samedi 31 mai 2008

basiques

en autarcie, l'un des problèmes les plus importants - que je n'ai d'ailleurs pas encore résolu - ce sont les "basiques"... par basique j'entends quelque chose de consistant qui accompagne quotidiennement les légumes ou les épinards... une base d'un repas, si l'on veut.

si dès le printemps, puis durant tout l'été et l'automne la nature offre une profusion de plantes sauvages comestibles, il faut quand même pouvoir les accompagner d'une base consistante pour que çà "cale" et que l'on n'ait pas faim tout le temps ou peu après que l'on a fini de manger...

en cas de nécessité, disette par exemple, savoir que l'on peut manger la plupart des plantes dans la nature est quand même rassurant et évite de ne rien avoir à manger du tout.
et encore cela dépend des régions : on risque d'être mieux loti dans une région plus fraîche et humide où pousse facilement une grande variété de plantes sauvages, plutôt que dans dans une région qui est aride avec un sol béton qui manque d'eau et se fait brûler par le soleil en été...

des épinards (j'entends par là "plantes ou mélange de plantes cueillies"), on peut les manger tels que, sans rien d'autre ; il est cependant plus agréable et nourrissant de les accompagner d'autre chose et de préférence varier cet accompagnement...

je ne m'occupe pas trop de la viande, que je considère comme un condiment, plutôt ; d'ailleurs face à la difficulté de "faire de la viande" en autarcie... j'ai pratiquement décidé de m'en passer : çà évite beaucoup de problèmes et çà fait beaucoup de travail en moins ; çà permet aussi de gagner pas mal de place...

j'ai aussi fini par renoncer au pain : mes tentatives de cultiver du blé se poursuivent - pour essayer et pour avoir un peu de farine, pour le plaisir d'en faire pousser aussi - mais face à la difficulté (la récolte d'il y a deux ans était limite mais celle de l'année dernière s'est entièrement fait manger sur pied par les rongeurs - il faut dire que je ne suis pas dans un endroit très propîce à la culture de blé : en fond de vallée humide. le seigle réussit mieux mais celui-là s'est aussi fait manger...)

si je voulais faire du pain - pour plusieurs personnes... il me faudrait cultiver manuellement et récolter des quantités très importantes de blé : j'ai trouvé çà quasiment matériellement impossible. ensuite il me faudrait décortiquer tout ce blé et arriver à le stocker toute une année ; puis il me faudrait le moudre (à la main entre deux pierres ?) et enfin il faut fabriquer le pain : même une fois par semaine cela signifie beaucoup de blé, de farine, un grand four et beaucoup de bois...
et avec cela ce n'est pas terminé : si j'ai du pain il me faut de quoi mettre dessus : beurre (il faut élevage et transformation du lait) confiture (il faut les fabriquer et conserver) ou miel (ruches : elles ne sont pas très productives en méthode "primitive" et ce ne peut être qu'un appoint) charcuterie et fromages (implique aussi élevage et transformation)...

la surprise en me passant de pain c'est que je n'ai pas le travail de cultiver le blé, moudre la farine, cuire le pain, mais en outre pas besoin de faire de l'élevage ni de la fabrication de tout ce qui va avec... c'est assez énorme comme différence...
contre toute attente j'y arrive assez facilement et je trouve çà fort agréable et bien plus simple et reposant... du coup, même mon miel reste au fond du buffet. (çà tombe peut-être bien, car plus j'y réfléchis et plus j'expérimente, plus je me demande si l'apiculture ne doit pas aussi se discuter)...

c'est une évolution que j'ai faite assez récemment, car il y a trente ans de çà je suis parti comme beaucoup de monde à l'époque, avec basse-cour, puis chèvres, puis vache, puis cheval... et cela m'a fait longtemps vraiment plaisir mais je remarque du coup que cela m'a fait turbiner comme un damné, culpabiliser quand il fallait vendre ou tuer, sans être rentable car j'achetais toute la nourriture pour les animaux ; une entreprise aurait été assez rapidement en faillite, mais je puisais sur mon revenu...

