samedi 26 janvier 2008

bien tôt



c'est un peu tôt, cette année... mais le printemps a l'air déjà dans les starting blocks... les chatons mâles des noisetiers sont sur le point de s'ouvrir : ce n'est pas forcément bon signe, car s'ils répandent leur pollen trop tôt... il n'est pas impossible que les toutes petites fleurs femelles, arrivant un peu plus tard, ne soient pas fécondées, et alors... pas ou peu de noisettes...





les chatons du saule marsault pointent aussi déjà leur nez...














relique de la tempête de décembre 1999 : philippe a, à l'époque, sculpté dans un tronc resté debout, une dame qui garde l'entrée de son jardin... :-)














la germandrée sauge des bois (teucrium scorodonia) est aussi de la partie : commune chez nous elle reste verte tout l'hiver...
c'est une médicinale utilisée pour ses propriétés toniques et stomachiques et autres...

vendredi 25 janvier 2008

des ptits trous...








il faut en faire parfois pas mal, des trous, lorsque l'on veut installer les piquets d'une nouvelle clôture.
on a alors inventé les tarières... (aujourd'hui on fait la même chose avec une tarière tire-bouchon (hélice) fixée sur le moteur d'un tracteur...
mais les tarières-cuillères anciennes et manuelles sont déjà très efficaces pour faire des trous...
si la terre (prairie par exemple) est molle çà va très vite : on enfonce à plusieurs reprises la tarière en tournant et on emporte à chaque fois une motte de terre. cela fait un trou étroit et de plus en plus profond dans lequel il suffit ensuite d'enfoncer le piquet avec une masse...
si la terre est pleine de cailloux c'est autre chose...
je préfère les tarières "cuiller" à celles à hélice ou en tire-bouchon, même manuelles : je les trouve plus rapides et pratiques : elles s'enfoncent mieux et plus rapidement, et on extrait la terre par cuillèrées :-)


jeudi 24 janvier 2008

homo sapiens

wikipédia :
Le nom Homo sapiens relève de la terminologie scientifique introduite par Carl von Linné, élaborée pour sa classification systématique des espèces : la dénomination binomiale. La dénomination scientifique complète de l'espèce humaine est, suivant cette terminologie:

Homo sapiens, Linné 1758.
La signification des différents éléments de cette dénomination est la suivante :

Homo est un mot latin au nominatif (avec majuscule et en italique,) qui signifie Homme en français. Il désigne ici le genre biologique.
sapiens est un adjectif latin (avec minuscule et italique), qui signifie en français : intelligent, sage, raisonnable ou encore prudent. Il désigne ici l'espèce.
Linné est le nom du scientifique qui a nommé et décrit l'espèce.
1758 est l'année de l'appellation.

je me rends compte que Linné est allé un peu trop vite en 1758 : il a choisi de dire sapiens (intelligent, sage, raisonnable, prudent)... parce qu'à l'époque on aurait pu penser que c'était le cas... en fait c'était un peu çà si l'on compare l'homme de cette époque aux premiers hominidés...

En fait homo sapiens n'existe pas encore... mais va arriver : ce sera le suivant... l'Homme de la nouvelle civilisation de l'après-pétrole.

Celui dont parle Linné est Homo intelligentius
de intelligence :
Faculté de comprendre, de connaître, de concevoir.
c'est lui qui au Néolithique - il y a dix mille ans environ - a eu l'idée d'inventer l'agriculture et l'élevage... et aussi les grandes civilisations passées.

il a été suivi dans la période très récente de homo intellectualis : c'est l'humain moderne actuel : l'humain qui lit, écrit, réfléchit... et c'est une évolution éclair qui s'est faite en un siècle environ, facilitée par l'arrivée du monde moderne avec le début de l'utilisation des énergies fossiles, charbon puis pétrole et du développement de notre société actuelle.

