dimanche 27 juillet 2008

pois et haricots

pois et haricots sont, avec les lentilles, et en tant que légumineuses, les principaux "protéagineux" : ils sont intéressants pour les protéines qu'ils apportent, mais aussi pour leurs qualités culinaires puisqu'on peut en faire pas mal de préparations diverses...
il n'y a pas vraiment de risque de manquer de protéines si l'on mange régulièrement des plantes sauvages et toutes les autres verdures du jardin : dans les céréales, oléagineux et fruits secs, aussi, il y a toujours un certain pourcentage de protéines.

pois et haricots sont agréables et faciles à faire pousser puis récolter. et ils se stockent facilement une fois secs.

j'ai eu des problèmes de haricots moisis (pas suffisamment séchés et aérés) en les conservant dans des bocaux : il faut qu'ils soient parfaitement secs lorsqu'on les enferme ou alors il faut stocker de façon non étanche (sacs papier ou toile par exemple)

la lentille, j'ai renoncé pour l'instant à essayer d'en faire : je ne suis pas arrivé à produire quoi que ce soit à part quelques cosses ne contenant de toute façon que deux lentilles... je m'y reprendrai éventuellement une autre fois...

pois et haricots, je ne les cueille pas en frais, sauf en fin de saison ceux qui ne mûrissent pas à temps : ils sont récoltés mûrs et en fin de croissance... on ne mange donc pas souvent du petit pois vert ou du haricot vert... à moins d'en avoir vraiment suffisamment.

sécher pois et haricots est nécessaire si l'on veut constituer des réserves hivernales, et jusqu'à la récolte suivante : cela va mobiliser la plate-bande bien plus longuement, ce dont il faut tenir compte. ensuite on réservera une petite partie de la récolte pour les semis de l'année suivante...

les pois et les haricots viennent bien, en général : il faut quand même faire attention au démarrage car différents prédateurs peuvent réduire le résultat : limaces qui mangent les plantules, campagnols qui récupèrent et stockent les grains de pois... et enfin certains parasites (vers dans le sol) ou encore maladies-champignons qui s'attaquent aussi aux graines semées : j'ai eu pas mal d'anthracnose... (taches noires sur les cotylédons et les germes qui émergent) et peut-être de la mouche des semis aussi... j'ai cependant rattrapé en ressemant : en fait il faut mieux ne pas semer trop tôt, le haricot demande de la chaleur et des semis un peu plus tardifs démarrent bien plus rapidement.

le soja ne pousse que dans la moitié sud de la France donc je laisse de côté, tout comme le pois chiche, d'ailleurs. quand aux fèves elles demandent aussi de la chaleur et surtout se font assaillir par les pucerons...

la féverolle pousserait bien chez nous : pas encore essayé... elle était beaucoup cultivée dans le temps comme complément pour le bétail. elle ressemble à un pois tout rond, un peu comme le soja jaune. (le soja jaune - ou vrai soja - n'est pas le germe de soja, ce dernier étant un haricot : le haricot mungo ou soja vert ; et les deux poussent surtout bien dans la moitié sud de la France).

ma récolte de pois est cette année la moitié de celle escomptée... les haricots par contre poussent très bien pour l'instant ... mais j'ai quand même dû compléter le semis plusieurs fois pour arriver à avoir une plantation assez dense... presque trop dense, du coup, car j'ai planté sous mon tipi à haricots des potimarrons qui eux aussi partent à l'assaut en grimpant à plus de 3m de hauteur...



les perches d'aulne que j'ai utilisées ont pris racine et se sont mises à pousser : comme elles datent déjà de l'an dernier elles font pas mal de branches. je vais déplacer le tout en fin de saison, faute de quoi mes perches risquent de se transformer en arbres que j'aurai du mal à déraciner ensuite... çà m'est déjà arrivé avec du saule...
ou alors je coupe toutes les branches et replante des haricots : cela nécessite cependant de renouveler la terre au moins en partie puisqu'il ne faut pas planter - en principe - deux fois au même endroit. l'avantage serait que mes perches de haricots étant vivantes, sont imprutrescibles...
bon... idées comme çà car il me semblerait quand même plus sain de changer d'endroit, sans compter le fait que les racines de mes perches prendraient avec le temps de plus en plus d'ampleur, ce qui défavoriserait probablement mes haricots.



les pois doivent être bien secs et parcheminés pour les récolter : il faut ensuite les écosser puis les étaler pour les faire sécher encore (les grains réduisent pratiquement leur taille de moitié)


vendredi 25 juillet 2008



"corvée" d'eau... ou plutôt ballade crépusculaire...

pourpier et rosa


rosa rugosa : une sorte de rosier sauvage à l'origine importé du Japon. son fruit se mange pratiquement comme l'églantine alors que les pépins peuvent être moulus en farine... l'avantage étant qu'il ne contient pas trop de poils et qu'il devient assez gros...






