisque ce sont surtout les "commensales" qui accompagnent l'homme qui sont les plus intéressantes), nous pouvons parer au plus pressé en cas de nécessité.

ensuite nous trouvons encore une part importante de notre alimentation parmi les plantes que nous cultivons... ou que nous accompagnons parfois car là aussi il y en a beaucoup qui ne demandent qu'à pousser si on leur fait une petite place... d'autres doivent être dorlotées pour venir.

nous en avons essayé beaucoup et je vais les passer en revue... les diverses choses que j'ai observées sont la facilité de culture et l'espace nécessaire, la facilité de production de semences, la résistance aux prédateurs etc... et nous avons eu pas mal de surprises. il faut cependant savoir que nous sommes en terrain particulièrement difficile : milieu forestier plutôt frais (voire froid en "mauvaise saison"), pour l'essentiel terrain acide (humide ce qui peut être un atout sauf si trop marécageux), et en bonne partie mis en culture à partir de friches... bref tout ce qu'il faut comme difficultés car si une terre entretenue finit par demander beaucoup moins de travail, une terre issue d'une friche et nouvellement mise en culture, demande plusieurs années avant d'être facile à cultiver et avant de produire correctement. ce sont surtout les mauvaises herbes et les prédateurs qui devront être remis à leur place car ces derniers par exemple, vont se ruer sur ce qu'ils considèrent comme une nouveauté gastronomique très intéressante :-)
nous disposons quand même de divers biotopes différents comme des parties argileuses et sèches ou encore sablonneuses et à flanc de montagne... cela permet de varier les expériences.
en plus de cela nous menons les essais de front : sabine a "ses" jardins et est végétalienne et moi j'ai les miens mais suis toutefois moins "intègre"...

l'expérience est aussi tout à fait locale et pas forcément adaptable à un autre endroit et il faudrait que des essais similaires soient effectués en d'autres biotopes ; il serait intéressant par exemple de cultiver manuellement et sans artifices un ex-champ industriel de maïs afin de savoir ce que l'on peut en tirer et au bout de combien de temps - voir aussi comment on arrive à l'améliorer...

ainsi pour "coller" à l'idée d'autarcie nous essayons d'abord de cultiver, de privilégier, ce qu'il nous faut en priorité, certaines cultures étant plus "facultatives" que d'autres...

et ne culpabilisez pas, pour ceux qui s'essaient à l'expérience ou ont envie de tenter : nous achetons encore beauuuuucoup de choses, et sommes loin de l'autarcie ;
nous en sommes surtout à un stade où nous expérimentons plein de choses et pouvons nous permettre pas mal d'échecs aussi... le monde moderne présente l'avantage que si on loupe une récolte ou des semences... ben on rachète... mais peut-être que çà n'ira pas toujours...

pour en revenir à la culture : on peut distinguer comme pour les vivaces précédentes les plantes à glucides (comme céréales, pommes de terre par exemple),
les plantes à protides (pois et haricots essentiellement) et les oléagineux (courges, lin, tournesol, etc..)
ensuite il y a encore toutes les plantes "légumes" du potager, et les condimentaires et médicinales... on s'éloigne là des "basiques" mais certaines plantes potagères font partie des "nécessaires" alors que d'autres sont plus facultatives...
je vais essayer de les passer en revue et d'expliquer brièvement l'éventuel intérêt que je trouve à chacune, nos réussites et échecs...

samedi 21 juin 2008

soir de solstice

c'est l'heure du cerf-volant... trouvé en plein milieu du chemin, dressé, mandibules vers le haut comme pour se défendre... je l'ai posé sur le tronc moussu du gros chêne qui se trouvait un peu plus loin...



vendredi 20 juin 2008

au jardin

mars attaks



et ici l'araignée qui s'appelle "agelena labyrinthica" parfois très commune aussi : elle construit une toile plane dans les buissons bas, toile comportant un entonnoir qui donne dans un tunnel où l'araignée se tient à l'affût...
dans les landes d'Allemagne du Nord il y en a parfois tellement et comme elle capturent beaucoup d'abeilles, on s'est organisé pour faire paître et passer des troupeaux de moutons afin qu'ils détruisent les toiles, de façon a faire un peu moins de victimes...


vous risquez de la rencontrer aussi : l'araignée Napoléon (Synaema globosum) une "araignée crabe". son surnom est dû à la silhouette napoléonienne sur son abdomen... ici sur une fleur de camomille.