il manquait la sagesse... sapiens... ce sera donc l'étape suivante...
enfin, espérons... :-)

mardi 22 janvier 2008

dolomedes


avec la douceur exceptionnelle de ces derniers jours (déjà passée aujourd'hui) sont apparues des bestioles que l'on ne voit en principe qu'en période estivale...
cette belle araignée - je l'ai baptisée "la perle des vosges du nord" - est un vrai bijou avec ses bandes fluo sur les côtés, et assez rare ailleurs, il y en a beaucoup chez nous... en fin d'été du moins...
là c'est une femelle qui se promenait dans les étagères de l'atelier... après photo je l'ai replacée dans son environnement naturel : prairie humide et ruisseau.

c'est une araignée chasseresse (l'une de nos plus grandes araignées - plus de 1,5cm adulte pour le corps - on ne compte jamais les pattes) qui ne fait pas de toile : elle se met à l'affût dans les herbes pour fondre sur une proie qui passe à proximité.
araignée quasi aquatique elle peut aussi plonger sous l'eau en cas de danger, et on la trouve souvent dans sa position typique d'affût au bord d'un ruisseau (comme ici cette grosse femelle photographiée l'automne dernier : elle a perdu une partie de son dessin parce qu'elle n'est plus très jeune et son abdomen doit être plein d'oeufs) elle adore cette position, se retenant par une patte pour rester fixée à la berge... les extrémités des pattes sont garnies de poils spéciaux qui lui permettent de flotter, courir et marcher sur l'eau sans s'enfoncer. elle se précipite dès qu'un insecte y tombe...
(dolomedes fimbriatus, pour sa carte d'identité)

susucre...








le monde moderne est très accro au sucre au point que l'on a réussi à le produire en quantité industrielle grâce à l'agriculture et à des usines de transformation... aux transports aussi, qui permettent de faire venir le sucre de canne...
dans un système plus "naturel", cependant, la consommation de sucre est pas mal remise en cause...
on pourrait, bien entendu fabriquer du sucre en cultivant de la betterave sucrière, en extrayant le jus qu'il faudrait ensuite réduire en le chauffant... ce serait par contre un sucre "complet" au goût assez prononcé...
mais il faudrait vraiment beaucoup de betteraves et de travail de transformation...

il reste alors quand même d'autres sucres intéressants...

le miel, notamment : c'est pratiquement le seul sucre naturel que l'on peut utiliser directement pour sucrer une boisson ou un dessert, mais là aussi, il s'agit d'un sucre dont on ne dispose pas à profusion. une ruche (à l'ancienne) ne donne pas de très grandes quantités de miel (entre zéro et cinq kg peut-être, selon l'endroit et la saison - on peut bien sûr avoir plein de ruches...)

pour le sucre il y a surtout les fruits : sous toutes leurs formes... bien sûr frais, cuits, séchés, mais si l'on veut vraiment quelque chose de bien sucré, il faut concentrer...
en séchant les fruits, ceux-ci concentrent le sucre et les fruits secs permettent de faire d'intéressants stocks alimentaires (ils sont très caloriques puisqu'ils reste surtout la matière sèche et ils se tiennent plusieurs années).

séchoir simple : ici nous séchons des tranches de pain que nous avions en trop. mais tout l'hiver nous enfilons des rondelles de pommes et le séchoir est posé sur notre poêle ou à côté...






il y a aussi les jus de fruits concentrés :
on fait chauffer et l'on concentre par évaporation progressive : cela donne le raisiné, le poiré ou le pommé selon que c'est fait à partir de jus de raisin, poires, ou pommes ; le résultat est alors une sorte de confiture sans sucre...

si l'on pousse encore un stade plus loin la concentration on obtient une pâte de plus en plus épaisse genre pâte de fruits que l'on peut alors découper et utiliser pratiquement en confiserie.
(si l'on rajoute du coing, non sucré, mais très gélifiant, cela va figer plus efficacement et rapidement - donner un goût un peu particulier aussi : le coing c'est un peu notre citron local dans le nord...)

