l'outil dont je me sers le plus : un croc à quatre dents... les dents sont applaties et légèrement pointues.
outil simple et pratique qui permet de travailler la terre en surface ou si nécessaire, plus profondément...
c'est avec lui aussi que j'arrache les mottes d'herbe lorsque je mets en culture une nouvelle plate-bande enherbée ou trop pleine de mauvaises herbes : l'herbe est alors empilée à côté et selon le cas on peut planter sur la butte ainsi obtenue, et sur la nouvelle plate-bande...
le croc me sert aussi à remuer ou déplacer les tas de compost : il permet, un peu à la façon d'un rateau (il peut d'ailleurs faire cet usage aussi) de trier le gros (qui sera recomposté) du fin (qui ira sur une plate-bande ou sera cultivé sur place...)
c'est un outil qui ne fait pas trop de dégats dans la faune : il a moins tendance à couper les vers de terre ou même les orvets, si on ne s'en sert pas trop violemment mais avec précaution... (lors du démontage d'un compost par exemple)...
pas souvent besoin d'un autre outil : parfois une bêche mais rarement puisque je ne bêche pratiquement jamais, une serfouette (j'avais écrit binette mais c'est en fait une serfouette) (pour faire des lignes plus étroites et précises) et un rateau (pour les semis fins)...
aujourd'hui, entre deux pluies, cueillette de setaria : si les épis sont secs on peut les égrener sur place dans un récipient mais je préfère couper les épis mûrs avec un couteau ou une paire de ciseaux. secs au bout de deux jours les graines tombent toutes seules : il suffit de remuer un peu.
je n'en ai pas encore utilisé, mais setaria pourrait être intéressante si çà donne une bonne farine par exemple : elle vient facilement toute seule par les graines qui tombent au moment de la récolte, et donne pas mal de graines simples à récolter...
çà ne vaut bien sûr pas nos grosses céréales, mais en en cas de nécessité ou en autarcie, aucun petit plus n'est à négliger...
7 commentaires:
Bonjour,
je me présente: je suis Breton et je vis en Bretagne (Lorient/la ville du festival interceltique).
Je suis en train de lire un livre qui parle de "non culture" (c'est à dire: l'art d'avoir des meilleurs rendements en en faisant le moins possible/faire confiance à la nature pour faire pousser des légumes et céréales par la méthode de la nature qui est: le laisser faire).
Ce livre est de "Masanobu Fukuoka" et son titre est "La révolution d'un seul brin de paille" (ISBN: 978-2-84445-624-3). Cet ingénieur agricole Japonais a les meilleurs résultats (depuis 20 ans) vis a vis de tous les autres agriculteurs, quelles que soient leurs méthodes (labourage, pesticides, engrais chimiques ou fumier naturel, ...). Il semblerait que le labourage serait une énorme erreur qui serait responsable de la germination plus facile des "mauvaises herbes" en permettant la remontée de leurs graines. je suis a presque la moitié du livre et je suis déjà convaincu, car sa méthode consiste en fait a faire confiance a la nature.
Bonne Autarcie
Gwendal
bonjour,
je connais un peu Fukuoka pour ce que j'ai lu sur le Net (pas lu son bouquin). ce qui est étonnant c'est qu'avec de pareils résultats - céréales, notamment - personne ne s'intéresse beaucoup à la mise en pratique de ses techniques... ne serait-ce que pour confirmer les résultats... il reste apparemment bien seul...
j'ai l'impression cependant que les techniques qu'il propose ne sont peut-être pas transposable sous d'autres latitudes en raison du climat... mais je n'en sais pas beaucoup plus... en tous cas bizarrement on parle beaucoup de son travail et de ses résultats, mais apparemment personne ne s'y risque :-)
pour ma part je pense qu'il y a effectivement quelque chose à inventer qui aille dans le sens de la non-culture ou du moins qui s'en rapproche... et probablement faut-il l'adapter au climat local...
les techniques diffèrent aussi selon que l'on parle de maraîchage (les légumes du jardin) ou de "grandes cultures" çàd les basiques (céréales p.ex.) cultivées en surfaces bien plus importantes...
personnellement je ne retourne guère la terre, parce que çà fait trop de travail... lorsqu'il s'agit d'une première mise en culture d'une surface enherbée je suis toutefois obligé d'ôter la couverture pour démarrer... ensuite j'ai tendance à sarcler simplement.
je me suis d'ailleurs retrouvé confronté il y a quelques jours à un petit vieux du village qui ne comprenait pas que je n'ai pas encore retourné tout mon jardin pour l'hiver... :-)
Oui, çà ne m'étonne pas que le petit vieux ne comprenait pas, car des sciècles d'erreur du labourage "fabriquent" une conviction difficilement éléminable ... mais comme tout est possible on y arrivera.
Je pense que la méthode de Fukuoka est réalisable partout après des essais d'aménagement de celle-ci (sur peut-être des années, comme il l'a fait sur ses différents champs).
Gwendal
Et, d'autres gens en prennent conscience: j'ai vu il y a quelques jours sur la 5ème ou arte (chaines fr) un botaniste qui disait (et montrait) que lorsqu'on fiche la paix à la Nature, elle offre ses plus belles surprises, en faisant en sorte qu'il y ait une très grande diversité de plantes et buissons même (et peut-être surtout!) dans une friche industrielle, malgré les sols abimés par ces industries. Il disait aussi que çà constitue en fait une réserve de connaissances pour l'avenir. La Nature est plus forte que nous, et c'est tant mieux, car grace à elle les générations à venir connaitront ce que nous connaissons, malgré nos nombreuses erreurs.
Le message de 01.31 est de moi aussi (oublié de signer)
Gwendal
oup, erreur: le message de 01h46 est de moi aussi. Je suis fatigué>je vais me coucher!
Gwendal
je ne qualifierais par vraiment d'erreur le fait que l'on ait labouré la terre : cela a quand même permis à l'humanité de vivre et se développer. çà fait partie de l'évolution des choses, probablement : labourer n'est à mon avis pas si grave, et les sangliers font çà tous les jours : ils m'ont permis de semer de l'onagre et de la luzerne dans les friches... mes semis se sont quand même fait étouffer, pour l'essentiel :-)
c'est surtout une question de boulot qu'il faut étudier, afin d'arriver à produire avec moins de temps et d'énergie (surtout dans un futur où les fossiles se feront rares) : pour ma part je ne crois pas que l'on ait tout sans rien faire... ce serait bien trop simple et il faudrait une baguette magique...
il est certain que la nature offre une grande diversité sans qu'il soit nécessaire que nous intervenions.
le problème est cependant d'arriver à produire de quoi manger 365 jours de l'année pour tout le monde... et je crains que là çà ne puisse pas se faire tout seul : on peut par contre trouver une façon d'utiliser le courant pour nager avec lui au lieu de lutter contre lui ou de vouloir le changer...
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