jeudi 12 février 2009

phénologie


j'ai regardé d'un peu plus près à ce mot qui cache des choses intéressantes...

wikipédia nous explique :

La phénologie est l'étude de l'apparition d'événements périodiques (annuels le plus souvent) dans le monde vivant, déterminée par les variations saisonnières du climat.

On étudie surtout la phénologie des végétaux, mais aussi des animaux (notamment oiseaux et insectes), des champignons, et même dans le monde non-vivant, des glaciers. ........

En botanique : Les événements périodiques sont par exemple la floraison, la feuillaison, la fructification, la coloration des feuilles des végétaux.

En zoologie, on note par exemple l'arrivée d'oiseaux migrateurs, l'apparition des larves et/ou formes adultes des insectes.


sur wikipédia allemand j'ai trouvé un "calendrier" des "saisons phénologiques" - je le traduis ci-après car il peut être intéressant pour se remémorer les différentes étapes et repérer ou situer en quelque sorte les épisodes du calendrier de la nature... je l'ai adapté légèrement en complétant ou supprimant l'une ou l'autre donnée, manquante ou exotique...
c'est juste pour idées, car il y aurait plein de choses à ajouter encore, surtout que la végétation pré-printanière est dans les startings-blocks. c'est aussi le moment de s'équiper d'un petit guide et de s'apprêter à démarrer, en autodidacte, ou peut-être avec les membres d'une association du coin, les petites et simples leçons de botanique qui vont nous permettre de connaître tout ce qui se mange et qui pousse à nos pieds... le Net est pour cela avec ses nombreux sites de textes et d'images une mine importante de renseignements...

pré-printemps :
la période qui précède le printemps se situe le plus souvent fin février ou début mars. elle se manifeste par les premières fleurs de noisetiers, perce-neige, tussilage, l'aulne glutineux et saule marsault.(photo ci-dessus)
dès que les sols se sont un peu ressuyés (ont perdu de leur humidité), démarrent les activités agricoles dont une étape se termine avec les semailles des céréales d'été.

premier printemps :
lorsque le printemps arrive fleurissent les forsythias, groseilles et groseilles à maquereau, et plus tard cerisiers, pruneliers et poirier, tout comme les pruneliers sauvages et les érables. le paysan plantes alors les pommes de terre et les betteraves.

plein printemps :
Le printemps est là lorsque fleurissent les pommiers et les lilas, et plus tard les framboises. les chênes commencent à faire des feuilles et dans les champs poussent les betteraves fourragères, pommes de terre, et les céréales d'hiver.

début été :
c'est en principe le mois de juin. l'herbe a bien poussé, avec toutes ses graminées, les fleurs de prairies, de même que le sureau noir, les pruneliers sauvages, la barbe de bouc et le coquelicot. le seigle d'hiver est en fleurs, alors que pour d'autres céréales apparaissent les épis. c'est le moment des foins... et du rhume des foins pour de nombreux allergiques...

été :
c'est la floraison du tilleul, de la chicorée sauvage et des pommes de terre. dans les jardins mûrissent les groseilles. l'événement important pour la paysan est la récolte des céréales, qui démarre avec la récolte aussi du colza. l'orge vient d'abord, ensuite le blé, le seigle et l'avoine.

fin d'été :
à la fin de l'été mûrissent de nombreux fruits comme pommes, poires, prunes, mais aussi sorbier. les fleurs de la bruyère apparaissent. la récolte des céréales et terminée, et on passe à celle du regain... (c'est la seconde fauche des prairies)

début automne :
c'est la colchique qui annonce la fin de l'été... et le pas vers la période automnale. Le sureau noir est mûr, les noisettes finissent de mûrir. on commence à récolter entre autre poires et prunes.

automne :
c'est la période des glands, des marrons d'inde, des coings et des noix. les arbres commencent à changer de couleur, notamment les marroniers, les hêtres, chênes, frênes, la vigne vierge. les feuilles des arbres fruitiers commencent à tomber. on récolte à présent pommes de terre, betteraves, pommes, raisins aussi... et on démarre les semis de céréales d'hiver.