pratiquement pas de pourpier l'année dernière : il se rattrape cette année et il y en a partout.
un peu fastidieux d'enlever les feuilles mais quelle délicieuse salade...
sinon il est très bon aussi cuit et nous l'avions même lactofermenté comme la choucroute.



quelques livres

il vaut mieux être équipé de quelques livres si l'on veut s'intéresser à la nature et aux plantes sauvages ; voici ceux dont je me sers le plus souvent, parfois quotidiennement, lorsque je cherche à indentifier une plante ou que je cherche un renseignement :

"quelle est donc cette fleur" de Dietmar Aichele chez Nathan
"guide des plantes à fleurs" McClintock et Fitter - Delachaux Niestlé
"arbres et arbustes" Vedel-Lange-Luzu chez Nathan
"le régal végétal" François Couplan chez Debard
"la cuisine sauvage" François Couplan chez Equilibres Aujourd'hui
"guide de la faune et de la flore" Zimmer Handel chez Arthaud
"baies et plantes sauvages comestibles" D. Henschel chez Vigot

certains sont probablement anciens et on ne les trouve plus dans le commerce : il faut voir des équivalents... sinon je me sers également de quelques flores de botanistes un peu plus difficiles à utiliser.
il n'est cependant pas indispensable de faire de la botanique "scientifique" s'il s'agit de s'intéresser aux plantes sauvages comestibles : il suffit de connaître les plus intéressantes et les plus courantes de l'endroit où l'on se trouve.

et pour cela rien ne remplace les ballades et sorties sur le terrain : une plante que je trouve à profusion chez moi n'existe pas forcément ailleurs. j'ai été étonné de découvrir que c'est le cas pour le cirse maraîcher, par exemple : c'est un épinard extrêment prolifique, à très grandes feuilles, et répandu dans les endroits un peu humides... du Nord et de l'Est de la France seulement...


samedi 19 juillet 2008

un peu de vrac






irrégulier car un peu débordé entre le jardin, les récoltes, l'herbe à faucher (à sécher si le soleil veut bien, sinon à composter), le bois de chauffage qui devrait être rentré sec aussi... un ordi qui plante deux jours... et qui ne veut pas encore tout à fait...

j'ai coupé et mis à sécher les feuilles et fleurs de guimauve, consoude aussi, et bien d'autres choses comme menthe, mélisse, thym, origan, etc...

les feuilles de consoude (guimauve aussi) peuvent être utilisées pour pas mal de choses ; une fois séchées elles constituent une réserve alimentaire en cas de nécessité mais aussi en prenant une allure de peau de chamois elles peuvent servir de torchon que l'on recycle ensuite utilement dans le compost... ou même de papier hygiénique :-)





le blé n'avance pas vite ce qui fait que cette année comme l'an dernier... pas trop compter sur une récolte d'autant que les campagnols ont commencé la leur, des épis encore en lait (les grains de blé sont encore tout mous et laiteux... en fait on est en retard)...
semblent disculpés, par contre, mulots et rats des moissons... c'est déjà quelque chose et il faut donc que je trouve à évincer les campagnols... je vais cultiver quelque chose qu'ils n'aiment pas ou moins l'année prochaine... remuer un peu plus la terre aussi.

la moutarde en graine a été rentrée. il faut tuteurer les semences de poireaux et d'oignons sinon ils ont tendance à tomber et récupérer des semences est vital : sans elles, pas de culture.


une fine et petite campanule ; je ne sais pas exactement laquelle elles sont parfois difficiles çà distinguer. en tous cas la nature sait fabriquer de belles couleurs...


les grains du gaillet grateron cueillis avant qu'ils ne soient secs peuvent être torréfiés pour en faire un succédané de café : contiennent faiblement un alcaloïde proche de la caféïne...


si vous la rencontrez dans votre jardin conservez en quelques pieds : l'arroche étalée est un excellent légume. j'y reviens en images.

mardi 8 juillet 2008

crucifère

un radis venu de je ne sais où, a fait une grosse touffe pleine de jolies fleurs... je vais les laisser faire des graines car si çà marche il devrait y en avoir pas mal...
la fleur aux jolis veinures illustre bien l'origine du mot "crucifère" donné à cette famille dont les fleurs sont à quatre pétales disposés en croix... (radis, choux, moutarde, etc...)
le nom nouveau est en fait "Brassicacées"...

lundi 7 juillet 2008

céréales (suite)

suite encore, de quelques idées et expériences de "basiques" :
(les très nombreuses variétés de chaque sorte de céréales qui ont été sélectionnées me font penser que les céréales d'un futur sans pétrole sont encore à inventer... car celles que nous connaissons aujourd'hui ont toutes été sélectionnées pour être cultivées, récoltées et traitées industriellement : c'est d'ailleurs la totalité du monde futur qui est à inventer et çà risque d'être passionnant...)

