mercredi 28 octobre 2009

sécher


tous les moyens sont bons pour sécher... et le séchage de tout un tas de choses est important : en dernier recours en cas de crise, par exemple, s'il n'y avait plus rien d'autre, on pourrait toujours procéder au séchage de grandes quantités de plantes cultivées et sauvages comestibles, histoire de se constituer des réserves alimentaires.

après le séchoir vertical dont j'avais parlé il y a un moment, on peut improviser avec une vieille chaise posée sur le dessus du poêle en faïence, et un porte manteau qui supportera divers paniers ou bouquets. de tels paniers peuvent aussi être accrochés au plafond, posés sur les meubles en hauteur (il y fait plus chaud). ou encore près de ou sur diverses sources de chaleur (radiateurs p.ex.)... nous avons séché ainsi nos grains de maïs, pois et haricots...

en belle saison on peut bien sûr sécher au soleil, mais s'il fait gris et pratiquement toute l'année, on peut étaler ou suspendre des plantes dans les courants d'air d'une grange ou d'un grenier, où elles prendront un peu plus de temps, mais sécheront en général assez bien. réduites par la suite en brins, en paillettes ou en poudre elles constitueront des additifs, des condiments ou carrément des soupes deshydratées. on peut aussi simplement conserver des bottes ou des bouquets entiers où l'on prélève selon les besoins.

là nous avons repris le séchage massif de fruits, surtout pommes et poires. pas de notre production hélas car nos fruitiers sont encore trop jeunes. à prévoir aussi : la production alternative de certaines variétés : les pommes rambour par exemple, dont j'ai pu ramasser l'an dernier une quinzaine de caisses chez un vieux monsieur qui a un immense verger... ben rien ou pas grand chose cette année car ce sont des arbres qui ne donnent qu'une année sur deux. idem chez une autre de mes connaissances...

beaucoup de noix par contre (là aussi nos noyers ne font que grandir pour l'instant) mais partout dans la région la production de noix a été très bonne. plantez plein de noyers car ils sont une assurance nourriture pour un futur à risque : 100 grammes de noix apportent 650 calories, de quoi être assuré de ne pas mourir de faim si on n'a que çà à manger avec quelques plantes et fruits qui nous entourent... et un noyer ne demande aucun travail sauf le ramassage des noix : si je veux avoir un équivalent de céréales il faut que je cultive plusieurs ares de terrain.

11 commentaires:

Sauvagement Bon a dit…

Je viens justement de m'essayer au séchage de quelques lépiotes élevées (coulemelles, comme celle en photo dans le post) dans mon appartement.
Ca a été un échec lamentable (pourissement et moisissure). Il faut dire que je n'avais pas mis toutes les chances de mon côté : champignons ramassés sous la pluie, appartement peu ventillé (mais sec, quand même !), etc.
Je regrette encore plus de n'avoir ni cheminée, ni poêle...

geispe a dit…

champignons c'est délicat : là il faut accélerer au moyen d'une source de chaleur...
je ne connais pas trop le genre coulemelle comme celle sur la photo alors je les laisse, mais il y en a pas mal chez nous, apparemment... mais pas confiance :-)

Anonyme a dit…

Séchage de champignon : expérience concluante avec le lactaire poivré, séché au four. Vraiment fort, il est utilisé en Europe de l'Est, séché, comme condiment. Chez nous on en trouve facilement : les ramasseurs les négligent, et ils ont tendance à pousser en populations importantes. Autre expérience concluante -sans four- avec la trompette de la mort...Tu as raison de te méfier des coulemelles : il y a tout un tas de lépiotes très similaires qui sont plutôt toxiques...

cerise a dit…

Merci pour ces astuces de séchage, dire qu'il y en a qui bavent devant des déshydrateurs électriques hors de prix...
Je fais aussi sécher simplement sur des tissus tendus sur des cagettes. Pour les plantes pas de problème.
En été au soleil ça marche pour sécher du coulis de tomate etc, en les rentrant la nuit et en surveillant l'évolution...
C'est vrai que le noyer est un bon investissement, en Provence, c'est l'olivier.

Tête de l'Art a dit…

alors moi j'ai essayé de sécher le tilleul...j'ai ramassé soigneusement les fleurs juste au bon moment, après j'ai étalé le tout dans des cagettes de bois en prenant bien soin de ne pas trop charger...j'ai laissé à l'air mais sous abri pendant 2 mois qui m'ont paru interminables et...enfin j'ai stocké dans des jolis pots de verre( genre bocaux en plus beaux) ...pendant l'hiver j'ai voulu faire des infusions!!pffffffffff !! tout était moisi! j'ai pensé !!plus jamais...j'ai raté un truc sùrement??

geispe a dit…

aïe, çà m'est arrivé aussi... il est vrai que j'ai pas précisé un truc dans mon texte là haut : un coup de séchage définitif au soleil, et sinon au-dessus du poêle. comme les plantes sont quasiment sèches (du moins elles en ont l'air, séchées en grange ou en grenier), mais pas suffisamment pour être mises en bocal, une demie-journée de séchage suffit pour finir et extraire la dernière humidité. (elles doivent être cassantes et pas flétries)
il faut dire que çà dépend du climat et de la saison mais les nouvelles conditions météo avec parfois de l'air - chez nous, à 100% d'humidité... impossible de sécher quoi que ce soit comme il faut sans source de chaleur, au moins pour finir.
cependant bouquets suspendus en grange ou grenier peuvent en principe se conserver laissés ainsi sur place (j'ai posé ou suspendu de 2008 encore chou, bardane, consoude, guimauve et çà ne bouge pas): mais mis en bocal çà mijote parce que le bocal est étanche.
pour les médicinales je préfère des sachets kraft stockés en hauteur dans un local bien sec. en bocal je mets plutôt graines et semences, aussi bien sèches. il m'est par exemple arrivé d'avoir plusieurs bocaux de haricots moisis parce que pas assez séchés à la mise en bocal...

Tête de l'Art a dit…

oui..merci pour le truc du séchage définitif...j'ai arrêté avec le tilleul, mais je fais des bouquets de lavande que je pends aux poutres...

Jackie a dit…

Bonjour Geispe, c'est vraiment très riche les noix. Mais un noyer, met-il longtemps à produire quand on le plante jeune ? Votre jument est très belle, même avec sa nouvelle coiffure ! Bien à vous, bonne journée.

geispe a dit…

oui, il ne faut pas non plus en abuser, en temps ordinaire çà fait aussi une bonne huile (on en consommait régulièrement à l'époque, la noix étant dans certaines régions l'oléagineux le plus facilement disponible) alors qu'en temps de crise on sera content d'avoir suffisamment d'aliments faciles et riches...
sinon un noyer met effectivement - selon la variété - huit à douze ans à produire ses premières noix, et de plus en plus ensuite, et pour très longtemps...
je n'ai pas vraiment trouvé à partir de combien on mange trop de noix, mais on doit pouvoir aller jusqu'à une douzaine par jours sans problème. mais il faut voir comment cela convient individuellement, en fonction de son activité aussi... c'est moins un aliment de sédentaire :-)...

Anonyme a dit…

Trompette de la mort mal séchée, moisissure légèrement apparente , est ce dangereux a la consommation ? Merci j.marc

geispe a dit…

dangereux je ne sais pas, mais s'agissant de champignons, qui doivent être très soigneusement et parfaitement séchés, car sinon fragiles à la conservation... et de moisissures qui peuvent être fort nocives... j'aurais personnellement tendance à ne pas consommer...