samedi 18 avril 2009

jardiner facile

les petites pensées mi-sauvages, reviennent chaque année d'elles-mêmes si on veille à les désherber un peu afin qu'elles puissent se développer sans entraves...











le lamier blanc pousse très vite : ses fleurs au nectar bien sucré (nous les sucions étant enfants) intéressent beaucoup d'insectes...



pendant ce temps je poursuis ma technique de "jardinage rapide" : au moyen d'un croc à quatre dents (c'est mon instrument de travail préféré...) j'arrache la surface comme une moquette, je mets tout sur un tas qui va se composter. la surface dégagée est aussitôt prête à être plantée ou ensemencée - juste un petit coup de croc si elle est trop compacte, mais avec de la bonne terre légère ce n'est pas souvent le cas.

après l'hiver :


après "décapage" :



le nouveau tas de compost composé des mottes d'herbe avec leur terre (celle-ci contribue à décomposer rapidement)





un ancien tas de mottes : il s'est entretemps aussi recouvert de végétation. une fois la surface ôtée (elle sera remise sur un tas de compost nouveau) on dispose d'un tas de belle terre provenant des anciennes mottes décomposées. elle pourra être étalée sur la plate-bande ou utilisée ailleurs.



on y fait des trouvailles comme ici : une rhubarbe y a poussé probablement parce que j'ai enterré un bout de racine. elle sera replantée avec sa motte si je décide de la récupérer.
je retrouve aussi quelques topinambours et plein de crosnes déjà en train de démarrer et provenant d'une plate-bande à au moins 15 mètres de là (je m'étais demandé où ils étaient passés) c'est le gros garde-manger d'un campagnol. il m'en a donc laissé un peu que je vais pouvoir soigneusement replanter. il y avait bien un kilo de réserves !



le croc à quatre dents utilisé prudemment évite de couper les vers de terre et les orvets qui sont nombreux dans les tas de compost... et je trouve que cette technique est bien moins fatiguante que de bêcher...
le jardin finit par devenir un jardin ambulant car les tas de compost y sont éparpillés et se déplacent tout le temps. je n'hésite pas non plus à déplacer les plantes nombreuses qui viennent ou reviennent spontanément ou à rassembler en certains endroits celles que je veux regrouper : toujours avec une motte et çà marche très bien. les plantes ne pouvant se déplacer toutes seules aiment bien qu'on les promène à travers le jardin. cela revient à chaque nouvel emplacement à leur donner de la nouvelle terre : au lieu de leur apporter de l'engrais là où elles se trouvent, elles se ressourcent ainsi et sont contentes en changeant de place... :-)



argh... tu m'étouffes !
non... je fais bien attention, bien sûr ; les orvets ont une sacrée force, pour se dégager ou s'enfoncer dans un tas de compost... si on les attrape il faut les saisir au niveau du corps et surtout pas par la queue car ils la perdent. çà ne les fait pas mourir, puisque c'est un mécanisme étudié pour qu'ils puissent se sauver, mais ils sont moins beaux :-) (je crois même que la queue peut repousser mais juste une fois).
ils ne mordent jamais ou très rarement : je dis çà car tout jeune j'ai un jour placé un orvet près de mon oreille pour voir s'il allait me dire quelque chose (on a de drôles d'idées parfois) ; ben il m'a mordu le lobe de l'oreille, au sang (ils a une bouche très râpeuse avec de toutes petites dents), mais bien entendu sans aucune conséquence ; et çà ne m'a nullement inquiété... (l'orvet est un lézard sans pattes... et sans système vénimeux).

11 commentaires:

colibri a dit…

Il y avait "l'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux", maintenant il y a "l'orvet qui murmurait à l'oreille de Geispe" !!! Non, le film ne s'est pas fait, la star principale a déclaré forfait !! Le tapis de pensées sauvages est bien gai ! J'aimais bien les orvets, enfant, on les portait en bracelet, ça aussi c'était une drôle d'idée... de fille !

Remas a dit…

Je connaissais pas la crosne,
et pas trop la rhubarbe non plus,
ça ma fait découvrir, et apparemment,
ça pousse presque tout seul. ??
^_^

geispe a dit…

oui çà pousse quasiment tout seul... mais...
la rhubarbe n'aime pas le sec ni la chaleur donc a des difficultés à pousser dans certains endroits de la moitié sud de la France. et il lui faut une terre riche. elle ne m'intéresse pas beaucoup parce qu'il faut le plus souvent du sucre pour l'utiliser : j'en ai parce que tout le monde en a ou en avait toujours, en alsace :-) mais je n'en fais pas grand chose... (c'est les tiges que l'on utilise et c'est très acide : bon en compote ou confiture... si on utilise du sucre...)
les crosnes du japon sont de petits bulbes que l'on peut croustiller crus mais surtout bons grillés ou cuisinés... comme ils ne sont pas très gros çà fait un peu de boulot pour en ramasser (déterrer) une certaine quantité et correctement les nettoyer mais c'est très bon... comme il en reste toujours dans le sol çà revient tout le temps un peu comme les topinambours...

Remas a dit…

Dac o dac,
merci pour les renseignements,
j'essayerai de planter de la crosne alors si j'en trouve.
Et puis si ça a bon goût c'est temps mieux.

geispe a dit…

çà se trouve sur certains marchés : il suffit d'en acheter un peu et de les planter.

Anonyme a dit…

Pour son anniversaire, ma petite Bulle a eu un bébé orvet découvert en retournant un de mes carrés... Elle l'a observé et tenu dans ses mains pendant une heure avant de le relâcher... Aussi bien qu'un décrochage de lune...

Annick a dit…

Un petit coucou en passant...
Je découvre ton blog et je le trouve aussi intéressant qu'agréable; je ne manquerai pas d'y revenir
Belle journée

naeco3 a dit…

Grâce à ton histoire j'ai bien rigolé. Quelle idée d'approcher un orvet de son oreille!
A bientôt!

Nadine a dit…

Quel joli blog!

Merci de nous faire partager ces beautés.
A bientôt,
Nadine

Rose a dit…

Blog très intéressant! On y passerait des heures!
La rhubarbe, moi, j'en fais parfois de la tarte! Miam!
Super idée, le "désherbage" au croc. Pas trop dur pour le dos?
Le coup de l'orvet sur l'oreiller m'a bien fait rire! Les gamins ont parfois de ces idées! lolll
Bizzz

Sébastien LE PIOUFLE a dit…

Un livre que tu as peut-être lu, sinon à lire absolument: "la révolution d'un seul brin de paille" une introduction à l'agriculture sauvage. De Masanobu Fukuoka aux éditions Guy Trédaniel. Une belle leçon sur le respect du sol. Du pur bonheur!