et il y a le "fruitleather" à partir de fruits (il vaut mieux enlever les pépins des petits fruits si on n'aime pas, mais si l'on passe pour faire cela dans un tissu, on aura du jus et peu de pulpe) le fruitleather ce sont des fruits écrasés et qui sont mis à longuement évaporer, étalés dans un récipient large ou mieux un plateau.(pas en tole à cause du goût métallique)...
après de longs moments d'évaporation on obtient quelque chose qui est une peau résistante comme du cuir épais de plusieurs mm et que l'on peut découper à sa guise en lanières, morceaux, rouler, etc... çà se conserve longtemps dans un bocal et peut servir de confiserie ou pour sucrer aussi certaines préparations comme si l'on utilisait des fruits secs... tisanes aussi...

ce que nous faisons aussi d'intéressant : les épluchures et trognons de pommes (si par exemple on a fait une compote ou des rondelles de pommes séchées) sont mises à cuire avec un peu d'eau : jusqu'à évaporation ; on obtient d'abord une agréable boisson de plus en plus épaisse et sucrée, et si l'on continue d'évaporer cela donne aussi un genre de confiture puis de "cuir de fruits"...

la difficulté pour tout çà est surtout d'avoir une source de chaleur facile et permanente genre cuisinière : le séchage peut alors s'étaler tranquillement sur plusieurs jours et à feu très doux sur un coin de la cuisinière... les courants d'air peuvent être utiles aussi surtout en été ; et on peut bien sûr sécher au soleil...

j'allais oublier : je fais parfois aussi du blé malté. délicieux si on aime le goût "ovomaltine"...
il faut légèrement prégermer le blé, puis le faire sérieusement griller un peu comme si on le torréfiait, mais pas jusqu'à le noircir : il est bon quand il embaume le malt... on peut ensuite en faire une farine sucrée en le moulant...
on peut faire de même avec de l'orge... (c'est d'ailleurs comme cela que l'on fait la bière : le sucre qui se forme dans l'orge germée puis maltée va produire une fermentation alcoolisée)

"fruitleather" de mûres :

lundi 21 janvier 2008

le paradis


plus j'y réfléchis, plus je pense que le paradis... c'est des arbres fruitiers, des vergers à perte de vue : la grande variété des arbres fruitiers qui existent, bien gérée, nous permettrait quasiment de vivre comme on l'illustre souvent, en pays de Cocagne. Il suffit alors de cueillir et de faire des réserves...
et on y trouve à peu près tout ce qu'il faut : glucides, lipides et protides...
la culture devient alors un complément facultatif et agréable... à volonté...

ce n'est peut-être pas pour rien que le pommier est le symbole du paradis... :-)

l'autarcie facile serait alors de planter massivement et partout toutes sortes d'arbres fruitiers... et cela rejoint ce que je conseille de faire à tout le monde pour l'après pétrole : des forêts de fruitiers partout autour des villages...

(me suis permis d'emprunter l'image depuis le weblog de françis :
http://francis.montignon.free.fr/wordpress/?cat=35

dimanche 20 janvier 2008

histoire d'oie


je viens de faire une observation curieuse avec ces volatiles vraiment particuliers...
j'en ai encore cinq, bien vieilles (plus de dix ans probablement) de sorte qu'il ne serait pas évident de les manger, alors je les garde... bien qu'elles me posent pas mal de problèmes en entrant parfois par un trou de clôture dans le potager pour y manger l'essentiel de ce qui est bien vert et tendre... et elles m'ont décimé un jour tout un carré de maïs qui avait déjà vingt centimètres... idem pour le blé (lui par contre repousse très bien : à l'époque on le faisait parfois piétiner et brouter par les moutons); il faut soit surveiller les oies (ce qui demande alors un gardiennage de plusieurs heures par jour) soit les clôturer, ou clôturer les cultures...

