samedi 24 mars 2012

sème...



je suis tombé chez Ephemerides.com sur un dicton qui disait "laitue, oignon, seigle, petits-pois, sème vers la Saint Benoît (c'est le 21 mars)... et du coup je m'y suis mis...
on m'a donné deux kilos de seigle en grain et d'épeautre aussi... j'ai semé un peu des deux pour tester... même si pour l'épeautre il est peu probable que cela donne quelque chose (il demande une durée de croissance fort longue presque d'une année (de septembre à septembre...)
pour le seigle, j'en ai semé en automne, ce qui est plutôt l'usage chez nous car pour le semis de printemps il est posssible qu'il faille disposer de semences différentes (il doit en principe taller en automne déjà), mais je n'en suis pas sûr. on verra bien.
j'ai semé aussi l'orge que j'ai récoltée l'an passé...
prochaine étape, les petits pois...



j'ai pratiqué mon système habituel qui consiste à ôter, au croc à quatre dents, la couverture végétale qui s'est installée depuis l'automne dernier.
c'est là que je me suis rendu compte d'une forme de collaboration des campagnols - finalement pas si gênants que cela...
les éventuels dégats et prélèvements qu'ils font sont raisonnables... et compensés... une fois que l'on a trouvé comment gérer et organiser : il ne m'a pas fallu une heure pour vider et assembler la couverture végétale au milieu en une butte qui recevra des pommes de terre un peu plus tard... (le carré fait environ 8m de côté)...
il est très facile d'ôter la "moquette" : puis pas besoin de bêcher car tout a été labouré et aéré... par les campagnols.
il n'est d'ailleurs pas certain qu'il y en ait beaucoup (je n'en ai pas rencontré) en raison du froid passé, et les impressionnantes galeries peuvent très bien être le travail de plusieurs mois de l'un ou l'autre individu.

il faut savoir que leurs couloirs ont de nombreuses autres utilités : nids de bourdons, de guêpes, abris pour crapauds, lézards, orvets, couleuvres, etc... les campagnols contribuent également à la dissémination de nombreux végétaux, racines, graines et fruits... sans compter l'engrais qu'ils apportent par leurs déjections, et comme dit, l'aération du sol par les travaux de labour et compostage, de drainage...

leur population est en principe tenue en respect par de nombreux prédateurs comme les rapaces (pas mal de nocturnes chez nous (chouette hulotte), et quoique semblant plus rares, les mustélidés comme belettes, hermines, putois, etc... blaireaux et renards, aussi...

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour,

Es-tu sûr qu'il ne s'agit pas plutôt du travail des vers de terre ? Ou du gel ? Chaque année, je retrouve une terre très meuble après l'hiver, et sans campagnol...

Quant à leur engrais, méfie-toi quand même : c'est par les selles des campagnols, chiens, chats et renards qu'est transmis l'échinococcose. Personnellement, les campagnols, je les chasse avec le piège "topcat" (très efficace), surtout lorsqu'ils sont trop proche de mon potager ou de mes fruitiers !

François

geispe a dit…

c'est un sol sablonneux où il n'y a pas surabondance de vers de terre, mais le gel y est certainement aussi pour quelque chose. tant mieux alors...
pour l'échinococcose ce sont apparemment surtout les propriétaires de chiens et chats qui sont menacés...
il y a quelques années j'étais aussi parti pour piéger les campagnols, mais je me suis assez rapidement ravisé, me disant qu'il doit y avoir d'autres solutions que celle de les chasser perpétuellement (si je les tue il y en a automatiquement d'autres qui prennent la relève). je préfère chercher et expérimenter des moyens de cohabitation. c'est aussi une question d'état d'esprit.
j'ai remarqué que les dégats ont surtout lieu les premières années de mise en culture d'un terrain nouveau, le temps que chacun comprenne ce que veut l'autre et où se trouve son territoire... :-)

Anonyme a dit…

j'ai beaucoup ce blog et j'en suis une fidèle lectrice.
une petite question : je n'ai pas compris l'histoire des pommes de terre plantées dans ce petit tumulus d'herbes. va-t-on y rajouter de la terre pour recouvrir et faire en quelques sorte une couche chaude qui va accéler la pousse des patates ? merci des explications complémentaires.
mc charente maritime

geispe a dit…

non je ne rajoute pas de terre. j'empile simplement les grosses mottes enlevées en surface, herbe + terre autour des racines comprise. c'est donc en quelque sorte une butte de mottes de terre...
les pommes de terre sont plantées sur toute la longueur, puis j'abandonne le tout jusqu'à la récolte. elles ne sont pas buttées et elles poussent bien peut-être parce que l'herbe enterrée fait de l'engrais vert. on peut d'ailleurs mettre dans cette butte tout ce que l'on veut composter aussi.
si la butte est grande je plante même sur ses deux versants. j'y plante parfois aussi des courgettes, qui poussent bien également.
on peut y mettre tout ce qui n'est pas trop délicat car cela va se retrouver un peu noyé dans les herbes qui redémarrent en surface. on peut désherber mais je ne le fais que si des orties par exemple deviennent vraiment trop volumineuses. autrement je laisse la jungle et me contente de récolter les pommes de terre le moment venu en démontant la butte... :-)

Frédérique a dit…

Cela tombe bien, cet article sur les campagnols. J'ai repris depuis deux ans le jardin que je cultivais avec mon père. Celui-ci éliminait les taupes. Aujourd'hui, je n'ai pas le coeur à poser des pièges. Et bien sûr, elles s'en donnent à coeur joie ! Cela ne me pose pas de problèmes majeurs, sauf qu'elles défoncent mes chemins enherbés et qu'elles ont amené par l'intermédiaire des tunnels, les campagnols jusqu'à mon potager en carrés. Mon labrador a déterré deux nids dans les carrés. Puis-je raisonnablement les laisser s'installer en liberté : là était ma question... Je vais tenté de laisser faire la nature et j'espère que nous pourrons cohabiter... (De toute façon je n'ai pas le coeur à les éliminer...)

geispe a dit…

je trouve que les taupes ne font pas trop de dégâts, hormis leurs galeries qui remuent tout... et il me semble avoir constaté que lorsque j'avais l'une ou l'autre taupe dans mon potager j'avais bien moins de campagnols : elles doivent contribuer à les éloigner et je me demande même si elles ne croquent pas les petits si elles rencontrent un nid... j'aurais tendance à laisser faire le labrador : mon chien attrapait aussi les campagnols à l'époque et aujourd'hui c'est le chat qui s'en charge...

Les jardins de Laurent a dit…

Assez surprenant le coup de la butte pour les pratiquants du non labour ;-)
Je connaissais les buttes en permaculture ou à la billonneuse (Traction animale).
Personnellement je suis plus orienté vers la technique de paillage.
Mais tout est bon à prendre...
Merci de ce partage.
Toujours un plaisir de vous lire !

Cdt.

geispe a dit…

le paillage me pose problème dans la mesure où il faut fréquemment acheter la paille, ce qui n'est pas toujours facile car elle est parfois rare. cela rend également dépendant d'un agriculteur souvent industriel...
dans un système fermé la paille devrait en principe retourner au champ où elle a été produite, sinon on perd de l'humus.