vendredi 1 août 2008

protéines vertes sauvages

extrait d'un article très instructif de François Couplan.
http://revegezvous.unblog.fr/les-proteine-vertes/

Les championnes des protéines vertes

L’ortie (Urtica dioica)

L’ortie affectionne les décombres, les lieux incultes et les abords des chalets d’alpage. On l’identifie sans difficulté à ses feuilles opposées et dentées, couvertes comme ses tiges de poils urticants. Ses jeunes pousses délicates, à la saveur caractéristique, sont l’un des meilleurs légumes sauvages que l’on peut préparer d'une multitude de façons. En vieillissant, les feuilles prennent un goût plus fort. Mais il est facile d’avoir de jeunes orties presque toute l’année en fauchant les tiges lorsqu'elles se développent pour faire venir de tendres repousses.

Teneur en protéines : 9 g/100 g




Les amaranthes (Amaranthus retroflexus et A. lividus)

Plusieurs espèces d’amaranthes sont des « mauvaises herbes » communes des jardins. L’amaranthe réfléchie, grande plante à tiges rouges, fut introduite d’Amérique centrale comme légume voici quelques siècles, mais elle n’est jamais entrée dans nos mœurs. L’amaranthe livide est plus petite, sans teinte rougeâtre.

Les jeunes plantes se cueillent en coupant entre ses doigts la tige tendre. Elles se préparent en salade, mais fournissent aussi un savoureux légume cuit de même que les feuilles plus âgées.

Teneur en protéines : amaranthe livide : 8.1 g/100 g – amaranthe réfléchie : 5 g/100 g





La mauve à feuilles rondes (Malva rotundifolia)

C’est une petite plante aux feuilles arrondies et aux fleurs blanches dont la corolle entoure une colonne d’étamines fièrement dressées. Plus tard, elles faneront pour donner naissance à de curieux petits fruits ronds.

Les jeunes feuilles de mauve sont les plus tendres qui soient et leur saveur est très douce. On en fait d’excellentes salades. Plus tard, elles sont meilleures cuites, mais leur texture mucilagineuse demande généralement de les mélanger avec d'autres légumes sauvages, à moins de souhaiter la mettre à profit, par exemple pour épaissir des soupes.

Teneur en protéines : 7,2 g/100 g

ici la mauve sylvestre, mais elles sont toutes bonnes à manger...




L’égopode (Aegopodium podagraria)

Tous les jardiniers connaissent cette « mauvaise herbe » aux longs rhizomes traçants qui envahit leurs cultures. Ses feuilles sont divisées en trois folioles, elles-même divisées, plus ou moins complètement, en trois. Le long pétiole, de section triangulaire, est creusé en gouttière sur le dessus.

Les jeunes feuilles qui se montrent au premier printemps sont un peu froissées, luisantes et souvent rougeâtres. Tendres et aromatiques, elles font de très bonnes salades. Plus tard, elles prennent une couleur vert sombre et il est préférable de les faire cuire en légumes parfumés.

Teneur en protéines : 6,7 g/100 g




La consoude (Symphytum officinale)

C’est dans les lieux humides que se développent les grosses touffes de la consoude. Ses longues feuilles pointues sont couvertes de courts poils raides qui les rendent rugueuses au toucher. Lorsqu’elles sont très jeunes, elles peuvent être ajoutées aux salades. Plus tard, elles seront meilleures cuites.

La consoude renferme des alcaloïdes qui la rendrait toxique si l’on en consommait des quantités énormes. En pratique, il n’y a aucun danger à la déguster modérément.

Teneur en protéines : 6 g/100 g




Le Bon-Henri (Chenopodium bonus-henricus)

Au début du printemps, de petites feuilles se développent en abondance sur les terrains richement fumés. Un peu plus tard, elles s’élargissent pour prendre la forme caractéristique d’un fer de hallebarde. Puis une hampe florale se développe, surmontée d’un épi de minuscules fleurs vertes souvent teintées de rouge.