fin d'automne :
dès que les arbres (maronniers, chêne, etc...) perdent leur feuillage, c'est la fin de l'automne. les céréales d'hiver poussent. avec la baisse des températures les travaux agricoles diminuent. et avec la fin de la chute des feuilles se termine la fin de l'automne, en général mi ou fin novembre.

hiver :
en hiver tous les arbres ont perdu leur feuillage (hormis quelques uns qui ne les perdent qu'au printemps, comme certains chênes, hêtres, charmes, par exemple). les céréales stagnent mais se renforcent et c'est en général plutôt le calme plat pour ce qui est de la croissance de la végétation. l'hiver phénologique dure environ de fin novembre/début décembre jusqu'au milieu ou à la fin de février.

bref nous faisons de la phénologie si nous nous intéressons à l'évolution de la nature au cours des saisons... :-)

11 commentaires:

colibri a dit…

alors, je suis une "phénologue" qui s'ignore ! Ayant vécu mon enfance à la campagne et ayant depuis peu un jardin à m'occuper, même en intermittence, j'ai retrouvé la joie de (re)vivre les saisons au fil de l'évolution de la nature, de la faune, des migrations des oiseaux nomades ou de la présence (ou absence) des oiseaux sédentaires... Votre article me rappelle quelques éléments gommés par ma mémoire. Merci Peter !

Anonyme a dit…

Merci pour la découverte de cette "science des saisons". nous nous en sentons très proche.

Anonyme a dit…

Bonjour, c'est la bonne période aussi pour aller dans un bois et entendre (et plus encore voir) le pic épeiche faire son martelage. En même temps, les oiseaux cavicoles (qui font leur nid dans un trou) commencent à chercher un endroit...

geispe a dit…

pas encore entendu de pic chez nous... par contre les premiers vols de tarins des aulnes sont passés hier pour le nord... moins 11 chez nous ce matin...

pâte à pizza a dit…

Excellent blog, je vous suggère de planter aussi de la rhubarbe qui pousse toute seul et que l'on peu faire sécher, les artichauts ne demandent guère d'entretien non plus (les tiges pelées sont aussi comestibles), pas plus que les courgettes et autres cucurbitacées qui donnent également des fleurs délicieuses. Les feuilles de navets et de betteraves se mangent comme des choux. Et pourquoi ne pas faire un assolement triénal en mettant de la luzerne ou de la moutarde et de l'enfouir pour enrichir la terre ?
Vous ne parlez pas non plus tellement des champignons, il y a pourtant énormément de variétés comestibles et délicieuses, et pendant une grande partie de l'année.
On trouve en quantités du côté de Nantes où j'habite, oseille sauvage, ail sauvage, pissenlits, menthe sauvage, plantains, et différentes plantes qui me paraissent être des salades sauvages mais que je ne connais pas...
A Tarbes on fait pousser les haricots tarbais dans le maïs (comme au Mexique) pour garder la fraîcheur car les haricots ont besoin de beaucoup d'humidité.

geispe a dit…

il me semble que la rhubarbe ne pousse pas si facilement toute seule et que son utilisation est limitée en raison de son acidité ?
(elle demande une terre très riche et humide).
pour la culture de luzerne ce n'est pas évident non plus : elle fait du travail et mobilise l'espace une partie de la saison au moins ; il faut arriver à produire et récolter les semences et l'enfouissement me fait éviter les engrais verts en raison encore du travail que cela fait si on fait manuellement... la luzerne est très tenace et a tendance à revenir... les champignons ont hélas presque disparu chez nous ces dernières années en raison je le crains, de la façon de gérer les forêts mais surtout du changement climatique (sécheresse et oscillations dans les extrêmes trop fréquentes) ; les haricots j'en avais parlé je crois et je n'ai pas encore trouvé celui qui ne fait pas écrouler le maïs... es-tu sûr que le Tarbais fonctionne pour l'avoir essayé : l'intérêt d'expérimenter soi-même est d'être sûr que çà marche :-) (prudence en reprenant des choses lues car on a souvent des surprises lorsque l'on passe à la pratique)...

