jeudi 24 avril 2008

printemps


c'est à ce stade là que l'on coupe très ras, voire en écartant un peu la terre, les roseaux qui apparaissent. on peut en faire cuire la base et les manger ou en extraire de l'amidon. çà marche mais fade et fastidieux : à réserver aux temps de disette :-)


une petite pensée sauvage : mignonne décorative qui se ressème tous les ans. c'est aussi une médicinale.


le raifort racine : les racines plantées l'année dernière vont grossir, alors que les plus anciennes vont monter à graines ; mais celui-là est plus simple à multiplier au moyen de morceaux de racines ou encore de collets ; le collet de tout raifort utilisé est replanté... pour en faire un nouveau. nous faisons ainsi avec plein de choses choux, navets, céleri, carottes, etc... (pour faire des feuilles et graines dans ce cas).
je multiplie aussi le thym de cette façon : une branche coupée pour utilisation est effeuillée, sauf son extrémité du haut. elle est ensuite replantée et va faire une nouvelle touffe en prenant racine. on peut faire ainsi avec beaucoup de plantes.


raifort officinal : il est plus proche de la cardamine ; là il fleurit, et va faire des graines qui vont se ressemer... il est intéressant car reste vert tout l'hiver sans craindre le gel : ce sont les vitamines hivernales.


une future fleur de pissenlit


un orvet pris en flagrant délit de consommation de limaçon... il a eu peur lorsque je me suis approché, et l'a recraché :-) mais ce n'est que partie remise...


mouche assortie à la cardamine. la cardamine des prés se mange mais elle a des feuilles assez frèles : le plus simple est de la croquer telle que pendant les ballades... :-) mais on peut bien sûr la ramasser et en faire de la salade après l'avoir hachée, ou la rajouter à la salade en guise de condiment car elle est un peu piquante.

mercredi 23 avril 2008

les plantes qui poussent plus vite qu'on les mange

ortie, égopode, consoude, actuellement... : ce sont des plantes passe-partout que l'on a intérêt à entretenir dans son jardin et/ou autour... elles arrivent au printelmps alors qu'il n'y a encore pas grand chose d'autre au jardin, et elles poussent très vite, revenant rapidement dès qu'on les a coupées...

une petite recette simple mais délicieuse de consoude :

les jeunes pousses sont mises dans une casserole avec un peu d'eau (on peut varier avec autre chose, si on a sous la main : j'ai essayé bouillon de légumes, bouillon des pâtes, kéfir, etc...) juste un demi cm ou un cm pour que çà ne brûle pas. pas de sel (on le met à la fin) un peu d'ail. on chauffe couvercle fermé durant un quart d'heure à vingt minutes. on rajoute alors sel, tamari ou autre assaisonnement.
on saupoudre d'oléagineux pilés ou râpés (noix, noisettes ou autre oléagineux).
les oléagineux sont là pour le goût mais aussi pour apporter les lipides qui vont contribuer à "caler"...

samedi 19 avril 2008

onagre et bouillon blanc



les deux peuvent être présents :
l'onagre (oenothera) est vert et lisse, ce sont ceux de l'an dernier qui reprennent vigueur et vont donner des fleurs puis des graines (intéressantes oléagineuses). (bisannuel mais semé tôt peut fleurir dans l'année sans problème) racine, feuilles, graines, tout se mange : Couplan ne cite pas les fleurs mais çà doit se manger tout autant...
le bouillon blanc est aussi bisannuel : blanc et duveteux, il est tout beau actuellement. c'est plutôt une médicinale dont on utilise feuilles et surtout fleurs. (pectoral, émollient, diurétique, sudorifique et légèrement narcotique d'après Valnet-Phytothérapie) les anciens faisaient souvent des tisanes et surtout du sirop contre la toux avec ses fleurs.

le bouillon blanc est vraiment très pelucheux... dans une région à digitale (chez moi il y en a beaucoup) ne pas confondre avec celle-ci : elle est cependant assez différente... digitale à ne pas confondre avec la consoude à laquelle elle ressemble un peu. (post du 31/12/2007) mais je reviendrai au moyen de photos pour comparer consoude et digitale.