l'intérêt de l'oie semble être surtout de transformer de l'herbe en viande : elles broutent comme une vache et ne demandent pas à être nourries si on a de l'herbe à brouter.
il faut par contre les nourrir un peu en hiver si on se trouve dans une région où l'herbe est maigre ou disparue...

l'oie sauvage a tendance à brouter la nuit... et j'ai remarqué que les miennes aiment brouter la nuit tombée, jusqu'à ce que je les rentre.

question : comment font-elles dans le noir, pour voir les brins d'herbe qu'elles arrachent un à un avec leur bec ?

ce soir je leur ai versé un peu de blé sur le goudron de la route forestière devant la maison - comme je le fais parfois - et là aussi... elles mangent tout dans le noir, sans rien voir...
eh bien... elles picorent au hasard, millimètre par millimètre et très rapidement en passant au peigne fin toute l'espace autour d'elles... à la fin il ne reste pratiquement plus un grain de blé tellement elles sont assidues.
cela explique aussi leur broutage nocturne : non seulement les nuits ne sont jamais parfaitement noires, mais dans un pré on n'a pas besoin de voir grand chose et elles peuvent arracher brin après brin en les attrapant au hasard et en avaçant doucement..

du coup cela m'explique comment a survécu une oie qui n'y voyait plus à la suite d'une infection des yeux, et que j'avais il y a de longues années déjà : elle suivait la petite troupe à l'oreille - des oies çà "cause" toujours un peu quand çà ne crie pas... et une fois dans le pré elle n'avait aucun problème pour brouter même sans rien y voir...
parfois elle broutait tellement assidûment que la troupe rentrait sans elle et elle appelait alors à tue tête : il fallait que j'aille la récupérer pour la ramener à la maison...

mercredi 16 janvier 2008

ruches

cinq degrés seulement sur le thermomètre dans le jardin, mais sensation de bien plus de douceur pourtant avec le brusque revirement et le vent de cette nuit : je crois bien que le thermomètre ne suit plus... :-) les abeilles de mes cinq ruches volent tout plein... drôle d'hiver, à nouveau...
pour répondre à Cilou qui a demandé comment j'ai fait les ruches :
j'ai fait des caisses avec des planches, pour essayer de faire un équivalent qui ressemble à un tronc creux...
p.ex. celle que je préfère c'est le tronc couché - ruche couchée donc - planches de 5cm d'épaisseur (parce qu'il fait froid chez moi en hiver - enfin, en principe) çà donne une caisse qui fait à l'intérieur 80cm de long sur 15x20. c'est un peu juste du point de vue haut et large mais dans la nature il n'y a pas de norme (je n'avais pas de planches plus larges) et les abeilles prennent n'importe quel local qui soit grosso modo une cavité ni trop petite ni trop grande, de la taille d'une ruche, quoi :-) et en position verticale ou horizontale... elles s'en fichent...
celles que j'ai faites j'ai fait entrée à une extrémité mais dans les prochaines je vais les faire inversibles pour que je puisse faire l'entrée alternativement de chaque côté toutes les quelques années...
j'ai trouvé des idées entre autre là :
http://www.gietaravu.com/miel/ruches.htm
http://www.gietaravu.com/miel/historique.htm

il faut bien réfléchir avant, à ce que l'on veut faire et comment, car une fois installées dans une ruche sans cadres on ne peut pas bien changer ou en extraire l'essaim : dans une ruche à cadre on peut manipuler à peu près comme on veut grâce aux cadres que l'on retire ou déplace... s'il n'y a pas de cadres ce n'est pas bien possible (on peut par diverses techniques compliquées) car les rayons sont fixés au plafond et sur les côtés : si on veut enlever il faut casser...

provisoirement (j'espère) pas de photos : je découvre que mon nouvel ordi ne veut pas de mon logiciel ricoh caplioR4...

