mercredi 4 juin 2008

basiques (2)

juste un petit rappel pour expliquer ma démarche ; je reviens ensuite sur les détails :

je recherche une alimentation/agriculture alternative dont la particularité serait de pouvoir se passer (tôt ou tard) de pétrole car avec lui disparaissent le moteur, la chimie, les engrais...
comme d'après moi le plus simple est de faire à la main... (les animaux c'est très contraignant : j'en suis revenu à cause de cela) j'ai essayé de voir comment on pourrait manger pour vivre tout en limitant raisonnablement le "travail" de production...

une grande partie de l'activité consiste alors à entretenir des vergers et à y faire de la cueillette (la cueillette est certainement la plus ancienne et essentielle activité humaine, la plus simple aussi)
le verger fonctionne pratiquement tout seul, d'où l'intérêt de le privilégier. (comme tout ce qui pousse tout seul, d'ailleurs... il peut apporter entre un tiers et deux tiers de l'alimentation quotidienne d'un humain, au moyen d'oléagineux comme noix, noisettes, et de fruits (frais et secs).

une autre partie de l'alimentation est constituée de plantes issues de notre agriculture vivrière : cette troisième partie peut se diviser en diverses choses comme les plantes cultivées dans nos champs et jardins ; (c'est à cela que nous consacrerons probablement le plus d'énergie et de temps), et les plantes semi-cultivées et/ou semi sauvages (on se contente de les favoriser : elles se débrouillent ensuite pratiquement sans nous : consoude, bourrache, ou encore elle sont là, dans nos jardins et autour de nos maisons, là où l'humain vit... et elles prolifèrent toutes seules : ortie, égopode, lamier, mourron.

enfin une troisième partie est constituée encore de cueillette, utilisation directe et séchage de plantes sauvages comestibles : la plupart des plantes que l'on trouve dans la nature se mangent. on peut bien sûr se contenter de s'intéresser aux plus nutrives et aux plus appétentes, les autres étant réservées en cas de besoin ou de disettes.
pourquoi cultiver si çà pousse tout seul...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Plus je lis tes articles, plus je suis fascinée par ta démarche qui explique bien comment on revient vers le glanage et la chasse à 80% en autarcie.
J'ai fait le régime Seignalet pendant quelques mois pour un problème d'arthrite, mais à l'époque, je n'étais pas à la campagne, et c'était difficile à gérer. Eh bien, objectivement, on sent le corps qui revit.
Ici, quand j'aurai fait un inventaire correct des ressources naturelles, et pris possession de notre terrain du haut ( à partir de novembre ) de 3 500m2, j'aurai une idée plus claire.
Ton expérience est vraiment très importante pour moi, car elle me permettra d'éviter quelques erreurs fatigantes ( exemple, l'élevage et la culture céréalière qui en découle ), et aussi d'expliquer aux enfants la démarche. Elles regardent souvent ton site pour les images, et nous empruntent l'appareil photo pour photographier un oiseau du jardin, ou une plante.
L'autre jour, la grande était en train de manger une feuille. Elle m'a expliqué que c'était de la soska ( oseille sauvage ), que ses potes gitans lui avaient montré que c'était bon...
Nous sommes sur la bonne voie...

Anonyme a dit…

Je plussoie stychnine, je suis également convaincu que c'est la voie à suivre et les expériences de geispe sont d'une grande valeur.

PS: Un site à visiter pour l'obtention de graines et de plantes utiles pour l'agri-sylviculture: www.agroforestry.co.uk (en anglais)