j'ai aujourd'hui quelques canards (7 exactement) que je nourris et que j'hésite à tuer (ils sont tous très sympatiques et on se connait bien), cinq vieilles oies (idem : mais les oies présentent l'inconvénient de faire des cacas tous les deux mètres, ce qui n'est pas génial quand on veut ensuite cueillir plein de plantes sauvages... ou se ballader pieds nus) et une dizaine de poules pour les oeufs : j'achète du blé pour tout ce monde... (sauf les oies qui broutent de l'herbe comme une vache, en été du moins car en hiver il faut les nourrir aussi) ; en cas de nécessité il est clair que je ne pourrais produire moi-même ce blé : en cas de crash du système par exemple - car je m'y attends tôt ou tard - il faut que je mange tout le monde pour ne pas avoir à le nourrir. si j'arrive à faire un peu de blé il sera pour moi.

oui... mais pour en revenir au "basique" - je mange quoi, du coup ?
(suite au prochain numéro)

jeudi 29 mai 2008

acorus calamus... notre gingembre


l'acore vrai ou roseau aromatique est intéressant pour sa racine qui a un goût proche du gingembre (on peut l'utiliser de la même façon en cuisine) et de nombreuses propriétés médicinales (maladies digestives).
je l'avais longtemps cherché et pas trouvé : très commun avant, il a beaucoup souffert de l'assèchement des zones humides car c'est une plante de marécages...
quelle ne fut ma surprise d'en trouver toute une parcelle chez moi, lorsque j'ai acheté ma maison il y a maintenant presque vingt ans...
rien qu'en se promenant dans les acores on est envahi par le fort parfum très agréable de gingembre/ Couplan dit aussi mandarine qui se dégage de ses feuilles... on ne peut pas se tromper si on veut l'identifier : il suffit de casser une feuille pour sentir l'odeur très forte de l'acore.



sur la photo ci-dessus nous avons les deux acores : le vrai, donc celui dont je parle (feuilles plus étroites et plus vertes : il ne fait pas de vraie fleur mais plutôt quelques chose qui ressemble à un petit épi (photo plus tard) et le faux : très répandu iris faux-acore ou iris des marais (iris pseudoacorus) les feuilles de ce dernier sont plus large et plus claires. c'est lui qui fait les jolis iris jaunes de nos zones humides.







la racine entière peut être coupée en morceaux plus ou moins gros et séchée ; ou encore on peut en faire des copeaux que l'on sèche ou de petites rondelles séchées qui peuvent être utilisées trempées dans de l'eau froide (c'est l'une des façons habituellement préconisées pour un usage médicinal pour se soigner p.ex. l'estomac) ou même sucées à la façon de bonbons...


bébètes...

piégée... les araignées crabe du genre misumena se mettent à l'affût dans les fleurs où viennent butiner mouches et abeilles...
elles peuvent changer de couleur et passer du blanc au jaune citron selon la fleur dans laquelle elles se sont installées...
















les bombyles (diptères donc une mouche) sont de vrais nounours volants avec une longue trompe pointue qui leur permet de butiner des fleurs profondes en faisant du vol sur place comme le colibri... ici sur lychnis fleur de coucou...











un essaim d'abeilles... mais à 10 mètres de hauteur dans un arbre, donc pas récupérable sauf si on a envie de prendre des risques...
il est parti sans s'intéresser aux caisses vides que j'avais installées.

bébètes attachantes


en voulant la photographier elle a disparu de mon objectif... mais je l'ai retrouvée sur mon bras... une petite araignée sauteuse, "saltique zébrée"... il y en a un peu chez nous car en certains endroits elle est menacée par une concurrente (qui s'appelle marpissa) et qui a tendance à prendre sa place...
les araignées sauteuses se promènent sur les murs et les plantes et sont capables de sauter sur le dos de leur proie (souvent des mouches) ; tout en faisant cela elles restent toujours attachées à un fil de sécurité qu'elles émettent avec leurs filières : ainsi, si elles loupent le coup elles ne tombent pas dans le vide...
les araignées sauteuses (surtout les saltiques) sont très différentes des autres araignées : alors que l'araignée en général est très peureuse, et se laisse tomber au sol dès que l'on s'y intéresse ou encore s'enfuit le plus vite possible, l'araignée sauteuse (il y a pas mal d'espèces différentes) aime bien le contact de la peau humaine (une autre araignée va pouvoir tomber en catalepsie de frayeur).
une saltique à laquelle vous présentez votre doigt va sauter dessus et vous regarder droit dans les yeux : elles ressemble et est articulée comme un vrai petit "caterpillar" et elle possède huit yeux dont quatre (deux gros et deux plus petits) devant sur le front... elle vous suit volontiers du regard et est très intéressée par tous vos faits et gestes...