outils



le croc à quatre dents est l'outil dont je me sers pratiquement le plus : il permet d'arracher les mottes et de les empiler si l'on met en chantier une nouvelle plate-bande enherbée parce qu'elle a été abandonnée un moment, ou encore simplement parce qu'il s'agit d'un carré nouvellement à mettre en culture. il permet aussi d'aérer le sol... il peut servir à faire des trous de plantation, il a l'avantage de ne pas faire trop de dégats et il ne coupe pas les vers de terre ou les crapauds comme on le ferait avec une bêche... (sauf accident car il m'est quand même arrivé d'embrocher un crapaud... : mais depuis j'ai changé de technique en faisant plutôt du "gratter" et "tirer" vers soi, au lieu de taper et planter les pointes dans le sol... surtout là où il y a risque de rencontrer des locataires...)

sinon on peut expérimenter également la confection d'outils en cas de nécessité : sabine s'est fabriqué entre autre une binette petit modèle qui fait aussi plantoir à l'autre extrémité dans une branche adéquate de frêne.

jeudi 19 juin 2008

pour des nems


cirse maraîcher, consoude, moutarde, plantain et une bonne farce bien relevée pour faire des nems... ou pourra frire, griller, à l'étouffée, vapeur, etc... on peut aussi faire cru avec de grandes feuilles de salade...
(farce p.ex. condimentaires que l'on a sous la main comme thym, origan, ail, oignon, maggi, fanes de carotte, achillée, égopode feuilles et/ou sommités vertes, primprenelle, bourrache, fruit du plantain, renouée poivre d'eau, mélisse, menthe, feuilles de guimauve, trèfle si on veut plus de protéines, tout haché avec une céréale et un peu de farine de sarrazin pour lier)

mercredi 18 juin 2008

nuit de lucioles

je n'ai pas vu la pleine lune, ce soir en rentrant ma vieille jument, la nuit tombée, mais alors beau le paysage nocturne avec plein de lucioles qui volent comme de véritables étincelles dans les buissons et broussailles, entre les arbres de la forêt : il y en avait partout... un vrai décor féérique...
pas encore trouvé d'idée pour le photographier celui-là...
mais j'ai trouvé quelque chose sur wikipédia, qui reproduit assez fidèlement :


faucons crécerelles

en direct et en permanence... quelque part en Suisse si j'ai bien compris...
pas mal l'idée de les espionner ni vu ni connu donc sans les déranger...

http://www.turmfalke.ch/live_cam.htm

mardi 17 juin 2008

en fauchant le pré

pisaura mirabilis : elle va installer son cocon dans les herbes et le surveiller un bon moment ; toute une boule de mini-araignées vont éclore... et s'éparpiller après quelques jours... c'est une araignée très commune dans nos prairies.

un hyménoptère que je n'ai pas pu encore déterminer : ils sont nombreux à s'accoupler sur les fleurs d'égopode.

un trèfle blanc.











la lysimaque nummulaire rampe au sol entre les herbes et fait de belles fleurs jaunes...



ce myrtil (sauf erreur) est déjà un peu usé...













un joli longicorne aux longues antennes (lepture tachetée)



sur une grande ortie on trouve les chenilles du paon du jour qui viennent d'éclore ; on peut la prendre doucement et la transporter ailleurs, là où il y a plein d'orties qui ne seront pas fauchées... les chenilles se débrouillent alors sur la nouvelle place pour trouver ce qu'il leur faut... car elles doivent pouvoir manger des orties fraîches...

les mêmes un peu plus âgées...


fruit de la benoîte urbaine


cherchez la grosse sauterelle verte bien camouflée...

lundi 16 juin 2008

poules déphasées

plusieurs fois que je remarque çà : elles pondent l'après-midi ou le soir au lieu de pondre le matin...
et çà fait une semaine qu'elles ne pondent plus du tout...
mais surtout ce matin c'est grasse matinée et à 10 heures une ou deux seulement étaient sorties alors qu'elles devraient être très matinales...
et ce soir elles font toutes des heures supplémentaires alors qu'elles devraient être couchées depuis bien une heure...
je crois qu'il y a quelque part une pendule qui est déréglée...
comme s'il y avait une inversion : on se réveille le soir et on est fatigué le matin...
ensuite j'avais mis une poule à couver sur huit oeufs... résultat : deux poussins seulement... je crains que là aussi "çà ne marche plus"...


quelques vivaces intéressantes...