orge : cette année je n'ai pas semé d'orge ni de seigle : on peut pas tout faire, hein... :-) en fait j'étais pris pas plein de choses et ne suis pas arrivé à préparer la terre à temps, surtout qu'à certains moments les opérations de défrichage préalable ou d'enlèvement des mauvaises herbes demandent beaucoup de temps et d'énergie. et il faut d'abord que j'arrive à parlementer avec les rongeurs, car rien ne sert de semer si on se fait tout manger.

l'orge habituellement cultivée chez nous est plutôt destinée au bétail et à la brasserie, au succédané de café aussi... elle comporte une enveloppe coriace. elle se bat facilement et peut bien entendu aussi se manger. il faut de préférence la moudre en farine puis la tamiser.

celle qu'il serait intéressant de cultiver est l'orge nue : elle n'a pas l'enveloppe coriace et c'est en général elle que cultivent par exemple les tibétains pour leur tsampa (farine d'orge grillée)... le problème est qu'il est difficile de trouver des semences...

l'orge ne contient pas de gluten et on ne peut donc pas en faire une pâte qui "monte" mais elle est intéressante pour la manger en grains : "mondé" (çà en devient masculin :-) (le son extérieur est alors abrasé) il se mange un peu comme le riz, "perlé" il ne reste que le centre du grain et on le met surtout dans les potages... il est cependant presque impossible de monder ou perler l'orge manuellement, sauf à passer des heures à la rouler entre deux pierres... si j'en ai je fais essentiellement de la farine et des galettes, ou encore j'épaissis les potages.




seigle : le seigle a l'avantage de bien pousser presque partout et de facilement se battre dans une bassine par exemple... il est intéressant pour faire pain et galettes mais aussi pour sa longue paille avec laquelle on fabriquait plein de choses (liens, chaises, ruches, etc...)
le seigle ne contient pas beaucoup de gluten de sorte que l'on mélange souvent un peu de levain de blé si l'on veut faire un pain de seigle pas trop costaud...
mais comme toutes les céréales, si on veut faire simple, il peut se manger en grains ou moulu en farine.





avoine
: il faut semer l'avoine nue - qui se bat très facilement car elle n'est pas enveloppée, un peu somme le seigle. le problème est que pour l'instant je l'ai toujours trouvée très délicate à faire pousser... c'est une céréale intéressante car très calorique du fait de sa composition, agréable à manger en grains ou moulue ou encore écrasée (facile avec un moulin manuel) : comme elle est un peu tendre elle forme de petites paillettes ou flocons... elle permet aussi de faire un très bon lait d'avoine si on n'a pas de lait animal...
mon dernier semis n'est cependant pas du tout venu et j'ai dû semer une nouvelle série, d'une autre origine : je crois bien que l'on m'a vendu une avoine vieille et morte qui ne germe plus... quelques pieds sont venus... (elle était bio en plus...)





millet : j'en ai semé juste une plate-bande histoire de continuer d'expérimenter et de multiplier et adapter mes semences à l'endroit (c'est important) : çà pousse assez bien, juste un peu long au démarrage (çà ressemble à un petit maïs, mais ensuite çà fait de grandes grappes - pour le millet à grappes - car il y a aussi le millet à épis long et cylindrique, un peu comme une massette - c'est le millet que l'on trouve dans le commerce pour les perruches et canaris) par contre je ne me suis pas encore essayé au décorticage de ce tout petit grain riche en minéraux...
pour l'instant je travaille à multiplier mon stock de semences...





maïs : le maïs est intéressant car agréable à cultiver. c'est une vraie graminée adaptée à la culture manuelle car chaque grain (quand on le plante par exemple), chaque épi peut se manipuler aisément à la main... j'en ai mis pas mal cette année (maïs indien de biau-germe) car j'avais remarqué l'an dernier que mon maïs a quasiment été épargné par les rongeurs : apparement c'est une plante étrangère pour eux. espérons qu'elle le restera.
il a l'avantage aussi que l'on peut le planter dans presque n'importe quelle plantation puisqu'il monte en l'air (il ne nécessite pas beaucoup de place). ce qu'il nécessite et ce à quoi il faut veiller si on veut un résultat valable... c'est la richesse de la terre et suffisamment humidité : le maïs est exigeant sinon il reste chétif...

les indiens avaient l'habitude d'associer maïs, courges et haricots dans leurs cultures : je pense cependant qu'ils devaient avoir des haricots ne devenant pas trop grands : si je fais çà avec les miens les haricots vont faire s'écrouler le tout...
le maïs est aussi facile à décortiquer et à stocker.