bisannuelle : graine semée ou tombée à l'été ou à la fin de l'été de l'année précédente, elle pousse, la plante passe l'hiver et revient en force dès le printemps suivant pour alors monter à fleurs puis à graines. elle a donc besoin de deux années pour faire fleurs et graines.
annuelle : démarre au printemps, fleurit et donne des graines dans l'année.
certaines plantes peuvent faire les deux scénarios, comme l'onagre par exemple.
lorsqu'on veut produire ses semences on constate que beaucoup de nos légumes sont bisannuels... il faut donc leur faire passer l'hiver abrités puis les faire redémarrer au printemps : c'est seulement ensuite que l'on aura des graines.
on peut aussi profiter de cette propriété pour avoir des légumes précoces comme par exemple les fanes de navets qui apparaîtront alors dès le début du printemps.

jeudi 17 avril 2008

garder l'oeil ouvert...




hier en ramassant une charrette de bois, découverte intéressante en pleine forêt : groseiller avec de belles grappes de fleurs déjà... et groseiller à maquereau (sans fleurs celui-là)... sauvages ou pas, je ne sais pas comment ils sont venus là.
en tous cas je vais en transplanter quelques uns dans mon jardin... en emportant une motte çà peut se faire sans problème.
j'avais déjà transplanté des groseillers à maquereau qui sont devenus énormes et portent toujours pleins de fruits...

lamier pourpre et lierre terrestre







ce n'est pas la même chose mais les deux se mangent : le lamier est une sorte d'ortie non piquante à grosse tige carrée - existe en blanc, pourpre et jaune... le lierre terrestre rampe au sol et fait des feuilles rondes vertes mais parfois rouges-vertes - il a un goût particulier pas forcément bon voire amère si on en met de trop dans un plat. (pas de parenté avec le lierre qui grimpe aux arbres)
dans la photos ci-dessus on voit aussi de l'oxalys - qui ressemble à un trèfle : donne un petit goût acidulé rajouté aux salades. quantités modérées car contient de l'acide oxalique.

mercredi 16 avril 2008

donne-nous nos épinards quotidiens

dans l'ordre, les images : lamier pourpre, fanes de navet, ortie blanche=lamier blanc, rumex, égopode, consoude, ortie, consoude.
les fanes de navets sont cueillies s'il y en a beaucoup, sinon avec précaution car ils doivent monter à graine pour faire les prochaines semences. (on voit déjà apparaître les boutons de fleurs : petit brocoli si on veut les manger :-)
















la partie la plus consistante de ces épinards de printemps mangés très souvent parfois quotidiennement, est actuellement constituée surtout d'orties, d'égopode et de consoude : il en vient énormément et ils sont d'un goût délicieux une fois cuisinés...on complète avec lamier pourpre, ortie ou lamier blanc (bien plus consistant que le pourpre qui est un peu maigre) rumex (à prendre jeunes, de préférence, car ils sont meilleurs et plus anciens ils deviennent amers - c'est une oseille donc ne pas abuser, bien que certaines espèces à retrouver aient été cultivées en légumes dans les époques anciennes - intéressant car très tenace et envahissant).

si on cueille avec soin pas besoin de laver , à défaut juste rincer dans une bassine d'eau. ensuite dans une casserole avec un demi cm d'eau, couvercle, c'est bon au bout d'un quart d'heure/vingt minutes. on sale à la fin car çà devient alors bien plus rapidement plus tendre. on mange tel que ou accompagné d'un basique comme pomme de terre par exemple.


dans ce panier on arrive à reconnaître aussi une feuille et bouton de ficaire, et une feuille de renouée bistorte : excellent épinard, la seconde... j'y reviendrai car on peut la cuisiner à elle toute seule.

ce qui n'est pas bon à manger...



si l'on s'intéresse aux plantes sauvages comestibles, comme presque tout se mange... il est utile de connaître ce qui ne se mange pas... ce n'est pas énorme mais celles-là il faut les connaître sous peine de pépins pouvant être sérieux selon les vénéneuses et la quantité que l'on ingère...
j'ai croisé tout à l'heure dans mon jardin : la chélidoine ou herbe aux verrues (son nom est lié au suc jaune qu'elle contient et dont on se servait pour éliminer les verrues : suc très piquant si on le goûte ou qu'on s'en met par accident dans les yeux)
l'arum, facilement reconnaissable à ses feuilles en grosses pointes de flèche, et par la suite à son fruits rouge formant un très particulier piège à mouches.
(ici à gauche, venu tout seul - peut-être apporté avec du compost - dans une botte de perce-neige...)