elles poussent toutes seules pourvu qu'on désherbe un peu autour, afin qu'elles ne se fassent pas étouffer par la concurrence...
et elle sont importantes car elles permettent de donner des goûts variés et agréables aux divers plats cuisinés...

l'origan : j'ai une variété naine qui n'atteint pas plus de vingt cm mais qui fait facilement des tapis durant toute la saison. il revient au printemps suivant.
je fais toutefois un roulement de ces tapis car ils fatiguent au bout de quelques années. il se divise très facilement.
cet origan se sèche bien et se conserve alors dans un bocal toute l'année pour assaisonner de très nombreuses préparations...

le grand origan vrai (ci-dessous) est tout aussi intéressant mais je le trouve un peu moins parfumé.


la livèche (ou âche des montagnes) : c'est le maggi qui revient tous les ans aussi, se divise facilement, se sèche et conserve alors très bien.









le thym : revient d'une année à l'autre mais à renouveler plus souvent que les précédents ; donc faire un roulement. se multiplie très facilement : je replante certaines belles branches dont j'ai utilisé les feuilles pour cuisiner - je leur laisse juste les feuilles du haut et la pointe afin qu'elles puissent redémarrer. se sèche bien.




le serpolet est le thym du nord il a les feuilles un peu plus grandes. se sèche bien.









la menthe : pousse toute seule au point de pouvoir devenir envahissante. nous avons au jardin surtout la menthe poivrée et la menthe verte.... infusion ou dans un peu dans les salades et plats cuisinés... dans les environs j'avais déterminé bien une dizaine de variétés de menthes sauvages... (certaines n'ont pas un goût particulièrement bon, notamment celle qui est toute velue : j'appelle çà thérébentine... :-)
se sèche bien.


la mélisse : en infusion ou un peu dans les préparations et salades pour son goût citronné... elle se conserve bien séchée aussi.



l'aurone : une ancienne plante condimentaire et médicinale (vermifuge entre autre) à odeur très forte, et utilisée en cuisine pour assaisonner certains plats... (rôtis notamment)sèche bien - peut parfumer le linge dans les armoires aussi...



la sauge est à la fois médicinale et condiment... fraîche ou sèche...











la ciboulette, tout le monde la connaît : pas toujours facile à faire pousser... j'ai aussi dû la ressemer, n'ayant pas entrepris à temps de diviser les touffes... elle aime la bonne terre humide.
je ne la sèche pas car je trouve qu'elle perd son goût.

basiques (4)

la vigne : jolie dedans et dehors...



dans la série "choses qui poussent toutes seules", viennent, après les noyers-noisetiers-oléagineux, les arbres que sont les fruitiers... ce sont aussi des "vivaces" qui vont nous apporter des calories sous forme de glucides avec le sucre des fruits : ils constituent une autre partie importante de notre nourriture. fruits frais et surtout fruits secs.

des fruitiers, nous en avons planté un certain nombre mais rencontrons quelques problèmes du fait de notre situation locale (à moins que ce ne soit les nouvelles extrêmes climatiques) : si certains de nos arbres sont actuellement trop jeunes parce que plantés il y a quelques années seulement, nous remarquons que dans notre fond de vallée au début du printemps, les nuits de gels tardifs ont souvent tendance à contrarier la production... mais bon, un peu plus loin, 150m en hauteur, sur le "plateau" (Lorrain) on fait tous les ans de bonnes récoltes.

les fruits c'est un peu comme les noix : séchés, on peut constituer d'importantes réserves utilisables ensuite tout au long de l'année et les fruits-secs se gardent même plusieurs années de suite en cas de nécessité. séchés au soleil ou au four (beaucoup de fruits arrivent en fin de saison chaude) le jeu en vaut la chandelle car ensuite il suffit de piocher dans la réserve pour se nourrir. fruits secs tels que, ou plus souvent mélangés à des oléagineux et/ou un peu de céréales...

les fruits les plus intéressants sont en fait les plus courants :
les pommes : le fruit par excellence car il pousse massivement et facilement dans la région... se conserve bien tel que et se sèche bien : on peut en faire pas mal de préparations diverses...
les poires aussi sont une source intéressante de sucre...


les prunes (jadis l'une des spécialités du village) : la quetsche ou le pruneau séché représente une part importante de nos fruits secs ... les mirabelles, aussi : la mirabelle de Lorraine n'est pas loin : c'est en fait une variété de prune douce parfumée et très sucrée donc intéressante à sécher - c'est un peu notre abricot sec à nous...
les petits fruits aussi ont leur intérêt et nous avons séché sans problème groseilles et cassis pour faire de bons raisins secs ; (néanmoins bizarement la production de groseilles et cassis a tendance à bouder ces derniers temps : cette année encore bien plus)...