pâte à pizza a dit…

c'est vrai, il faut mieux se fier à ce qu'on a expérimenté par soi-même ;-)
pour les haricots je l'ai entendu dire à Tarbes parce que j'ai de la famille là-bas, mais effectivement je ne l'ai pas pratiqué. Pour la rhubarbe par contre, il y en a chez mes parents et elle pousse vraiment toute seule. Un pied suffit. Elle est effectivement très acide, il faut la sucrer ou la mélanger en compote avec des pommes par exemple, c'est très bon.
Pour l'enfouissement c'est vrai que c'est du boulot mais pour de petites surfaces à utiliser pour des plantes qui demandent une terre riche ça peut être pas mal.
Pour enfouir à la bêche il y a une technique (je l'ai fait). On creuse à deux bêches de profondeur ; la première hauteur enlève la motte d'herbe, on la pose à côté, on creuse la deuxième profondeur et on remet la motte d'herbe au fond, recouverte par la motte du fond qui se retrouve en surface. A part la moutarde et la luzerne il y a aussi le trèfle.
Je suis très tenté par le fait de m'en aller moi aussi faire un retour aux sources à la campagne, et, pétrole ou pas, de quitter la prison du monde moderne.
Le progrès technique qui promettait de nous libérer du travail n'a fait que nous asservir un peu plus, pour une qualité de vie qui se dégrade chaque jour un plus en plus.
La société moderne est chaotique et au-delà du pétrole, nous sommes menacés chaque jour par le risque de son effondrement pur et simple, comme cela s'est produit en URSS. N'étant plus capables d'assurer notre subsistance par nos propres moyens nous sommes à la merci d'un krach final qui ferait disparaître emplois, logements, supermarchés, et tout le reste.
L'autarcie au moins partielle est donc à mon avis un choix judicieux dès maintenant.

pâte à pizza a dit…

Pour les champignons, il est vrai qu'ici aussi l'année a été minable pour les cèpes, mais nous sortions de deux années exceptionnelles de rang, comme ce n'était jamais arrivé depuis les années 70. Il y a eu par contre des chanterelles en quantité industrielle de septembre à janvier. Je ne sais donc pas si on doit attribuer ça au réchauffement ou à la statistique...

geispe a dit…

pour moi la rhubarbe perd une partie de son intérêt s'il faut la sucrer...
tu es dans quelle région ?
le double bêchage préconisé par Jeavons entre autre, je trouve que c'est fastidieux... d'ailleurs je ne bêche presque jamais et préfère remuer en surface. selon le degré d'autarcie que l'on envisage (faudra que je me remette à l'échelle que j'avais essayé de mettre au point) on n'a pas forcément une bêche qui est déjà un outil sophistiqué qui nécessite un métal spécial et de la forge... pour "venir à bout" de la terre :-)
pour ce qui est du système je pense que le domino cascade a démarré... reste à savoir à quelle vitresse il va se poursuivre...

Anonyme a dit…

bonsoir quel est le non de cette espece de fougere! qui semble insemsible a l'hiver! j'en ais photographier pas mal c'est dernier temps j'ais enfin demarre mon blog
www.ddphotorando.over-blog.com
cordialement dede

geispe a dit…

'jour ! il y a pas mal de fougères qui résistent en hiver. celle-ci est effectivement souvent présente sur les rochers de grès notamment... j'ai essayé de trouver sans être parfaitement sûr mais je pense à une Polypodium (Polypode réglisse des bois du nom de sa racine au goùt de réglisse mais jamais gouté) faudra que j'essaie à l'occasion :-)
très bien votre blog et photos toujours aussi belles !