profusion

du moins pour les plantes sauvages... difficile de désherber quand (presque) tout se mange...
en fait c'est tant mieux...il faut observer les choses intéressantes qui sont à favoriser...

l'onagre fait de bonnes graines oléagineuses ; en principe il est bisannuel (vient de suite mais fleurit et monte à graine seulement l'année suivant le semis) mais semé tôt il peut être annuel.


même l'ambroisie se fait sa place... c'est une nouvelle arrivante grâce aux graines de tournesol achetées il y a longtemps pour les oiseaux... elle est à désherber car envahissante et célèbre pour son pollen parfois aggressif...

le raifort officinal revient après être monté à graines, graines que je laisse se ressemer toutes seules mais dont, par précaution, je ramasse une partie...

la balsamine ne se mange pas, mais ses graines sont de bonnes graines oléagineuses à la fin de l'été : je désherbe car elle vient partout dans les environs...

tous les chénopodes font de très bons épinards et prolifèrent tout seuls si on en laisse l'un ou l'autre faire des graines... (avec lesquelles on peut d'ailleurs faire de la farine mais pas encore essayé)

bouillon blanc deviendra grand, mais seulement l'année prochaine...













tout ne se mange pas, comme par exemple cette ciguë venue dans les petits pois : à ne pas confondre avec du persil plat. mais les feuilles de la ciguë sont plus découpées et pointues...


les pavots ont aussi tendance à bien revenir tout seuls : et ils font des graines oléagineuses intéressantes.

mercredi 21 mai 2008

renouée bistorte














elle est en fleurs actuellement... jeunes pousses et feuilles sont comestibles et font de bons épinards...

mardi 20 mai 2008

de l'espoir...

çà turbine au jardin à présent, surtout après que nous ayons pris presque un mois de retard avec un mois d'avril trop froid pour faire correctement démarrer quelque chose...
du coup j'ai semé en vitesse un certain nombre de choses et planté des pommes de terre qui avaient fait de longs germes...
quelqu'un - je ne sais toujours pas vraiment qui - m'a mangé mon avoine semée en février. j'ai donc semé pour essayer, un peu de maïs... (maïs des indiens de chez Biau Germe) que je croyais aussi disparu à son tour et ne voilà pas qu'une bonne partie de mon maïs pointe son nez... donc pas tout mangé par les campagnols. du coup j'en ai remis une couche : planté plusieurs lignes dans le carré où mon avoine avait disparue et où entretemps j'avais semé du sarrasin et de la moutarde : çà fera un beau mélange :-)
la moutarde pousse facilement : elle est intéressante pour ses feuilles, fleurs puis bien sûr ses graines.
je craignais que le sarrasin ne germe pas bien car je n'avais que du sarrasin décortiqué... eh bien je viens de constater aujourd'hui que les petites graines sont toutes en train de pousser...
j'ai planté des oignons aussi : c'est un peu tard mais c'est pour essayer d'éviter la mouche de l'oignon qui me les décime tous les ans. on verra bien.
ce sont des oignons à repiquer que j'ai achetés : j'en ai aussi semé mais ils tardent vraiment...

vendredi 16 mai 2008

rien qu'une plume





les oies muent et perdent leurs plumes...
je les ramasse car elles sont jolies et parfois une institutrice vient en chercher pour ses élèves de maternelle...
en coupant la pointe des plus grandes plumes en biseau on peut s'amuser à écrire avec, aussi, à condition d'avoir un flacon d'encre...

sur celle-ci s'affaire un autre amateur : une grosse fourmi qui s'acharne désepérément à l'extrémité car elle comporte souvent encore un bout de peau... et çà c'est bon à manger...
je ne sais pas si elle envisage d'emporter la plume ou de casse-croûter sur place mais elle ne l'a pas lâchée durant bien une dizaine de minutes... malgré le vent qui parfois faisait rouler la plume... fourmi agrippée... plus tard elle n'était plus là : elle a dû trouver la tâche impossible :-)

mini-brocolis







le brocoli n'est autre qu'un bouton de fleur de chou...
actuellement on peut cueillir, pour les cuisiner, les boutons floraux d'un certain nombre de plantes... (toutes les plantes comestibles pratiquement)
ici par exemple oseille, consoude, raifort, moutarde, égopode, rumex...