Cette plante, qui forme généralement des colonies étendues, est connue sous une multitude de noms. Ses feuilles peuvent se manger crues dans les salades lorsqu’elles sont très jeunes, mais il est plus courant de les faire cuire de diverses manières. Les jeunes inflorescences cueillies lorsqu’elles se cassent entre les doigts sont cuites à la vapeur et servies avec une sauce ou un morceau de beurre à la façon des asperges.

Teneur en protéines : 5,3 g/100 g

Le chénopode blanc (Chenopodium album)

Vers la fin du printemps apparaissent dans les champs et les jardins une multitude de petites pousses délicates, d’un joli vert parfois teinté de violet, qui se développent bientôt pour donner des feuilles de forme palmée, des tiges striées et de des grappes grumeleuses de minuscules fleurs vertes. Une façon bien simple d’identifier ces plantes si communes est d’en toucher le revers des feuilles : elles sont couvertes d’une fine poussière granuleuse.

Les jeunes chénopodes ont une saveur très douce et peuvent se consommer en salade. Les feuilles plus âgées, simplement cuites à la vapeur ou à l’eau, ont toujours une saveur très fine. On peut aussi les déguster en gratins, en soufflés ou en quiches car le chénopode est l’un des légumes sauvages les plus versatiles, et l’un des meilleurs.

Teneur en protéines : 4,3 g/100 g

je n'ai pas de "bon henri" chez moi... (vais essayer de l'importer car il est apparement très proche de l'épinard et le seul chénopode vivace) mais pratiquement tous les chénopodes et arroches sont bons et intéressants à manger. ici le blanc, et celui à graines nombreuses qui a souvent des feuilles un peu couleur de fanes de betteraves rouge.





La bourse-à-pasteur (Capsella bursa-pastoris)

Elle est fréquente dans les terrains cultivés. Il suffit que la neige se retire quelque temps pour apercevoir ses rosettes de feuilles découpées, qui ne sont pas sans rappeler celles du pissenlit. Dès que viennent les premières chaleurs, le doute n’est plus permis car une tige rameuse se développe, terminée par des groupes de minuscules fleurs blanches, qui se transforment en petits cœurs gracieux.

Les rosettes de la bourse-à-pasteur peuvent se déguster tout au long de l’hiver et jusqu’au printemps. On les mange crues en salade lorsqu’elles sont encore bien tendres. Elles peuvent également être cuites en légumes ou en soupes. La délicate saveur de la plante rappelle légèrement celle du chou, son cousin.

Teneur en protéines : 4,2 g/100 g

je n'avais pratiquement pas de bourse à pasteur chez moi et elle s'est développée depuis ce printemps probablement en raison de l'assèchement du biotope... mais là elle est finie et en graines... je ne la trouve pas excessivement intéressante comme plante alimentaire car elle n'est pas très grande... à revoir cependant car je n'en ai pas trop l'habitude...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci!!!
Plus ça va, plus j'en apprends sur les herbes du jardin. je suis très contente d'avoir toutes ces herbes dans mon jardin et nous allons pouvoir en déguster sans crainte. Mon mari connaissait l'amarante dans l'expression : " piouchi les dok " ( éplucher avant que ça s'égraine, du bas normand des années 60). Là-bas, on la retirait pour pas gâcher les foins...
J'ai plein de chénopode blanc et suis très contente de pouvoir en faire quelque chose... Je crois que j'ai même les deux sortes de chénopode, donc je vérifie... Je te fais signe si j'en ai et t'enverrai des graines...
A bientôt

Anonyme a dit…

Bonjour, je découvre ce blog avec plaisir, je suis parisien, mais pas pas toute l'année heureusement !

à propos des orties il y en deux sortes non ? fleurs blanches ou jaunes, les deux sont comestibles ? aussi bonnes ?

sinon comment savoir avant fleuraison à laquelle on a affaire ?

geispe a dit…

l'ortie dont il est question ici est l'ortie piquante, dont il existe aussi plusieurs sortes.
les autres sont des lamiers, blancs, jaunes, tachetés ou pourpres... mais orties et lamiers sont tous de bons comestibles.

mamapasta a dit…

super, je découvre ce blog, je mange déjà de tout cela, mais maintenant je sais en plus que cela contribue grandement à mon équilibre végétarien