sarrasin : polygonacée beaucoup cultivée en bretagne (le blé noir des galettes et la farine de sarrasin ou de blé noir) dans les pays de l'Est aussi (Russie, Pologne où le sarrasin est souvent grillé et s'appelle alors Kasha. il entre dans toutes les soupes en particulier celle du petit déjeuner... (à voir de ce côté là : une soupe - variable à l'infini - remplace souvent le petit déjeûner - faite la veille on la réchauffe le matin ce qui est plus rapide)
pas encore réussi à faire une culture correcte de cette jolie plante, je ne sais pourquoi. il semblerait aussi qu'elle soit délicate à récolter car les graines mûrissent au compte-goutte et pas toutes simultanément.
c'est le genre de mystère puisque selon les régions nos anciens en faisaient énormément...








amarante : plante intéressante parce que pousse très facilement... mais çà fait de tout petits grains... par contre bien protéinés de sorte que l'amarante est un peu différente des graminées à glucides, au niveau du goût et de la consistante (elle devient un peu gélatineuse). l'amarante sauvage - queue de renard - peut être vraiment envahissante dans un jardin : ses grains sont un peu minuscules mais elle fait de bons épinards...
j'ai cette année des plate-bandes entières envahies par l'amarante sauvage alors que le sarrasin que j'ai semé n'est pas venu je ne sais pourquoi : du coup je vais tester la monoculture d'amarante sauvage... on verra bien si je peux en tirer des grains. idem pour l'une ou l'autre plate-bande à "pied de coq" autre graminée sauvage à petit grain extrêmement envahissante. en cas de nécessité il peut être utile d'avoir des plantes mangeables qui prolifèrent...




sinon il reste encore des "basiques" glucides un peu différents que sont les pommes de terre et topinambours :

la pomme de terre : certains la discutent du point de vue diététique et elle a peut-être aussi l'inconvénient de "donner faim". mais elle a le grand avantage de pouvoir être cultivée facilement et de pousser toute seule, de bien donner ensuite : pour des raisons de sécurité... et par gourmandise... j'en plante pas mal.(un are à deux c'est largement suffisant pour moi, mais mes rendements ne sont jamais des records) facile à planter entretenir et récolter. et très bonne à cuisiner de façon variée.
sensible au mildiou et aux doryphores, parfois mais dans l'ensemble çà passe... (d'ailleurs il faut que çà passe : je ne fais jamais de traitements, même naturels) il ne faut pas cultiver que çà (comme semblent l'avoir fait les Irlandais lors de leur grande famine)
en tous cas elle figure en bonne place dans mes "basiques"



topinambour : il est aussi intéressant car il pousse tout seul, peut constituer un appoint important et permettre de varier le menu. il faut juste ne pas avoir trop de rongeurs car chez moi ils ont liquidé la quasi totalité de mes topinambours (une belle ligne de 15m de long) j'ai cependant quelques rescapés qui revienne... et qui me permettent de recommencer la culture.

la plaie des campagnols semble être nouvelle (année à campagnols, donc périodique ?, ou changement climatique ?) faut observer sur la durée comment cela va évoluer...

l'inuline (sucre=hydrate de carbone) un composant des topinambours peut poser des problèmes de digestion : elle n'est pas digestible par les enzymes de l'intestin qu'elle transite avec quelques symptômes désagréables, mais elle est ensuite utilement transformée dans le colon... il faut donc "faire avec" si on ne supporte pas ou mélanger les topinambours à d'autres choses... question d'habitude.







exemple de "sauvage", Echinochloa crus-galli (panic pied-de-coq) peut devenir très envahissant...
mais se mange, (c'est une sorte de millet sauvage) comme d'ailleurs bien d'autres graines sauvages sur lesquelles je reviendrai peut-être car il y en a quelques unes avec lesquelles on peut faire de la farine. et une fois qu'elles sont là on a du mal à les empêcher de pousser :-)

j'ai omis aussi de citer le quinoa que nous avions essayé il y a un moment. il ressemble carrément à un chénopode. je le garde "sous le coude" car il a l'air de pousser très bien mais celui que nous avions cultivé s'est fait manger assez rapidement par je ne sais quels insectes : c'est souvent le cas lors de nouvelles introductions... soit personne n'en veut, soit tout le monde saute dessus :-)
mais il est possible aussi que l'endroit, ou les conditions de saison, n'aient pas été adéquats...

dimanche 6 juillet 2008

bergeronnette

la bergeronette grise fait aussi partie des habitués : elle a l'habitude de slalomer entre les pattes de notre vieille jument, ou encore de nous accompagner au jardin aussi, partout où l'on remue les insectes...


il fera beau aujourd'hui

c'est le week-end... il fera beau aujourd'hui...
les avions s'en chargent...