mardi 13 mai 2008

les deux compagnons



le blanc et le rouge...
le compagnon blanc s'ouvre et devient très odorant le soir, pour plaire aux papillons de nuit... il se referme au courant de la matinée...
le compagnon rouge quant à lui s'ouvre le jour...
Couplan ne cite que le blanc, dont on peut manger feuilles et fleurs additionnées aux salades... le rouge étant de la même famille je pense que l'on doit pouvoir en faire de même.
leur racine contient de la saponine et peut être utilisée comme la saponaire.(PFAF Plants for a Future Ken Fern)

lundi 12 mai 2008

pris sur le fait

je plantais quelques pommes de terre que quelqu'un m'avait données parce qu'elles avaient germé... dans le trou, hop ; j'ai interrompu quelques minutes le travail pour aller chercher je ne sais plus quoi...
lorsque je reviens il manque une pomme de terre dans l'un des trous : un geai s'était envolé à mon arrivée et j'ai retrouvé ma patate deux mètres plus loin déjà à moitié mangée...
du coup je crois qu'il faut que je l'ajoute à ma liste des invités qui ont dégusté les grains d'avoine que j'ai semés ...

vendredi 9 mai 2008

çà pousse ?

telle est la question que m'ont posée hier deux randonneurs retraités qui passaient par là...
je leur ai répondu "non" et du coup ce que je constate est confirmé aussi ailleurs... çà ne pousse pas... ou çà ne pousse plus... dans leur jardin aussi...
des semis effectués depuis plus de trois semaines maintenant sur plusieurs plate-bandes : c'est le désert... par-ci par là une plantule...
ces personnes m'ont confirmé aussi ce que je craignais : les arbres fruitiers de leur verger étaient couverts de fleurs... mais plus tard elles sont sèches... calcinées ou gelées... on ne sait pas...
en fait le nouveau climat risque de nous coûter cher sur la durée... "il fait beau" bien sûr, mais...
- trop chaud voire brûlant le jour et trop froid la nuit (3° encore ce matin et pas uniquement parce que nous en sommes aux saints de glace, car les autres jours aussi, la plupart du temps...) : les écarts de température ne permettent pas à la plante de démarrer, alors le moins fatiguant pour elle est de ne pas bouger...
- le vent est totalement déshydratant, tantôt chaud, tantôt froid... un demi-litre d'eau dans un pot de fleur est envolé une heure après... et la plante s'est épuisée à la "faire passer" par absorbsion/évaporation... attention, car c'est pareil pour les humains et la déshydratation est source de pas mal de maux... le problème étant que boire de l'eau plate n'hydrate pas vraiment : les cellules n'absorbent pas correctement cette eau... je pense que pour les plantes c'est la même chose...
- la lumière est trop violente : j'ai essayé hier de faire des photos... surexposition au soleil, sous-exposition à l'ombre ; bientôt comme sur la lune : absence de nuance entre soleil et ombre. je crains que tout cela ne soit lié à l'endommagement du filtre qui, dans l'atmosphère, intercepte les rayonnements de la lumière et la chaleur, mais aussi la conserve un peu durant la nuit...
- les prédateurs, eux, se portent bien : escagots, limaces, nématodes (vers), campagnols, certains oiseaux redevenus "nuisibles"... mon avoine par exemple... est finie cette année aussi : les campagnols ont systématiquement suivi mes lignes de semis pour méticuleusement déterrer et manger tous les grains.
- la végétation... végète : pas encore grand chose comme herbe à faucher alors que certaines années je fauchais dès fin avril. ou alors il faut faucher les grosses touffes qui sont apparues, privilégiées parce qu'elles poussent... à l'ombre et protégées du vent.
- j'ai remarqué que certaines plantes restent petites et font prématurément des fleurs pour faire des graines : c'est en général une réaction de sauvegarde de l'espèce dans un environnement devenu hostile.
le problème est que si celle évolutoion se poursuit dans ce sens, nous risquons d'avoir de sérieux problèmes de casse-croûte : les "émeutes de la faim" sont pour partie déjà liées à la baisse des rendements agricoles... le reste étant de la spéculation... mais qui se produit elle ausi à la faveur de la baisse des résultats...

lamier pourpre - lamier tacheté



le 18 avril Anonyme a écrit dans un commentaire :
"on a l'impression que la photo de lamier pourpre que tu mets dans ce topic n'a rien à voir avec celle du topic précédent.
On dirait que ce sont pas les mêmes plantes.
Existe t'il différents lamiers pourpres. Ceux du topic précédents semblent petite et ceux là semblent trés grands?"

ben l'avait raison... mea culpa...