en-cas...

en cas de petit creux, mais on peut aussi vivre d'en-cas... ils sont variables à l'infini, ce sont des coupe-faim puisqu'on peut choisir de manger à des heures convenues... ou simplement quand on a faim :
un bout de racine de raifort pilé dans un mortier (de préférence un "suribachi" ou mortier strié car çà marche beaucoup mieux), un peu de sel, des graines de moutarde germées, un peu de noix et de noisettes (peut-être grillées si l'on aime leur un goût fort) pour les oléagineux, une pomme de terre cuite... des herbes condimentaires comme on veut... cela fait une bonne petite purée/pâté à manger telle que. s'il en reste ou si on veut en faire autre chose plus tard : avec un peu d'eau çà donne une bonne soupe.
quatre degrés ce midi chez nous au jardin... !

mardi 15 avril 2008

climat... grave...

cinq degrés, vent d'automne hier, pluie diluvienne cette nuit, froid toujours...
çà s'aggrave tous les ans : là nous sommes en train de gaillardement perdre un mois de culture car rien ne démarre correctement dans ces conditions...
et il n'est pas vraiment intéressant de semer car si çà ne germe et pousse pas rapidement les semences ou plantules pourrissent ou ont largement le temps de se faire manger...

dimanche 13 avril 2008

les bourdons et les autres

et si l'abeille n'était pas si intéressante qu'on le dit ?

hier encore, à la radio : "nous avons des fruits et légumes grâce aux abeilles..."

il y a du vrai... mais ce qu'on ne nous dit pas :

- les abeilles (sociales domestiques) ne sont pas de chez nous : elles ont été importées et il n'y en avait pas avant ; elles vivent dans les pays chauds et ici elles ont besoin de nos abris et de nos soins : certes elles peuvent vivre bien sûr mais pas dans les conditions et dimensions qu'on leur donne aujourd'hui... et leur présence, ici, n'est pas indispensable.

- elles ont été sélectionnées et sont devenues des vaches à miel dans des élevages industriels au même titre que tout élevage industriel : mécanisé, chimique, nourries artificiellement au moyen de sucre industriel, fragiles, surpeuplées, manipulées, rentabilisées, et par conséquent dépendant de la technologie moderne.

- il y a beaucoup d'insectes pollinisateurs dans la nature, comme tous les hyménoptères sauvages, syrphides, coléoptères, mouches, papillons, bref énormément or l'abeille artificielle qu'est l'abeille sociale domestique les a évincés et a pris leur place... en prélevant une quantité très importantes de nectar pour la production de miel : il n'y a donc pas que la chimie qui contribue à faire régresser les populations naturelles de pollinisateurs mais bien aussi les élevages industriels d'abeilles : ils sont un outil de production de miel.

- si l'on voulait imager, les abeilles constituent en fait une armée d'enhavisseurs que l'on entretient artificiellement ou encore que l'on place brutalement dans un biotope au détriment des habitants locaux... (lors de transhumances par exemple)...
et la concurrence est déloyable : elles sont nourries et protégées durant l'hiver, ce qui leur permet d'exploser au printemps.
c'est un peu comme si vous essayiez de cueillir les champignons d'un endroit en même temps ou après que soient passés quelques autocars de cueilleurs... :-)
et c'est ce que doivent ressentir les bourdons, guêpes, frelons, coléoptères, papillons, lorsque des dizaines de ruches sont entretenues ou débarquent périodiquement déversant leurs milliers d'habitantes qui vont partir à l'assaut des sources de nectar et s'en emparer...

s'il y a une mauvaise saison il y a une mauvaise récolte de miel : on parle alors de disette pour les abeilles certaines années... mais qu'en est-il de tous les autres insectes qui vivent également du nectar des fleurs et qui se voient en concurrence avec des dizaines de milliers de cueilleuses assidues sur le même terrain ?

bon tout cela ne veut pas dire qu'il faut virer les abeilles domestiques, mais il faut voir l'apiculture de façon différente : ses réelles motivations, sa réelle incidence sur l'équilibre naturel... ces points me sont venus à l'esprit en entendant ces derniers temps les apiculteurs crier haro sur les guêpes, les frelons, les coccinelles... et d'autres "nuisibles"... du coup cela me fait voir l'apiculture... et mes quelques ruches... d'un autre oeil...