vendredi 11 janvier 2008

nos algues locales


simplicité extrême et profusion... pour remplacer les algues marines que l'on utilise dans la cuisine...
il suffit de sécher certaines plantes durant la belle saison : ici orties, guimauve, égopode... plein de bonnes choses notamment de protéînes pour les orties...
on met çà dans des sacs bien au sec et on puise dedans...

on passe quelques instants au four chaud pour les rendre cassantes, on réduit ensuite en paillettes après avoir pilé plus ou moins selon que l'on veut des paillettes plus grosses ou de la poudre : déjà très appétissant rien qu'à l'odeur...

on peut en faire ensuite ce que l'on veut : dans les salades, les soupes... sur les tartines...


ici et aujourd'hui ce sera mélangé à du millet mis à gratiner au four ensuite...
on peut aussi en faire un pâté... des galettes... une farce... etc...

et en cas de risque de disette, s'il le faut, on peut en faire une tonne... çà pousse tout seul et ne coûte rien... et c'est bien riche...



attention le dytique fait pas partie des ingrédients, c'est l'article précédent... :-)

jeudi 10 janvier 2008

c'est l'printemps ?




pas encore, mais avec un brusque redoux certaines bébètes se réveillent... j'ai une ruche dont les abeilles sont allègrement parties butiner... je ne sais quoi d'ailleurs...
dans une flaque sur le chemin devant la maison nageait cet après-midi un dytique : environ 12mm çà devait être quelque chose comme "Colymbetes fuscus L." de son nom savant...
il semblerait que l'on puisse le rencontrer presque toute l'année : c'est un petit coléoptère qui vit dans l'eau et vient respirer en tendant le bout de son abdomen à la surface pour prendre des réserves d'air... il nage avec ses pattes arrières adaptées pour cela : elles comportent des cils qui les transforment en rames...
il peut voler - surtout la nuit - et cela lui permet de changer de point d'eau quand il en a envie ou que par exemple le point d'eau s'assèche en été...

c'est le genre de bébète que vous trouvez rapidement dans une bassine d'eau que vous posez dans votre jardin en été : ils repèrent la surface brillante, vue du ciel, lors de leur vol, et s'y laissent alors tomber...
il m'est arrivé plusieurs fois de voir de gros dytiques, et hydrophiles aussi (c'est un autre coléoptère : les deux, énormes et beaux, peuvent atteindre 45mm - le premier carnivore et le second herbivore - se trouvent dans nos mares, hélas de plus en plus rares) il m'est arrivé de les voir atterrir, malheureusement souvent se tuer en se fracassant sur... une voiture automobile d'une couleur foncée... qu'ils ont prise pour une grosse flaque d'eau brillante vue du ciel... cela veut dire que ce "trompe l'oeil" doit faire pas mal de dégats dans leurs rangs... y compris probablement les plastiques noirs agricoles...

lundi 7 janvier 2008

et au jardin ?






ben dans le mien c'est pas rose... ni avant le "grand froid" et encore moins après...
pas mal d'échecs cette saison, en raison du yoyo du temps : l'alternance froid-humide et nuits trop froides chez nous, même cet été, jours trop ou pas assez chauds, etc... et en particulier présence cette année de prédateurs (mulots, campagnols, rats des moissons) qui ont "liquidé" mes carrés (environ 3 ares) de céréales en s'y attaquant durant la période de mûrissement... pourtant elles étaient assez bien venues (sauf l'orge et l'avoine plus clairsemées que blé et seigle).
Mais un mois avant la récolte çà a commencé : tous les jours quelques épis décapités ou couchés à terre, de sorte qu'à la fin il n'en restait plus un seul...
et je ne pouvais rien faire sauf éventuellement empoisonner les rongeurs... mais çà je ne voulais pas... alors on recommencera l'an prochain pour voir s'il s'agissait d'une prolifération exceptiponnelle : si ce n'est pas le cas ce serait risqué pour la survie ... en, cas de nécessaire autarcie réelle...