je découvre dans ma littérature qu'il y a lamier pourpre - à l'air petit et parfois même un peu "nain"... feuilles et fleurs souvent plus groupées vers l'extrémité, et lamier tacheté grand comme l'ortie blanche à laquelle il ressemble mais dont il n'a simplement pas la couleur...

les feuilles sont aussi un peu différentes... celles du lamier tacheté (le plus grand donc) étant plus dentées...
voici les deux :-)


ce qui m'étonne dans l'histoire c'est qu'apparemment les deux ne s'hybrident que rarement... les deux se mangent en tous cas.

la lamier s'appelle tacheté parce que la lèvre inférieure de ses fleurs est tachetée de blanc... mais... celui que j'ai trouvé est en fait du lamier tacheté... sans taches... la nature aime bien les variantes... :-)

mercredi 7 mai 2008

improvisation


un oeuf d'oie dans les crèpes, çà fait un vase tout trouvé... pour ces myosotis cueillis en passant au jardin, pour ma salade aux 30 herbes...

lundi 5 mai 2008

méloé, ma grosse...



le méloé est encore un de ces petits miracles de l'évolution...
ici une femelle impossible à confondre avec n'importe quoi d'autre : son abdomen est gonflé d'oeufs au point d'avoir l'air d'exploser... elle ressemble à un véritable semi-remorque :-)

non satisfait de son aspect particulièrement voyant, ce petit engin s'est compliqué la vie pour se reproduire (et je résume): la femelle dépose de petits paquets d'oeufs dans des trous qu'elle a creusés dans le sol ; il va en éclore de petites larves d'environ 1mm du nom de "triongulins"(leurs pattes ont l'air d'avoir trois griffes ou ongles). Ces triongulins savent qu'ils vont devoir grimper sur une fleur et s'y mettre à l'affût. Ils n'ont pas besoin de s'alimenter. Si une abeille vient à butiner la fleur, notre triongulin va s'agripper aux poils de l'insecte... et se faire emporter incognito, en passager clandestin.
Mais... notre triongulin ne peut survivre que dans la cellule d'une abeille solitaire : si par hasard il s'est agrippé aux poils d'une abeille sociale (l'abeille domestique qui va aller dans sa ruche) ou d'un bourdon... c'est loupé et son itinéraire s'arrête là : il est condamné à mourir.
celui qui a par hasard est tombé sur une abeille solitaire se retrouve au bon endroit : il va profiter de la situation pour quitter l'abeille d'un bond au moment où celle-ci pond son oeuf dans une cellule préalablement remplie de miel. L'abeille obture ensuite sa cellule.
Notre triongulin va commencer dans sa petite maison, par manger l'oeuf de l'abeille,
puis il va faire une première métamorphose pour se changer. Il va se transformer en une larve d'aspect tout différent. Ce triongulin devenu alors un petit ver blanc va manger la réserve de miel... et ensuite quitter la cellule de l'abeille. Il se transforme alors encore une fois en une larve d'aspect encore différent. cette larve va rester accrochée à la mue qu'elle vient de quitter et va passer l'hiver à cet endroit, sans bouger. Elle rechange d'habit au printemps suivant, puis va s'immobiliser en une puppe à partir de laquelle finit par éclore le nouveau coléoptère méloé de la génération suivante...
2000 à 4000 oeufs sont nécessaires pour parfaire ce processus et faire en sorte que juste quelques coléoptères nouveaux puissent assurer la relève : c'est cela qui explique la taille de l'abdomen d'une femelle de méloé...
la nature a tout prévu :-)

en-cas ou réserves...

très simple pour avoir de quoi grignoter... ou pour faire des réserves pour l'hiver...

feuilles d'ail des ours, de plantain, consoude, bistorte, pissenlit, oseille, etc... etc... (pratiquement toutes les plantes sauvages comestibles, en fait...) au four, porte entrouverte, pour que çà sèche bien et devienne croustillant...

on peut ensuite le croquer tel que... c'est délicieux et chaque plante à son goût particulier. on peut conserver tel que, mais, plus pratique, on peut piler pour en faire des paillettes dont on pourra faire des potages, ou de la poudre pour assaisonner les plats et salades...

idée à retenir pour en faire un maximum comme réserve alimentaire en cas de période "à risque"...
à conserver par contre bien au sec : nous mettons en bocal rapidement après séchage, ou nous conservons en sacs papier près du plafond en pièce chauffée l'hiver... (sinon risque de moisissures)

dimanche 4 mai 2008