mardi 30 novembre 2010

soleil hivernal

la température a dégringolé cette nuit...
ce matin c'est moins neuf sur le thermomètre du jardin... le ciel est limpide comme un mois de février...

pas bon pour le jardin, tout çà : complètement imbibé de l'eau tombée ces derniers jours, un froid aussi vif et aussi brutal va faire se dégrader ce qui s'y trouve encore (navets, radis, poireaux, par exemple...) sans compter toutes les vivaces, qui, bien que résistantes, n'aiment pas du tout être congelées trop vite et trempées...






 

lundi 29 novembre 2010

hiver en novembre

enfin pas vraiment, car la neige est plutôt lourde, et collante...
elle est tombée cette nuit...




on peut quand même trouver encore le bouquet de "persil frais" pour les vitamines, sous la forme de veronica beccabunga, cette  véronique des terrains humides et même à tendance aquatique, ici dans le ruisseau où compte tenu de la température de l'eau, elle poussera une bonne partie de l'hiver ...


les glaçons ne sont pas encore bien fréquents : il n'a pas fait suffisamment froid pour cela...


 un hêtre s'est couché dans le pré, un autre un peu plus loin encore : bois de chauffage en perspective...


par ce temps là je leur donne un peu quelque chose, même si elles arrivent encore à trouver l'herbe en fouillant la neige : il y a toujours l'un ou l'autre potimarron qui commence à se gâter... et elles l'aiment bien.

locataires

depuis leur maison du coin du plancher deux mulots font de temps en temps une sortie vers les vieilles pommes posées là pour eux...
nous essayons de les garder en respect en gérant la nourriture accessible : en hiver ils ont cependant moins tendance à se reproduire et au printemps ils retournent en général dans la nature...

jeudi 25 novembre 2010

grumier

non, ce n'est pas un gros camion de grumier comme on en voit circuler parfois : les "troncs" de hêtre ne font qu'environ 17cm de diamètre... je les ai mesurés pour essayer de savoir jusqu'à quel diamètre le fait de scier du bois manuellement restait agréable...
je crois qu'une vingtaine de cm est une bonne limite... car ensuite çà devient une question de patience et d'endurance : les bûcherons et surtout les scieurs de long de l'époque devaient probablement arriver à se déconnecter pour tenir le coup et scier de vrais troncs d'arbre, des planches et des poutres...
des heures durant...


et sinon c'est le temps pour les saules de passer chez le coiffeur...
à partir de novembre, mais on peut les tailler jusqu'au printemps...





il neige et plus grand chose à brouter, à présent... depuis début novembre j'ai entamé les réserves de foin...


ma jument était bizarre cette nuit : insomnie et boulimie apparemment : c'est bien la première fois qu'elle henni plusieurs fois à deux heures du matin au point que je suis allé la voir et lui ai apporté une dose de foin. ensuite elle était tranquille pour le restant de la nuit...
les animaux sont parfois des indicateurs, avec leur sixième sens, de sorte qu'il faut se poser des questions lorsqu'ils se manifestent ou changent de comportement...



bien au chaud c'est la période du séchage des pommes : j'en ai acheté quelques caisses chez un paysan de ma connaissance car nos fruitiers font toujours la grève probablement à cause de leur jeunesse mais peut-être aussi du froid tardif printanier...

les épluchures et autres parties intéressantes vont dans une casserole, avec éventuellement un coing, et sont mises à mijoter dans le haut du poêle ou sur le coin de la cuisinière, quasiment en permanence, avec de l'eau : cela donne alors une sorte de jus ou de sirop plus ou moins épais selon l'évaporation, très bon et sucré : il est excellent à boire comme çà, ou ajouté lors de la cuisson de la compote de pommes suivante, il va encore plus la sucrer.






 une pomme rambour dans le petit monde des Borrowers...

mercredi 24 novembre 2010

encore du bois

 



le marsupilami se cache tout en haut... difficile à voir...
(en réalité c'est le lierre qui grimpe ainsi sur les troncs d'arbres...)





