jeudi 26 juin 2008

basiques (5)

arbres : noyers, noisetiers, fruitiers... petits fruits et vigne aussi, une fois en place et une fois la rotation assurée, sont une rente, une forme de sécurité minimale : ils apporteront toujours un minimum de nourriture car il est impossible qu'ils flanchent tous en même temps... et en même temps que ce que nous cultivons, en cas de mauvaise année, par exemple.
mais ils doivent être plantés largement à temps puisque leur entrée en production est plus ou moins longue.

avec les plantes sauvages comestibles (qui sont très nombreuses dans la nature mais plus particulièrement autour des habitations champs et jardins, puisque ce sont surtout les "commensales" qui accompagnent l'homme qui sont les plus intéressantes), nous pouvons parer au plus pressé en cas de nécessité.

ensuite nous trouvons encore une part importante de notre alimentation parmi les plantes que nous cultivons... ou que nous accompagnons parfois car là aussi il y en a beaucoup qui ne demandent qu'à pousser si on leur fait une petite place... d'autres doivent être dorlotées pour venir.

nous en avons essayé beaucoup et je vais les passer en revue... les diverses choses que j'ai observées sont la facilité de culture et l'espace nécessaire, la facilité de production de semences, la résistance aux prédateurs etc... et nous avons eu pas mal de surprises. il faut cependant savoir que nous sommes en terrain particulièrement difficile : milieu forestier plutôt frais (voire froid en "mauvaise saison"), pour l'essentiel terrain acide (humide ce qui peut être un atout sauf si trop marécageux), et en bonne partie mis en culture à partir de friches... bref tout ce qu'il faut comme difficultés car si une terre entretenue finit par demander beaucoup moins de travail, une terre issue d'une friche et nouvellement mise en culture, demande plusieurs années avant d'être facile à cultiver et avant de produire correctement. ce sont surtout les mauvaises herbes et les prédateurs qui devront être remis à leur place car ces derniers par exemple, vont se ruer sur ce qu'ils considèrent comme une nouveauté gastronomique très intéressante :-)
nous disposons quand même de divers biotopes différents comme des parties argileuses et sèches ou encore sablonneuses et à flanc de montagne... cela permet de varier les expériences.
en plus de cela nous menons les essais de front : sabine a "ses" jardins et est végétalienne et moi j'ai les miens mais suis toutefois moins "intègre"...

l'expérience est aussi tout à fait locale et pas forcément adaptable à un autre endroit et il faudrait que des essais similaires soient effectués en d'autres biotopes ; il serait intéressant par exemple de cultiver manuellement et sans artifices un ex-champ industriel de maïs afin de savoir ce que l'on peut en tirer et au bout de combien de temps - voir aussi comment on arrive à l'améliorer...

ainsi pour "coller" à l'idée d'autarcie nous essayons d'abord de cultiver, de privilégier, ce qu'il nous faut en priorité, certaines cultures étant plus "facultatives" que d'autres...

et ne culpabilisez pas, pour ceux qui s'essaient à l'expérience ou ont envie de tenter : nous achetons encore beauuuuucoup de choses, et sommes loin de l'autarcie ;
nous en sommes surtout à un stade où nous expérimentons plein de choses et pouvons nous permettre pas mal d'échecs aussi... le monde moderne présente l'avantage que si on loupe une récolte ou des semences... ben on rachète... mais peut-être que çà n'ira pas toujours...

pour en revenir à la culture : on peut distinguer comme pour les vivaces précédentes les plantes à glucides (comme céréales, pommes de terre par exemple),
les plantes à protides (pois et haricots essentiellement) et les oléagineux (courges, lin, tournesol, etc..)
ensuite il y a encore toutes les plantes "légumes" du potager, et les condimentaires et médicinales... on s'éloigne là des "basiques" mais certaines plantes potagères font partie des "nécessaires" alors que d'autres sont plus facultatives...
je vais essayer de les passer en revue et d'expliquer brièvement l'éventuel intérêt que je trouve à chacune, nos réussites et échecs...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Donc, je suis devant mon écran, là, et je piaffe d'impatience...
Merci encore de partager tes expériences.
Ici, nous sommes toujours en hyper-sécheresse. On nous promet des pluies tous les jours et rien. Le niveau du puits a bien baissé, nous avons vérifié hier soir, approximativement 1,50m avant le fond, sachant qu'au mois de mars, nous étions à environ 6 m.
Ce soir, c'est invasion de pucerons, ça colle de partout...
Le pourprier envahit tout, mais c'est pas gênant, c'est bon et plein d'omega 3.
Les tomates vont bientôt rougir, j'en ai jamais vu autant sur les pieds, et les poivrons, pareil... Les choux sèchent un peu. Les Haricots grimpent, grimpent...
Dans les jeunes fruitiers que nous avons récupéré, il semblerait que nous perdions environ 20%, parce que je ne peux pas arroser, ce ne serait pas raisonnable... On verra à l'automne...
Vivement un peu de pluie! Et des températures moins oppressantes ( 34 à 38 depuis 8 jours... )!
C'est là qu'on se félicite d'avoir un maison avec des murs en briques de terre crue de 75 cm!

geispe a dit…

çà vient... suis un peu débordé par moments et pas toujours le feu sacré pour écrire aussi...
faudra d'ailleurs que je demande la journée de 35 heures pour tout ce que j'aurais envie de faire...
:-)
çà a l'air intéressant ce que vous faites... faudrait démarrer aussi un blog... :-)
par contre de quoi s'inquiéter, si un puits passe de 6m à 1m50 : c'est un peu comme nos ruisseaux qui diminuent tous les ans un peu plus et qu'aucune pluie n'arrive à faire remonter sauf le temps de quelques heures...
je crains vraiment un scénario de sécheresse et pour l'instant çà va dans ce sens sans s'inverser...
j'avais aussi planté l'an dernier une douzaine de noisetiers et il ne reste que des morceaux : tous ont été écorcés par un brocard (mâle de chevreuil) qui nous casse les pieds toutes les nuits en aboyant... alors il se fait les cornes sur les noisetiers, il mange leurs feuilles et pour couronner le tout il casse les branches en faisant levier un peu comme le ferait un bouc pour ceux qui connaissent ce travail...
bon le noisetier étant très résistant j'ai l'espoir que certaines branches reprennent quand même... on verra bien.

Anonyme a dit…

Je commence à y penser pour le blog, mais je préfèrerais un truc collectif, avec des passions additionnées...
Je me suis trompée par rapport à la hauteur d'eau dans le puits. Elle était à 5 m ( c'est à peine moins pire ), j'ai vérifié dans le cahier qui répertorie toutes les consommations.
La sécheresse s'installe ici depuis quelques années. Normalement, il pleut en automne et au printemps, mais là, depuis deux ans, c'est seulement en automne, ça fait juste.