les pommes de terre ont réussi mais même là une partie de la récolte est passée dans le ventre des campagnols... (le climat a fait qu'apparemment ils se multiplient non-stop : j'ai trouvé un nid de mulot en décembre donc à l'entrée de l'hiver...)

aujourd'hui j'ai testé quelques trucs pour voir ce qui tient au froid :
pour les poireaux sur la photo j'ai triché : j'avais réussi à faire de beaux replants à partir de mes propres semences... ils ont hélas été décimés par la mouche du poireau... pour me dépanner j'en ai donc acheté dans le commerce... et pour les conserver... je les plante dans le jardin où ils continuent de pousser...

bon point pour les choux fourragers... (ils ont beau être fourragers ils sont délicieux à manger et se sont bien tenus...), et sinon il ne reste pas grand chose d'autre : si, les navets jaunes aussi ont bien tenu y compris les fanes en partie gelées mais qui ont tendance à repousser au moindre coup de douceur...

quelques sauvages comestibles bienvenues encore : beaucoup de cardamine hérissée, un peu de mâche revenue spontanément mais délicate quand même car j'en avais semé pas mal, issues de semences de l'an dernier...il semblerait par contre qu'elle puisse "veiller" une année et venir seulement la seconde année... on verra bien.
beaucoup de mouron aussi...




et le raifort officinal : très bon condiment, mais semé trop tard il reste petit... viendra cependant au printemps...



même du lamier pourpre en fleurs...

dimanche 6 janvier 2008

après le froid

l'eau des souilles de sanglier dégèle doucement, après quelques journées de grand froid (il a fait jusqu'à moins treize durant plusieurs nuits successives)











il reste pourtant pas mal de verdure intéressante... et même, bizarement, le paysage est encore coloré...





la cardamine amère et quelques autres comme la cardamine hérissée font très bien office de "persil ou condiment sauvage" (elles sont piquantes) et, hachées sur les préparations et salades, peuvent apporter quotidiennement et durant tout l'hiver une quantité intéressante de vitamine C... il y a tout l'hiver des tapis entiers de cardamine amère le long des ruisseaux... (si récoltée dans l'eau, elle est rapidement passée à l'eau chaude pour préserver de la douve bien que mes chèvres qui broutaient toujours là n'aient jamais eu de problème)
tout cela dans ce que j'appelle la mangrove : un enchevêtrement spectaculaire de saules marsault... (c'est là aussi que se plaisent les sangliers et que j'ai rencontré le ragondin...)









la veronique "cresson de cheval" veronica beccabunga est aussi une verdure bonne à manger... et elle tient bien l'hiver... elle pousse aussi dans les terrains humides et le long des ruisseaux... je pense que c'est surtout la présence de l'eau courante des ruisseaux qui "tient chaud" par périodes de grand froid...

jeudi 3 janvier 2008

les aliments de l'autarcie

je vais essayer de les passer en revue en les examinant plus précisément sous l'angle de l'autarcie. ...
ce sont des aliments que l'on peut facilement produire soi-même et reproduire : car il s'agit de les perpétuer en faisant ses propres semences... et replants...
en autarcie il n'est pas prévu d'aller acheter des graines ou des plants - si aujourd'hui on le peut... il n'est pas sûr que ce sera toujours le cas...
or produire des semences demande un soin tout particulier pour faire arriver une plante à terme... ; si les annuelles produisent des graines au bout de la saison, les bisanuelles devront être soignées jusqu'à la saison suivante et il faut alors arriver à leur faire passer l'hiver sans encombre, dehors, ou à l'abri, à l'intérieur...