lundi 7 avril 2008

il neige

il neige ce matin... mon reccord est battu... je me souviens des années 60 où le sol était couvert d'une couche de neige fin mars... là nous sommes le 7 avril... et une bonne partie du paysage est blanche...
du coup j'ai suspendu provisoirement mes plantations de pommes de terre car elles risquent d'avoir le temps de se faire manger par les campagnols tant qu'il continue de faire froid...
parallèllement je viens d'ôter une tique qui me mordait le mollet tout à l'heure...

hier c'était une démonstration de l'infantilisme de l'humain, à la radio : 500 couples de vautours dans les Pyrénées françaises, et 25000 couples du côté espagnol... qui posent problème parce qu'ils commencent à s'attaquer au bétail...

pourquoi ? plein de charniers de plein air parce que plein d'élevages de porcs du côté espagnol... les charniers de porcs crevés livrés aux vautours ont ensuite été interdits en raison des risques la grippe aviaire ou de la vache folle (me souviens même plus) mais du coup les 25000 couples de vautours n'ont plus rien à se mettre sous la dent... à présent on discute pour remettre des charniers "contrôlés"...
heureusement pour les vautours qu'il y a suffisamment de cochons qui crèvent dans les élevages...

samedi 5 avril 2008

bain de soleil







hier, après-midi ensoleillée, j'ai rencontré une grosse tache noire au bord du chemin... c'était un nid de grandes fourmis rousses qui prenaient un bain de soleil...
elles n'avaient pas l'air de craindre la promiscuité...
et dès le soir plus une seule... il ne reste que des aiguilles de pin et quelques feuilles mortes : elles sont allées se réfugier dans les étages inférieurs...

pomme de terre


opération pommes de terre... ces derniers jours... c'est un peu tôt mais je n'ai pas résisté... comme une fois enterrées elles mettent quand même un moment à sortir çà devrait aller...
j'ai utilisé les petites pommes de terre qui me restaient de ma production de l'année dernière (il faut penser à en conserver suffisamment, bien à l'abri du gel et des rongeurs). le sol a été "décapé" avec le croc à quatre dents : il est assez facile d'ôter la couche superficielle où avaient poussé surtout du mouron et des choses comme çà, venues après le blé et l'orge de l'année passée.
je compte faire environ un are : un trou tous les 50cm en lignes de 50cm environ, une patate - fermé et c'est tout... les buttes constituées des mottes arrachées à la surface sont elles aussi plantées de pommes de terre ; çà fonctionne très bien j'avais fait la même chose l'année passée.
les campagnols m'en avaient mangé une partie et j'ai de ce fait dû les récolter un peu précipitemment mais dans l'ensemble l'expérience a été intéressante.
j'ai quand même dû acheter un complément de quelques dizaines de kg mais je n'avais pas cultivé une grande surface, en fait...
on verra ce que donnera un are cette année (c'est 10mx10m environ)...
même si certains discutent son intérêt alimentaire, la pomme de terre me semble faire partie des basiques incontournables en autarcie, ne serait-ce que pour des raisons sécuritaires... elle donne bien, ne fait pas trop de travail... est agréable à manger sous des formes variées... elle a éventuellement l'inconvénient que glucide... elle a tendance a donner faim ensuite...
bien sûr il ne faut pas faire que çà et varier les productions, sinon il peut arriver ce qui est arrivé aux Irlandais avec le mildiou qui a détruit leurs monocultures conduisant ensuite à la disette...
les goûts et les couleurs aussi : sabine en fait bien moins que moi, n'accordant pas trop d'intérêt à la patate : nous avons deux "entreprises" séparées, pour l'expérience... (un peu un autre régime alimentaire aussi) et fonctionnons à l'unité : cela veut dire que mes pommes de terre sont pour moi, pour une personne ; si l'on veut, chaque membre d'un groupe doit de préférence pourvoir à ses besoins et il faut donc envisager de multiplier les surfaces de culture par autant de personnes présentes dans un groupe.
on a souvent tendance à négliger cette règle lorsque l'on rêve de se mettre à plusieurs : on voit la présence d'autres personnes comme un avantage, mais ou sous-estime le fait que cela fait en réalité un consommateur de plus et que si l'on est à deux il faut tout multiplier par deux... y compris les surfaces cultivées...