lundi 31 décembre 2007

à chaque jour son bois...



chaque jour... ou presque... mais il faut quand même essayer d'y aller régulièrement si l'on veut faire une rotation correcte de son stock de bois : nous avons une cuisinière à la cuisine, et un poele en faïence dans le séjour : en hiver ils sont allumés le matin et éteints le soir, en été c'est surtout la cuisinière qui sert... pour cuisiner... mais nous passons quand même de un à deux cageots de bois par jour... à multiplier par environ 365...
et il est nécessaire d'avoir une bonne réserve suffisamment à l'avance : le bois doit avoir séché de quelques mois à une année, si c'est du bois mort et rentré déjà relativement sec...
si l'on prend du bois vert, frais coupé... il faut le stocker encore plus longtemps... un an et demi au moins... cela dépend des essences aussi... et de la taille du bois...





plus de fleurs en hiver, mais plein d'autres choses à voir...
champignons et lichens sont magnifiques actuellement...







les fruits du charme pendent encore aux arbres...
des feuilles persistent sur les jeunes hêtres ; les bourgeon du hêtre sont de vrais poignards très fins et pointus, alors que ceux du charme son plus épais et moins pointus...
ceux qui aiment la botanique pourront s'amuser à déterminer les arbres et les arbustes rien qu'en examinant leurs bourgeons et les cicatrices laissées par le point de fixation de la feuille qui est tombée des rameaux... j'en montrerai des exemples une autre fois. les feuilles tombées au sol aident aussi, bien entendu...



les fruits de l'aulne glutineux font office de petites décorations de Noël...






la mousse recouvre les troncs de hêtre : ils ressemblent à de gros monstres verts...




la digitale toute belle malgré les grosses gelées qui viennent de passer : vénéneuse, elle est à ne pas confondre avec la consoude, qui lui ressemble un peu, si l'on est amateur de plantes sauvages comestibles - mais il n'y a pas de consoude en hiver, de toute façon...




d'autres monstres en forme de grosses araignées sont constitués par des sapins tombés lors de la tempête de noël 1999... ils ne se décomposent que lentement... les forestier n'aiment pas trop les sapins tombés car leur bois met longtemps à pourrir et il faut faire pas mal de gymnastique pour les escalader si l'on veut se déplacer en forêt...




je me suis étonné que parfois certains gros géants restent à pourrir en forêt, car çela fait quand même une certaine quantité de mètres cubes de bois perdus... (enfin pas pour tout le monde car champignons et insectes s'y installent... et après... ben les pics se régalent des larves d'insectes... puis le tout finit en compost...)
il s'agit de vieux arbres qui "ont vu la guerre" ... et certains sont criblés d'éclats d'obus... on les passe alors au détecteur de métaux : s'il y en a trop on renonce car les dégats dans les lames de scie peuvent être trop importants...
tiens, je ne l'avais pas vue en faisant la photo : une fée qui vole juste au-dessus de mon tronc...

samedi 29 décembre 2007

ottawa

ottawa, découvreur de ragondins, c'est lui... ou plutôt elle - dix printemps déjà (en garde chez nous durant les fêtes, son patron étant parti une bonne semaine à l'autre bout du monde)...





ottawa est un bon chasseur de campagnols aussi : nous avions un labrador noir qui remplissait cet office... et après lui une femelle braque tout aussi efficace.
avons hésité à reprendre un chien... le temps de réfléchir... à divers problèmes comme la nécessité en autarcie de lui trouver un casse-croûte quotidien : ce n'est pas simple... si on ne veut pas acheter de granulés ou autre nourriture industrielle... il faut que notre production inclue le casse-croute du toutou...
or produire des protéines animales nécessite alors de passer par plus d'élevage... donc plus de production végétale (surface et travail) pour cet élevage...

le côté "éloignement des prédateurs" et "capture de mulots et campagnols" est cependant indéniable... (à condition que l'on trouve le bon chien) et si celui-ci n'est pas trop gros il ne nécessitera pas une trop grande quantité de nourriture... les proies qu'il peut capturer au courant de ses activités quotidiennes peuvent déjà composer une partie de son repas.

un autre problème auquel nous avions à faire face, ce sont les mâles soit touristes... soit d'un lointain voisin occasionnel (résidence secondaire) qui n'hésitait pas à faire un km et squattait devant notre porte le temps des chaleurs de notre toutouE... si l'on ne veut pas se retrouver avec une portée dont on ne saura que faire, et qu'il faudra peut-être tuer, il faut absolument prévenir le problème...

ragondin chanceux

c'est un ragondin que je viens de voir pour la première fois dans le ruisseau... un ragondin chanceux, car j'ai actuellement la garde d'un gros chien golden, qui a mis le nez dessus... sans le mordre, heureusement...

Ottawa - c'est le nom du chien - s'arrête au bord du ruisseau, aboie et grogne : le sachant chasseur je vais voir tout de suite et trouve ce qui ressemble à un gros cadavre de ragondin, flottant, immobile, au bord du ruisseau, la tête cachée sous l'eau dans une touffe de racines.
j'ai retenu le chien et cherché un baton pour tâter ce que c'est. Une baguette d'aulne fait l'affaire : et hop je pousse mon bestiau flottant... qui subitement ressuscite et s'éloigne tranquillement nageant le long du ruisseau... il avait apparemment "fait le mort"...

J'ai suivi un moment mon ragondin qui est allé se réfugier dans une inextricable saulaie de saules marsault : une saulaie qui ressemble à une vraie mangrove...