(les plantes annuelles sont celles qui, semées au printemps, poussent et fructifient (donnent des fruits ou graines) à la fin de la saison c'est à dire en été ou en automne...
les plantes bisanuelles sont semées dans l'année, et selon le cas elles sont utilisables dans l'année ou l'année suivante, mais elles ne feront des graines que l'été de l'année suivante... quant aux plantes appelées vivaces : elles se débrouillent toutes seules et repoussent tout le temps à partir du même pied... elles peuvent bien entendu aussi faire en plus de cela des graines en général dans l'année... mais ce sont des plantes que l'on n'a pas besoin de semer ou planter tous les ans... des plantes particulièrement intéressantes car elles "poussent toutes seules"...)

à l'expérience on constate que les aliments de l'autarcie ne sont pas forcément les aliments que nous mangeons couramment aujourd'hui : il faut avoir six à neuf mois de stocks, voire une année entière jusqu'à la nouvelle récolte... il faut que la production soit certaine, que le stockage soit sûr et efficace... sous peine de risquer la disette... car on part du principe que l'on est dans un monde où l'on ne peut rien acheter : il faut produire soi-même tout ce dont on n'a besoin.

si par exemple je n'ai aucun problème pour aujourd'hui aller acheter 500g de lentilles et un kilo de tomates... il n'est pas du tout certain qu'en autarcie j'arrive à les produire... les lentilles sont de culture délicate et de rendement faible... (chaque gousse ne renferme que deux petites lentilles... : il faut donc des surfaces, des soins et un travail importants pour en avoir une certaine quantité - facile en agriculture industrielle avec des machines... mais pas du tout évident si l'on cultive manuellement...) quant aux tomates, elles craignent le froid et l'humidité... les plants ne sont pas évidents à faire dans une maison peu chauffée... (il n'y a pas de serre en plastique ni même en verre, en autarcie) et il faut éventuellement selon la région où l'on vit, envisager de cultiver autre chose et se passer de ces produits ... ou encore si on arrive à en produire un peu, ce sera un produit "de luxe" juste pour améliorer l'ordinaire l'une ou l'autre fois...
ce sera plus une culture facultative par opposé à la culture du "nécessaire basique"...

personnellement je suis dans le nord-est de la France et mes expériences se limitent donc à une région froide en hiver, et de fond de vallée humide de semi-montagne... (Vosges du Nord)

les produits de l'autarcie vont donc varier énormément selon l'endroit où l'on vit : le type de sol est important aussi puisque selon le cas on pourra cultiver certaines choses en sol argileux et alcalin mais il faudra cultiver autre chose en sol humide et acide... ce qui est mon cas...

mardi 1 janvier 2008

toujours prêt

c'est un mélange - très variable - que nous essayons d'avoir toujours sous la main : il nous sert de petit déjeuner, d'en cas de "petite faim", parfois de déjeuner et de souper selon le cas, l'envie, le besoin, de dépannage aussi... il est donc bon d'en avoir toujours un peu en réserve... et pour cela de le préparer quasi quotidiennement ou sinon tous les quelques jours, puisque çà se conserve très bien...
(en autarcie, comme on est libre, la tendance est plutôt de manger quand on a faim et non pas quand l'heure nous le commande : on mange alors nettement moins)...

c'est un mélange qui ressemble un peu à un muesli, ou encore un composant de barre de céréales mais qui n'est pas une barre de céréales, car en vrac et souvent ne contenant même pas de céréales... :-)

la composition varie aussi beaucoup selon ce que l'on a sous la main ou selon la rotation que l'on a envie de faire en changeant l'un ou l'autre ou plusieurs ingrédients...

alors on y met quoi ?



- des fruits secs : pommes séchées, quetsches ou pruneaux, mirabelles, raisins, poires... on a tout intérêt à avoir de bonnes réserves de fruits secs pour toute l'année. Ce sont des choses qui poussent toutes seules à partir d'un certain moment et qui ne font donc pas beaucoup de travail de culture... la vigne doit être résistante et ne pas nécessiter de traitements (nous avons une vieille vigne sauvage qui pousse toute seule : raisin pas hyper sucré mais un peu acidulé... très bon)

le travail le plus important consiste à sécher tout cela au soleil en été et à la chaleur de la cuisinière ou du poêle le reste du temps... il y a pratiquement en permanence quelque chose (actuellement des rondelles de pommes) qui sèche sur nos fourneaux...

on peut varier en trichant un peu, si on en a envie, avec du "non autarcique" : dattes, figues, amandes, abricots secs...