en parlant de raisin... la vigne : à planter sans modération à condition que ce soient des variétés résistantes et ne nécessitant pas de traitement. une vigne (nous avons récupéré une treille ancienne chez les parents) devient très vite volumineuse, se bouture facilement et donne du raisin assez rapidement, bout de quelques années déjà. cela peut aider à compenser si on a planté tardivement des fruitiers...
et le raisin sec est un aliment passe-partout en cas de petit creux... (et même les feuilles de la vigne sont comestibles).

avec les oléagineux, les fruits secs constituent la seconde partie de notre casse-croûte "autarcique" : ensemble ils se complètent parfaitement si l'on veut faire sucré.

dans un village je suggérerais aux habitants et aux responsables communaux, de s'organiser pour planter des noyers et des fruitiers - un certain nombre par personne, qui assureraient en cas de pépin un minimum d'alimentation de survie : avec les potagers, un peu de culture manuelle et les plantes sauvages comestibles on est à l'abri de la disette. (n'oublions pas que l'agriculture industrielle moderne tombe en panne si le pétrole vient à s'arrêter pour une raison ou une autre). en fait c'est la démarche inverse de celle que l'on fait depuis bien cinquante ans et qui est d'arracher tous les arbres histoire de rentabiliser l'espace...

sabine est convaincue et pour expérimenter, se nourrit depuis bien un an et demi à présent, essentiellement d'oléagineux, fruits secs et plantes sauvages et semi-sauvages du jardin et de la nature environnante, donc de choses qui ne demandent pas un travail excessif de culture. on peut faire des repas équilibrés en associant simplement plantes sauvages et oléagineux. les diverses préparations à base de plantes sont alors toujours accompagnées, complétées par un peu de noix ou noisette pilée (ou un autre oléagineux comme lin, tournesol, courge, pavot, onagre) pour apporter les lipides qui calent.


personnellement je suis un peu moins motivé et rigoureux dans mes expériences...
nous mangeons avec parcimonie les glucides-farineux, car ils ne poussent pas trop tout seuls et il va falloir les cultiver, et pour les graines les décortiquer : ce sont essentiellement les racines et les céréales ou assimilés... mais une autre raison à cela : selon les variétés - car elles ne font pas toutes le même effet - on a tendance à en redemander donc manger trop, ou encore on a rapidement faim après le repas... c'est l'effet sucre appelle sucre et pour cela aussi nous complétons souvent avec un peu d'oléagineux, que ce soit saupoudré dans l'assiette ou encore en "dessert" sucré par la suite... pour satisfaire l'envie de dessert justement...




en vivace il y a bien le chataignier (ci-dessus en fleurs). il n'est pas très répandu chez nous mais pousse pourtant bien dans nos forêts en terrain plutôt acide. nous en avons entretemps planté quelques uns et là aussi il nous faut attendre qu'ils soient devenus grands... intéressante la chataigne bien que nous ne lui accordons pas une faveur excessive - sauf durant la saison (nous avons eu des problèmes pour la conserver plus longuement) et comme les glucides farineux... après avoir mangé des chataignes... je trouve qu'on a un creux...

restent les céréales et racines : nous en cultivons bien sûr également, un peu de tout, pour varier l'alimentation et essayer de faire des réserves (365 jours c'est long)... au stade d'aujourd'hui nous expérimentons surtout pour savoir ce qui pousse et réussit le mieux... pour toujours avoir les semences aussi... mais toutes nos cultures étant manuelles nous ne ferons pas de grands champs de blé par exemple... qui demanderaient une charrue et une paire de boeufs :-)
il nous faut donc cultiver et manger un peu autrement...

je vais revenir sur ces différences qui font un jardinage et une agriculture "sub-spontanés" : l'idée étant d'arriver à mettre au point un système de culture qui fonctionne plus ou moins par inertie : il tourne pour beaucoup, de lui-même et il suffit d'entretenir le rythme, afin d'avoir moins de travail...

je n'ai pas parlé des protéines encore mais on risque difficilement d'en manquer : elles "vont avec" car elles se trouvent un peu partout, dans les oléagineux, les céréales, et nombre de plantes sauvages sont fort protéinées. nous cultivons aussi pois et haricots qui poussent relativement bien... et que nous récoltons secs pour l'essentiel.


le pois et le roseau.