Pas pu faire de photo de ce sympathique animal mais j'y retournerai pour voir... entretemps j'ai trouvé celle-ci sur le site du ROC (j'espère qu'il est permis de la leur emprunter) http://www.roc.asso.fr/index.html

peloton d'exécution


c'est samedi aujourd'hui. jour du peloton d'exécution. on entend au loin jeunes et vieux qui crient, hurlent, dans la montagne, chiens qui aboient, bâtons qui tapent les troncs... tout cela pour déloger et chasser tout ce qui se trouve par là : sangliers, biches, cerfs et chevreuils, renards, etc...
en face les attend le peloton d'exécution : les animaux rabattus sont tirés à leur sortie du bois... par des chasseurs alignés là.
c'est comme çà, une battue... il paraît que c'est nécessaire... bon, heureusement que les dégats ne semblent pas trop importants... quelques coups de feu... çà dépend des moments car il y a quand même des rafales...
mais ceux qui sont visés, les sangliers surtout, sont assez débrouillards pour ne pas trop se faire avoir... et vu qu'on les nourrit il y en aura toujours suffisamment :-)

mardi 25 décembre 2007

et toujours moins dix le matin


l'entrée de l'eau dans l'étang : un gros tuyau communique avec le ruisseau qui passe à côté...

et pourtant un peu plus loin dans le pré on trouve un petit genre de mouron (mais qui n'en est pas : c'est plutôt quelque chose comme la plante aquatique peplis portula) qui pousse dans une résurgence du milieu du pré, entourée de trois aulnes qui y ont pris pied...




nous l'appelons "le coeur" : l'eau émerge du sous-sol, poussée par la pression. le sable bouilllonne au fond, à environ 50cm mais bien plus ou niveau du trou de résurgence de l'eau.
La plante vert grenouille - notre "plante verte hivernale" - y est présente quel que soit le temps et la température extérieure : l'eau de la résurgence - toujours à la même température - lui permet de s'y maintenir à l'abri, même si comme actuellement il fait largement moins dix degrés à l'extérieur...
à l'origine - il y a plus de cinquante ans - cette résurgence était la source d'eau potable de la maisonnée - pas de lieu de vie sans eau potable - : elle était entourée d'un puits (dont nous avons retrouvé quelques pierres arrondies) et l'eau qui arrive en permanence débordait apparemment dans un grand bac en grès. aujourd'hui elle se jette dans le ruisseau qui passe à côté...

samedi 22 décembre 2007

bécasse !






elle est partie à trois mètres de mes pieds... au bord du ruisseau ; de son vol slalomant s'est enfoncée dans la forêt en faisant une sorte de crrr-crrr...
de la taille d'un petit canard (couleur un peu femelle du colvert, mais bien plus petit)et ailes pointues : pour la photo faudra revenir car ce sont des oiseaux extrêmement discrets et tellement rapides qu'on les voit juste passer ou s'envoler...
photo extraite de "Oiseaux des pays d'Europe" de Gründ...

tiens çà me rappelle que cela fait un moment que je n'ai plus vu de martin pêcheur...
lui c'est pareil : on voit juste passer un éclair bleu avec un fort et bruyant coup de sifflet... rarement on peut le surprendre perché sur un roseau ou une branche au-dessus du ruisseau...

HIVER

hiver... oui mais... mon calendrier me marque que c'est l'hiver à partir d'aujourd'hui...
je veux bien lui croire et lui faire confiance... mais si j'étais en totale autarcie, coupé du monde...
eh bien je ne sais rien ou du moins pas grand chose : je ne sais pas quel jour nous sommes, que c'est l'hiver et le soltice aujourd'hui... je ne sais pas quelle heure il est, et je ne sais pas combien de degrés il fait dehors ou dedans...

l'heure je peux arriver à savoir grosso modo si je me bricole un cadran solaire... en regardant le soleil aussi, certaines constellations la nuit... (orion par exemple se lève à l'Est à la nuit tombée et se couche à l'Ouest en fin de nuit...)

mais comment je fais pour savoir qu'à partir d'aujourd'hui nous avons franchi le pic des nuits longues, que celle-ci vont - imperceptiblement... justement... diminuer pour faire un jour un petit peu plus long chaque jour... ?
c'est pas tout de suite, d'ailleurs, puisque si je regarde mon calendrier de la poste (et je n'ai que celui de 2008 que vient de me donner mon facteur : mais çà ne doit pas changer beaucoup par rapport à 2007), le soleil commence à se lever plus tôt aux alentours du 5 janvier seulement, mais a commencé à se coucher plus tard depuis le 15 décembre...

c'est là l'avantage d'avoir un Monsieur qui sait... mais ce peut être l'inconvénient du Monsieur qui peut vous mener en bateau... :-)

solstice


un beau moins treize ce matin et des insomnies pleine-lunaires semble-t-il (la pleine lune c'est lundi seulement... mais z'avez remarqué qu'elle est presque toujours cause d'insomnies ? - la lune noire aussi, d'ailleurs...)

vendredi 21 décembre 2007

mercredi 19 décembre 2007

shaman


shaman en pleine cérémonie au coucher du soleil ?
tout faux... un bonhomme qui tire sa charrette pour aller ramasser du bois au lever du soleil :-)

sculptures matinales


la dorine et l'oxalis sont blotties par moins six degrés contre le rocher humide qui les protège de sa douceur...
certaines fougères aussi... quand au lierre et à la ronce ils ne craignent pas la froideur...