- céréales : l'avoine est la plus intéressante car se transforme en flocons en la passant au moulin manuel... le blé aussi, surtout malté car il est alors sucré et prend un goût "d'ovomaltine"... mais là il faut le faire germer et griller dès que le germe apparaît... toute la maison embaume alors le malt... le blé malté est moulu ensuite...
mais céréales : j'en utilise assez régulièrement personnellement, et pour l'instant... alors que sabine n'en utilise quasiment pas... ne les appréciant pas trop. mais une autre raison est qu'en autarcie la céréale est assez difficile à cultiver pour en obtenir une grande quantité. nous en faisons un peu pour en avoir pour diverses utilisations ponctuelles, mais très peu et de ce fait... ne mangeons par exemple plus de pain. cela fait beaucoup de travail et d'énergie en moins... et pain et céréales sont d'ailleurs des produits que certains discutent du point de vue de leur intérêt alimentaire...

- oléagineux : c'est noix, noisettes, lin, tournesol, courge, pavot, onagre, selon le cas pilé ou moulu... (le moulin à pavot et autres petits oléagineux est un moulin manuel spécial en fonte de Porckert)
les graines de courge proviennent de la courge à pépins qui fait des pépins sans enveloppe. mais cette année nous n'en avons pas alors nous décortiquons - c'est fastidieux mais çà marche - les graines de potimarrons (que nous gardons toujours à cet effet - aussi pour les ressemer d'ailleurs)...
en "non-autarcique" si l'on veut encore varier, on peut mettre graines de sésame grillées, noix de cajou, pignons de pin, etc...

tout cela est découpé/haché pour les fruits secs, et ensuite pilé ensemble ou séparément puis finalement tout ensemble dans un grand pilon strié de type suribachi...
bien entendu on ne met pas de tout à chaque fois sauf à n'en mettre qu'un peu mais on peut varier en mettant tantôt une chose tantôt une autre...

si l'on ne met pas de fruits secs on peut saler aussi, la préparation...

on peut aussi la sucrer avec un peu de miel si on veut mais elle se mange très bien telle quelle, les fruits secs suffisant à apporter pas mal de sucre...
on peut manger tout cela sec, en mastiquant consciencieusement... ou humidifié par exemple avec un peu d'eau, ou encore avec le jus de cuisson concentré fait à partir d'épluchures et trognons de pommes...
on peut bien sûr aussi mettre des fruits frais en saison : une pomme est de texture différente selon qu'elle sera cuite, sèche, rapée, ou encore écrasée crue et pilée...
si l'on est "laitages" on peut bien sûr aussi rajouter au choix lait, crème, yaourt ou fromage blanc... (laits végétaux aussi)

on peut encore "modifier" les céréales... : avec une farine, farine de chanvre (achetées les graines puisqu'on n'a pas le droit de les produire pour l'instant), farine de maïs, blé, avoine, orge, seigle, etc... du sarrazin, ou du millet aussi,le pavot est meilleur aussi, etc... si l'on fait une préparation avec un peu d'eau et que l'on fait griller de fines galettes un peu façon crosti... ces galettes sont pilées ensuite au suribachi (notre mortier strié) pour les réduire en miettes ou poudre... le tout est ensuite rajouté à notre mélange...
cela permet des tas de variantes en composition et en goût, et une graine cuite ou grillée n'est pas pareille qu'une graine crue : nous trouvons qu'elle a meilleur goût et qu'elle passe mieux...

pour donner un goût puissant et agréable on peut griller noisettes, lin, tournesol, onagre, avant de les moudre... ou piler... etc... bref beaucoup de variantes possibles si on est inventif...