j'essaie de tenir un certain rythme... actuellement une charrette par jour... (s'il ne pleut pas tous les jours comme ces derniers temps)...
ce n'est pas énorme, mais en fait main c'est suffisant...
le bois étant ancien il a eu le temps de sécher en forêt et il faut donc juste le laisser sécher un moment à l'abri de la pluie... c'est l'avantage du "bois mort"...
mais il ne faut pas qu'il soit trop vieux quand même (spongieux) car dans ce cas il a perdu une bonne partie des calories...
mais selon les essences, un à trois ans c'est bon...
les moufles commencent à être bien utiles : récupération de la laine d'un vieux pull détricoté...

jeudi 11 novembre 2010

doux


 il faisait tellement doux il y a deux semaines que je n'ai pu m'empêcher de rajouter un petit carré de seigle à ceux que j'avais déjà semés début octobre... on verra bien ce que çà donne...





quelques branches d'absinthe sont encore jolies, (nous en faisons de temps en temps une infusion amère) alors que les topinambours ont pris des couleurs d'automne : je n'en ai laissé que quelques branches, pour le décor, les autres ont été coupées : ma jument adore manger les feuilles et ronger l'écorce des grosses tiges...
je coupe à quelques dizaines de centimètres du sol, ce qui permet de les répérer au courant de l'hiver si on veut en déterrer pour les manger (le topinambour ne tient que s'il reste en terre et il a l'avantage de ne pratiquement pas craindre le gel - il craint par contre les campagnols... mais il en reste en principe toujours suffisamment...)









la moutarde (la fleur jaune plus haut) pousse presque en toute saison et c'est un peu elle qui fait les dernières décorations, avec de temps à autre un lamier qui a réussi à s'abriter dans la verdure...


les navets supportent aussi le froid et même le gel, au début : il faut les rentrer ensuite. je n'en ai pas beaucoup cette année faute de les avoir entretenus : ni désherbés, ni éclaircis, la plupart sont restés chétifs mais quelques uns ont bien grossi quand même. je sais au moins que mes semences de l'an passé fonctionnent, par contre.



hérisson du datura, dont il ne faut pas manger les graines noires... sous peine de graves hallucinations... :-)
et chasseur de campagnols... toujours prêt...

au bois



le bois c'est un peu tout le temps, quand on en a l'envie, ou l'occasion...
mais c'est surtout maintenant que la période des cultures se calme, que cette activité peut prendre plus d'ampleur...

on peut trouver fastidieux de scier du bois, mais en fait c'est une question d'habitude et de conception des choses : si on le considère comme une pure corvée çà devient difficile, mais si l'on choisit de le prendre différemment, cela change pas mal de chose...

l'énergie utilisée est de l'huile de coude, donc ni bruit, ni électricité, ni pétrole : on peut même transformer la corvée de bois en... méditation active...
en autarcie de nombreuses activités se prêtent d'ailleurs à la méditation ou à la réflexion...
on peut très bien méditer en jardinant, en faisant son linge, sa vaisselle, du tricot, tu filage, du tissage... (etc... j'en poublie, car de très nombreuses activités manuelles tranquilles et répétitives s'y prêtent) ... le sciage de bois en fait partie...
on peut scier les yeux fermés, en chantant, ou en comptant les moutons, aussi, tout cela en rythme... :-)


la scie passe-partout sert en principe à deux scieurs, mais si elle est petite et relativement rigide comme ici, elle peut être utilisée comme une simple grande scie...



 autre modèle de scie ancienne, récupéré un jour, et très efficace : pour des pièces d'une certaine importante il vaut mieux avoir une scie avec des dents plus grandes : çà débite bien plus et mieux...





là j'en profite pour couper sur mesure, prêt à fendre : le tronc lourd et immobile permet de scier facilement et cela évite de jongler sur un chevalet...

le système de tension de la lame :



l'angélique éparpille peu à peu ses fruits... alors qu'un populage s'est trompé de saison - mais çà arrive - (le populage est une grosse renoncule printanière...)





  ce n'est pas moi qui ai coupé celui-ci... (ni le pin que je scie plus haut d'ailleurs, qui a été abandonné) je n'en aurais aucune envie : à la main on a intérêt à cultiver du taillis qui fera de petits troncs d'une dimension agréable à couper, de l'ordre d'une vingtaine de centimètres tout au plus...